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| Bernard Jauréguiberry | ||
Bernard Jauréguiberry | ||
| Nom de naissance | Jean-Bernardin Jauréguiberry | |
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| Naissance | àBayonne | |
| Décès | (à 72 ans) àParis | |
| Origine | Français | |
| Allégeance | ||
| Arme | ||
| Grade | Vice-amiral | |
| Années de service | 1831 – 1871 | |
| Conflits | Expédition de Chine Guerre franco-allemande de 1870 | |
| Distinctions | Grand-croix de la Légion d'honneur Médaille militaire Officier d'Académie | |
| Hommages | ||
| Autres fonctions | Membre duConseil d'Amirauté sénateur inamovible Ministre de la Marine | |
| Famille | Horace Jauréguiberry (fils) | |
| Ministre de la Marine | ||
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Jean-Bernardin Jauréguiberry, ditBernard Jauréguiberry, nérue Mayou àBayonne (Basses-Pyrénées) le et mort àParis (16e) le[1], est unofficier de marine ethomme politiquefrançais. Vice-amiral, il entame une carrière politique et est sénateur et plusieurs fois ministre.
Fils de Bernard Jauréguiberry,corsaire, capitaine de navire et capitaine du port de Bayonne, il est admis à l'École navale deBrest en. Embarqué en 1832 sur unefrégate de 60 canons, laMelpomène, il participa au blocus d'Anvers. Après être passé aspirant en 1832, il servit enAfrique Occidentale de 1834 à 1836 sur l’Inconstant, laBordelaise puis lacorvette leCréole, et de 1837 à 1840 auBrésil, où il prit part, sur laSapho, aux opérations sur le Paraña et l'Uruguay et au blocus deBuenos Aires, et commanda pendant plusieurs mois le cotre laLouise. Il fut promuenseigne de vaisseau en, et servit alors au Levant de 1840 à 1841 sur l’Embuscade, et dans l'océan Indien de 1841 à 1842 sur l’Andromède. Il passalieutenant de vaisseau en. Il servit ensuite sur l’Alger et l’Océan de 1846 à 1848, puis sur leCaton en 1849 et leValmy en 1852. Il commanda, de 1852 à 1854, l'aviso laChimère au Sénégal et aux Antilles, et, en 1855, lacanonnière laGrenade pendant laguerre de Crimée. Sa conduite lors des combats d'Eupatoria et deKinbourn lui valut d'être nommécapitaine de frégate en. En 1857, il est nommé major de la division des équipages à Toulon[2].
Pendant l'expédition de Chine, il reçut le commandement de laGironde, puis de la corvettePrimauguet dans l'escadre deRigault de Genouilly. Pendant lacampagne de Cochinchine, il participa à l'attaque des forts deTourane en 1858, puis à la prise de la citadelle deSaïgon, en, où il s'illustra lors de la prise des forts deKi-Hoa avec le lieutenant de vaisseauHenri Rieunier. Passé en au commandement de laMeurthe dans l'escadre de Chine, capitaine de vaisseau en juillet, il commanda le corps de débarquement et mérita trois citations pour sa conduite lors de la prise du camp de Tang-Kou, des forts de Peï-ho et de Pékin (août-). Le protestant austère qu'était Jauréguiberry fut vivement choqué par les scènes de pillage auxquelles il assista à Pékin aussi consigna-t-il tous ses hommes pour les empêcher d'y participer[3]. QuandRigault de Genouilly repartit versDa Nang avec le gros de ses forces en, il resta commander la citadelle avec une garnison franco-espagnole d'un millier d'hommes. Après une attaque surprise d'une fortification vietnamienne le, au cours de laquelle il perdit de nombreux hommes, il resta assiégé dans le fort Sud jusqu'à ce que les assaillants soient défaits à la bataille de Kỳ Hòa le. Commandant laMeurthe dans l'escadre deChine, il prit le camp deTanggu, les forts deBai He etPékin, ce qui lui valut trois citations. Il passacapitaine de vaisseau en[4].
En, il est nommé gouverneur duSénégal, où il poursuivit la politique d'expansion deFaidherbe, laissant dans le Fouta (nord du Sénégal), le souvenir sinistre de plus de 50 villages brûlés, épisode retenu dans la mémoire collective locale par l'appellation "Douppal borom ndar" ou l'incendie du gouverneur et signant des accords avec des chefs de tribus deCasamance au sud du pays.Émile Pinet-Laprade lui succéda le et il rentra en France pour prendre successivement le commandement des frégates cuirassées laNormandie (1863 à 1865), et laRevanche (1867). Nommé major de la Flotte[5] àToulon en 1869, puiscontre-amiral le, il commanda en second l'escadre d'évolution[6] enmer du Nord à bord de la frégate cuirassée l'Héroïne.
En, il est chargé d'organiser la défense duCotentin. Puis, lors de l'invasion prussienne et après lesiège de Paris, il reçoit le commandement de la1re division du16e corps d'armée de la Loire, avec lequel il combat, à la fin, au nord d'Orléans : àPoupry, àLoigny et àVillepion. Sa conduite lui vaut d'être cité à l'ordre de l'armée. Il appartient à la délégation de Tours[7], où était venu se réfugier le gouvernement. Il se conduit si brillamment àCoulmiers, et àPatay, les1er et que le gouvernement de la Défense le met à la tête du 16ème corps d'armée (sous les ordres du généralChanzy) le, et le nommevice-amiral le 9. Pendant la retraite de cette armée versLaval, il se distingua par sa vigueur et sa ténacité, notamment à labataille du Mans le.
