Fils de Georges Alfred Cocteau, avocat et d'Eugénie Junia Émilie Lecomte, Clément Eugène Jean Maurice Cocteau naît place Sully àMaisons-Laffitte, dans lamaison de son grand-père maternel, le[3] dans une famille bourgeoise deParis. Son père, Georges Alfred Cocteau, né le àMelun[4] peintre amateur[5], et sa mère, Marie Junia Émilie Eugénie Lecomte, née le àMaisons-Laffitte[6],[Note 1], se sont mariés le dans le9e arrondissement de Paris[7]. Son grand-père paternel, Athanase Cocteau (1798-1865) était notaire etmaire de Melun ; son grand-père maternel, Eugène Lecomte (1828-1906),agent de change etcollectionneur d'art ; son oncle maternel, Raymond Lecomte, diplomate[8]. Il a une sœur aînée, Marthe (1877-1958) et un grand frère, Paul (1881-1961)[9].
Il découvre le théâtre et le cinéma à l'âge de six ans lorsque sa mère lui ramène des programmes de ses multiples sorties.Ils sont alors, soigneusement collectionnés, par le jeune garçon qui imagine les décors, le texte et la musique, prémices d'un futur homme caméléon. Son père qui vivait de ses rentes se suicide le àParis. Jean Cocteau, qui n'a pas 9 ans, porte longtemps cette blessure.
Dès l'âge de quinze ans, Cocteau quitte le cocon familial pour étudier aulycée Condorcet àParis avec notamment comme camarade le vénéneux PierreDargelos, qui exerce sur lui une véritable fascination[10]. Manifestant peu d'intérêt pour les études, il est renvoyé du lycée pour indiscipline en 1904 et rate son baccalauréat deux fois[11]. Il a également étudié aulycée Fénelon Sainte-Marie[12].
C'est le tragédienÉdouard de Max qui le premier lui porte attention et, fasciné par son style, le fait connaître du tout Paris au cours d'unematinée poétique qu'il organise authéâtre Femina[13],[14] avec le premier récital des poésies du jeune Cocteau[15].
Vers 1910, il remplaceAbel Bonnard comme coqueluche des salons parisiens[21].
Il publie son premier recueil de poèmes àcompte d'auteur,La Lampe d'Aladin inspiré desMille et Une Nuits, en 1909[22] et devient alors connu dans les cercles artistiquesbohème comme le « prince frivole ». C'est sous ce titre qu'il publie son second recueil de poèmes en 1910. Il fréquente les salons parisiens comme celui de la poétesseAnna de Noailles où il croiseMaurice Barrès et l'abbéArthur Mugnier auquel il se confie.Edith Wharton le décrit comme un homme pour qui« chaque grande ligne de la poésie était un lever de soleil, chaque coucher du soleil la base de la ville merveilleuse… » Il est également fasciné par le maître des ballets russesSerge de Diaghilev et ses artistes principaux, le peintreLéon Bakst et le danseurVaslav Nijinsky. La rencontre avec Diaghilev qu'il veut étonner marque la première crise dans la création coctalienne : il renie ses recueils de poèmes,pastiches assez ampoulés, et se rapproche de l'avant-gardecubiste etfuturiste[23].
En 1924, il écrit une adaptation deRoméo et Juliette, créée à Paris, au théâtre deLa Cigale le, avec les décors et costumes deJean Hugo et la musique adaptée d’après les airs populaires anglais arrangés et instrumentés parRoger Désormière,
En juin 1919[26],Max Jacob lui présente le jeune poèteRaymond Radiguet (1903-1923). Il exerce sur la courte carrière de ce dernier une influence prépondérante : Jean Cocteau aussitôt devine — « À quoi ? Je me le demande », écrit-il plus tard dansLa Difficulté d'être — un talent caché. Enthousiasmé par les poèmes que Radiguet lui lit, Cocteau le conseille, l’encourage et le fait travailler ; il l’aide ensuite à publier ses vers dans les revues d’avant-garde, notamment dansSIC et dansLittérature.
Les deux hommes entreprennent beaucoup de voyages ensemble et nouent une relation amoureuse. Toujours en admiration devant le talent littéraire de Radiguet, Cocteau promeut les travaux de son ami dans son cercle artistique et s'arrange pour faire publier parGrassetLe Diable au corps — une histoire en grande partie autobiographique sur le rapport adultère entre une femme dont le mari est au front et un homme plus jeune —, exerçant son influence pour recueillir leprix littéraire du Nouveau Monde[réf. nécessaire] pour le roman.
En 1921, il collabore avec legroupe des Six pour le livret argumentaire desMariés de la tour Eiffel, œuvre collective qui lance la nouvelle génération musicale enFrance dans le sillage d'Erik Satie qui en est le mentor. En 1921 également, Cocteau organise une rencontre entre Radiguet et un de ses amis, le secrétaire général duQuai d'Orsay,Philippe Berthelot.
La réaction de Cocteau à la mort soudaine de Radiguet, en 1923, crée un désaccord avec certains proches qui déclarent qu'il l'a laissé désespéré, découragé et en proie à l'opium. Cocteau n'aurait même pas assisté à l'enterrement. Mais Cocteau n'assiste généralement pas aux enterrements. L'auteur quitte alors aussitôt Paris avecDiaghilev pour une représentation desNoces par lesBallets russes àMonte-Carlo. Cocteau, lui-même, qualifie beaucoup plus tard son attitude de« réaction de stupeur et de dégoût ».
Son penchant pour l'opium à cette époque-là,Cocteau l'explique[Où ?] comme un simple hasard lié à sa liaison fortuite avecLouis Laloy, le directeur de l'Opéra de Monte-Carlo. La dépendance de Cocteau envers l'opium et ses efforts pour s'en sevrer ont une influence décisive sur son modèle littéraire. Le, lors de son inculpation pour« infraction aux lois sur les substances vénéneuses », la police découvre à son domicile 6,rue de Surène, un attirail complet de fumeur d'opium. Par suite d'interventions d'hommes politiques influents, cette affaire n'a pas eu de suites judiciaires[27].
Son livre le plus connu,Les Enfants Terribles (1929), est d'ailleurs écrit en une semaine, au cours d'un difficile sevrage.
C'est à l'hôtelWelcome[28] àVillefranche-sur-Mer, où il réside, que Jean Cocteau lie connaissance avec la famille Bourgoint ; ils se sont connus à travers un ami commun,Christian Bérard, un peintre qui réalisa les décors des pièces de théâtre de Cocteau. Les Bourgoint avaient trois enfants, les jumeaux Maxime et Jeanne, et le cadet Jean.
Jeanne etJean Bourgoint revirent Cocteau en 1925. Jean Cocteau rencontre àMeudon, le chez lesMaritain,Charles Henrion. Ce disciple deCharles de Foucauld, vêtu d'un burnous blanc orné duSacré-Cœur rouge, fait une grande impression sur Cocteau, qui se convertit — temporairement — au catholicisme. Le, Jean Cocteau communie, entouré de Jean Bourgoint et deMaurice Sachs. Ils se fréquentent jusqu'en 1929, date à laquelle Jeanne se suicide, laissant son frère démuni. Le jeune homme entrera dans les Ordres. La vie de Jeanne et de Jean Bourgoint impressionne tant Cocteau qu'il se met presque aussitôt à écrire leur histoire qui deviendraLes Enfants terribles (1929).
En 1926, il rencontre le jeune écrivainJean Desbordes dont il tombe amoureux et avec qui il vit pendant sept ans[29].
La réputation de Cocteau était scandaleuse, en partie parce qu'il vivait sonhomosexualité sans la cacher, sans non plus la revendiquer, selon les codes de l'époque[30]. Son travail est émaillé de nombreuses critiques envers l'homophobie.
En 1928, est publiéLe Livre blanc, son romanhomoérotique et en grande partieautobiographique sans indication de l'auteur mais dont Cocteau signera en 1930 la préface de la seconde édition accompagnée de dessins explicites, considéré comme un classique de lalittérature gay.
Il a néanmoins eu quelques aventures brèves et compliquées avec des femmes. Dans lesannées 1930, Cocteau a une liaison avec la princesseNathalie Paley, fille issue du mariage morganatique d'ungrand-duc de Russie, elle-même modiste, actrice ou modèle et ancienne épouse du couturierLucien Lelong. Elle devient enceinte de Cocteau, mais la grossesse ne peut être menée à son terme, ce qui plonge le poète et la jeune femme dans un profond désarroi. Cocteau évoque la fausse couche de Nathalie dansLe passé défini, et dit que cet avortement serait la conséquence d'une scène violente avecMarie-Laure de Noailles :« Elle est responsable de l'avortement de Nathalie ». Cependant, Cocteau ayant initié la princesse à l'opium, il se peut qu'il y ait eu des répercussions dues à cette drogue sur la grossesse.
Vers 1933, Cocteau fait la connaissance deMarcel Khill qui devient son compagnon et joue, à sa création, le rôle du messager de Corinthe dansLa Machine infernale. Ils font ensemble, en 1936, un tour du monde en80 jours relaté par Jean Cocteau dansTour du monde en 80 jours. Mon premier voyage (1936). Il aurait entretenu une relation avecPanama Al Brown, un boxeur dont il prend en charge la carrière entre 1935 et 1939.
En 1937, Cocteau rencontreJean Marais, au profil identique à celui d’Éphèbe, que Cocteau dessine sans cesse et qui dira à son sujet« Je ne l’ai pas connu, je l’ai reconnu ». Il lancera la carrière d'acteur et avec qui il formera jusqu'à sa mort avec une grande fidélité, malgré quelques éloignements ponctuels, un des premiers exemples connus et reconnus de couple homosexuel masculin en France et dont il fut tour à tour Pygmalion, amant, ami, père et surtout le meilleur associé[34].
« Est-ce beaucoup exagérer que de dire que Jean Cocteau fut mon véritable père en ce qu'il me créa ? »
— Jean Marais,L'inconcevable Jean Cocteau, 1993[35].
En 1940,Le Bel Indifférent, une pièce de Cocteau écrite pourÉdith Piaf, est un énorme succès. Il travaille également avecPablo Picasso etCoco Chanel sur plusieurs projets, est l'ami de la majeure partie de la communauté européenne des artistes, et lutte contre son penchant pour l'opium durant la plus grande partie de sa vie d'adulte.
Cocteau est d'ordinaire assez réservé quant à l'affirmation de son engagement politique. Pendant l'Occupation, il fait preuve d'un certain pacifisme — « L'honneur de la France », écrit-il dans sonJournal du,« sera peut-être, un jour, d'avoir refusé de se battre » —, mais surtout, il n'hésite pas à accueillirArno Breker, sculpteur officiel dutroisième Reich, lorsque celui-ci expose à Paris pendant l'été 1942.Leni Riefenstahlbénéficie de sa protection[Comment ?] après la guerre pendant sept ans.
Durant l'Occupation, on retrouve Cocteau parmi les vedettes régulièrement invitées à l'antenne de la chaîne de télévision allemandeFernsehsender Paris, jusqu'à la libération de la capitale[37].
« L'Allemagne nazie n'est pas non plus sans le séduire, surtout son chef, dont il se fait une représentation qu'il faut placer au musée desHitler imaginaires. […] Il est fasciné par l'idée du chef-artiste, politique tout-puissant en même temps que mécène et protecteur des arts, à la foisNapoléon et poète (« Chez Hitler, c'est le poète qui échappait à ces âmes de pions », écrit-il en parlant des dirigeants français de l'avant-guerre). »
En 1941, la décision du préfet de police d'interdire saMachine à écrire est annulée par laPropaganda Abteilung, soucieuse de ne pas trop museler la muse française. Reste qu'à laLibération, il est rapidement acquitté par le Comité national du cinéma et leComité national des écrivains devant lequel il ne se présente pas,comités d'épuration devant lesquels il comparaît pour collaboration[38].
À l'occasion d'un reportage sur les écrivains duPalais-Royal, Jean Cocteau fait la connaissance du photographePierre Jahan. En 1946, les Éditions du Compas éditentLa mort et les statues, ouvrage pour lequel Cocteau rédige les poèmes qui sont en regard des photographies prises clandestinement, en, par Pierre Jahan sur les statues de bronze réquisitionnées par lerégime de Vichy puis envoyées à la fonte pour lamobilisation des métaux non ferreux pour soutenir l'effort de guerre allemand.
En 1947, Cocteau fait la connaissance d'un jeune Lorrain,Édouard Dermit, qu'il surnomme Doudou et dont il fait son jardinier, son chauffeur, un acteur et son amant. Cocteau l'adoptera officiellement à la fin de sa vie et en fait son légataire universel, qui supervisera à titre posthume la réalisation des dernières créations de Cocteau, notamment les vitraux de l'Église Saint-Maximin deMetz .
Quelques immenses succès firent passer Cocteau à la postérité : le romanLes Enfants terribles, la pièce de théâtreLes Parents terribles de 1938, le filmLa Belle et la Bête. Devenu une référence cinématographique, il préside le jury duFestival de Cannes de 1953, puiscelui de 1954. Au printemps 1950, Jean Cocteau est invité parFrancine Weisweiller[39], l'épouse d'Alec Weisweiller, le riche héritier de laSociété Shell, à venir passer une semaine de vacances dans leurvilla Santo Sospir, à la pointe deSaint-Jean-Cap-Ferrat, à laquelle il se rend avec son amant du moment le poèteGabriel Arnaud[40]. L'artiste commence bientôt par dessiner sur les murs blancs unApollon au-dessus de la cheminée du salon ; encouragé parHenri Matisse, il entreprend de décorer tout le reste de la maison où il se plaît tellement qu'il y revient pendant onze ans ; et de proche en proche, il décore ainsi entièrement la villa de fresquesatempera, de mosaïques et d'une tapisserie sur des thèmes de la mythologie grecque ou de laBible[41], utilisant la couleur pour la première fois. Il y fait venir par la suite un grand nombre de célébrités, entre autresPablo Picasso,Charlie Chaplin etJean Marais qui s'initie à la peinture à l'huile. C'est par amitié pour Jean Cocteau que Francine Weisweiller baptise son yachtOrphée II[42].
Le, il est élu à l'Académie française, par 17 voix contre 11 à l'historienJérôme Carcopino et prend le fauteuil libéré parJérôme Tharaud[43].
Cocteau n'est pas là pour s'en féliciter : le, apprenant la mort de son amieÉdith Piaf, il est pris d'une crise d'étouffement et succombe quelques heures plus tard d’une crise cardiaque dans sademeure de Milly-la-Forêt, le[45]. Cependant,Jean Marais déclare dans un entretien télévisé le :« Il est mort d'unœdème du poumon, son cœur a flanché. Il aimait beaucoup Édith mais je ne pense pas que ce soit la mort d'Édith qui ait provoqué la mort de Jean »[46],[47].
En 1989, la ville deVillefranche-sur-Mer lui a rendu hommage, à l'occasion du centenaire de sa naissance, en inaugurant un buste de bronze dû àCyril de La Patellière et placé face à la chapelle Saint-Pierre qu'il avait décorée en 1957.
En 2013, pour le cinquantenaire de sa disparition, la ville deMetz lui a rendu hommage pour son dernier chef-d'œuvre réalisé à l'église Saint-Maximin de Metz (les vitraux), une place Jean Cocteau a été inaugurée à cette occasion à proximité de ce lieu cultuel.
