Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Jean Duvergier de Hauranne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirFamille Duvergier de Hauranne etCyran.

Jean Duvergier de Hauranne
Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint Cyran
(musée de Grenoble).
Fonction
Abbé
Abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonymes
Petrus Aurelius, Alexandre de L' Exclusse, Sieur de GrandvalVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Famille
Autres informations
Mouvement
Maîtres
Lieu de détention

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Jean-Ambroise Duvergier de Hauranne,abbé de Saint-Cyran, souvent appelé simplementSaint-Cyran, nérue Vieille-Boucherie àBayonne en1581 et mort àParis le est unprêtre catholique etthéologien français, qui a répandu lejansénisme enFrance notamment comme directeur spirituel.

Il fait la connaissance deJansénius alors que celui-ci est étudiant à la Sorbonne. Ordonnéprêtre en 1618, il reçoit de l'évêque de Poitiers,Henri-Louis de La Roche-Posay, le bénéfice de l'abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne. Il devient secrétaire du cardinalPierre de Bérulle en 1620 et le reste jusqu'à la mort de ce dernier en 1629, et rejoint alors le« parti dévot » opposé àRichelieu. Il connaît un grand succès dans les cercles dévots parisiens, notamment commedirecteur de conscience, et est appelé à prêcher àPort-Royal qui devient, en partie sous son influence, le centre spirituel dujansénisme.

Arrêté sur ordre deRichelieu, il est emprisonné en 1638 aufort de Vincennes, d'où il continue de rayonner sur les consciences. Il n'en sort qu'à la mort du cardinal en 1643, et meurt quelques mois après.

Biographie

[modifier |modifier le code]
Étienne Jehandier Desrochers,Jean Duvergier de Hauranne, gravure d'aprèsPhilippe de Champaigne.

Fils de Jean Duvergier (1542-1610), seigneur de Hauranne, premier échevin de Bayonne, et d'Anne d'Etcheverry, dont les ancêtres auraient été bouchers[1]. Après avoir fait ses humanités dans sa ville natale et la philosophie à laSorbonne, il alla àLouvain ; non à l'université, mais au collègejésuite, où il obtint la maîtrise en1604 avec une thèse brillante, admirée parJuste Lipse. Contrairement à ce que l'on peut penser, ce n'est pas àLouvain qu'il fit la connaissance du futur théologien janséniste,Cornelius Jansen (Jansénius), un jeune disciple dusectateur dubaïanisme. Ce point est avéré parDenis Richet qui date la première rencontre entre les deux hommes en 1609-1610 à Paris[2], ainsi que par d'autres auteurs tel que Louis Cognet.

En1605, les deux amis étaient à Paris, assistant ensemble aux leçons dugallicanEdmond Richer et étudiant le christianisme des origines dans l'idée de lui restituer sa place d'honneur usurpée, comme ils le proclamaient, par lascolastique. Ces études depatristique et surtout de la littératureaugustinienne se poursuivirent avec énergie pendant presque douze ans. A Paris jusqu'en1611, puis à Campiprat (Cantipré), où Duvergier de Hauranne habitait, sous la protection deBertrand d'Eschaud, évêque de Bayonne, qui le fit chanoine de la cathédrale et Jansen principal d'un collège récemment fondé. Duvergier de Hauranne pensait que Dieu l'avait choisi, avec Jansen, pour réformer l'Église« qui se trouvait dans la dégradation la plus profonde et n'était plus la véritable épouse du Christ. »[réf. nécessaire].

Pierre tombale de Jean Duvergier de Hauranne dans l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas.

En raison sans doute du transfert de l'évêque deBayonne àTours, les deux amis quittèrent Bayonne en1617, Jansen revenant à Louvain et Duvergier allant àPoitiers où l'évêque du lieu,Chasteigner deLa Roche-Posay, disciple deScaliger ethumaniste passionné, le reçut comme un ami. Il lui donna uncanonicat et leprieuré de Bonneville puis plus tard, en1620, résigna en sa faveur l'Abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne. Le nouveau prélatcommendataire résida peu dans son abbaye. Entre-temps, Duvergier fut ordonné prêtre en.

En1622 il revint définitivement à Paris, la métropole lui offrant de meilleures possibilités pour la poursuite de ses desseins. Pendant les années1617-1635, une correspondance assidue se continua entre Duvergier et Jansen, mais il n'en reste que les « Lettres de Jansénius à Duverger de Hauranne », saisies au moment de l'arrestation de Saint-Cyran. Ces lettres, où les signes conventionnels sont d'un usage fréquent, mentionnent constamment l'« affaire principale », c'est-à-dire avant tout, la composition de l'Augustinus par Jansen, Saint-Cyran s'employant à recruter des protecteurs pour le système ditaugustinien.

