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Jean-François Davy

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Jean-François Davy
Jean-François Davy à Cannes pourTricheuse en 2009.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jean-François Henri Marcel Davy
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Autres informations
Films notables

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Jean-François Davy, né le àParis où il meurt le[1], est unréalisateur,scénariste etproducteur de cinémafrançais, très impliqué dans le genre pornographique.

Biographie

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Son père est enseignant et sa mère s'occupe du catéchisme. Il fréquente les scouts[2].

Découverte du cinéma

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C’est dans sa jeunesse que Jean-François Davy se découvre une véritable passion pour le cinéma, passion qu’il assouvit en fréquentant les nombreux ciné-clubs existant à la fin desannées 1950. À15 ans, élève aulycée Henri-IV, il y crée une association de cinéastes amateurs, l'Équipe de cinéma indépendants, dont le trésorier estPatrick Balkany[2]. Il tourne un premier film,Vernay et l’affaire Vanderghen, qu’il réalise avec la patrouille de scouts à laquelle il appartient. Son bac de philo en poche, il multiplie les courts métrages et se lance dans un projet de long métrage,Une mort joyeuse, qui ne verra jamais le jour.

Débuts de carrière

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En 1965, il rencontreLuc Moullet, qui, à l’instar d’autres critiques desCahiers du cinéma, a décidé de réaliser son premier film,Brigitte et Brigitte. Engagé comme assistant, Jean-François Davy découvre comment réaliser un film avec de tout petits moyens, et se lie d’amitié avec le comédienClaude Melki, qui décide de l’aider à monter son nouveau projet,L'Attentat[2].

Le scénario du film est inspiré des rêves du cinéaste et de la vague d’attentats perpétrés par l’OAS au début desannées 1960.Claude Melki parvient à réunir30 000 francs et, en 1966, Davy réalise le film, très influencé par lanouvelle vague et le cinéma deJean-Luc Godard.

Puis, il part effectuer son service civil àOuagadougou, où il tourne des films d’éducation destinés aux paysans africains et projetés en ciné-brousse. Parallèlement, il travaille au scénario d’un nouveau long métrage,Traquenards, qu’il réalise en 1968, avecAnna Gael,Hans Meyer etRoland Lesaffre. Son coproducteur lui demande d'introduire des éléments d'érotisme dans l'intrigue. Tourné en 1971 mais sorti en 1974, le film conduit Jean-François Davy à une première faillite[2].

Années 1970

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Après la comédie sentimentaleLa Débauche, sortie en1971, il met en scèneLe Seuil du vide, film fantastique adapté d’un roman de l’écrivainAndré Ruellan. Salué comme l’une des rares réussites françaises du genre, le film est sélectionné dans divers festivals, et obtient le prix d’interprétation féminine dufestival de Trieste.

Durant la présidence deGeorges Pompidou, lapornographie reste interdite alors que la France connaît une révolution sexuelle, consécutive àmai 68.

Il est néanmoins possible de produire des« polissonneries déshabillées ».Bananes mécaniques etPrenez la queue comme tout le monde sortent ainsi à l'été 1973, période pendant laquelle les salles affichent surtout des reprises et où les familles sont à la plage. Les deux films rassemblent ensemble un million de spectateurs. Avec ce succès, Jean-François Davy peut s'offrir une propriété dans le village deChampenard, dans l'Eure[2]. Il tourneQ en 1974, puis la comédie dramatiqueLe Désir en 1975.

Paul Vecchiali, qui souhaitait tourner un polar parodique comprenant des scènes sexuelles non simulées, entre en contact avec Jean-François Davy, qui produit alors son film pornographiqueChange pas de main (1975)[2].

Exhibition

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En 1975, il obtient son plus grand succès avecExhibition, un film enquête consacré à l’actrice pornographiqueClaudine Beccarie[3].

Sélectionné aufestival de Cannes 1975 dans la section Perspectives du cinéma français, le film est également présenté en sélection officielle aufestival du film de New York 1975 et aufestival de Los Angeles 1976[4].

Exhibition réalise plus de trois millions d’entrées en France avant que la loi sur leclassement X des œuvres à caractère pornographique ne mette fin à sa carrière sur les écrans (en 1974, le présidentValéry Giscard d'Estaing avait en effet mis fin à la censure des films pornographiques, avant qu'une loi l'année suivante réglemente les films sur le sujet[2]).

Il reste le seul film français à avoir été classéArt et Essai, puis classé X, déclassé Art et Essai, et enfin reclassé Art et Essai. C’est également la première œuvre diffusée parCanal + dans sa case adulte du samedi soir. Dans la foulée d’Exhibition, Jean-François Davy réalise d’autres films enquêtes consacrés à l’industrie du sexe :Prostitution,Les Pornocrates,Exhibition 2 et, enfin,Exhibition 79.Exhibition 2, qui met en vedetteSylvia Bourdon, subit une interdiction totale par la censure et ne peut être distribué que dans une version écourtée[2].