L'œuvre de Jean Cocteau est multiple : œuvres littéraires, œuvres cinématographiques, poésies graphiques.Louis Aragon évoquait un « poète-orchestre »[49].
LaBibliothèque historique de la ville de Paris possède un fonds Jean Cocteau composé de manuscrits, correspondances ou encore photographies acquises en trois temps : l'achat d'une partie des manuscrits entre 1990 et 2002, l'achat de la bibliothèque de Cocteau à partir de 1995 et la donationPierre Bergé en 2006. Pierre Bergé était l'ayant droit moral des œuvres de l'écrivain et président de la fondation Cocteau. La bibliothèque universitaire lettres et sciences humaines de Montpellier conserve un fonds d'étude et de recherche sur Jean Cocteau et son temps, né en 1989 d'une donation d'Édouard Dermit à l'université Paul-Valéry-Montpellier.
1936 :Mon Premier Voyage. Tour du monde en 80 jours, Gallimard, N.R.F., rééditionTour du monde en 80 jours. Mon Premier Voyage, Gallimard, L'Imaginaire, 2009.
1946 :La Belle et la Bête. Journal d'un film, J.-B. Janin, rééditionLa Belle et la Bête. Journal d'un film, Éditions du Rocher, 2003.
Dans l'atelier de Madeleine Jolly et Philippe Madeline àVillefranche-sur-Mer, il crée plus de 300 céramiques et des bijoux. Durant la même période, il dessine despoèmes-objets[53].
Il travaille surengobe[54] et invente le crayon d'oxyde pour donner à ses décors un aspect pastel.
Le catalogue raisonné d'Annie Guédras présente des photographies couleurs et noir et blanc des céramiques créées par Jean Cocteau[55].
Durant la même période, il dessine des bijoux, parures et sculptures.
Jean Cocteau déclare :« Il n'y a rien de plus noble qu'une tapisserie. C'est notre langue traduite dans une autre, plus riche, avec exactitude et avec amour. C'est un mélodieux travail de harpiste. Il faudrait les voir, nos harpistes, jouant sur les fils à toute vitesse, tournant le dos au modèle, allant le consulter, revenant jouer leur musique de silence. On s'étonne qu'un tel luxe existe à notre époque où le confort le remplace. Un jour avec Picasso, à l'Opéra, nous constatâmes que des œuvres médiocres prenaient de la grâce et du style, traduites dans cette langue. Mais lorsque texte original et traduction s'équilibrent, alors on s'émerveille de notre artisanat de France »[56].
« Les poésies de laine de Jean Cocteau », ainsi étaient nommées ses tapisseries et cet intitulé témoigne de son admiration pour l'art du tissage. Raymond Picaud tissera les premières tapisseries en partant des cartons dessinés par Cocteau à lamanufacture d'Aubusson dans l'atelier qu'il dirige. De nos jours les tapisseries sont visibles dans certains musées et dans des galeries tels que la galerie Boccara[57] spécialisée en tapis et tapisseries artistiques.
1984 : Coffret 3 vinylesJean Cocteau comprenantLa Voix humaine parSimone Signoret, 18 chansons composées par Louis Bessières par Bee Michelin et Renaud Marx, au double-pianoPaul Castanier,Le Discours de réception à l'Académie française, Jacques Canetti JC1.
1997 : Anthologie, 4 CD comprenant nombreux poèmes et textes dits par l'auteur,Anna la bonne,La Dame de Monte-Carlo etMes sœurs, n'aimez pas les marins parMarianne Oswald,Le Bel indifférent parÉdith Piaf,La Voix humaine parBerthe Bovy,Les Mariés de la Tour Eiffel avecJean Le Poulain,Jacques Charon et Jean Cocteau, le discours de réception à l'Académie française, des extraits des piècesLes Parents terribles,La Machine infernale, des pièces deParade au piano à quatre mains parGeorges Auric etFrancis Poulenc, Frémeaux & Associés FA 064.
1997 : Poèmes de Jean Cocteau dits par l'auteur, CD EMI 8551082.
