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Jean-René Suratteau

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Jean-René Suratteau
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Jean-René Suratteau, né le àOrléans (Loiret)[1], mort le àVence (Alpes-Maritimes), est unrésistant ethistorien contemporainfrançais.

Biographie

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Origine familiales

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Jean-René Suratteau est le fils d'un couple d'instituteurs de tradition laïque, républicaine, syndicaliste et mutualiste. Son père Charles-René Suratteau, né en 1883 àNancray-sur-Rimarde (Loiret), mort en 1968 à Orléans, estmobilisé et blessé lors de laGrande Guerre[2]. Sa mère Alicie Boutault (1884-1969) est également institutrice.

En avril 1946, il épouse Marie-Anne Caprais àParis dans le5e arrondissement[3]. Née en 1918 Paris dans le14e arrondissement[4], elle est docteure en droit, cadre administratif au ministère de la Marine marchande originaire de Bretagne par son père et de Suisse alémanique par sa mère, et de foi catholique. Le couple a cinq enfants, nés entre1947 et1957.

Parcours universitaire et engagements

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Jean-René Suratteau effectue ses études secondaires aulycée Pothier où il obtient le baccalauréat mention très bien en 1934. Il effectue ses études supérieures enclasses préparatoires littéraires aulycée Louis-le-Grand où il côtoieAlbert Soboul. Avec lui, il adhère à laFédération des étudiants révolutionnaires, proche duParti communiste français, et participe aux manifestations antifascistes, qui précèdent leFront populaire. En1935, il suit des cours d'histoire et de géographie à laSorbonne. En1939, il soutient un mémoire de DES,La fortune rurale du chapitre de Sainte-Croix d’Orléans pendant laguerre de Cent Ans et la période de la reconstruction, préparé sous la direction deMarc Bloch. De son côté, le mémoire annexe, portant surles Journaux thermidoriens, est préparé avecGeorges Lefebvre et l'épreuve complémentaire, surla structure agraire de la commune de Vrigny-aux-Bois (Loiret), avecAlbert Demangeon.

Plutôt que d'adhérer au Parti communiste, dont l'organisation centraliste le rebute, de même que l'évolution de l'Union soviétique, Suratteau fréquente quelque temps des groupes liés à laQuatrième Internationaletrotskyste, avant d'adhérer, après1936, à laSFIO. Dans ce parti, il se montre proche deMarceau Pivert et adhère au courant de laGauche révolutionnaire. Exclu de la SFIO en même temps que Marceau Pivert, il suit ce dernier auParti socialiste ouvrier et paysan, fondé en1938. Toutefois, opposé à la politique d'agression deHitler, il s'oppose au pacifisme et devientantimunichois.

Mobilisé lors de la déclaration de la guerre, en, puis démobilisé lors de ladébâcle de juin 1940, il trouve un emploi de surveillant et reprend ses études. En1942, il obtient leCertificat d’aptitude à l’enseignement dans les collèges (concours qui précède leCAPES), avant d'être nommé à titre provisoire comme professeur délégué aulycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine. À partir de1943, il entre dans laRésistance intérieure : il rejoint les rangs du réseauCeux de la Résistance (CDLR), fondé à la fin de1942 en zone occupée. Entré dans la clandestinité à l'automne1943, Suratteau est envoyé àLaval, enBretagne et enNormandie afin de préparer ledébarquement allié de. Il entre au Comité exécutif national de CDLR au printemps de1944, puis au secrétariat général du département deSeine-et-Marne à laLibération.

Le, Suratteau démissionne du Comité exécutif national du CDLR et retourne vers la recherche. Entré comme aide-technique auCNRS, il est nommé à l'Institut d'histoire de la Révolution française à laSorbonne, où il côtoieGeorges Lefebvre. Reçu à l'agrégation d'histoire en1945, le seizième[5], il devient professeur au lycée Henri-Martin deSaint-Quentin (1945-1946). Délégué provisoire aulycée Henri-IV (1946-1948), il devient professeur titulaire aulycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, puis aulycée Buffon, en1949.

En1949, il s’engage dans des recherches sur leDirectoire, commençant par s’attacher à la « terreur directoriale » après lecoup d'État du 18 fructidor an V. Détaché auCNRS en1956, il se réoriente vers Le département duMont-Terrible sous le régime du Directoire (1795-1800). Étude des contacts humains, économiques et sociaux dans un pays annexé et frontalier, « thèse de type monographique », pour son doctorat d’État ès lettres, soutenu le (mention très honorable). Quant à la thèse complémentaire, elle porte surLes élections de l’an VI et le « coup d’État » du 22floréal (). Étude documentaire, statistique et analytique. Essai d’interprétation.

Au terme de son détachement auCNRS, Suratteau est nommé à sa demande au lycée Victor-Hugo deBesançon pour achever sa thèse. Il devient maître de conférences en1967, puis professeur sans chaire à l’université de Dijon. Devenu professeur titulaire de la chaire d’histoire contemporaine en1974, il mène sa carrière àDijon jusqu’à sa retraite et son accession au titre de professeur émérite en1985.

Suratteau meurt le àVence, quelques mois après son épouse. Ils reposent tous les deux àTourrettes-sur-Loup. Comme d'autres historiens, il lègue sa bibliothèque personnelle au centre de documentation dumusée de la Révolution française[6].

Engagements et fonctions

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Homme de gauche, Suratteau soutientPierre Mendès France en1953-1954, défend ladécolonisation, adhère un temps auParti socialiste autonome d’Édouard Depreux, accueille favorablementMai 68, mais se détourne bientôt des organisations universitaires gauchistes.

Il occupe les fonctions de doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’université de Dijon de1976 à1982.

Il a également été membre de la Commission Jaurès (devenue en1983 Commission d’histoire de laRévolution française), rattachée auComité des travaux historiques et scientifiques duministère de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, jusqu’en1995 (où il devient membre à titre honoraire) ; membre du conseil d’administration, vice-président, puis membre de la présidence collégiale (1982-1998) de la Société des Études robespierristes ; membre du conseil d’administration puis vice-président (1980-1983), président (1983-1984) et président d’honneur de la Société d'Histoire moderne et contemporaine ; membre (à l’occasion du bicentenaire de la Révolution) puis vice-président de la Commissionad hoc duCNRS présidée parMichel Vovelle ; l’un des fondateurs de l’Association des historiens européens, àRome, en1979 ; membre du Comité d’histoire de laSeconde Guerre mondiale (1975-1991), jusqu’à son absorption par l’Institut d’histoire du temps présent ; fondateur puis président de l’Association pour la recherche sur l’Occupation et laRésistance enMorvan jusqu’en1991 ; directeur du musée de la Résistance à Saint-Brisson, dans laNièvre (1983-1991). Retiré àVence il abandonne l’essentiel de ces fonctions entre 1991 et 1995.

Publications

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Ouvrages

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  • Le département du Mont-Terrible sous le régime du Directoire (1795-1800). Étude des contacts humains, économiques et sociaux dans un pays annexé et frontalier,Paris, Les Belles Lettres, 1965.
  • Les élections de l’an VI et le « coup d’État » du 22 floréal (). Étude documentaire, statistique et analytique. Essai d’interprétation, Paris, Les Belles Lettres, 1971.
  • L’idée nationale de la Révolution à nos jours, Paris, PUF, collection Sup, 1972, 225 p.
  • La Révolution française, certitudes et controverses, Paris, PUF, collection Clio, 1973, 96 p.
  • Jean-François Reubell, l’Alsacien de la Révolution française,Mulhouse, Éditions du Rhin, 1995, 543 p.

Ouvrages en collaborations

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  • La France du Directoire, Paris, Éditions Sociales, 1977. Réédition du cours deGeorges Lefebvre, avant-propos d’Albert Soboul, introduction, mise à jour bibliographique, « État des questions » de Jean-René Suratteau.
  • Albert Soboul (dir.),Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, 1989. Direction scientifique de François Gendron et de Jean-René Suratteau, auteur de 121 entrées.