Parallèlement à ses activités de cinéaste, Davy a également exercé une activité de producteur pour, entre autres,Claude Miller (La Meilleure Façon de marcher),Paul Vecchiali (Change pas de main),Jean-Daniel Pollet (L’Acrobate),Jean Marbœuf (Le P'tit Curieux), etc.

À la fin desannées 1970, il produit également desfilms X« pour faire bouillir la marmite »[2].

Changement de ton radical en 1978 avecChaussette surprise, comédie absurde et loufoque écrite avecJean-Claude Carrière. Le film réunit une distribution impressionnante, dontBernadette Lafont,Anna Karina,Christine Pascal,Michel Galabru,Rufus,Bernard Le Coq,Claude Piéplu, mais ne réunit que 250 000 spectateurs, ce qui conduit Davy à une nouvelle fois déposer le bilan[2]. En 1981, il tourne une nouvelle comédie,Ça va faire mal !, avecDaniel Ceccaldi,Bernard Menez etHenri Guybet, une satire des milieux du porno.

Distributeur vidéo

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Au début desannées 1980, lacassette vidéo bouleverse l'économie des films pornographiques. Avant cela, quatre distributeurs se partageaient le marché. Par la suite, n'importe qui a pu vendre des cassettes. Cela entraîne un nouveau mode de consommation, les gens pouvant désormais également posséder et collectionner les films. Profitant de ce nouveau débouché, durant ses années d’absence sur grand écran, Davy crée une société d’édition vidéo, Fil à Film, qui lui permet de développer sa passion pour le cinéma, à travers le lancement de collections de prestige telles que Les Films de ma vie, La collection Palme d’Or, et l’édition d’œuvres de cinéastes commeCharlie Chaplin,Louis Malle,François Truffaut, etc. Pour soutenir la demande, il fait construire une usine de cassettes àChampenard, qui connaît un certain succès.

En 1993, Fil à Film, avec une dette de 150 millions de francs est contrainte de céder son stock de 800 000 cassettes à des soldeurs, alors que l'usine est vendue pour un franc symbolique, Jean-François Davy gardant toutefois les droits des films concernant les procédés techniques. À la création duDVD, il crée la société Opening et peut à nouveau éditer des films classiques[2].

Il gagne alors par ailleurs sa vie à partir des années 1990 en faisant des placements immobiliers[2].

2005, retour au cinéma

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AprèsLa Femme en spirale (1984), Davy attend plus de vingt ans avant de revenir derrière une caméra.

Il fait son retour en 2005 avecLes Aiguilles rouges, dans lequel il raconte un épisode marquant de son passage chez les scouts avecJules Sitruk,Damien Jouillerot et la participation deRufus,Richard Berry,Bernadette Lafont etPatrick Bouchitey.

Il enchaîne trois ans plus tard avecTricheuse, comédie romantique avecHélène de Fougerolles etZinedine Soualem, qui passe inaperçue.

Dans lesannées 2010, il revient au genre pornographique, avec des films diffusés surCanal+[2].

En 2014 sortTransgression, distribué seulement sur Internet, où il montre sa vie sentimentale et sexuelle, pendant les trois ans qu'il a vécus avec la Hongroise Kitty Kat[2].

En, il sort au cinéma le filmVive la crise[5].

Décès

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Il succombe à une crise cardiaque à Paris le[6],[7] au matin, la veille de son80e anniversaire. Il est inhumé auprès de ses parents au cimetière deQuiberville-sur-Mer[6], enSeine-Maritime.

Filmographie

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Réalisateur

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Producteur

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Distributeur

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Acteur

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Notes et références

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  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Jean-François Henri Marcel Davy », surMatchID
  2. abcdefghijklm etnAdrien Gombeaud,« La folle histoire du pionnier du cinéma érotique »,Vanity Fair n° 46, mai 2017, pages 116-123.
  3. « Mort de Jean-François Davy, auteur d’une œuvre pornographique et personnelle »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le).
  4. Catherine Thieron, « EXHIBITION »Accès libre, surMédiathèque Nouvelle,(consulté le)
  5. Jacky Bornet, « "Vive la crise !" : le retour du cinéma libertaire de Jean-François Davy »Accès libre, surFrance Info,(consulté le)
  6. a etbYves Jaeglé, « « Exhibition », « Q »… Mort de Jean-François Davy, pionnier du porno et cinéaste aux mille vies »Accès libre, surleparisien.fr,Le Parisien,.
  7. France Info Culture etAFP, « Jean-François Davy, réalisateur et producteur de films pornographiques, est mort à l'âge de 79 ans », surFrance Info Culture,(consulté le).
  8. Inédit au cinéma, mais disponible en DVD.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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