Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Père | Jacques Brighelli(d) ![]() |
A travaillé pour | |
---|---|
Parti politique | |
Site web | |
Distinction |
Jean-Paul Brighelli, né le àMarseille, est unenseignant,chroniqueur etessayistefrançais.
Connu pour ses critiques dusystème éducatif français, il est d'abord engagé à gauche puis proche du partiDebout la France qu'il quitte en 2017.
Après avoir été policier, son père, Jacques Brighelli, professeur agrégé de grammaire et docteur ès lettres, enseigne d'abord en lycée puis en université (IUT Saint-Jérôme,université Aix-Marseille III). En novembre 1982, il devient le premier président élu de l'université de Corse, implantée àCorte[1].
Jean-Paul Brighelli fait ses études secondaires aulycée Saint-Charles deMarseille de 1964 à 1970,année où il passe lebaccalauréat en candidat libre à la fin de sapremière[réf. nécessaire].
Après deux ans enhypokhâgne et khâgne aulycée Thiers, il est admis en 1972 à l'École normale supérieure de Saint-Cloud[2].
Il réussit l'agrégation de lettres modernes en 1975.
En 1977, il est affecté enNormandie[3], au collège duNeubourg dans l'Eure[4], où il reste cinq ans. De 1983 à 1988, il est successivement en poste aulycée La Bruyère àVersailles puis au lycée de l'Essouriau auxUlis, au lycée Fragonard (L'Isle-Adam) et au lycée de Montgeron. De 1988 à 1998, il exerce au lycée Robert-Doisneau, proche duquartier des Tarterêts àCorbeil-Essonnes[3]. En 1998, il est nommé auLycée Mermoz de Montpellier[5] et en 2003 aulycée Joffre de Montpellier en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE)[6] en PCSI.
De 2008 à 2021, il est professeur de lettres enCPGE aulycée Thiers deMarseille. Il a été aussi chargé de cours en littérature desXVIIe et XVIIIe siècles à l'École normale supérieure de Saint-Cloud et à l'université Paris III. Il prend sa retraite en novembre 2020, à 67 ans, après 45 ans d'enseignement.
Il a été membre du jury duCAPES externe de lettres modernes de 2005[7] à 2010.
Il indique avoir étémaoïste au début des années 1970[5].
Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2002, il vote, selon les sources, pour l'extrême gauche[5] ou pourJean-Pierre Chevènement[8].
En 2006, il assure n'avoir aucun lien avec la droite ni avec l'extrême droite, affiche« ses préférences pourLaurent Fabius et sa détestation deSégolène Royal », et indique que« tout [son] passé [le] porte à gauche[5]. »
Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2007, il préfèreNicolas Sarkozy àSégolène Royal ;Xavier Darcos l'en remerciera publiquement lors de la remise de sa Légion d'honneur en[9].
Fin 2009, il semble se rapprocher duMoDem : en, son invitation à une rencontre PC-Verts-PS-MoDem sur le thème de l'éducation est controversée, au point d'être annulée parVincent Peillon[10].
Il rejointDebout la France en, en tant que délégué national à l'École de la République[11] ; il est également conseiller éducation du président du parti,Nicolas Dupont-Aignan[12]. En 2016, il participe aux « Estivales deMarine Le Pen » organisées àFréjus[12].
S'il affirme qu'il« adhère à 80 % » au programme du FN sur l'éducation[13] et situe ce parti« plus à gauche que le PS » sur ce plan, il se garde de le cautionner sur d'autres thématiques[8]. Il plaide pour une union entre souverainistes de droite et de gauche pour l'élection présidentielle de 2017[8],[12]. En vue du second tour, il annonce son intention de voter pourMarine Le Pen car pour lui,« l’élection deMacron ouvrira la porte à un vrai parti d’extrême-droite. […] Continuons dans le libéralisme qui plaît tant aux bobos et aux dignitaires de gauche et de droite — tous ceux qui trouvent que la gamelle est bonne —, et avant cinq ans nous aurons l’émeute[14]. »
En, il signe lemanifeste contre le nouvel antisémitisme paru dansLe Parisien[15].
Jean-Paul Brighelli est l'auteur ou le coauteur d'un grand nombre d'ouvrages parus chez différents éditeurs.
