Pour les articles homonymes, voirBrunin.
| Jean-Luc Brunin | ||||||||
| Biographie | ||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Naissance | (74 ans) Roubaix (France) | |||||||
| Ordination sacerdotale | ||||||||
| Évêque de l'Église catholique | ||||||||
| Ordination épiscopale | parGérard Defois | |||||||
| Dernier titre ou fonction | Évêque duHavre | |||||||
| Évêque du Havre | ||||||||
| Depuis le | ||||||||
| ||||||||
| Évêque d'Ajaccio | ||||||||
| – | ||||||||
| ||||||||
| Évêque auxiliaire deLille | ||||||||
| – | ||||||||
| Évêque titulaire d'Usinaza | ||||||||
| – | ||||||||
| ||||||||
| « Jusqu'à ce qu'Il vienne » | ||||||||
| (en) Notice surcatholic-hierarchy.org | ||||||||
| modifier | ||||||||
Jean-Luc Brunin, né le àRoubaix dans leNord, est unévêquecatholique français, évêque duHavre depuis 2011.Prêtre ouvrier pendant 15 ans, il se fait connaître pour ses positions progressistes au sein de l'épiscopat français.
D'origine modeste, son père était ouvrier dans l'industrie textile, il suit sa scolarité primaire et secondaire chez les frèresmaristes deRoubaix, puis sonjuvénat chez les frères maristes deBeaucamps-Ligny (Nord).Après des études de lettres à l'université de Lille III, il poursuit sa formationphilosophique etthéologique au grandséminaire deLille puis à l'Institut catholique de Paris, obtenant une licence canonique et une habilitation au doctorat.
Il estordonnéprêtre le pour lediocèse de Lille parAdrien Gand. Son ministère sacerdotal reste très orienté vers le milieu ouvrier dont il est issu. Ainsi, il reste 15 ans « prêtre en monde ouvrier » dans le secteur sud deRoubaix de 1980 à 1995 et coordonnateur de laMission ouvrière pour la zone de Roubaix de 1992 à 1995. Pendant cette période il s'engage résolument dans le dialogue avec lesmusulmans.Il cumule ces engagements avec une mission d'enseignement comme professeur de théologie dogmatique et pastorale au séminaire de Lille de 1986 à 1995, avant de se consacrer totalement au séminaire interdiocésain de Lille-Arras-Cambrai dont il est le supérieur de 1995 à 2000.
Nomméévêque titulaire d'Usinaza etévêque auxiliaire deLille le, il est consacréévêque le de la même année parGérard Defois, évêque deLille, assisté parJean Vilnet, évêque émérite de Lille etJean-Paul Jaeger, évêque d'Arras.
Entre 2002 et 2005, il préside le Comité épiscopal français des migrations et des gens du voyage[1].
En, il est nommé à la tête du diocèse d'Ajaccio où il succède àAndré Lacrampe, lui-même nomméarchevêque deBesançon.
Dans les années 2000, Jean-Luc Brunin évoque une visite ducouvent Saint-Dominique de Corbara géré par lacommunauté Saint-Jean et l'emprise deMarie-Dominique Philippe sur les religieux présents :« Les jeunes prêtres écoutaient en boucle les enseignements de leur fondateur Marie-Dominique, enregistrés sur des cassettes. Ils buvaient ses paroles, je n’en revenais pas »[2].
Le 9 novembre 2004, il est élu membre du Conseil Permanent de laConférence des évêques de France[3], auquel il sera réélu en 2007[4]. Le 30 octobre 2005, il est également nommé membre duConseil pontifical pour les Migrants et les personnes en déplacement[5].
EnCorse, il s'efforce de remettre de l'ordre dans l'Église locale, ce qui a entraîné des incompréhensions réciproques, et une forte opposition des fidèles notamment au sujet de l'affaire Polge[6] à partir de 2009.
Averti en mars 2011 par le nonce qu'il lui faudrait probablement quitter la Corse, il est finalement transféré auHavre[7] le, où il succède àMichel Guyard qui se retire pour raison d'âge.
Sa prise de possession canonique se déroule le vendredi 2011 et son installation le dimanche suivant[8].
Le 9 novembre 2011, il est élu président du Conseil Famille et Société[9] de la Conférence des évêques de France, à la tête duquel il restera jusqu'en 2017 où lui succéderaMichel Aupetit, archevêque de Paris[10]. Jean-Luc Brunin suscitera à ce poste de fortes d'oppositions, notamment sur les sujets liés auMariage pour tous. En 2015, il participe ausecond synode des évêques sur la famille[11]. Il est décrit par le vaticanisteJean-Marie Guénois comme marqué par l'action sociale et le progressisme doctrinal, et grand opposant à laManif pour tous[12].
Le 27 janvier 2017, il reçoit les insignes d'officier de laLégion d'honneur des mains deNicolas Hulot qui le qualifie dans son allocution d'« ultra progressiste »[13].
Le, il condamne avec fermeté l'attentat qui a détruit des locaux de l'Assemblée territoriale Corse. Il encourage tous ceux qui cherchent à bâtir un avenir de paix par les moyens démocratiques[14].
Dans le cadre de la restructuration financière de l'Église catholique en Corse, Jean-Luc Brunin souhaitait imposer que chaque paroisse reverse ses revenus au diocèse qui en ferait ensuite la répartition. Plusieurs prêtres s'opposaient à ce système, dont l'archiprêtre Roger-Dominique Polge, qui fut révoqué en novembre 2009. Cela suscita l'opposition des fidèles qui manifestèrent pour montrer leur mécontentement[15]. Il s'est ensuivi une suite de déclarations des parties et des soutiens dans la presse[16],[17],[18], critiquant notamment les méthodes de management de l'évêque[19]. Ce dernier envoya son vicaire général Ange-Michel Valéry pour remplacer le curé révoqué, mais cela ne suffit pas à réparer la situation[20].
L'affaire se conclut sur le départ en 2011 de Jean-Luc Brunin pour le diocèse du Havre, et la réhabilitation de Roger-Dominique Polge par Rome en 2012[21].
Après le vote duMariage pour tous, le Conseil Famille et Société (de la Conférence des évêques de France), qu'il préside, publie le 4 juin 2013 un document intituléPoursuivons le dialogue ![22]. Ce texte suscite une forte opposition d'une partie des catholiques, dont le philosopheThibaud Collin qui considère que le texte n'est pas fidèle à l'enseignement des papesPaul VI etJean-Paul II[23].
En 2014, le même Conseil Famille et Société, présidé par Jean-Luc Brunin, avait organisé, pour une formation nationale des délégués à la pastorale des familles le 19 mars, une intervention de la philosopheFabienne Brugère qui suscite une levée de boucliers pour ses positions philosophiques. Jean-Luc Brunin doit finalement annuler cette rencontre[24], et répond à la polémique dans un long entretien dansl'Obs[25] et dansFamille Chrétienne[26].
Le 2 août 2010, lors d'une interview surRadio Vatican, il exprime son désaccord avec les positions deNicolas Sarkozy sur l'immigration après l'avoir fait dansLa Croix etLa Vie. Il y dénonce également le lien entreinsécurité etimmigration[27].
Le 9 février 2022, il signe une tribune dansLa Croix incitant à ne pas voter pour l'extrême-droite[28].
En octobre2014, il critique la suppression de l'universalité des allocations familiales lorsque legouvernement de Manuel Valls annonce leur modification[29].
En 2016, il demande publiquement la suspension de laloi El Khomri[30].
« Jusqu'à ce qu'Il vienne » (1Co 11,26).