Pour les articles homonymes, voirChateaubriand.
Pour les autres membres de la famille, voirFamille de Châteaubriant.
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| Mère | Apolline Jeanne Suzanne de Bédée(d) |
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| Conjoint | Aline Thérèse Le Peletier de Rosanbo(d) |
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Jean-Baptiste de Châteaubriand, comte deCombourg, né le et mortguillotiné le3floréalanII ()place de la Révolution à Paris, est un aristocrate et militaire français. Fils deRené-Auguste de Chateaubriand, il est le frère aîné de l'écrivainFrançois-René de Chateaubriand.
Jean-Baptiste Auguste de Chateaubriand naît le et il est baptisé àSaint-Malo. Il est fils deRené-Auguste de Chateaubriand (1718-1786),comte de Combourg, et d'Appoline Jeanne Suzanne de Bédée (1726-1798). Il est le frère aîné et le parrain de l'écrivainFrançois-René de Chateaubriand[1].

Il est d'abord magistrat, conseiller originaire auParlement de Bretagne le, puismaître des requêtes du à sa démission en 1787[2].
À la mort de son père le, il reçoit en tant que fils aîné et selon lacoutume de Bretagne, les deux tiers du patrimoine[3].
Il entame ensuite une carrière militaire, sur les instances du grand-père de sa femme, l'ancien ministreMalesherbes[4]. Il estsous-lieutenant aurégiment de Condé-Infanterie le puiscapitaine au régiment de Royal-Infanterie en 1788[2].
Il tente ensuite, sans avoir le temps d'y parvenir, d'obtenir un poste dans une ambassade[5].
Pendant laRévolution, il part d'abord enémigration avec son frère le. Installé àBruxelles, il devient l'aide de camp de Charles-Philippe de Montboissier[2], mari de Françoise Pauline de Lamoignon, tante de l'épouse de Jean-Baptiste de Chateaubriand[5].
Il revient en France soit à la demande du grand-père de sa femme (l'ancien ministreMalesherbes) à la fin de l'année 1792, soit sur ordre des princes de la famille royale en, pour protéger la reineMarie-Antoinette[2].
Une lettre apparemment rédigée par Jean-Baptiste de Chateaubriand à la prison deBicêtre le et destinée à sa femme raconte que, venant de Bruxelles, il a été arrêté en septembre àBapaume avec deux autres nobles, déguisés comme lui en marchands. Ils avaient pour mission secrète de délivrer la reine ou de faire durer son procès, comme la lettre l'explique :« J'appris qu'un tribunal de sang s'occupait définitivement du jugement de notre malheureuse souveraine. Les Princes […] firent le choix de plusieurs gentilshommes […] qu'ils chargèrent de la commission importante de partir pour Paris [...] pour faire durer le plus qu'il serait possible l'instant qu'ils redoutaient, de ne rien épargner pour cela ». Selon cette lettre, il est d'abord emprisonné à laprison de La Force puis à celle deBicêtre[6].
Ce complot n'est pas autrement prouvé mais est plausible. Toutefois, son frère l'écrivainFrançois-René de Chateaubriand n'évoque pas cet épisode dans sesMémoires d'outre-tombe, ce qu'il aurait certainement fait s'il l'avait connu[6]. La belle-famille de Jean-Baptiste de Chateaubriand est arrêtée dans sonchâteau de Malesherbes le27 frimaire anII () ou le 30 () et on pense habituellement que lui aussi[2]. Il y a donc une contradiction entre le contenu et l'adresse de la lettre, faite à son épouse, et ce qui est généralement admis concernant son arrestation[7].
Quoi qu'il en soit des circonstances précises de son arrestation, Jean-Baptiste de Chateaubriand est traduit devant leTribunal révolutionnaire pour conspiration contre le peuple français etintelligence avec l'ennemi. Il est condamné à mort le3floréalanII () etguillotiné le jour même à Paris, place de la Révolution, l'actuelleplace de la Concorde. Il est guillotiné le même jour que sa femme, sa belle-mère et lepère de cette dernière, sonbeau-père ayant subi le même sort deux jours auparavant[2],[8]. Jean-Baptiste de Chateaubriand est inhumé à lachapelle expiatoire avec sa femme[2].
Le, Jean-Baptiste de Chateaubriand épouse Aline Thérèse Le Peletier de Rosanbo, née à Paris le et guillotinée avec son mari le3floréalanII (). Elle est la fille deLouis Le Peletier, marquis de Rosanbo, président à mortier au Parlement de Paris, né en 1747 et guillotiné le1erfloréalanII ()[2], et d'Antoinette Marguerite Thérèse de Lamoignon (1756-1794), elle-même fille de l'ancien ministreChrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, tous deux guillotinés le3floréalanII ()[9].
Le couple a deux fils :
Après l'exécution de leurs parents, les deux jeunes enfants, qui perdent aussi en quelques jours leurs grands-parents maternels et leur arrière-grand-père[10], sont élevés par leur tante maternelle Louise Madeleine Le Peletier de Rosanbo et son mariHervé Clérel de Tocqueville[5], avec leurs propres enfants, dontAlexis de Tocqueville[11].
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