Il écrit de nombreux ouvrages pédagogiques destinés auxlycéens et aux étudiants. Au début des années 1980, il est le coauteur, avecChristian Biet et Jean-Luc Rispail, d'une série de manuels de français publiés chezMagnard[17],« dont la richesse et l’intelligence furent unanimement reconnues »[18]. Il rédige également plusieurs ouvrages, dont des annales, pour les lycéens des séries littéraires et les étudiants deBTS.
Il publie également un grand nombre d'essais sur des écrivains et œuvres littéraires (Sade,Alexandre Dumas,Maupassant,Malraux,Les Liaisons dangereuses, etc.), sur des sites (lemont Saint Michel) ou régions géographiques (en particulier sur la Corse), et plusieurs fictions, dont une œuvre érotique, écrite sous pseudonyme, ainsi que le romanPur porc (éd. Ramsay). Ce roman est réédité en 2009 parBalland sous le titreViande froide, puis adapté au cinéma parAntoine Santana sous le titreMain basse sur une île diffusé surArte, avecFrançois Berléand[19]. Il préface en 2010La Croisière du Dazzler deJack London (éd. Phébus), puis en 2011Les perles des bulletins de notes.
Jean-Paul Brighelli a éténègre littéraire : il a rédigé ou corédigé de nombreux ouvrages parus sous la signature d'hommes politiques, de publicitaires ou de journalistes[20],[21], dont en 2002Un homme en colère pourJean-Louis Borloo, dont il raconte qu'il lui demandait à pouvoir apparaître comme ministrable autant parLionel Jospin que parJacques Chirac[22]. Il a également corédigé avec Laurent Schwartz un livre sur le cancer[23].
Jean-Paul Brighelli est révélé au grand public en 2005[24], lors de la parution aux éditions Gawsewitch deLa Fabrique du crétin, premier opus d'une série de quatre ouvrages fustigeant le déclin dusystème scolaire français au cours des dernières décennies, et cherchant à y apporter des solutions. AprèsLa Fabrique du crétin[25] en 2005 etÀ bonne école en, il publieUne école sous influence ou Tartuffe-Roi en octobre 2006 puisFin de récré en 2008. Le second volet deLa Fabrique du crétin paraît en mars 2022.
En, après les élections, il est remercié duPoint pour ce qu'il appelle son« enthousiasme insuffisant à la vague aujourd'hui en marche »[26]. Il travaille dès lors pourMarianne (critique littéraire) etCauseur (arts et politique).
Appelant de ses vœux« une refondation de l'école », il milite en particulier contre les options des« pédagogistes » représentés parPhilippe Meirieu et pour un retour aux fonctions traditionnelles de l'école : la transmission des savoirs, l'apprentissage de connaissances et l'élitisme républicain. Pour atteindre ces objectifs, il est favorable à la suppression ducollège unique (mis en place, en 1975, parRené Haby), la rénovation de la classe de seconde, la sélection des lycéens à l'entrée de l'université et la restauration de l'IPES pour choisir et former les futurs enseignants[27].
En 2007-2008, il collabore à l'élaboration des nouveaux programmes du primaire[28], puis à la réécriture des programmes de français en collège.
Après de nombreuses années passées auSNES[28], Jean-Paul Brighelli rejoint en 2007[29] leSNALC, qui lui semble« le moins réactionnaire des syndicats »[28]. Il est accusé par leSNUipp, qui appartient à la même fédération que le SNES, de« surfer sur des propos récoltés au café du commerce »[28].
Candidat sur la liste de l’Union pour l’école républicaine (regroupant notamment le SNALC, le SNCL ou le SCENRAC-CFTC) pour le Comité technique ministériel de l’Éducation nationale[30], du 13 au.
De 2005 à 2012, Jean-Paul Brighelli tient un blog intituléBonnet d'âne, consacré à l'éducation et hébergé par le site du journalLe Midi libre, dans lequel il prolonge la réflexion menée dans ses livres et invite ses lecteurs, sympathisants et détracteurs à s'exprimer. Il met un terme à ce blog en, puis lui redonne naissance sur le siteCauseur en.
En 2014, il commente les conséquences sur l'éducation de lastratégie de Lisbonne, axe depolitique économique et dedéveloppement de l'Union européenne, estimant que leConseil européen impose ses décisions à l'Éducation nationale, subordonnant la connaissance à l'économie, avec pour seul objectif d'augmenter l'employabilité de la population, au détriment d'une solide culture générale[31].
