Ne doit pas être confondu avecJean Masse (homme politique, 1868-1934).
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Jean Masse | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (15 ans, 3 mois et 27 jours) | |
Élection | 25 novembre 1962 |
Réélection | 12 mars 1967 30 juin 1968 11 mars 1973 |
Circonscription | 8e des Bouches-du-Rhône |
Législature | IIe,IIIe,IVe etVe(Cinquième République) |
Groupe politique | SOC(1962-1967) FGDS(1967-1973) PSRG (1973-1978) |
Prédécesseur | Pascal Marchetti |
Successeur | Marcel Tassy |
– (2 ans, 10 mois et 16 jours) | |
Élection | 2 janvier 1956 |
Circonscription | 1re des Bouches-du-Rhône |
Législature | IIIe(Quatrième République) |
Groupe politique | SOC |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Marseille,France |
Date de décès | (à 76 ans) |
Lieu de décès | Marseille,France |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS |
Enfants | Marius Masse |
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Jean Masse, né le àMarseille (Bouches-du-Rhône) et mort dans la même ville le, est unhomme politiquefrançais, ayant appartenu à laSection française de l'Internationale ouvrière (SFIO), puis auParti socialiste (PS).
LeGrand Prix cycliste Jean-Masse lui est dédié.
Né le dans le quartier de Château-Gombert àMarseille, au sein d'une modeste famille de limonadiers[1], Jean Masse baigne dès son plus jeune âge dans la politique, puisque son père, Marius Masse (il donnera d'ailleurs le même prénom àson fils), est adjoint au maire deMarseille de1935 à1939[1]. Il fait ses études aulycée Thiers et adhère aux Jeunesses socialistes dont il devient secrétaire général des Bouches-du-Rhône[1].
À l'issue deSeconde Guerre mondiale, lors de la Libération, Jean Masse se lance à son tour enpolitique, àgauche. En, il est éluconseiller général d'un canton de Marseille Nord Est[1]. et le restera jusqu'en 1985. Il est ensuite élu conseiller municipal de Marseille (d'opposition) en1947[1]. Mais c'est aux côtés deGaston Defferre que, en1953, la carrière politique de Jean Masse va prendre une tout autre envergure : Defferre conquiert la mairie, qu'il gardera jusqu'en 1986, et Jean Masse, vite présenté comme un « baron du defferrisme »[2], devient alors, pendant 30 ans, son inamovible adjoint délégué à la voirie[1].
En1956, Jean Masse est élu député de la première circonscription desBouches-du-Rhône[1] et le reste jusqu'en1958, pour la dernière législature de laQuatrième République. Pendant son mandat, le premier national, Jean Masse se montre résolument socialiste et accorde sa confiance aux gouvernements deGuy Mollet et deMaurice Bourgès-Maunoury, mais la refuse, alors que la grave crise politique de laguerre d'Algérie bat son plein, auGénéral de Gaulle. Il fait également partie de la minorité parlementaire refusant de conférer à ce dernier les pleins pouvoirs constituants, en vue de l'établissement de laCinquième République. Il vote par contre, autre élément important à cette époque, la ratification du traité de Rome de 1957 portant création de laCommunauté économique européenne (CEE)[1].
En1958, à la suite de la création de laVe République et du redécoupage électoral complet qui s'est ensuivi, Jean Masse lorgne lahuitième circonscription des Bouches-du-Rhône (car c'est là où se trouve son quartier), mais Gaston Defferre la réserve d'autorité pour lui-même. Amèrement déçu, il reste néanmoins fidèle au maire de Marseille et accepte de devenir son suppléant[3]. Mais Defferre, à la surprise générale, échoue et est battu par le candidat du Général de Gaulle,Pascal Marchetti, en raison du maintien au second tour du candidat communiste, Marcel Guizart, qui provoque ainsi une triangulaire fatale au maire de Marseille[4]. Ce dernier préfère alors devenir sénateur l'année suivante, laissant la circonscription à Jean Masse, ainsi récompensé de sa fidélité, et qui la remporte finalement en1962. Jean Masse est ensuite réélu sans discontinuer jusqu'en1978,où il ne se représente pas. Le communiste Marcel Tassy sera élu.
Lors desmunicipales de 1983, Jean Masse, après trente ans comme adjoint à la voirie, décide, à 72 ans, de se retirer de la vie politique et ne figure donc pas sur la liste de Gaston Defferre. Celui-ci, en fin de règne, est réélu de justesse et décède en fonctions en1986, un an avant Jean Masse. Les dernières années de la vie de Jean Masse sont en outre polluées par son implication présumée dans l'affaire des fausses factures[5], même si la justice ne retient rien à son encontre, et la révélation des liens que, à l'instar d'autres « barons du defferrisme », il entretenait avec le milieu marseillais, notammentNick Venturi[6].
Jean Masse est en outre le père deMarius Masse et le grand-père deChristophe Masse, tous deux, eux aussi, hommes politiques. Marius Masse est élu lui-même conseiller général en 1973 d'un canton voisin de Jean Masse et il reconquiert en1981 la huitième circonscription perdue trois ans auparavant par Lucien Weygand (PS) contre Marcel Tassy (PC). Christophe, le petit-fils, est lui aussi député de cette circonscription, de2002 à2007 et est conseiller général depuis 1998 après avoir siege lui aussi avec son père Marius au CG13 de 1998 à 2007.