Président Société civile des auteurs multimédia | |
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Directeur Académie de France à Rome | |
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Directeur Institut français de Grèce | |
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Jean-Marie Drot, né le[1] àNancy et mort le àChatou[2], est unécrivain etdocumentaristefrançais.
Il a été directeur de laVilla Médicis àRome de1985 à1994.
Le jeune Jean-Marie passe son enfance àNancy, où il vit avec son père, Charles Drot, ingénieur agronome, chez sa grand-mère paternelle, éloigné de sa mère Andrée Fromont, et de son plus jeune frère.
Reçu auconcours général en 1946, alors qu’il échoue au baccalauréat, cela lui permet d'entrer aulycée Louis-le-Grand, à Paris — ce qui, du même coup, le rapproche de sa mère. À Louis-le-Grand, Jean-Marie fait la connaissance de KikiHeidsieck — héritier de négociants en champagne — qui lui présente sa famille ainsi que le pèredominicain Jacques Laval. Ces personnes le prennent sous leur protection et l’aident matériellement lorsqu’en 1948, lauréat d’un concours de littérature américaine sur l’œuvre deMelville,Moby Dick (1851), il a la possibilité de partir étudier auxÉtats-Unis durant une année.
À son retour, il débute immédiatement à la télévision naissante, grâce au père Laval. Un concours de circonstances fait que Laval a été choisi par sa hiérarchie pour diriger la première chaîne de télévision duVatican. Par l’intermédiaire deJean d’Arcy[3], alors directeur de cabinet deFrançois Mitterrand, ministre de l’Information, Drot est officiellement engagé comme assistant réalisateur de la première émission de télévision vaticane avec, pour seule qualification en audiovisuel, son expérience de téléspectateur durant son séjour en Amérique...
Les émissions qu’il réalise sont constituées d’interviews de personnalités commeRossellini,Visconti,Paul Claudel, deux ou trois rois africains convertis au catholicisme par lesPères blancs, des ministres, des actrices de laComédie-Française et de vieux films muets de l'Istituto Luce, ancêtre deCinecittà. Cette expérience vaticane ne dure qu’un an et demi, de à, mais initie Jean-Marie Drot à la réalisation de programmes de télévision.
Il rentre de Rome avec le statut de réalisateur de documentaires pour la télévision, « avec la bénédiction de Jean d’Arcy ».
Durant lesannées 1950, il réalise divers films sur l’art, qui ont pour cadre le continent européen, tels queLes Enfants de Varsovie (1956), en collaboration avecPolanski, ou encoreLa Rome deGiorgio De Chirico (1957), avec l’artiste lui-même.
C’est en constatant que leMontparnasse des artistes du début duXXe siècle est condamné par l’urbanisme desannées 1960 qu'il a l’idée de réaliser un film témoignage sur ce quartier mythique. Il commence à tournerLes Heures chaudes de Montparnasse en 1960, documentaire à la base de sa renommée.
Membre fondateur du Syndicat français des réalisateurs de télévisionCGT (SFRT-CGT) dont il fut le premier secrétaire général, il signa la première convention collective des réalisateurs en 1963.
Il fut conseiller culturel auprès de l’Ambassade de France en Grèce et directeur de l’Institut français d'Athènes de 1982 à 1984.
En 1985, il succède àJean Leymarie à la direction de l'Académie de France à Rome, où il reste dix ans.
Membre fondateur de laSociété civile des auteurs multimédia (SCAM), il présida la société de 1995 à 1999.
Marié le avec Marcelle Schreiner, il a trois enfants : Margaret (née en 1949), Jean-Marie (né en 1950), Jean-Philippe (né en 1956)[4].
Il meurt le[2] chez lui àChatou, dans lesYvelines.