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| Nom complet | Giovanni Alesi |
|---|---|
| Surnom | Jean d'Avignon |
| Date de naissance | (61 ans) |
| Lieu de naissance | Avignon (France) |
| Nationalité | Française |
| Années d'activité | 1989-2001 |
|---|---|
| Qualité | Pilote automobile |
| Années | Écurie | |
|---|---|---|
| 1989-1990 | 23 (0) | |
| 1991-1995 | 79 (1) | |
| 1996-1997 | 33 (0) | |
| 1998-1999 | 32 (0) | |
| 2000-2000 | 17 (0) | |
| 2001 | 17 (0) |
| Nombre de courses | 201 |
|---|---|
| Pole positions | 2 |
| Meilleurs tours en course | 4 |
| Podiums | 32 |
| Victoires | 1 |
| Meilleur classement | 4e en1996 et1997 |
Jean Alesi, né le àMontfavet sur la commune d'Avignon[1] (Vaucluse), est unpilote automobile français. Il a notamment participé, durant treize saisons et 201 Grands Prix, de 1989 à 2001, auchampionnat du monde de Formule 1, remportantune victoire sur Ferrari et terminant trente-deux fois sur le podium.
Passionné au début de sa carrière par le rallye plus que par la course en circuit (il est même moniteur de pilotage sur glace), il accède à la monoplace par la promotion enRenault 5, puis conquiert le titre de champion de France deFormule 3 en1987.
Il monte l'année suivante en championnat international deFormule 3000. Sa première saison, en 1988 avec l'écurie Oreca, s'avère difficile et il n'est que dixième à la fin de l'année.
Il s'engage avec l'écurieJordan en 1989 et bat sur le fil son rivalÉrik Comas[2] dans la course au titre mondial avec trois victoires, dont une auGrand Prix de Pau[3].Les deux pilotes finissent à égalité de points mais Alesi est titré car il compte un succès de plus que Comas.
Il débute en Formule 1 en 1989 sur lecircuit Paul-Ricard, pourla manche française en remplacement du pilote italienMichele Alboreto, parti en raison d'une incompatibilité de sponsors au sein de l'écurieTyrrell Racing[4]. Alesi marque les esprits en terminant quatrième de ce tout premier Grand Prix, dont il a même brièvement occupé la deuxième place à la faveur des changements de pneus.
1990 est sa première année complète enFormule 1, toujours chezTyrrell Racing, une équipe loin de son lustre d'antan. Lors de sa première course, auxÉtats-Unis, profitant de l'excellent comportement de ses pneusPirelli sur le tracé urbain dePhœnix, Alesi mène les trente-quatre premiers tours devantAyrton Senna, qu'il dépasse même quelques hectomètres seulement après une première attaque du Brésilien ; Alesi termine finalement deuxième[5],[6],[7]. Il obtient une autre deuxième place, àMonaco, se plaçant ainsi comme grand espoir de la discipline[8],[9].
Courtisé par les plus grosses écuries, Alesi signe, début 1990, un pré-contrat avecWilliams-Renault pour 1991 mais, voyant que l'écurie britannique, en pourparlers avecAyrton Senna, tarde à lui proposer un contrat définitif, s'engage chezFerrari[10],[11].
En 1989, Jean Alesi conduit à Laguna Seca une Ferrari F40 LM engagée par Ferrari France dans le championnat IMSA Nord Américain[12],[13].

L'arrivée d'Alesi coïncide avec le début d'une période de crise pour la Scuderia. Malgré des résultats décevants, il échappe néanmoins aux multiples révolutions de palais agitant l'équipe italienne en 1991 (limogeages successifs du directeur sportif Cesare Fiorio, du piloteno 1Alain Prost et du président Piero Fusaro) en grande partie grâce à sa popularité auprès destifosi.

En 1992, la situation n'est pas meilleure et Alesi doit de nouveau composer avec une écurie en crise[14], ce que ne parvient pas à faire son équipierIvan Capelli qui perd pied au fil de la saison et est remercié après leGrand-Prix du Portugal.
À partir de 1993, sous l'impulsion deJean Todt, la Scuderia amorce un lent retour au sommet. Ainsi, auPortugal, Alesi termine quatrième après avoir mené la course pendant dix-neuf tours[15].
