| Président Consistoire central israélite de France | |
|---|---|
| - | |
| Président Consistoire de Strasbourg(d) | |
| - |
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | (à 84 ans) Strasbourg |
| Nom de naissance | Jean Salomon Kahn |
| Nationalité | |
| Formation | Docteur en droit |
| Activités | |
| Conjoint | Nicole Weill |
| Enfant | Daniel Kahn et François Kahn |
| Distinctions |
|---|
Jean Salomon Kahn, né le et mort le, àStrasbourg, est unavocat et chef d'entreprisefrançais. Il a été le7e président duConseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).Militant français desdroits de l'homme, il a été l’une des autorités morales du judaïsme français[1].
Descendant d’une famillejuivealsacienne de vieille souche, il est le fils unique d’Henriette Metzger, originaire de Ringendorf et de Jacques Kahn, originaire deMommenheim (Bas-Rhin). Il est un petit-neveu dugrand-rabbin de FranceZadoc Kahn[2]. En 1939, il est réfugié avec ses parents enHaute-Loire, où il échappe à unerafle[3]. Jean Kahn effectue sa scolarité et ses études au Puy-en-Velay et àStrasbourg. Il est un membre actif desÉclaireurs israélites de France, et sontotem scout est Grizzli.
Après avoir obtenu en 1953, et de l’université de Strasbourg, undoctorat en droit consacré aucontrat de mariage en droit juif et endroit romain, Jean Kahn s’inscrit au Barreau de Strasbourg puis intègre l’entreprise detextile familiale.
En 1955, il épouse Nicole Weill. Ils ont deux fils, Daniel Kahn et François Kahn, et cinq petits-enfants.
Jean Kahn s'engage très tôt dans la communauté juive de Strasbourg, en particulier avecÉclaireuses éclaireurs israélites de France. Il joue un rôle déterminant, à l’instigation de son maîtreAndré Neher, lors de l’accueil dans lacapitalealsacienne, pendant et après lesévènements de laguerre d’Algérie, de familles juives d’Afrique du Nord.
Jean Kahn contribue à l’intégration desJuifs venant duMaghreb : il est à l’origine de la création – en 1963 – de l’Association sportive Menora (A. S. Menora)[4]. Celle-ci compte actuellement un millier de jeunes licenciés.
En 1969, il devient administrateur, puis président de laCommunauté israélite de Strasbourg de 1972 à 1990[5].
Il préside le Consistoire israélite duBas-Rhin de 1991 à 2009. Il est président d‘honneur des trois consistoires israélites duHaut-Rhin, duBas-Rhin et de laMoselle.
Il apparaît surFrance 3 Alsace, le, pour parler du procès deKlaus Barbie. Il dénonce une résurgence de mouvements négationnistes avec la diffusion des écrits deHenri Roques,Robert Faurisson,Pierre Zind ou surApostrophes, deMaurice Bardèche, pour faire l'éloge deRobert Brasillach[6].
En 1989, Jean Kahn est élu président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France)[7]. Il est ensuite réélu pour un nouveau mandat de trois ans. Le, dans l'émissionL'Heure de vérité, qui est aussi le jour de l'Affaire de la profanation du cimetière juif de Carpentras,Jean-Marie Le Pen déclare :« Que les Juifs aient beaucoup de pouvoir dans la presse, comme les Bretons en ont dans la marine, ou les Corses dans les douanes, ça ne me paraît pas discutable. Comme des gens du Front national se sont aperçus qu'un certain nombre de lobbies juifs, comme celui de M. Kahn, leur ont fait une persécution systématique, ils ont l'impression d'en voir beaucoup, c'est vrai »[8]. Ce dernier l'attaque en justice pour diffamation et perd trois fois[réf. nécessaire].
De 1991 à 1996, Jean Kahn se trouve à la tête du Congrès juif européen[9]. Il est aussi vice-président duCongrès juif mondial[10].
Le, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau, il s'élève contre ce qu'il appelle la « nationalisation de laShoah » par le gouvernement polonais refusant de reconnaitre la spécificité du martyr juif[11]. Il participe également au déménagement duCarmel d'Auschwitz.
Il est également président de la Commission consultativeRacisme etXénophobie de l’Union européenne[12], devenue en 1998,Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes, dont le siège se trouve àVienne. En signe de reconnaissance pour ses activités, l’Union européenne créera leprix Jean-Kahn en 2002[13], décerné chaque année à une association qui favorise la diversité dans sa lutte contre le racisme et la discrimination en Europe.
Il est président de laCommission nationale consultative des droits de l'homme[14] auprès duPremier ministre (Alain Juppé etLionel Jospin, de 1996 à 1999), membre duConseil économique et social[15].
Jean Kahn est élu président duConsistoire central israélite de France en 1995[16] et réélu à ces fonctions jusqu'à sa démission en 2008. Il est apprécié de laprélaturevaticane, des guidesprotestants commeorthodoxes, ainsi que des dirigeantsmusulmans. Il en a été de même des différents présidents de la République depuisGeorges Pompidou[17].
En, Jean Kahn est victime d’unaccident vasculaire cérébral tandis qu’il prononce, dans l’hémicycle duParlement européen àLuxembourg, l’allocution de clôture de l’Année européenne contre le racisme et la xénophobie.
Jean Kahn fait partie en de la délégation française à laconférence de Durban, où il s'exprime vigoureusement contre les proposantisémites et l’expression d’un langagehaineux à l’égard de l’État d’Israël[18].
Jean Kahn meurt à Strasbourg le à l’âge de 84 ans[19].
Le président de la République françaiseFrançois Hollande[20] et lepremier ministreJean-Marc Ayrault[21] rendent hommage[22] à son combat pour les droits de l'homme[23].
Inhumé le mardi aucimetière israélite de Cronenbourg, en présence duministre de l'IntérieurManuel Valls[24],[25], le parvis de lasynagogue de la Paix, depuis à Strasbourg, porte son nom. Une plaque y a été apposée le[26]. Par ailleurs la station de tramway attenante à la place se nomme « parc du Contades-Jean Kahn » depuis le.
|
Présidents duConsistoire central israélite de France | |
|---|---|
|