Saint-Cyran entretint, à partir de1623, des relations avec l'abbaye dePort-Royal, dirigée par l'abbesseAngélique Arnauld. Devenu, à partir de1635, ledirecteur de conscience particulier de ces religieuses, ainsi que des « Messieurs » de Port-Royal, l'abbaye devint, en partie sous son influence, le centre spirituel dujansénisme.

C'était un homme de parti adroit, remuant, et qui exerçait sur les siens un grand ascendant. Ayant attaqué lesJésuites dans quelques écrits, il fut pour ce fait dénoncé parSébastien Zamet[3] àRichelieu, avec qui Saint-Cyran s'était autrefois lié d'amitié. Le ministre le fit arrêter sous prétexte d'hérésie le et enfermer auchâteau de Vincennes. Deux mois après la mort de Richelieu, le, ses partisans réussirent à le faire libérer mais, physiquement brisé, il mourut au bout de quelques mois.

Publications

[modifier |modifier le code]
  • Considérations sur la mort chrétienne
  • Considérations sur les dimanches et les festes des mysteres, et sur les festes de la Vierge et des saints, Paris, Veuve Charles Savreux, 1670 - L'attribution à Saint-Cyran est établie formellement par une lettre de Arnauld à Florin Périer datée d'un 20 novembre [1669]. La notice FRBNF31373109 de la BNF concernant l'exemplaire de 1670 conservé à Tolbiac qui présente cette attribution comme douteuse au motif que les Considérations ont pu être attribuées également à Antoine Singlin ne donne pas ses justifications. Dans la lettre en question, Arnauld justifie la nécessité d'apporter quelques corrections au texte original des Pensées de Pascal pour passer l'épreuve de la censure publique en prenant l'exemple des Considérations de Saint-Cyran :"[c]'est, écrit-il, la conduite que nous avons tenue touchant des considérations sur les dimanches et les fêtes, de feu M. de Saint-Cyran, que feu Savereux [sic] a imprimées" (PASCAL, B., Pensées sur la religion et sur quelques autres sujets, éd. du Luxembourg, 1952, t. III "Documents", p. 159).
  • Examen d'une apologie qui a esté faite pour servir de défense à un petit livre intitulé Le chapelet secret du Très-Sainct Sacrement Et pour refuter quelques remarques qui avoient été faites sur ledit chapelet, Paris, [s.n.], 1634
  • Instructions chrestiennes, Paris, Pierre Le Petit, 1672
  • La Somme des fautes et faussetez capitales, contenues en la Somme theologique du PereFrançois Garasse de la Compagnie de Jesus, Paris, J. Boüillerot, 1626,
  • Lettres chretiennes et spirituelles de messire Jean du Verger de Havranne, abbé de S. Cyran, qui n'ont point encore été imprimées jusqu'à présent, Amsterdam, [S.n.], 1744
  • Œuvres chrétiennes et spirituelles, Lyon, Thomas Maulry, 1679
  • Petrus Aurelius (3 tomes, 1632-1633), prend la défense des droits des évêques vis-à-vis des religieux (à la suite de la controverse qui opposait le vicaire apostolique en Angleterre, Richard Smith, aux jésuites), et vis-à-vis du pape qui n'est le premier des évêques que par sa dignité (selon les doctrines deRicher; l'Église n'est, donc, pas une monarchie absolue, mais plutôt une aristocratie)[4].
  • Pensées morales, Éd. Henri Perruchot, Paris, Clermont, F. Sorlot 1944
  • Question royalle et sa decision, Paris, Toussainct du Bray, 1609
  • Refvtation de l'abus pretendu, & la descouuerte de la veritable ignorance & vanité du père François Garasse, Paris, [S.n.], 1626
  • Théologie familière, avec divers autres petits traitez de dévotion, Louvain, [S.n.], 1650

Iconographie

[modifier |modifier le code]
  • Philippe de Champaigne,Portrait de Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran, vers 1647-1648, huile sur toile. Coll. musée de Grenoble (inv. MG 63).

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. VoirHistoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu'à nos jours, par Henri Bremond, tome IV, chapitre III : La misère de M. de Saint-Cyran.
  2. Denis Richet,De la Réforme à la Révolution, Aubier 1991,p. 101
  3. Louis-Nicolas Prunel,Sébastien Zamet, évêque-duc de Langres, pair de Fance – 1588-1655, Paris, Libr. Picard et Fils,, « XXI. Sur le séjour de Saint-Cyran au château de Vincennes », cité danspourlan, « Abrégé de la vie de Sébastien Zamet », surblog.com,Les Filles de Dieu,(consulté le).
  4. voir: Dictionnaire de Théologie Catholique, tom. IV (2e), col. 1969.

Annexes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Lieux
Personnalités marquantes
Théologie
Événements
Artistes
Postérité
Historiens
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Jean_Duvergier_de_Hauranne&oldid=230787461 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp