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Jean-Loup Herbert, né le à Lyon6e et mort le à Firminy[1], est unanthropologuefrançais.
Après des études à l’Institut d’études politiques deLyon, il a passé de nombreuses années en Amérique du Sud, marquées par un engagementguévariste. Il a d’abord défendu la cause des droits des Indiens et publié en 1972 un livre intituléIndianité et lutte des classes aux éditions 10/18. Il s’est ensuite passionné pour l’œuvre deLucio Costa, urbaniste qui a dessiné le plan deBrasilia, la nouvelle capitale duBrésil et en a conclu que l’architecture allait de pair avec une vision spirituelle de la société. Ce qui l'a amené à devenir enseignant vacataire à l’École d’architecture deSaint-Étienne et à vivre avec sa famille dans l’unité d’habitation construite parLe Corbusier àFirminy.
Devenu spécialiste de l’architecte suisse, il organisa, en, le colloqueLe Corbusier messager, à l’occasion des 70 ans du pavillon suisse de la Cité internationale universitaire de Paris.
Jean-Loup Herbert était connu par ailleurs comme unintellectuel musulman. Il s’était converti à l’islam à la suite d’un voyage enIran. Selon les termes de l’universitaire strasbourgeoisÉric Geoffroy :« Son tiers-mondisme s’est transformé progressivement en quête spirituelle vers l’islam »[réf. nécessaire].
Devenu Jean-Loup Abdelhalim Herbert, il soutint, dans un premier temps, larévolution iranienne. Dans un article publié en avril 1984 dansLe Monde diplomatique, il s’enthousiasmait pour le régime khomeiniste, dans lequel il voyait« la force mobilisatrice d’une spiritualité ». Il était cependant d’une stricte orthodoxie sunnite, tout en entretenant de bonnes relations avec de nombreux convertis soufis. C’est ainsi qu’il travailla sur une traduction et des commentaires duCoran avec Maurice Gloton, qui s’inscrit dans la lignée dusoufisme français.
Malgré ses sympathies de jeunesse, l’anthropologue n’a jamais été tenté par l’islamisme politique. À partir des années 1990, il a assuré, selonXavier Ternisien, une présence degrand frère auprès de la communauté musulmane de France. Plusieurs cadres associatifs rapportent que lefrère Abdelhalim les calmait souvent et les invitait à la patience, face à la mise en place imparfaite des instances représentatives de l’islam en France.
Maurice Gloton estime, pour sa part, que« Jean-Loup Herbert méritait bien son prénom de Halim, qui signifiele longanime en arabe ». Au cours des dernières années de sa vie, Jean-Loup Herbert a donné de nombreuses conférences dans les colloques organisés par les associations musulmanes, sur des thèmes tels que l’altermondialisme, les relations internationales ou encore l’histoire de la pensée musulmane[2].