| Jean-Pierre Cattenoz | ||||||||
Jean-Pierre Cattenoz en 2014. | ||||||||
| Biographie | ||||||||
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| Nom de naissance | Jean-Pierre Marie Cattenoz | |||||||
| Naissance | (79 ans) Maxéville (France) | |||||||
| Ordre religieux | Institut Notre-Dame de Vie | |||||||
| Ordination sacerdotale | ||||||||
| Évêque de l'Église catholique | ||||||||
| Ordination épiscopale | parRaymond Bouchex | |||||||
| Dernier titre ou fonction | Archevêque émérite d'Avignon | |||||||
| Archevêque d'Avignon | ||||||||
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| Archevêque d'Avignon, Apt, Cavaillon, Carpentras, Orange et Vaison-la-Romaine | ||||||||
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| Archevêque métropolitain d'Avignon, Apt, Cavaillon, Carpentras, Orange et Vaison-la-Romaine | ||||||||
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| « Spiritu et ambulate » « Πνεύματι καὶ στοιχῶμεν » (Ga 5,25) | ||||||||
| (en) Notice surcatholic-hierarchy.org | ||||||||
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Jean-Pierre Cattenoz, né le àMaxéville enLorraine, est unévêque catholique français,archevêque émérite d'Avignon.
Jean-Pierre Cattenoz a suivi sa formation en philosophie et en théologie à l'Institut catholique de Toulouse où il a obtenu un doctorat enthéologie.
Il est ordonné prêtre le pour l'archidiocèse d'Avignon.
En 1986, il reprend un temps de formation à l'Institut Notre-Dame de Vie avant de devenir prêtre de cet Institut à la spiritualitécarmélitaine.
Ordonnéprêtre en 1983, il est vicaire àCarpentras jusqu'en 1985. Pendant sa formation à l'Institut Notre-Dame de Vie, il conserve un ministère paroissial comme curé du secteurSault de 1986 à 1989. Il est ensuite curé d'Aubignan et deGigondas jusqu'en 1992 où il part pendant six ans comme prêtreFidei donum àN'Djaména auTchad. Il y est directeur des études du séminaire de Bakara.De retour en France, il enseigne au grand séminaire d'Avignon et au Studium de théologie de l'Institut Notre-Dame de Vie. Il est responsable de la branche sacerdotale de cet institut de 2000 à 2002.
Nomméarchevêque d'Avignon par le papeJean-Paul II le, il est consacré le de la même année parRaymond Bouchex, son prédécesseur assisté deFrançois-Xavier Loizeau, évêque deDigne etRobert Sarah, archevêque émérite deConakry. Au sein de laConférence des évêques de France, il est membre de la Commission de la vie consacrée, après avoir été membre de la Commission des mouvements apostoliques et des associations de fidèles.
Le, le papeFrançois accepte sa démission pour raison d'âge[1].
Rapidement après sa prise de fonction, des tensions apparaissent dans le diocèse à cause d'accusations d'autoritarisme de l'archevêque à propos notamment de l'implantation de communautés religieuses étrangères qui ne tardent pas à susciter des vocations[2]. Après avoir souhaité et obtenu la fermeture du séminaire interdiocésain d'Avignon (où il avait pourtant été enseignant) auquel certains reprochaient une formation moderniste et trop ouverte sur le monde, Cattenoz est accusé d'avoir « fait exploser le déficit de l'évêché ». De plus la promulgation d'une « charte diocésaine de l'enseignement catholique », qui demande aux élèves non catholiques des établissements catholiques de participer aux cours de première évangélisation ou de catéchèse, achève de heurter la frange libérale de son« gouvernement » diocésain. Celui-ci reproche aussi à Cattenoz de favoriser des associations comme leChemin néocatéchuménal qui se voit confier une paroisse, et ses prises de positions sur divers sujets[3], trop« catholiques ». À l'appui de ces critiques, six des huit curés doyens duconseil presbytéral démissionnent le, soutenus par leurs deux collègues et rejoints dans la démission par un membre duconseil épiscopal. Ils demandent la démission de leur archevêque, ce qui entraîne une médiation menée par l'archevêque de Marseille,Georges Pontier[4]. Finalement, Cattenoz est confirmé dans sa mission par le papeBenoît XVI en et de nouveau confirmé par le papeFrançois.
Selon l'Annuaire pontifical de 2013, le nombre de prêtres passe de 162 en 2001 (avant l'arrivée de Cattenoz) à 186 en 2012, le nombre de religieux augmente : 78 en 2001, 97 en 2012. En revanche, les religieuses sont en diminution : 257 en 2002 contre 174 en 2012. Dans la même période, lesdiacres permanents passent de 19 à 27 et les baptisés de 350 000 (70 %) à 450 000 personnes (73,1 %). Entre trois et cinq ordinations sacerdotales diocésaines ont lieu chaque année pour l'archidiocèse.
« Spiritu et ambulate », « Marcher sous la conduite de l’Esprit » (GA 5. 25).
En, il promulgue une charte de l'enseignement catholique concernant lediocèse d'Avignon, par laquelle il demande que le caractère catholique de ces écoles soit clairement réaffirmé, demandant en particulier que la sélection des élèves soit conditionnée à leur acceptation« de participer au cours de première évangélisation ou de catéchèse »[5]. Depuis lors, plusieurs évêques ont suivi les prérogatives du Vaucluse pour leur charte de l'enseignement.
En, il a publié une lettre ouverte aux candidats leur demandant de défendre la famille,« sanctuaire de la vie » et l'institution du mariage,« fondement de la famille ». Il s'inquiète par ailleurs de la banalisation de l'avortement, de l'acceptation de l'euthanasie et de la manipulation des embryons humains[6].
En, il se positionne à nouveau, au cours d'une homélie retransmise surFrance Culture, contre le mariage pour tous, en déclarant que« le mariage pour tous peut bien exister » mais que« ce ne sera jamais qu'une amitié, aussi belle soit-elle ». Dans la foulée, il se montre ouvertement critique envers le suicide assisté, la PMA ou la GPA. Il réaffirme son opposition à l'avortement, en affirmant avoir pleuré lorsque la dépouille deSimone Veil a été conduite au Panthéon, alors que cette dernière avait permis la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse, mais s'était opposée au mariage homosexuel. Il étaye son propos par des citations deJean-Paul II et deMère Teresa tout en dressant un parallèle avec la Shoah[7],[8]. Quelques jours plus tard, alertée par des auditeurs, la station de radio qui retransmettait l'homélie fait également part de sa consternation et rédige un courrier à laConférence des évêques de France afin de rappeler à l'ordre le religieux quant au respect des valeurs du service public[9].
Dans son bulletin diocésain (L'Église d'Avignon,no 10, du), Cattenoz s'exprima ainsi sur le livre de Gilbert Brownstone auquel s'étaient associésAlbert Rouet etGilbert Louis : « Enfin, avec beaucoup de souffrance, je dois dire que je ne comprends pas pourquoi deux de mes frères évêques se sont fourvoyés dans la publication d'un livre intituléL’Église et l'art d'avant-garde. De la provocation au dialogue. Ce livre porte bien son nom : une provocation... Ces illustrations ne sont que le reflet des pulsions morbides et sexuelles qui habitent le cœur de l'homme blessé et défiguré par le péché et ne sauraient me conduire à percevoir la transcendance du Beau...»[10].
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