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| Activités | Explorateur,collectionneur de plantes,photographe, collectionneur scientifique |
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| Enfant | Jean Chaffanjon(d) |
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Jean Chaffanjon, né le àArnas (Rhône) et mort le à pulau Tjitlim (aujourd'hui pulau Citlim), dans lesîles Riau (Indes orientales néerlandaises)[1], est un professeurfrançais d'histoire naturelle,explorateur du bassin de l'Orénoque et de l'Asie centrale.

Dès 1870, Jean Chaffanjon combat avec leschemises rouges deGaribaldi, avant d'entrer à l'École normale deVillefranche-sur-Saône.
Nommé instituteur adjoint àTarare (Rhône), poste qu’il refusera pour poursuivre des études d’anthropologie àLyon, puis professeur d'histoire naturelle aulycée de Saint-Pierre, enMartinique[2], Jean Chaffanjon rêvait d'explorer des régions inconnues. Il parvient à se faire confier par le ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts trois missions d'exploration entre 1884 et 1890 dans le bassin de l'Orénoque, (Venezuela), dont il annoncera même avoir découvert les sources le (en fait, les véritables sources ne seront découvertes par le FrançaisJoseph Grelier qu'en 1951)[3].
Les récits de ses voyages en Amazonie sont publiés dansLe Tour du monde : nouveau journal des voyages, publié sous la direction d'Édouard Charton (1888).
Il quitte ensuite l'Amérique et se lance en 1894 dans une mission d'exploration en Asie centrale, avec Henri Mangini et Louis Gay (désert de Gobi,Mongolie,Mandchourie). Il effectue des fouilles archéologiques, notamment àMerv. Ses méthodes de travail apparaissent rétrospectivement comme très discutables, comme àAfrasiab (Ouzbékistan). AuTurkestan, il est protégé par le général russeKouropatkine. Il rapporte de chacune de ses expéditions des collectionsethnographiques etanthropologiques, et reçoit les éloges de laSociété de géographie, qui lui a attribué son prix en 1888.
Finalement, il se lance dans le négoce enExtrême-Orient, àVladivostok (où il est nommé conseiller en commerce extérieur de la France) puis àMalacca. Il meurt le 5 septembre 1913 dans l'île de Tjitlim, dans l'archipel deRiau en tombant d'un bateau.
Jean Chaffanjon est décrit par son petit-filsArnaud Chaffanjon comme un individu athlétique (il mesure 1,90 m), moustachu, le cheveu ras, à l'accent bourguignon, et dont l'attitude posée et mesurée donnait une impression de puissance. Il avait adhéré à lafranc-maçonnerie (Loge maçonnique duGrand Orient, 1884). Ayant refusé laLégion d'honneur pour des raisons politiques, il avait accepté en revanche des distinctions du gouvernement vénézuélien.
Il a inspiréJules Verne pourLe Superbe Orénoque (1898), dans lequel le héros Jean de Kermor remonte le cours du fleuve en tenant à la main le livre de l'explorateur ; tandis que lui-même avait lu avec attention plusieurs livres de cet auteur et plus particulièrementMichel Strogoff lors de la préparation de ses voyages en Asie.
La fille de Jean Chaffanjon, Hélène, épouse en 1920, François-Xavier Dezaunay, petit-fils de Caroline dont Jules Verne fut amoureux dans sa jeunesse[4].