Pour les articles homonymes, voirFamille Duvergier de Hauranne etCyran.
| Abbé Abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne |
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Jean-Ambroise Duvergier de Hauranne,abbé de Saint-Cyran, souvent appelé simplementSaint-Cyran, nérue Vieille-Boucherie àBayonne en1581 et mort àParis le est unprêtre catholique etthéologien français, qui a répandu lejansénisme enFrance notamment comme directeur spirituel.
Il fait la connaissance deJansénius alors que celui-ci est étudiant à la Sorbonne. Ordonnéprêtre en 1618, il reçoit de l'évêque de Poitiers,Henri-Louis de La Roche-Posay, le bénéfice de l'abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne. Il devient secrétaire du cardinalPierre de Bérulle en 1620 et le reste jusqu'à la mort de ce dernier en 1629, et rejoint alors le« parti dévot » opposé àRichelieu. Il connaît un grand succès dans les cercles dévots parisiens, notamment commedirecteur de conscience, et est appelé à prêcher àPort-Royal qui devient, en partie sous son influence, le centre spirituel dujansénisme.
Arrêté sur ordre deRichelieu, il est emprisonné en 1638 aufort de Vincennes, d'où il continue de rayonner sur les consciences. Il n'en sort qu'à la mort du cardinal en 1643, et meurt quelques mois après.

Fils de Jean Duvergier (1542-1610), seigneur de Hauranne, premier échevin de Bayonne, et d'Anne d'Etcheverry, dont les ancêtres auraient été bouchers[1]. Après avoir fait ses humanités dans sa ville natale et la philosophie à laSorbonne, il alla àLouvain ; non à l'université, mais au collègejésuite, où il obtint la maîtrise en1604 avec une thèse brillante, admirée parJuste Lipse. Contrairement à ce que l'on peut penser, ce n'est pas àLouvain qu'il fit la connaissance du futur théologien janséniste,Cornelius Jansen (Jansénius), un jeune disciple dusectateur dubaïanisme. Ce point est avéré parDenis Richet qui date la première rencontre entre les deux hommes en 1609-1610 à Paris[2], ainsi que par d'autres auteurs tel que Louis Cognet.
En1605, les deux amis étaient à Paris, assistant ensemble aux leçons dugallicanEdmond Richer et étudiant le christianisme des origines dans l'idée de lui restituer sa place d'honneur usurpée, comme ils le proclamaient, par lascolastique. Ces études depatristique et surtout de la littératureaugustinienne se poursuivirent avec énergie pendant presque douze ans. A Paris jusqu'en1611, puis à Campiprat (Cantipré), où Duvergier de Hauranne habitait, sous la protection deBertrand d'Eschaud, évêque de Bayonne, qui le fit chanoine de la cathédrale et Jansen principal d'un collège récemment fondé. Duvergier de Hauranne pensait que Dieu l'avait choisi, avec Jansen, pour réformer l'Église« qui se trouvait dans la dégradation la plus profonde et n'était plus la véritable épouse du Christ. »[réf. nécessaire].

En raison sans doute du transfert de l'évêque deBayonne àTours, les deux amis quittèrent Bayonne en1617, Jansen revenant à Louvain et Duvergier allant àPoitiers où l'évêque du lieu,Chasteigner deLa Roche-Posay, disciple deScaliger ethumaniste passionné, le reçut comme un ami. Il lui donna uncanonicat et leprieuré de Bonneville puis plus tard, en1620, résigna en sa faveur l'Abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne. Le nouveau prélatcommendataire résida peu dans son abbaye. Entre-temps, Duvergier fut ordonné prêtre en.
En1622 il revint définitivement à Paris, la métropole lui offrant de meilleures possibilités pour la poursuite de ses desseins. Pendant les années1617-1635, une correspondance assidue se continua entre Duvergier et Jansen, mais il n'en reste que les « Lettres de Jansénius à Duverger de Hauranne », saisies au moment de l'arrestation de Saint-Cyran. Ces lettres, où les signes conventionnels sont d'un usage fréquent, mentionnent constamment l'« affaire principale », c'est-à-dire avant tout, la composition de l'Augustinus par Jansen, Saint-Cyran s'employant à recruter des protecteurs pour le système ditaugustinien.
Saint-Cyran entretint, à partir de1623, des relations avec l'abbaye dePort-Royal, dirigée par l'abbesseAngélique Arnauld. Devenu, à partir de1635, ledirecteur de conscience particulier de ces religieuses, ainsi que des « Messieurs » de Port-Royal, l'abbaye devint, en partie sous son influence, le centre spirituel dujansénisme.
C'était un homme de parti adroit, remuant, et qui exerçait sur les siens un grand ascendant. Ayant attaqué lesJésuites dans quelques écrits, il fut pour ce fait dénoncé parSébastien Zamet[3] àRichelieu, avec qui Saint-Cyran s'était autrefois lié d'amitié. Le ministre le fit arrêter sous prétexte d'hérésie le et enfermer auchâteau de Vincennes. Deux mois après la mort de Richelieu, le, ses partisans réussirent à le faire libérer mais, physiquement brisé, il mourut au bout de quelques mois.
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