Porte-parole Les Horaces | |
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Naissance | |
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Nom de naissance | |
Nationalités | égyptienne(depuis) française(depuis) ![]() |
Activités | Cadres de la fonction publique(), polémiste,homme politique ![]() |
Parti politique | |
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Idéologie | Extrême-droite |
Membre de | Les Horaces(- Institut Vivre Français(d)() ![]() |
Jean Messiha, né le auCaire (Égypte), est unhaut fonctionnaire,éditorialiste,homme politique etpolémiste d'extrême droite français. Il travaille au sein duministère de la Défense de 2005 à 2016.
Il se fait connaître dugrand public en 2016 du fait de son engagement auprès deMarine Le Pen dans la perspective desélections présidentielles de 2017. Sa notoriété s'amplifie ensuite en raison de ses participations aux émissions deC8 et deCNews et aussi de son activité sur lesréseaux sociaux.
Délégué national duRassemblement national et membre de son bureau national à partir de 2018, il quitte ce parti politique en 2020. Par la suite, il soutientÉric Zemmour au cours de lacampagne présidentielle de 2022.
Né Hossam Botros Messiha (enarabe :حُسَّام بُطْرُس مَسِّيحَة[1],Ḥussām Buṭrus Massīḥa) le auCaire[2], il est le fils d'undiplomateégyptien,chrétien copte[3], et d'une mèrechimiste,« élevée chez les sœurs du Caire »[4]. Il grandit d'abord au Caire puis enColombie. Il arrive enFrance à l'âge de huit ans. Il réside dans le quartierCité-Briand àMulhouse, puis àCourbevoie etFranconville[2],[4].
En 1990, à20 ans, il estnaturalisé français et adopte son prénom debaptême,Jean[2],[5].
Il effectue sa classe de Terminale aulycée Saint-Louis-de-Gonzague[6]. Il est par la suiteétudiant à l'université Paris-Nanterre, il obtient undiplôme d'études approfondies (DEA) enéconomie, suivi d'undoctorat à l'université de Metz[7] après soutenance d'unethèse, en 1999, intituléeLe Statut économique des politiques budgétaires face aux traitésde Maastricht etd'Amsterdam[2],[8],[9].
Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 1996)[10],[11], il intègre en 2003 l'École nationale d'administration (promotion Romain-Gary) après deux échecs au concours d'entrée. À l'issue de sa scolarité en 2005, il opte pour lecorps des administrateurs civils[a], affecté auministère de la Défense[2],[b].
En 2014, il est nommé adjoint au sous-directeur du pilotage opérationnel au sein du service parisien de soutien de l'administration centrale au ministère de la Défense[3]. Il est mis à sa demande en disponibilité de la fonction publique en 2016 lorsqu'il entre en politique[12].
En 2020, il fonde l'Institut Apollon,« une sorte de cercle de réflexion autour des idées d'extrême droite » selon le site web deLa Dépêche du Midi[13]. Cet institut est rebaptisé « Vivre Français » en 2021[14].
Jean Messiha a été marié à Rania Elias,collaboratrice parlementaire deLouis Aliot de 2017 à 2020[15], avec laquelle il est en instance dedivorce en 2023[16]. Il est en couple avec latrésorière de l'Institut Apollon, Anaïs Herscovici, depuis 2022[17].
D'aprèsMarianne,« Jean Messiha a adressé sa candidature àMarine Le Pen en 2014 »[18]. Il la rencontre pour la première fois en 2015[4]. En, il adhère auFront national. À l'automne, il est chargé de coordonner le projet présidentiel du parti en faisant une synthèse entre les travaux qui remontent des différents cercles conseillant Marine Le Pen[19]. À partir de l'été 2016, il est leporte-parole des « Horaces », un club d'extrême droite composé dehauts fonctionnaires et decadres du privé qui alimentent le projet de la candidate[18] ; il est le seul membre du groupe à le revendiquer publiquement[20].