En 2015, il porte un regard très critique sur laréforme de l'enseignement au collège deNajat Vallaud-Belkacem, en déclarant qu'il n'y a« rien à garder, à part les bonnes intentions[32]. »
Suzanne Bauer[33] pour lesCahiers pédagogiques et Pierre Frackowiak, inspecteur de l'Éducation nationale[34], considèrent que ces écrits comportent un grand nombre de contre-vérités, de généralisations hâtives et ne reposent sur aucune donnée fiable. Jean-Paul Brighelli, répondant à Pierre Frackowiak, parle de« malhonnêteté intellectuelle »[35].
Philippe Meirieu considère Jean-Paul Brighelli comme« un rétro-penseur » aux« lubies réactionnaires »[36] et l'accuse de« généraliser des exemples pour étayer un livre (La Fabrique du crétin) dont le titre est insultant pour les enseignants[37]. » Jean-Michel Zakhartchouk, autre rédacteur desCahiers pédagogiques, reproche à Jean-Paul Brighelli« un simplisme outrancier » et une« incroyable prétention »[38].
Membre du jury duCAPES de lettres modernes, Jean-Paul Brighelli est invité à démissionner de cette fonction le par le président du jury,Alain Pagès. Ce dernier lui reproche ses prises de position critiques sur l'évolution de l'éducation, qui ont été extrêmement mal perçues par d'autres membres du jury et ont provoqué la mise en place d'une pétition contre sa présence en son sein[39]. Cette mise à l'écart suscite beaucoup d'émotion, etGilles de Robien, alors ministre de l'Éducation, demande que l'affaire soit éclaircie. Jean-Paul Brighelli est réintégré deux jours plus tard, l'inspection générale affirmant :« Tout cela n'était qu'un malentendu, apaisons les esprits[40]. »
En,Laurent Lafforgue, mathématicien et auteur de la préface deÀ bonne école, s'en prend avec virulence à Jean-Paul Brighelli. Il lui reproche d'insulter« la foi religieuse en général, la foi chrétienne en particulier, l'Église catholique et jusqu'à la personne du Christ », ainsi que de faire preuve d'« une pensée indigente » dans son ouvrageUne école sous influenceouTartuffe-Roi[41]. Après l'avoir soutenu pendant plusieurs années, Laurent Lafforgue l'accuse d'avoir abusé sa confiance et d'avoir exploité à son propre profit le problème du délabrement du système éducatif :« M. Brighelli avait trouvé dans la ruine de l'école une mine d'or à exploiter au moyen de livres faciles[42]. »
En novembre 2015, Jean-Paul Brighelli publie dansLe Point une tribune que la ministreNajat Vallaud-Belkacem considère comme sexiste[43].
À partir de septembre 2020, Jean-Paul Brighelli et des collectifs de parents dénoncent des dégâts supposément causés par l'obligation faite aux enfants (6-10 ans) de porter un masque à l'école[44],[45],[46],[47] dans le cadre de l'opposition à la politique anti-Covid-19.
Sous le pseudonyme de Florence Dugas, il dit être l'auteur de[48] :
La première à avoir attribué les romans signés Florence Dugas à Jean-Paul Brighelli fut une blogueuse du nom d'Aurora[49]. Contredisant Brighelli, Steve Haldeman a considéré que la jeune femme qui avait servi de prête-nom était l'auteur effectif de ces trois romans — et de quelques nouvelles insérées dans divers recueils parus aux Editions Blanche. Interrogé par Steve Haldeman sur son blog, puis par Vivian Petit dans la revueCommune,Franck Spengler, éditeur des ouvrages de Florence Dugas, contredit les propos de Brighelli[50].
Jean-Paul Brighelli dit être également l'auteur deL'Étudiante (éditions Blanche, 2007), un récit qui se situe dans le prolongement duLien, deVanessa Duriès, et qui a été publié pour relancer ce roman[48]. Sur ce point, ses propos sont confirmés par l'éditeur Franck Spengler[50].
Sous le pseudonyme de Hugo Trauer (pseudonyme inspiré parTrauer und Melancholia de Sigmund Freud) :
Cf. l'allocution de Xavier Darcos, le 16 juillet 2009.« Cher Jean-Paul, votre brillant parcours dans l’Éducation nationale et votre engagement pour renforcer notre école justifient pleinement l’hommage qui vous est rendu ce soir. »
Sur les autres projets Wikimedia :
Debout la France (anciennement Debout la République) | |
---|---|
Président | Nicolas Dupont-Aignan (depuis 1999) |
Personnalités actuelles | |
Anciens cadres | |
Idéologies | |
Affiliations internationales |
|