Lors d'essais privés début 1994, Alesi est victime d'un accident sur le circuit privé de Ferrari, à Fiorano. Touché aux vertèbres cervicales, il manque leGrand Prix du Pacifique[16] puis leGrand Prix de Saint-Marin àImola marqué par les accidents mortels deRoland Ratzenberger en qualifications, puis d'Ayrton Senna en course. Il retrouve son baquet à Monaco et, auGrand Prix d'Italie 1994, àMonza, obtient sa première pole position. Il mène la course avant d'abandonner sur une panne mécanique[17].
L'année suivante, Alesi livre de belles courses, souvent ternies par la malchance. Le, jour de ses 31 ans, auGrand Prix du Canada, les soucis mécaniques deMichael Schumacher lui permettent de remporter son unique victoire en Formule 1[18],[19],[20],[21],[22]. 1995, l'une des meilleures années de sa carrière en Formule 1 marque la fin de son aventure avec la Scuderia Ferrari qui recruteMichael Schumacher, double champion du monde en titre[23].

À partir de 1996, Alesi remplace Schumacher chezBenetton Formula, l'écurie championne du monde en titre[24]. Toutefois, aux performances décevantes des Benetton succèdent rapidement des relations de plus en plus tendues avecFlavio Briatore, le directeur sportif de l'écurie. L'année 1997, où son expérience et sa régularité lui permettent de monter sur plusieurs podiums, ne suffit pas à redresser des relations exécrables. Durant ces deux saisons, le pilote français obtient pourtant ses meilleurs résultats au championnat du monde en se classant quatrième à deux reprises. En 1996, il entre onze fois dans les points, dont huit podiums.
L'année suivante, il se place à dix reprises parmi les six premiers, dont quatre fois comme deuxième et une fois troisième. Il réalise sa deuxième pole position, à Monza en Italie, en 1997, provoquant la surprise face à des Williams et des Ferrari en lutte acharnée pour les titres pilotes et constructeurs mais un passage aux stands trop long laisseDavid Coulthard remporter la course[25].
En 1998, Alesi rejoint l'écurie suisseSauber, une équipe de milieu de grille, pour deux saisons, avec des résultats moyens et quelques coups d'éclat (quatre arrivées dans les points)[26],[27]. Il obtient, sous le déluge, son trente-deuxième et dernier podium en Formule 1 àSpa[28],[29]. Il finit onzième du championnat avec 9 points, son coéquipierJohnny Herbert se classant quinzième avec 1 point.
La saison 1999 s'avère plus compliquée, laSauber C18 se révèle être moyennement compétitive, et surtout peu fiable au niveau de sa boîte de vitesses. Alesi ne réalise que deux sixièmes places et finit quinzième du championnat avec 2 points, derrière son coéquipierPedro Diniz. Il quitte Sauber à l'issue de la saison.

En 2000, il passe au sein de l'écurie françaiseProst Grand Prix, dirigée par son ami et ancien coéquipierAlain Prost[30],[31]. La monoplace, pour sa dernière année en moteur Peugeot, se révèle d'une très grande fragilité. Son manque de fiabilité mène à de très nombreux abandons alors même que Jean Alesi se retrouve à plusieurs reprises dans le top 6 dans ses courses pour pouvoir marquer. Prost Grand Prix ne marque aucun point au cours de la saison 2000. En 2001, la fin du partenariat avec Peugeot qui se retire définitivement de la Formule 1, permet à Prost de négocier l'achat d'un moteur Ferrari badgéAcer. Beaucoup plus stable, Alesi finit sixième à Monaco, après une course à rebondissements où les soucis de pneus le poussent à rentrer aux stands à quelques tours de la fin. Quelques semaines après, à Montréal, il termine cinquième. Après dix-huit mois marqués par des difficultés financières croissantes, l'ambiance se dégrade très nettement. Alesi quitte l'équipe dès la fin duGrand Prix d'Allemagne où, sixième, il marque le dernier point de l'écurie française[32],[33],[34].
Il rejointJordan Grand Prix[35] et, au Grand Prix des États-Unis, dépasse en moins de trois tours les Benetton-Renault deGiancarlo Fisichella etJenson Button pour finir septième. À Spa, il termine sixième, entre les monoplaces de Barrichello sur Ferrari et deRalf Schumacher sur Williams-BMW. Bien que ces performances entretiennent l'espoir de satisfaire Eddie Jordan, celui-ci ne lui propose pas de prolongation de contrat pour 2002, préférant engager le pilote japonaisTakuma Satō, protégé de Honda. Alesi annonce alors la fin de sa carrière en Formule 1, il était le dernier pilote ayant débuté dans les années 1980.