Candidat auxélections législatives de 2017 dans la4e circonscription de l'Aisne[21], il se présente comme« l'exemple parfait de la réussite et de l'assimilation »[22]. Il recueille 43,7 % des voix au second tour face au candidatLREM,Marc Delatte[23].
En 2018, il est nommé délégué national du Rassemblement national pour les études et argumentaires[24] et intègre le bureau national du parti[4]. L'année suivante, il fait part de son souhait de mener la liste duRN pour lesélections municipales de 2020 à Paris, contraignant la fédération parisienne du parti à reconsidérer son accord avecSerge Federbusch[25]. Le RN choisit finalement de soutenir la candidature de Federbusch[26]. Jean Messiha est cependant chargé d'être tête de liste d'unarrondissement[26] mais ne présente pas de candidature[27].
En vue de l'élection présidentielle de 2022, il travaille dès 2019 sur le volet économique du programme de Marine Le Pen[28].
Le RN lui refuse de figurer sur la liste du parti auxélections européennes de 2019 ainsi qu'auxélections régionales de 2021 dans l'Aisne[29],[30].
Il quitte le RN le[31].L'Opinion indique qu'il« tire les conclusions de ses déceptions successives et d'une divergence de ligne sur les questions d'identité », et que« malgré une petite notoriété auprès de la base militante, il se sentait ostracisé par la direction, lui qui n'était pas invité à la traditionnelle rentrée deFréjus depuis 2016 »[30].
Il fonde fin 2020 l'Institut Apollon, un cercle de réflexion d'extrême droite (présenté parLe Monde comme une« association confidentielle ») se donnant pour objectif de recruter « des centaines » de candidats pour lesélections législatives de 2022[32],[33]. Il soutientÉric Zemmour pour l'élection présidentielle de 2022 et devient porte-parole de sa campagne en janvier 2022[34],[35]. Le, après l'annonce des résultats du premier tour, Jean Messiha annonce qu'il quitte Reconquête[36]. Il reprend ses activités au sein de l'Institut Apollon, précisant« qu'il sera plus utile pour défendre les idées du camp national ailleurs »[36].
Lors desélections européennes de 2024 en France, il est candidat en huitième position sur la liste Reconquête menée parMarion Maréchal[37].
Il fait ses premières apparitions médiatiques à l'occasion de la campagne présidentielle de 2017 surLCI etBFM TV[38]. En, il est annoncé commeéditorialiste dans l'émissionHondelatte raconte surEurope 1[39], mais la direction de la station l'écarte :Frédéric Schlesinger, vice-président d'Europe 1, met alors en cause les« polémiques que lance monsieur Messiha, notamment par voie numérique »[40].
Il devient alors un habitué des plateaux de télévision, notamment dansMorandini Live etL'Heure des pros surCNews et dansBalance ton post ! etTouche pas à mon poste ! surC8. AinsiArrêt sur images indique en 2020 que« Jean Messiha semble faire partie des meubles sur les plateaux dugroupe Canal »[4],[41]. Son débat avecYassine Belattar, dansBalance ton post !, est vu plus de 700 000 fois surYouTube[41].Gaël Brustier estime que« Jean Messiha a fait un choix consubstantiel à l'esprit du temps en politique : la notoriété, l'instantané et la fréquentation des plateaux télé priment sur l'action militante au sens large. Ce sont les ingrédients d'une individualisation de la parole et d'une privatisation de ses canaux »[42].
S'exprimant abondamment sur lesréseaux sociaux, il dispose de quelque 40 000 abonnés surTwitter en 2019[4], de 110 000 en 2020[29]. En, son compte est fermé par Twitter à la suite de propos jugésislamophobes[42],[43]. Il est réactivé en, quelques mois après le rachat du réseau social parElon Musk[44].
En, il lance sur le siteGoFundMe unecollecte de fonds en faveur de la famille du policiermis en examen pour avoirtué Nahel Merzouk. Celle-ci recueille plus d'un million d'euros en quelques jours[45].
