Pour les articles homonymes, voirBastian.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nom dans la langue maternelle | |
| Pseudonyme | |
| Nationalité | |
| Allégeance | |
| Activités | Malgré-nous(à partir du),résistant |
| Membre de | |
|---|---|
| Conflit | |
| Lieu de détention | |
| Distinctions | |
| Archives conservées par | Service historique de la Défense (GR 16 P 37183) Service historique de la Défense (SHD/ AC 21 P 703661) |
Jean-Jacques Bastian, né le àNancy et mort le àMontpellier, est un résistant français enAlsace pendant laSeconde Guerre mondiale. À 16 ans, il adhère à l'organisation clandestineLa Main noire, un groupe composé de jeunes adolescents.
Jean-Jacques Bastian est le fils d'unferblantier de Nancy. Il a une sœur. Au décès de son père, sa famille s'installe à Strasbourg, où il fait ses études primaires et secondaires. Il est scout protestant[1],[2].
Au début de laSeconde Guerre mondiale, en, sa famille vit l'évacuation de la population alsacienne. En, elle revient àStrasbourg après l'armistice du 22 juin 1940 et l'annexion de fait de l'Alsace[1],[2].
Dès son retour en Alsace, il en refuse lanazification et s'engage dans la Résistance sous le pseudonyme de « Franzmann ». Il est en contact avec André Mathis, Albert Uhlrich etMarcel Weinum, le fondateur de l'organisation clandestineLa Main noire. Jean-Jacques Bastian participe à la création du groupe et c'est lui qui en trouve le nom[1],[2].
En, il est géomètre-cartographe stagiaire au service du remembrement du cadastre à Strasbourg[1].
En même temps, pourla Main Noire, il fait des reconnaissances afin de préparer des coups de main et des opérations de sabotage contre les édifices et les drapeaux nazis, les voies de communications, les véhicules de laWehrmacht, les lignes téléphoniques.... Il participe à la diffusion de la propagande française et fait du renseignement. Avec Aimé Martin, il est l'armurier et l'artificier de l'organisation[1],[2].
Le,Marcel Weinum et son second,Ceslav Sieradski, sont arrêtés. Au cours de juillet, les Allemands démantèlent l'organisation. Jean-Jacques Bastian est arrêté le par laGestapo[1],[2].
Le, il est transféré à laprison Sainte-Marguerite de Strasbourg, puis le aucamp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck. Il revient le à Strasbourg pour être jugé avec ses camarades par leSondergericht du 27 au. Les Allemands prennent en compte le fait qu'il n'est pas né en Alsace. Ils le condamnent à six mois de prison, en partie réalisés endétention préventive. Il est libéré le[1],[2].
Il est immédiatement incorporé au service du travail obligatoire, leReichsarbeitsdienst (RAD). Il en est libéré le[2].
À partir du, les jeunes Alsaciens sont incorporés de force dans laWehrmacht, devenant ainsi desmalgré-nous. Le, Jean-Jacques Bastian est incorporé au53e régiment d'artillerie lourde motorisée àAnsbach. Il ne peut y échapper, sa mère et sa sœur servent d'otages au titre des lois de laSippenhaft[1],[2].
Jean-Jacques Bastian évite de prêter serment auFührerAdolf Hitler, en se faisant hospitaliser. Il réutilise cette ruse pour éviter de rejoindre, le plus tard possible, son régiment. Il rejoint le front dans lesPays Baltes en où il est calculateur d'artillerie. Il s'évertue à saboter les données de tirs. Du fait de son « incompétence », il est affecté comme servant dans une batterie de mortiers de 150 mm[2].
En, son régiment est en Pologne. Avec trois autres alsaciens, il prépare son évasion vers l'Ouest. Mais le, à l'encontre des règles d'emploi des explosifs, un sous-officier, qui les soupçonne à juste titre de résistance mais ne peut le prouver, place volontairement des charges d'artillerie à sécher sur le poêle de la pièce où dorment lesmalgré-nous. Comme prévu, la poudre s'enflamme, tuant les camarades de Jean-Jacques Bastian, qui réussit à se sauver par la fenêtre[2].
Brûlé au troisième degré aux mains et à la face, il perd l'œil gauche. Il est évacué à l'hôpital de Wintzen où il est libéré par les Britanniques et rapatrié sur l'hôpital Bichat. Pendant deux ans, il y subit plusieurs opérations et greffes[2].
Il est reconnu « déporté résistant »[3],[4].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
| Impulsion et gouvernement | ||
|---|---|---|
| France libre |
| |
| Résistance intérieure |
| |
| Libération | ||
| Hommages |
| |
| Par territoires | ||