1998 :Le Testament d'Orphée, journal sonore, par Roger Pillaudin, 2 CD INA / Radio France 211788.
La chansonQuand il est mort le poète deGilbert Bécaud (1965) est un hommage à Jean Cocteau qui avait pris sa défense lors de critiques virulentes à l'encontre de son succès. Le poète dira de Gilbert Bécaud : « Bécaud a le courage d'être excessif — ce que si peu de gens osent — et de se montrer tel qu'il est, jusqu'au bout »[59]
Jean Marais publie en 1987 l'ensemble des lettres que Jean Cocteau lui a écrites entre 1938 et 1963 dans un ouvrage nommé Lettres à Jean Marais pour lui rendre hommage. "Le seul défaut que j'aie pu découvrir chez Jean Cocteau c'est qu'il me voyait paré de toutes les qualités que je n'avais pas." écrit-il dans la préface.
À Paris, lesquare Jean-Cocteau lui rend hommage alors que plus de 200 rues, avenues, allées (etc.) portent son nom[60]
Lemusée Jean Cocteau collection Séverin Wunderman : une donation de 1 800 œuvres[63] a été offerte à la Ville deMenton par ce collectionneur belge vivant àLos Angeles. Ce musée, inauguré en, devient ainsi la première et la plus importante ressource publique mondiale sur l’œuvre de Jean Cocteau.
Menton abrite aussi un autre musée Jean Cocteau dit musée du Bastion conservant des œuvres de la période 1950 à 1963[64].
L'œuvre vitrailliste réalisée par Jean Cocteau pour l'église Saint-Maximin de Metz constitue son dernier grand chef-d’œuvre achevé pour l'essentiel à titre posthume.Edouard Dermit, son fils adoptif, veillera à la pleine exécution du projet dessiné par Jean Cocteau. Il sera aidé dans cette tâche par Jean Dedieu[65] qui fut le cartonnier et réalisera à ce titre les différentes maquettes à partir des dessins de Cocteau pour les proposer aux maîtres verriers[66].
Ses rapports avec l'alchimie semblent également établis ainsi que son goût pour le biomorphisme et le totémisme dans la représentation de l'univers africain du transept sud[68] (la baie du transept sud).
Sur le thème de l'immortalité développé dans les 24 baies de cette petite église paroissiale, il n'a cessé d'utiliser la mythologie et notamment le personnage d'Orphée pour faire revenir à la vie les êtres chers et les rendre même immortels.
Il reste fidèle au filmOrphée de 1950 où il proclame :« l'homme est sauvé, la Mort meurt, c'est le mythe de l'immortalité »[69].
Fin 1959, trois ans avant sa mort, Jean Cocteau, à l'invitation de l'ambassadeur de France, a réalisé dans l’Église Notre-Dame-de-France àLondres, dans le quartier deSoho, proche deLeicester Square, une fresque dans la chapelle de la Vierge, entre le 3 et le. Elle se compose de trois panneaux : l’Annonciation, la Crucifixion et l’Assomption[70].
Lemusée Carnavalet àParis conserve un portrait en pied de Jean Cocteau parJacques-Emile Blanche, daté de 1913. Cette toile a été offerte au musée par Georges Mevil-Blanche en 1949.
En 1963,Arno Breker sculpte le buste en bronze de Cocteau qui orne sa tombe àMilly-la-Forêt. À la même époque, il a également modelé une statue et moulé les mains du poète[74].
