Jean Joubert passe son enfance àChâlette-sur-Loing. Il voit peu à peu son village se transformer enbanlieue industrielle deMontargis. De cette expérience, il restera marqué et c'est un thème qui est sous-jacent dans toute son œuvre et plus particulièrement dansL'Homme de sable. Pendant la guerre, Jean Joubert suit ses études au collège deMontargis. Il y découvre lapoésie et se met à écrire des vers. Un onclesabotier, très proche de lui, l'initie à lalittérature et à lapolitique. En 1948, il déménage àParis où il entreprend des études dephilosophie à laSorbonne avant de se tourner vers des études d'anglais. En 1953, il part préparer l'agrégation d'anglais àMontpellier. Il enseigne l'anglais au « vieux lycée » de garçons, puis aulycée Joffre. De cette rencontre avec le Sud, Jean Joubert est resté émerveillé. En 1955, il se marie avec Denise qui est professeur de lettres et lui donnera deux enfants ; la même année parait son premier recueil de poèmeLes Lignes de la main qui obtiendra le prix Antonin-Artaud. En 1958, il participe à la création de la revue littéraireLes cahiers de la Licorne avec d'autres écrivains commeFrédéric Jacques Temple etHenk Breuker. La guerre d'Algérie le marquera, sans qu'il l'évoque directement dans ses écrits. À partir de 1962, année où il a été nommé assistant à lafaculté de lettres de Montpellier, Jean Joubert s'installe àGuzargues avec sa famille.
Jean Joubert est président de la première Maison de la poésie du Languedoc-Roussillon à Montpellier. Elle porte aujourd'hui son nom.
Son œuvre comprend une douzaine de recueils de poèmes dont leChasseur de Sylans en 1974,Les Poèmes 55-75 ; des livres pour les enfants et des romans :La Forêt blanche en 1962,La Neige de juillet en 1963,Un bon sauvage en 1972 etL'Homme de sable en 1975 couronné par leprix Renaudot. Avant tout poète jusque dans ses romans, Jean Joubert a été salué comme l'un des premiers poètes lyriques de sa génération. Après sa mort, la ministre de la cultureFleur Pellerin salue une grande figure de la vie littéraire[3].
Michel Cosem,Jean Joubert. Rodez : Éditions du Rouergue,coll. « Visages de ce temps »no 38,, 137 p.(ISBN2-905209-87-9). L'auteur présente Jean Joubert et analyse les thèmes principaux de ses livres. Ce volume contient également 36 poèmes inédits de Jean Joubert, une nouvelle, une biographie, une bibliographie et des extraits d'articles de presse.
Jean-Paul Giraux, « Jean Joubert ou Les deux versants du poète », inLe Jardin d'essaino 29/30 été 2003[5] ; « Les sabots rouges ou La recherche d'un passé perdu », inLes Cahiers de la rue Venturano 4, printemps 2009