Jean Ganeval | |
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Fonctions | |
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Sénateur de laSeine | |
– (9 ans, 5 mois et 5 jours) | |
Groupe politique | UNR, non-inscrits,RI |
Biographie | |
Nom de naissance | Jean Joseph Xavier Émile Ganeval |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Brest |
Date de décès | (à 86 ans) |
Lieu de décès | Paris6e |
Parti politique | UNR |
Profession | Général de corps d'armée |
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Jean Ganeval, né le àBrest et mort le àParis, est ungénéral ethomme politiquefrançais,grand-croix de la Légion d'honneur.
Il est le fils du général de brigade Gabriel Ganeval, tué àGallipoli le. Il est le beau-père du généralAlbéric Vaillant.
Il suit des études d'abord aucollège Saint Sigisbert puis aulycée Henri-Poincaré àNancy où il passe son baccalauréat. Il y prépare l'École spéciale militaire de Saint-Cyr dont il réussit le concours en 1914.
En, il renonce à sa scolarité et s'engage pour huit ans comme soldat dans l'infanterie. Il sert au59e régiment d'infanterie dePamiers et deFoix. Il est promu sous-lieutenant en 1915, lieutenant en 1916 et termine la guerre commecapitaine avec lacroix de guerre 1914-1918 et lalégion d'honneur.
Il fait partie de la mission française àBerlin de 1919 à 1920 puis il est envoyé auLevant en 1926 où il participe aux opérations contre lesDruzes au sein du2e bureau. Il se voit décoré de laCroix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs (TOE). Il est affecté en 1928 à l'état-major du168e régiment d'infanterie stationné àWorms dans le cadre de l'armée d'occupation du Rhin puis àThionville pour être reconverti en régiment d'infanterie de forteresse. Il sert comme attaché militaire dans lespays baltes de 1933 à 1937. Il est promuchef de bataillon et reçoit le commandement d'un bataillon au39e régiment d'infanterie àRouen.
En 1940, il est envoyé enFinlande auprès du généralMannerheim comme commandant de la mission militaire française. Lors de l'armistice entre les Finlandais et les Soviétiques, il rentre en France. Après l'armistice, il est affecté au23e régiment d'infanterie commelieutenant-colonel à Toulouse.
Il s'engage dès 1941 dans les mouvements clandestinsCombat etMithridate. Il est arrêté àLyon en, incarcéré à laprison Montluc puis déporté àBuchenwald. Il survit à la déportation, il est promu général de brigade et reçoit lacroix de guerre 1939-1945 ainsi que larosette de la Résistance.
Il reprend du service comme représentant àBerlin du commandant de l'armée française d'occupation en Allemagne.
Le, il devientgouverneur militaire de Berlin. Malgré son séjour en camp de concentration, il fait montre d'une résolution très nette pour rendre aux Berlinois leur dignité, notamment contre les menées des Soviétiques qu'il connait bien. Il bloque le séminaire sur l'antisémitisme entrepris parClaude Lanzmann à l'Université libre de Berlin. Il interdit la publication des articles de Claude Lanzmann dans le quotidien du secteur français de Berlin portant sur la fausseté de la dénazification notamment au sein de l'Université libre de Berlin (cas du recteurEdwin Redslob (de))[1]. Il inaugure la nouvelle gare de Tegel, le. Il joue un rôle important lors du blocus aérien. le, il fait abattre les deux tours deRadio-Berlin construite par les Soviétiques qui gênaient l'approche de l'Aéroport de Berlin-Tegel[1]. Il aurait répondu au Lieutenant-général Kotikov, son homologue soviétique qui lui demandait comment il avait pu faire cela, par un laconique : "Avec de la dynamite, mon cher"[2]. Cet évènement donne aux forces armées françaises un prestige certain auprès de la population berlinoise. En 1949, il se montre particulièrement favorable à l'introduction du Deutschmark de l'ouest à Berlin contre l'avis des Anglais et des Américains. Un pont qui relie l'aéroport deTegel àCharlottenbourg et qui enjambe lecanal Hohenzollern porte son nom. Il est promugénéral de division en 1950.
Le, il est affecté comme Haut-commissaire français à l'Office militaire de sécurité allié àCoblence et le, il est nommé chef de la délégation française à la conférence des experts sur les contrôles de sécurité en Allemagne[2].
En, il devient chef de l'état-major particulier deGeorges Bidault, puis deRené Pleven, respectivement ministres de la défense d' au puis du jusqu'au.
À cette date, il devient chef du secrétariat général militaire du présidentRené Coty.
Il est élevé à la dignité degrand-croix de la Légion d'honneur le[3].
En, il négocie le retour dugénéral de Gaulle.
À l'issue du changement de République, il prend sa retraite comme général de corps d'armée au début 1959 et se présente sur la liste de laSeine auxélections sénatoriales comme candidatUNR. Il est élu le et siège notamment à lacommission des Affaires étrangères et de la défense. À ce titre, il est rapporteur du budget de la défense à deux reprises, en 1963 et 1967. Le, il quitte le groupeUNR en raison de son désaccord avec la politique du général de Gaulle en Algérie. Il ne se représente pas aux élections sénatoriales du.
Il meurt le à son domicile parisien duBoulevard Raspail