En 1989, à l'occasion du centenaire de sa naissance, l'hôtelWelcome àVillefranche-sur-Mer où descendait Cocteau, et les restaurateurs, commandent au sculpteurCyril de La Patellière un buste en bronze représentant Jean Cocteau. Placé face à l'hôtel, à côté de la chapelle Saint-Pierre sur le port, sur le haut d'une ancienne pierre taillée en guise de socle et provenant de la citadelle de Villefranche, ce buste a été inauguré le en présence du sculpteur, d'Édouard Dermit, deJean Marais, de Charles Minetti (commanditaire du projet), du directeur de l'hôtel Welcome. Sur le socle est écrite cette phrase du poète :« Quand je vois Villefranche, je revois ma jeunesse, fassent les hommes qu'elle ne change jamais ». Un tiré à part de ce buste par le même sculpteur se trouve au musée Cocteau de Menton (le Bastion), commandé par Hugues de La Touche, ancien conservateur des musées de Menton[réf. nécessaire]
1983 :Jean Cocteau, autoportrait d'un inconnu, documentaire réalisé parEdgardo Cozarinsky. Montages d'archives sonores et d'archives filmées, d'extraits de films, à la quête de Jean Cocteau, du poète, du peintre, de l'homme de théâtre et de cinéma, du baladin à la fois public et secret.
1996 :Jean Cocteau (1889-1963), documentaire de Jacques Barsac
1996 :Jean Cocteau : mensonges et vérités documentaire de Noel Simsolo, 63 m.
2013 :Jean Cocteau, je reste avec vous, documentaire réalisé par Arnaud Xainte. Portrait d’un inclassable, à l’honneur à la Cinémathèque française à l’occasion du50e anniversaire de sa disparition[75].
↑La commune s'appelle alors Maisons-sur-Seine. Fille naturelle de Émilie Renaud, rentière, elle naîtplace Sully sous le nom de Renaud. Reconnue le 9 novembre 1856 àParis 2e par Louis Eugène Lecomte elle prend alors le nom de Lecomte
↑Dans son livre,L'inconcevable Jean Cocteau, Éditions du Rocher, 1993, p. 160(ISBN978-2-268-01425-8),Jean Marais écrit que Georges Cocteau peignait et dessinait si bien que des œuvres de lui sont exposées au musée deMaisons-Laffitte
↑Son fantôme a hanté les œuvres futures de Cocteau se rapportant au thème de la nostalgie et de la solitude, comme dansLe Livre Blanc etLes Enfants Terribles.
↑Micha Luther,Jean Cocteau et le surréalisme, GRIN Verlag,(lire en ligne),p. 6.
↑« Cocteau-MaraisLe maître et le disciple »,Cairn.info,(lire en ligne)
↑Jean Marais,L'inconcevable Jean Cocteau, Éditions du Rocher, 1993,page 24
↑a etbEmmanuelle Retaillaud-Bajac, « Les démons de Jean Cocteau », MagazineL'Histoire,no 279,.
↑Emmanuel Lemieux, On l'appelait Télé-Paris, Paris, éditions L'Archipel, « L'Histoire secrète des débuts de la télévision française (1936-1946) », page 153, 2013, 259 p.(ISBN2809811296)
↑Yves-Michel Ergal, « Jean Cocteau, le "poète-orchestre" »,HAL open science,,p. 20-21(lire en ligne).
↑Ce long poème de quatre mille vers, plus long que toute l’œuvre deVillon, est le testament poétique de Jean Cocteau. Il fut écrit au cours d'une longue maladie où l'auteur écrivait entre chien et loup, jusqu'à ne pouvoir se relire ensuite. CfGilles Durieux,Jean Marais : Biographie, Paris, Éditions Flammarion, 2005, page 232(ISBN9782080684325)
Carole Weisweiller, Suzanne Held (photographies),Jean Cocteau. Les murs tatoués, Paris, Michel de Maule, 2013.
Christian Schmitt,Je décalque l’invisible – Les vitraux de Jean Cocteau, église Saint-Maximin de Metz, Préface deJacques Perot, Avant-propos de Dominique Marny, Éditions des Paraiges,,128 p.(ISBN979-10-90185-04-3) (présentation en ligne).
Jean Cocteau "Je t'aime jusqu'à la mort", correspondance avec Jean DESBORDES 1925-1938 - Édition de Marie-Jo Bonnet, Albin Michel, 2023.(ISBN978-2-226-48785-8)