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| Duc de Milan | |
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| Conjoints | Isabelle de France(de à) Catherine Visconti(à partir de) |
| Enfants | Valentine Visconti Gabriele Maria Visconti(en) Jean Marie Visconti Philippe Marie Visconti Antonio Visconti(d) |
| Parentèle | Barnabé Visconti (oncle) Catherine Visconti (cousine germaine) |

Jean Galéas Visconti, enitalienGian Galeazzo Visconti, est unnoble né le àMilan et mort le àMelegnano,seigneur de Milan en 1385, puisduc de Milan en 1395.
Il était le fils deGaléas II Visconti et deBlanche de Savoie. En juin 1360, l'année de ses neuf ans, son père lui fait épouserIsabelle de Valois, âgée de douze ans, fille duroi de FranceJean II le Bon, mariage[1] qui consacre l'union entre Galéas II et la famille royale française[2]. Jean Galéas devient ainsicomte de Vertus (de la cité deVertus enChampagne), titre créé par Jean II et apporté en dot par son épouse.
L'union, assurément ultérieure, est prolifique mais ne dure guère :
Le père de Jean Galéas était co-seigneur de Milan avec son frèreBarnabé. À la mort de son père, le, son oncle Barnabé lui concède le gouvernement de la partie occidentale de la Lombardie mais, se considérant seul seigneur de Milan, il désigne ses deux fils Ludovico et Rodolfo comme ses héritiers en mars 1379.
Jean Galéas demande à l'empereurVenceslas Ier la charge de vicaire impérial à la suite de son père, charge qui lui est concédée en janvier 1380. Barnabé néglige cette formalité et reste seul au pouvoir.
Le, pour satisfaire les projets de son oncle, Jean Galéas épouse sa cousineCatherine, fille de Barnabé. En 1385, aidé par sa mèreBlanche, Jean Galéas met au point uncoup d'État au détriment de son oncle beau-père.
Le, avec Jacopo dal Verme, Ottone di Mandello et Giovanni Malaspina et à la tête d'une troupe de 500 lances, il fait prisonnier Barnabé et ses deux fils Ludovico et Rodolfo et les enferme dans le château de Porta Giovia et prend le pouvoir. Barnabé meurt en prison, le, empoisonné par les soins de Jean Galéas. Jean Galéas a attendu plus de six ans pour se venger des brimades de son oncle.
Le, Jean Galéas se rend à la forteresse de laporte Romaine (it) (Porta Romana). Le Conseil général lui confère le pouvoir sur la cité et du 8 au, il occupe toutes les villes du fief. Seules les forteresses résistent plus longtemps.
Dès lors, ses ambitions n'ont plus de limites : en 1387, il soumetVicence etVérone ; en 1390, c'estPadoue qui est annexée ; le il obtient de l'empereurVenceslas Ier l'élévation au titre deduc contre 100 000 florins d'or ; ses prétentions de soumettre tout le nord de la péninsule italienne le lancent ensuite à la conquête dePise,Pérouse,Assise etSienne.
Florence, qui se sent directement menacée par les Visconti, arme une ligue qui met un terme à ses projetspan-italiens.
Jean Galéas est resté dans l'histoire pour sa folie des grandeurs. Il dépensa, par exemple, 300 000 florins d'or dans de gigantesques travaux d'endiguements pour dévier à son profit leMincio deMantoue et laBrenta dePadoue et enlever ainsi tous leurs moyens de défense à ces deux villes. C'est aussi à Jean Galéas que l'on doit l'église et le monastère de laCertosa àPavie[3], le début des travaux d'édification de la cathédrale (il Duomo), faisant appel aux meilleurs artistes disponibles en Europe, ainsi que le château de Pavie commencé sous son pèreGaléas II et achevé par ses soins.Ce palais était alors, de loin, la plus splendide résidence princière d'Europe[réf. nécessaire]. Il y transféra sa célèbre bibliothèque et sa grande collection de reliques sacrées en lesquelles il avait une foi tout à fait particulière.
Avant de mourir, Jean Galéas partagea l'État entre ses fils, laissant àJean Marie le duché, àPhilippe Marie le comté dePavie et à Gabriel Marie, un enfant naturel, la seigneurie de Pise.
Il succomba à l'épidémie depeste de 1402, dans le château deMelegnano, laissant les caisses de l'État exsangues et une veuve en sérieuses difficultés financières. Après sa mort, l'état autoritaire qu'il avait maintenu avec toutes sortes de violences partit rapidement en pièces.
De son union avecIsabelle de Valois naquirent trois enfants :
De son union avecCatherine naquirent deux fils :
Il eut également un fils naturel, Gabriel Marie, avec sa maîtresseAgnès Mantegazza.