Articles

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  • « Les élections de l’an IV »,Annales historiques de la Révolution française, 1951, p. 374-393 ; 1952, pp. 32-63.
  • « Les opérations de l’assemblée électorale de France »,Annales historiques de la Révolution française, 1955, p. 228-250.
  • « Un commissaire du Directoire : François-Augustin Roussel »,Annales historiques de la Révolution française, 1957, p. 316-339.
  • « Les élections de l’an V aux Conseils du Directoire »,Annales historiques de la Révolution française, 1958, p. 21-63.
  • « Georges Lefebvre, historien politique »,Annales historiques de la Révolution française, 1960, p. 32-46.
  • « La carrière de J.-A. Rengguer sous leConsulat et l’Empire »,Actes de la Société jurassienne d’Émulation, 1960, p. 309-317.
  • « Les babouvistes, le péril rouge et le Directoire (1796-1798) »,Actes du colloque « Babeuf » àStockholm en 1960, Paris, 1963, p. 147-173.
  • « Récit inédit des événements de décembre1797 et de mars1798. Lettre de l’ancien bailli d’Ergüel, Samuel Imer, adressée au conseiller aulique du prince-évêque deBâle, Joseph-Antoine Schumacher, le » (avec des notes explicatives de Jean-René Suratteau),Actes de la Société jurassienne d’Émulation, 1963, p. 83-100.
  • « Les abdicataires du département duMont-Terrible »,Actes du89e Congrès des Sociétés savantes,Lyon, 1964.
  • « La fin du département duMont-Terrible »,Actes de la Société jurassienne d’Émulation, 1964, p. 205-226.
  • « Contrats de mariage, divorce et émigration dans l’ancien évêché de Bâle (département duMont-Terrible) à l’époque révolutionnaire »,Mémoires de la Société pour l’histoire du droit et des institutions des ancienspays bourguignons,comtois etromands, 1966, tome 27.
  • « LaRépublique rauracienne vue par les informateurs de l’Autriche » (Alfred Rufer et J.-R. Suratteau), dans Actes de la Société jurassienne d’Émulation, 1967.
  • « Les “anecdotes” inédites de Reubell sur la révolution en Suisse »,Revue suisse d'histoire, 1967, tome 17, fascicule 4, p. 533-548.
  • « Problèmes frontaliers de l’émigration révolutionnaire. L’exemple duMont-Terrible »,Bulletin de la Commission d’histoire économique et sociale de la Révolution française, 1967, p. 13-26.
  • « Contribution à l’étude des mouvements de population dans le canton et la ville deBerne à la fin duXVIIIe siècle »,Actes du92e Congrès national des Sociétés savantes,Strasbourg etColmar, 1967.
  • « La pénurie et la cherté de la farine et du pain et les spéculations de famine en1789, et en1795-1796 (d’après les papiers inédits de Reubell) »,Actes du93e Congrès national des Sociétés savantes,Tours, 1968.
  • « Heurs et malheurs de la sociologie électorale pour l’époque de laRévolution française »,Annales. Économies. Sociétés. Civilisations, mai-, n° 3, p. 556-580.
  • « Occupation, occupants et occupés enSuisse, de1792 à1814 »,Actes du colloque « Occupants/Occupés de1792 à1815 » deBruxelles en 1968, Paris, 1969, p. 165-220.
  • « La nascità delle “Annales” »,Società et storia, 1980, n° 8, p. 457-461.
  • « Le Directoire : points de vue et interprétations d’après des travaux récents »,Annales historiques de la Révolution française, 1976, p. 180-214.
  • « Le Directoire comme modèle de régime ou mode de gouvernement ? »,Voies nouvelles pour l’histoire de la Révolution française (Actes du colloque Mathiez-Lefebvre de 1974), Publications de la Société des Études robespierristes, 1978, p. 381-399.
  • « À propos de la fin (ou de la « consomption ») de la Première République »,Annales historiques de la Révolution française, 1991, p. 79-92.

Notes et références

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  1. Archives d'Orléans, « État-civil, registre des naissances de 1916, vue 93/328, 2E407 »Accès libre, surhttps://archives.orleans-metropole.fr/(consulté le)
  2. Archives départementales du Loiret, « Registre des matricules militaires, classe 1903, vue 453/467, 1 R 61530 »Accès libre, surwww.archives-loiret.fr(consulté le)
  3. Archives de Paris, « État-civil du5e arrondissement, registre des mariages du 13 avril au 29 mai 1946, vue 9/31, 5M 312 »Accès libre, surwww.archives.paris.fr(consulté le)
  4. Archives de Paris, « État-civil du14e arrondissement, registre des naissances du 18 au 29 novembre 1918, vue 9/31, 14N 564 »Accès libre, surwww.archives.paris.fr(consulté le)
  5. Chervel, André, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 | Ressources numériques en histoire de l'éducation »Accès libre, surrhe.ish-lyon.cnrs.fr(consulté le)
  6. ccfr.bnf.fr, Centre de documentation - Bibliothèque Albert Soboul. Musée de la Révolution française. Vizille, Isère.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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