| Naissance | Paris (Royaume de France) |
|---|---|
| Décès | (à 83 ans) Saint-Germain-en-Laye (Empire français) |
| Activité principale | danseur,chorégraphe etmaître de ballet |
| Activités annexes | Directeur duballet l'Académie royale de musique de Paris |
| Lieux d'activité | Paris,LyonVienne,Londres,Stuttgart |
| Années d'activité | 1742-1795 |
Répertoire
Le Jugement de Pâris (1751)
Jason et Médée (1763)
Les Horaces et les Curiaces (1772)
Les Petits Riens (1778)
Jean-Georges Noverre, né le àParis et mort le àSaint-Germain-en-Laye, est undanseur etmaître de balletfrançais. Il est considéré comme le créateur du ballet moderne. Le jour de sa naissance, le, est devenu laJournée internationale de la danse[1].
Il débute àFontainebleau en 1742, devant la cour deLouis XV, puis leprince Henri de Prusse l'invite àBerlin. De retour à Paris, il entre dans la troupe de ballet de l'Opéra-Comique. Il épouse en 1748 l'actrice et danseuse Marguerite-Louise Sauveur. À la fermeture de l'Opéra-Comique en 1748, Noverre se rend àStrasbourg et àLyon, où il danse jusqu'en 1752. Il passe ensuite deux années àLondres avec l'acteurbritanniqueDavid Garrick. En 1754, il revient à l'Opéra-Comique et y compose son premier ballet,Les Fêtes chinoises[2].
De retour à Lyon entre les années 1758 et 1760, il y produit plusieurs ballets et publie sesLettres sur la danse, qui connaîtront plusieurs éditions et des traductions en anglais, en allemand et en espagnol. Appelé àStuttgart en 1760, il y reste sept ans et fonde ce qui deviendra leBallet de Stuttgart, puis se rend àVienne en 1767, sous la protection deMarie-Thérèse d'Autriche, qui le nomme maître des ballets de la cour. Il compose de nombreux ballets, dont certains en étroite collaboration avecGluck. En 1775, devenue reine de France,Marie-Antoinette le fait venir à Paris et le fait nommer maître des ballets de l'Opéra. Après un second séjour à Londres, de 1785 à 1793, Noverre se retire àSaint-Germain-en-Laye vers 1795 et y meurt en 1810, alors qu'il prépare l'édition d'unDictionnaire de la danse.
Outre lesLettres sur la danse, on lui doit desObservations sur la construction d'une nouvelle salle de l'Opéra (1781),Deux lettres de M. Noverre à Voltaire (sur Garrick, 1801), desLettres à un artiste sur les fêtes publiques (1801), ainsi qu'un manuscrit non daté, rédigé vers 1752, intituléThéorie et pratique de la danse en général, de la composition des ballets, de la musique, du costume, et des décorations qui leur sont propres (Paris, Bibl. de l'Opéra, copié par le calligraphePierre-Jean-Paul Berny de Nogent).
Noverre était ami deVoltaire,Frédéric II,Mozart[3] et David Garrick (qui l'a appelé « leShakespeare de la danse »). Ses plus célèbres ballets sontLa Toilette de Vénus,La Mort d'Ajax,Le Jugement de Pâris,Jason et Médée,Les Horaces,Les Petits Riens, etc. Il est le grand théoricien duballet d'action.
Il semble bien que ce soit à sa fille,Louise Victoire Jenamy, pianiste, qu'en 1777,Mozart dédia sonConcerto pour piano no 9 en mi bémol majeur, dit « Concerto Jeunehomme »[4].
Poursuivant les réformes esquissées parLouis de Cahusac, le librettiste deRameau, Noverre estime que le ballet doit peindre une action dramatique « sans s'égarer dans les divertissements », dépeindre les passions, les mœurs et les usages de tous les peuples. Le compositeur de ballet doit suivre la nature et la vérité, il doit offrir une narration logique fondée, comme le récit dramatique, sur la succession « exposition - nœud - dénouement ». La danse doit être naturelle et expressive plus que technique et virtuose. La danse « en action » doit émouvoir le spectateur par une pantomime expressive, inspirée du jeu théâtral, tel que celui de Garrick.
Noverre ne ménage pas ses critiques à l'égard de la danse de son temps, et plus particulièrement sur la situation de l'Opéra de Paris : il remet en cause l'organisation hiérarchique du ballet, il proscrit le masque qui, dit-il, « étouffe les affections de l'âme », il poursuit la réforme des costumes précédemment introduite à l’Opéra parMarie Sallé et prône des costumes véridiques, allégés et mieux adaptés à la danse. Dans la collaboration de Noverre avec le dessinateurLouis-René Boquet à Stuttgart, la recherche de l'élégance cède la place à celle de la « vérité historique » et le symbolisme et le formalisme caractérisant les costumes de ballet jusqu'à cette époque évoluent vers l'expression des émotions et de la réalité (bien que stylisée) du personnage[5].
Quant au danseur, selon Noverre, il doit posséder une culture générale large, incluant l'étude de lapoésie, de l'histoire, de lapeinture, de lagéométrie, de lamusique et de l'anatomie.
Ainsi, les nouvelles propositions qu'il émet formeront le terreau duballet romantique. Il contribue à l'art de la Pantomime, « La danse doit être plus naturelle, plus expressive ».
Il décrit aussi la « danse en action », le ballet doit peindre une action dramatique, basée sur une représentation de la société (mœurs, passion).
Il prit aussi part àquerelle des Pantomimes, expression proposée par Arianna Fabbricatore pour indiquer une controversemilanaise spécifique à ladanse, qui l'opposa entre1774 et1776 àGasparo Angiolini.

DansLa Maison du chat-qui-pelote deBalzac, Monsieur Guillaume, marchand drapier, juge sévèrement cet artiste et tous les artistes en général, mettant ainsi dans le même sac peinture, danse, art dramatique :
Dans un exemplaire desNuits de Paris deNicolas Edme Restif de La Bretonne, propriété du baron de Lamothe-Langon et annoté par lui, se trouve une liste des noms de personnes figurant dans le livre et du surnom qui leur était attribué. Noverre y est nommé lePantomimographe de l'Opéra[7].
Jean-Georges Noverre | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Précédé par | Suivi par | |||||
|
|
| ||||