À partir de 2002, Alesi participe auDTM, le championnat de voiture de tourisme allemand, avecMercedes[36]. Troisième pour ses débuts, il s'impose dès sa troisième course, à Donington[37]. Au total, il remporte cinq victoires en DTM. En 2006, il n'est pas retenu dans les équipes officielles Mercedes et dispute la saison dans leTeam Persson qui engage des Classe C de la saison précédente. Fin 2006, Alesi annonce son départ du DTM[38].
Il annonce, en, sa participation au nouveau championnatSpeedcar Series ; se déroulant en Asie et au Moyen-Orient, cette compétition met aux prises des stock-cars inspirées de laNASCAR. Lors de la première saison, Alesi remporte deux courses et frôle le titre. Pour la seconde saison, il remporte deux victoires mais des déboires mécaniques l'écartent de la course au titre. La série Speedcar n'est finalement pas reconduite pour une troisième saison. En, lors du weekend de l'Excellence Automobile sur lecircuit de Reims-Gueux, Jean Alesi conduit laMercedes W196, victorieuse en 1954 avecJuan Manuel Fangio. Il est à nouveau présent à cet événement en avec la Mercedes 196 R de 1955.
En 2010, Jean Alesi arrive enLe Mans Series, au sein de l'écurieAF Corse qui aligne desFerrari F430. En, il dispute sa première course officielle lors des 8 heures duPaul Ricard en équipage avecGiancarlo Fisichella etToni Vilander. Il termine sur le podium de sa catégorie. En tant que « capitaine » de l'équipe de FranceFFSA, il prodigue ses conseils aux jeunes espoirs du sport automobile français.
Le à l'occasion duGrand Prix de Singapour de Formule 1, il annonce sa participation aux500 miles d'Indianapolis en2012 avecLotus Cars dans le championnatIndyCar Series. Le, il obtient l'autorisation de participer aux500 miles d'Indianapolis en passant avec succès les trois phases du programme d'essais destiné aux débutants ("Rookie Orientation Program")[39]. Après seulement onze tours de course, Alesi etSimona De Silvestro sont sanctionnés d'un drapeau noir car leurs monoplaces, les deux seules équipées d'un moteur Lotus en manque de puissance, roulent trop lentement sur l'ovale[40].
Il arrête définitivement sa carrière en[41].
En 2014, il devient consultant pourCanal+ à partir du Grand Prix de Malaisie.
En 2015, il est l'ambassadeur et le parrain de GT DRIVE, l'école de pilotage basée sur lecircuit Paul-Ricard au Castellet et en 2017 l'ambassadeur du circuit qui accueillera leGrand Prix de France de Formule 1 en 2018[42].
En 2018, il fonde laJean Alesi eSports Academy pour dénicher des talents dans le monde du jeu vidéo[43],[44].
En, il est nommé ambassadeur desGame Shakers Awards 2019, cérémonie qui se tient le àCannes et qui récompense les acteurs majeurs dueSport[45].
En 2019, Thrustmaster, fabricant notamment de volants de simulation de course, s'associe à la Jean Alesi eSports Academy pour créer une structure visant à faire progresser les joueurs[46].
En 2021 et 2022, il fait plusieurs apparitions sur Canal+ comme consultant. En 2023, il prend la présidence ducircuit Paul-Ricard ; l'objectif est de profiter de son image et de sa notoriété alors que le circuit varois n'accueille plus la Formule 1[47].
En octobre 2025, il annonce vouloir mettre en vente sa Formule 1 Ferrari pilotée aux championnats du monde de 1992 et offerte par la Scuderia à l'issue de la saison[48].