Le 8 novembre 2023, l'Arcom décide que son temps de parole à la télévision et à la radio doit être décompté en tant que personnalité politique, le classant par défaut dans la catégorie« divers droite »[46].
Jean Messiha est un représentant de l'extrême droite[45],[47],[48],[49],[50],[51],[52],[53],[54].
Il se dit« assimilé,Arabe à l'extérieur,Français à l'intérieur »[3] ou encore« Français de souche parnaturalisation »[18],[40]. En 2017, il se dit« choqué » d'apprendre que malgré sa naturalisation, il est toujours considéré comme unimmigré par l'Insee, car il est né à l'étranger avec une nationalité étrangère[55].
Plaidant pour une immigration« à dose homéopathique »[56], adepte de la théorie complotiste et raciste dugrand remplacement[57],[40], il juge l'islam« incompatible avec laRépublique », même s'il dit ne pas le confondre avec« lesmusulmans »[18]. Après l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, il plaide pour déclarer l'islam« incompatible avec la République », et présente la décapitation deSamuel Paty comme l'œuvre d'« un musulman en colère », ce qui conduitMarine Le Pen à déclarer que cet avis n'est« ni le [sien] ni celui du Rassemblement national »[30].
Jean Messiha déclare être devenueurosceptique etsouverainiste à la suite des travaux qu'il a menés de 1994 à 1999 pour sa thèse de doctorat sur les politiques budgétaires face aux traités européens de Maastricht et d'Amsterdam. Il s'oppose à l'euro et prône un « protectionnisme intelligent »[8].
Dans le contexte de lapandémie de Covid-19, il s'exprime sur les polémiques relatives àDidier Raoult etLuc Montagnier.Arrêt sur images estime que« sans se positionner clairement sur ces sujets, Messiha laisse entendre, dans une rhétorique typiquementconspirationniste, que certains tentent de les faire taire pour des motifs peu clairs »[41].
Pendant lacampagne présidentielle de 2017, il est rémunéré 12 700 euros net par mois en tant que conseiller spécial de Marine Le Pen[58],[59]. En théorie, il ne doit plus être rémunéré par le ministère de la Défense, duquel il s'est mis en disponibilité. Mais d'après Mediapart, il a continué, de 2017 à 2022, à percevoir 6 000 euros par mois de ce ministère, sans compter les primes annuelles, pour un poste dont ce dernier n'a pas communiqué le contenu[58].
LaCommission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) décide d'exclure toutes les prestations de Jean Messiha duremboursement octroyé par l'État au RN pour sa campagne desélections européennes de 2019, notamment pour avoir identifié deux notes facturées par Jean Messiha mais figurant également sur le site du RN. La CNCCFP prend cette décision en considérant par ailleurs que l'entreprise de Jean Messiha avec laquelle il a facturé ses notes a été fermée en, soit plus de deux ans avant la campagne[33].
Il quitte le RN en 2018 pour avoir été« hostile à la stratégie dedédiabolisation et d'ouverture engagée par le parti de Marine Le Pen »[60], mais« son départ du RN n'était pas dû qu'à un désaccord de ligne » mais aussi à sa pratique régulière duplagiat, notamment pour des notes et argumentaires facturés au parti[33].
Le même journal rapporte qu'il est l'objet d'une plainte de la part du journaliste Loup Viallet, auteur d'un ouvrage sur lapolitique africaine de la France, qui accuse Jean Messiha d'avoirplagié une quarantaine de lignes d'une de ses tribunes[33]. Selon Loup Viallet, Jean Messiha« n'a jamais reconnu sa responsabilité dans ce qui s'apparente à uneinfraction pénale »[48],[61].
Le, il estcondamné à 1 500 euros d'amende par letribunal judiciaire deVersailles pourinjure publique à l'encontre dupréfet des Yvelines,Jean-Jacques Brot, et à 2 000 euros au titre de la réparation de sonpréjudice moral, pour l'avoir qualifié d'« ami desislamistes »[62],[49].
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