Après la guerre, le, il est élu, le6e sur 9, représentant desBasses-Pyrénées[8] à l'Assemblée nationale, où il siégea au centre droit, et où il vota les préliminaires de paix et les prières publiques demandées parCazenove de Pradines. Ayant été nommépréfet maritime à Toulon le suivant, il se rend à son poste, où il s'occupe de réorganiser laFlotte. Lors de la promulgation de la loi sur l'incompatibilité des fonctions, il démissionne de l'Assemblée le, plutôt que d'abandonner la carrière militaire. Il est remplacé parPierre-Charles Chesnelong.
Nommé membre duconseil d'amirauté le, il se porte candidat aux élections sénatoriales dans lesBasses-Pyrénées, mais il échoue avec 254 voix sur 540 votants. Nommé commandant l'escadre de la Méditerranée le, puis président duconseil des travaux de la marine, il est élu sénateur inamovible par leSénat le, en remplacement deLéon de Maleville, décédé, avec 168 voix sur 249 votants.
Il est nommé par deux foisministre de la Marine et des Colonies :
Il démissionne de sa fonction ministérielle le à cause de la position du gouvernement à propos de l'expédition du Tonkin et de la discussionBallue sur l'expulsion des princes. Redevenu sénateur, il parle contre la loi d'expulsion, fait retrancher le lors de la discussion d'un crédit de 5,5 millions de francs pour leTonkin, l'article relatif au commissaire civil obligatoire. En décembre, il est rapporteur d'une nouvelle demande de crédit de 20 millions pour le Tonkin. Bien que siégeant à la gauche du sénat, il vote le contre l'expulsion des princes. Étant depuis 1885 le vice-président desforges et chantiers de Méditerranée, c'est lui qui représente la France le à l'inauguration de lastatue de la Liberté.
Il meurt à Paris en 1887 à l'âge de 72 ans, son culte d'enterrement est célébré au temple réformé de l'Oratoire du Louvre[9].
Grand-croix de la Légion d'honneur (14 janvier 1879)
Grand officier de la Légion d'honneur (17 novembre 1870)
Commandeur de la Légion d'honneur (10 août 1861)
Deux bâtiments de laMarine nationale ont porté le nom deJauréguiberry :
L'un des 32 bustes de la galerie des bustes du Sénat, réalisé parAristide Croisy, le représente.
Le palais omnisports deToulon, inauguré en 2006, porte le nom depalais des sports Jauréguiberry. Jusqu'en 1954, un boulevard deHanoï portait son nom. À Toulon encore, une troupe marine d'éclaireurs unionistes de France porta son nom des années 1940 aux années 1970.
Jean Bernard Jauréguiberry | ||||||||
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| Précédé par | Suivi par | |||||||
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Gouvernement de Freycinet II (30 janvier 1882 - 29 juillet 1882) | |||||
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| Sous laprésidence de Jules Grévy | |||||
| Affaires étrangères | Charles de Freycinet | Charles de Freycinet Président du Conseil | |||
| Justice et Cultes | Gustave Humbert | ||||
| Intérieur | René Goblet | ||||
| Guerre | Jean-Baptiste Billot | ||||
| Marine etColonies | Jean Bernard Jauréguiberry | ||||
| Finances | Léon Say | ||||
| Instruction publique et Beaux-Arts | Jules Ferry | ||||
| Agriculture | François Césaire de Mahy | ||||
| Postes et Télégraphes | Adolphe Cochery | ||||
| Commerce | Pierre Tirard | ||||
| Travaux publics | Henri Varroy | ||||
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| (← GAMBETTA) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DUCLERC →) | |||||
Gouvernement de Freycinet I(28 décembre 1879 - 19 septembre 1880) | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Sous laprésidence de Jules Grévy | |||||
| Affaires étrangères | Charles de Freycinet | Charles de Freycinet Président du Conseil | |||
| Justice | Théodore-Jules Cazot | ||||
| Intérieur et Cultes | |||||
| Finances | Joseph Magnin | ||||
| Guerre | Jean Joseph Frédéric Albert Farre | ||||
| Instruction publique et Beaux-Arts | Jules Ferry | ||||
| Marine etColonies | Jean Bernard Jauréguiberry | ||||
| Agriculture etCommerce | Pierre Tirard | ||||
| Postes et Télégraphes | Adolphe Cochery | ||||
| Travaux publics | Henri Varroy | ||||
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| (← WADDINGTON) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (FERRY I →) | |||||
Gouvernement Waddington(4 février 1879 - 21 décembre 1879) | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Sous laprésidence de Jules Grévy | |||||
| Affaires étrangères | William Waddington | William Waddington Président du Conseil | |||
| Guerre | Henri Gresley | ||||
| Instruction publique et Beaux-Arts | Jules Ferry | ||||
| Finances | Léon Say | ||||
| Travaux publics | Charles de Freycinet | ||||
| Marine etColonies | Jean Bernard Jauréguiberry | ||||
| Justice | Philippe Le Royer | ||||
| Intérieur | |||||
| Cultes | Émile de Marcère | ||||
| Agriculture etCommerce | |||||
| Postes et Télégraphes | Adolphe Cochery | ||||
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| (← DUFAURE V) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (FREYCINET I →) | |||||