| Saison | Courses | Écurie | Points | Pole positions | Victoire | Records du tour | Podiums | Tours en tête | Abandons | Classement |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1989 | 8 | Tyrrell Racing Organisation | 8 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 3 | 9e |
| 1990 | 15 | Tyrrell Racing Organisation | 13 | 0 | 0 | 0 | 2 | 34 | 6 | 9e |
| 1991 | 16 | Scuderia Ferrari SpA | 21 | 0 | 0 | 1 | 3 | 11 | 9 | 7e |
| 1992 | 16 | Scuderia Ferrari SpA | 18 | 0 | 0 | 0 | 2 | 0 | 10 | 7e |
| 1993 | 16 | Scuderia Ferrari | 16 | 0 | 0 | 0 | 2 | 19 | 9 | 6e |
| 1994 | 14 | Scuderia Ferrari | 24 | 1 | 0 | 0 | 4 | 18 | 6 | 5e |
| 1995 | 17 | Scuderia Ferrari | 42 | 0 | 1 | 1 | 5 | 91 | 8 | 5e |
| 1996 | 16 | Mild Seven Benetton Renault | 47 | 0 | 0 | 2 | 8 | 60 | 5 | 4e |
| 1997 | 17 | Mild Seven Benetton Renault | 36 | 1 | 0 | 0 | 5 | 32 | 3 | 4e |
| 1998 | 16 | Red Bull Sauber Petronas | 9 | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 5 | 11e |
| 1999 | 16 | Red Bull Sauber Petronas | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 9 | 15e |
| 2000 | 17 | Gauloises Prost Peugeot | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 12 | 22e |
| 2001 | 17 | Prost Acer B&H Jordan Honda | 5 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 2 | 15e |
| Total | 201 | 241 | 2 | 1 | 4 | 32 | 265 | 87 |
| Saison | Écurie | Châssis | Moteur | Pneus | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | Classement | Points inscrits |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1989 | Tyrell Racing | Tyrell 017B | Ford-Cosworth DFR V8V8 | G | BRE | SMR | MCO | MEX | USA | CAN | FRA 4e | GBR Abd. | ALL 10e | HON 9e | BEL | ITA 5e | POR | ESP 4e | JPN Abd. | AUS Abd. | 9e | 8 |
| no | Année | Manche | Date | Grand Prix | Circuit | Position départ | Écurie | Voiture | Résultats |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | 1995 | 6/17 | Canada | Montréal | 5e | Ferrari | 412 T2 | Résultat |
| no | Année | Manche | Date | Grand Prix | Circuit | Écurie | Voiture | Résultats |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | 1994 | 12/16 | Italie | Monza | Ferrari | 412T1B | Résultat | |
| 2 | 1997 | 13/17 | Italie | Monza | Benetton Formula | B197 | Résultat |
| Année | Voiture | Équipe | Équipiers | Résultat |
|---|---|---|---|---|
| 1989 | Porsche 962C | Team Schuppan | Dominic Dobson (en) /Will Hoy | Abandon |
| 2010 | Ferrari F430 GT | AF Corse SRL | Giancarlo Fisichella /Toni Vilander | 16e général,4e GT2 |
| Année | Voiture | Équipe | Courses disputées | Victoires | Pole positions | Podiums | Records du tour | Points inscrits | Classement |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 2002 | AMG-Mercedes CLK-DTM 2002 | HWA Team | 20 | 2 | 1 | 4 | 1 | 24 | 5e |
| 2003 | AMG-Mercedes CLK-DTM 2003 | HWA Team | 11 | 2 | 0 | 0 | 0 | 42 | 5e |
| 2004 | AMG-Mercedes C-Klasse 04 | HWA Team | 10 | 0 | 2 | 1 | 0 | 19 | 7e |
| 2005 | AMG-Mercedes C-Klasse 05 | HWA Team | 11 | 1 | 0 | 0 | 0 | 22 | 7e |
| 2006 | AMG-Mercedes C-Klasse 05 | Persson Motorsport | 10 | 0 | 0 | 0 | 0 | 15 | 9e |
Le casque de Jean Alesi (blanc avec une bande noire et une bande rouge) est un hommage àElio De Angelis, pilote italien décédé lors d'essais privés au Paul Ricard en 1986[49].
On a pu le voir brièvement en figurant dans le film de sport automobileDriven réalisé parRenny Harlin avecSylvester Stallone, acteur avec lequel il entretient de bonnes relations[50].
Il joue également dans le filmGeorges et le Dragon[51].
Jean Alesi est d'originesicilienne.
Marié à l'actricejaponaiseKumiko Gotō, il a quatre enfants dontGiuliano Alesi qui participe auchampionnat de France F4 en2015, auxGP3 Series de 2016 à 2018 puis enFormule 2 de 2019 à 2020[53],[54]. Un de ses enfants a pourparrain le pilote automobileAlain Prost.
Ses parents sont Franck (Franco) Alesi, carrossier[55] et ancien pilote[56], et Marcelle Alesi. Il a un frère José Alesi[57].
Jean Alesi | ||||||
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| Précédé par | Suivi par | |||||
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| Les pilotes n'ayant pas participé à au moins une épreuve ne sont pas mentionnés ; les années indiquent une participation à au moins une épreuve de la saison. | |
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