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| Jean Wauthier | |
| Bienheureux,martyr | |
|---|---|
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Fourmies,Nord |
| Date de décès | (à 41 ans) |
| Lieu de décès | Laos |
| Nationalité | |
| Ordre religieux | Oblats de Marie-Immaculée |
| Vénéré à | Vientiane,Laos |
| Béatification | |
| Vénéré par | Église catholique |
| Fête | 16 décembre |
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Jean Wauthiero.m.i., né le àFourmies, dans l’archidiocèse de Cambrai et mort assassiné le auLaos, est unmissionnairecatholique français, vénéré commebienheureux etmartyr par l'Église catholique.
Jean Wauthier naît dans une fratrie de trois enfants[1] dont le père est directeur de la filature Bernier de Fourmies. Il poursuit ses études primaires à l'institution Notre-Dame, puis entre à onze ans au petit séminaire de Solesmes duCambrésis car il a la vocation. Il grandit pendant l'Occupation allemande comme réfugié dans les environs d'Agen où il poursuit ses études secondaires au petit séminaire Notre-Dame deBon-Encontre enLot-et-Garonne (-). En 1944, il rejoint lenoviciat des missionnairesoblats de Marie-Immaculée dePontmain, puis il étudie la philosophie au séminaire deLa Brosse-Montceaux et auscolasticat de Solignac, alors en construction, participant aux travaux. Il fait sonservice militaire en 1947 enAfrique du Nord en tant qu'élève-officierparachutiste. Il est affecté au2e bataillon des parachutistes d'Agadir[1] en tant que sous-lieutenant. C'est un jeune homme robuste au caractère bien trempé[2]. Il retourne étudier la théologie à Solignac. Il y prononce ses vœux perpétuels le, en la fête de l'Immaculée Conception. Il estordonné prêtre àSolignac le, et destiné à la mission duLaos, ouverte aux oblats depuis 1935. Il y arrive le[3].
Jean Wauthier travaille chez lesKhmu, un ethnie minoritaire et méprisée des montagnes. Le pays acquiert son indépendance en 1953 sur fond de laguerre d'Indochine, mais il est déchiré par des factions militaires, dont la plus dangereuse est soutenue par leViệt Minh et laChine communiste. Durant ces années de guérilla, il accompagne les chrétiens de ses villages qui se déplacent pour trouver des zones moins touchées par la guerre. Il est à la fois catéchiste, infirmier, constructeur, linguiste et bien sûr prêtre de Jésus-Christ.
En 1960, un coup d'État secoue le pays. LePathet Lao conquiert des zones entières et les Américains s'invitent de plus en plus dans le jeu politique. Un jeune missionnaire, lePère BorzagaO.M.I., est assassiné avec son catéchiste en. En 1961, le Père Wauthier est sauvéin extremis du peloton d’exécution. Par prudence, ses supérieurs le rappellent comme éducateur au petit séminaire dePaksane[2]. D'autres missionnaires sont tués pendant cette période[4] ; mais il n’aspire qu’à retrouver ses réfugiés dans la montagne, qui affrontent ladisette, des attaques, des routes minées, le manque de soins, etc. Il les retrouve enfin en à Hin Tang.
Le P. Wauthier se consacre, en plus de ses activités pastorales, à répartir équitablement l’aide humanitaire, sans favoritisme. Cela provoque des jalousies et de menaces de mort. Le dans la nuit, il est tué de trois coups de feu en pleine poitrine à Ban Na[5]. Il est mort à l'âge de 41 ans. Le lendemain, un des catéchistes écrit à ses parents : « Le Père Jean est mort parce qu’il nous aimait et n’a pas voulu nous abandonner. »
Son souvenir est resté vif au Laos. Sa tombe y est toujours fleurie au cimetière catholique deVientiane. La cérémonie debéatification a été célébrée en lacathédrale du Sacré-Cœur de Vientiane le avec d'autresmartyrs du Laos tués entre1954 et1970 (parmi eux dix missionnaires français, dont un autre oblat originaire du Nord de la France,Michel Coquelet)[6].