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| Jean-Marc Léger | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Délégué général du Québec à Bruxelles | |
| – (3 ans) | |
| Prédécesseur | André Patry |
| Successeur | Jean-Paul L'Allier |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Montréal (Canada) |
| Date de décès | (à 84 ans) |
| Lieu de décès | Montréal (Canada) |
| Nationalité | Canadienne |
| Diplômé de | Collège Sainte-Marie de Montréal Hertford College |
| Profession | Écrivain Journaliste Diplomate |
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Jean-Marc Léger (né àMontréal le[1] et mort à Montréal le[2],[3],[4],[5]) est unécrivain etjournalistequébécois,souverainiste, ardent défenseur de lalangue française et,« activiste de la francophonie[6] », l’un des fondateurs de lafrancophonie multilatérale[2].
Jean-Marc Léger entreprend sa carrière à l'âge de 24 ans, en1951, après leshumanités gréco-latines (cours classique) et une spécialisation en droit, en sciences sociales et en histoire. Il est d'abord journaliste et éditorialiste, en information internationale (en cette époque de laRévolution tranquille au Québec et desindépendances nationales ailleurs)[7], àLa Presse, de 1951 à 1956, puis auDevoir, de 1957 à 1969[2].
En octobre1953, à l'âge de 26 ans, il se rend à Paris, où deux ans auparavant il était étudiant à « Science po »[6], pour faire connaître son idée d'une organisation francophone, entre autres au ministre français des Affaires étrangères de l'époque,Georges Bidault[5]. Les journaux d'alors sont enthousiastes, parlant de ce jeune « Canadien français », « rédacteur à La Presse », proposant la création « d'un organisme central siégeant à Paris qui convoquerait chaque année une réunion générale dans laquelle les représentants des divers pays où l'on parle le français [notamment le Canada, la Belgique et Haïti] rencontreraient les délégués de la France et des territoires outre-mer pour discuter leurs intérêts culturels communs[5] ». LaFrancophonie était là, pressentie par ce Jean-Marc Léger qui, au terme desconférences de Niamey, en1969 et1970 (donc après l'accession à l'indépendance des anciennes colonies françaises africaines, notamment), se voit confier l'important rôle de la développer, en invitant à la coopération culturelle et technique tous les pays où le français est parlé et sera la langue de ces échanges coopératifs. La convocation du premier véritableSommet de la Francophonie n'aura lieu, cependant, qu'après un autre aussi long délai, en1986.
Entre-temps, il préside l'Union canadienne des journalistes de langue française, de 1959 à 1961, et l'Association internationale des journalistes de langue française, de 1960 à 1962[2]. Il est, de 1962 à 1963, le tout premier directeur de l'Office de la langue française (du ministère des Affaires culturelles duQuébec)[2],[8], le fondateur et le premier secrétaire général, de sa création en 1961 jusqu'en 1978, de l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF), devenue l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF).
Puis Jean-Marc Léger met sur pied et anime depuisParis, comme secrétaire général, de 1970 à 1974, l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), la première organisation internationale s'adressant auxpays francophones[2], devenue l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
En 1978, jusqu'en 1981, Jean-Marc Léger devient délégué général du Québec àBruxelles[2],[9]. Dans les années 1980, il est deux fois sous-ministre adjoint, d'abord au ministère de l'Éducation (1981-1984), puis à celui des Relations internationales du Québec (1984-1986)[2].
De 1986 à 1988, le gouvernement du Québec lui confie le poste de commissaire général à laFrancophonie, rattaché à ce dernier ministère, et chargé de mission (industries culturelles) auprès du Comité international desSommets francophones, de 1986 à 1989[2].
Il termine sa carrière professionnelle comme directeur de laFondation Lionel-Groulx, de 1989 à 1998, et comme conseiller en relations internationales[2].
Passionné d’histoire et fervent nationaliste, Jean-Marc Léger a toujours été un ardent défenseur de la langue française et fut l’un des fondateurs de la« francophonie multilatérale »[2],[10].
Jean-Marc Léger est aussi auteur de livres consacrés à l'Afrique, à la francophonie et à lasouveraineté du Québec. — Il fut, d'ailleurs, l'un des premiers journalistes à se dire ouvertement en faveur de l'indépendance du Québec. En 1964, cette idée d'indépendance, qu'il maintenait, lui coûte la direction du Devoir : alors qu'il est pressenti pour succéder àGérard Filion, on lui préfèreClaude Ryan. Et, un peu plus tard, « de façon cordiale et justifiée », raconte un jour Léger, Ryan lui demande de quitter l'éditorial et de redevenir « simple journaliste », invoquant la « cohérence » des positions[5].
Il meurt à 84 ans, le, àMontréal, sa ville natale (v. Charles Saint-Prot et Zeina el Tibi, « Patriote québécois et pionnier de la Francophonie (J.-M.Léger 1927-2011) », dans L'Action nationale, 20 mars 2011)Le fonds d'archives de Jean-Marc Léger est conservé au centre d'archives de Montréal deBibliothèque et Archives nationales du Québec[11].