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| Évêque titulaire de Lydda | |
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| à partir du | |
| Évêque auxiliaire de Bâle | |
| à partir du | |
| Député français | |
| Évêque constitutionnel | |
| Vicaire général de Bâle |
| Naissance | |
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| Décès | |
| Nationalité | |
| Formation | |
| Activités | Prêtre catholique(à partir du),évêque catholique(à partir du),homme politique |
| Ordre religieux | |
|---|---|
| Consécrateur | Joseph-Nicolas de Montenach(d) |
Jean-Baptiste Gobel, né le àThann et mort guillotiné le àParis, est un prélat, évêque auxiliaire de Bâle en 1771 puisévêque constitutionnel de la Seine pendant laRévolution.
Son père est avocat au Conseil Souverain d’Alsace et procureur fiscal de la seigneurie de Thann. Après de brillantes études àPorrentruy puis chez les Jésuites à Colmar, Jean-Baptiste Gobel achève ses études aucollège germanique de Rome, en.
Ordonné prêtre en, il va rapidement gravir les échelons de la hiérarchie grâce à sa capacité de travail, son érudition et son sens des rapports humains. En, à44 ans, le prince-évêque de Bâle,Simon Nicolas de Montjoie d'Hirsingue, le nomme évêque auxiliaire avec le titre d’évêquein partibus deLydda. Vivant au-dessus de ses moyens, il a grand besoin d’argent[1]. En, le nouveau prince-évêque,Joseph Sigismond de Roggenbach, le relève de ses charges administratives et lucratives ce qui va pousser Gobel, vers les idées « réformistes ».
Il est élu député auxÉtats généraux de 1789 par le clergé du bailliage de Belfort etHuningue. Il participe à la rédaction de laDéclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, étant co-auteur, avec Boniface de Castellane, de l'article 10 sur la liberté d'opinion.
Le, il est le premier évêque à prêter serment à laConstitution civile du clergé, en faveur de laquelle il s'était déclaré dès le. Sa popularité est telle qu'il est élu évêque dans plusieurs diocèses. Il choisit celui de laSeine et, malgré les difficultés qu'il rencontre pour prendre possession de son siège, il est sacré le par huit évêques, dontTalleyrand.Jean-Marie Jacob, élu évêque des Côtes-du-Nord en, reçoit la consécration épiscopale de ses mains, le , à Notre-Dame de Paris.

Membre actif duClub des jacobins, il fait étalage d'anticléricalisme (il se déclare notamment opposé au célibat des prêtres). Il pousse le gouvernement à occuper l’évêché de Bâle. La France, prétextant la présence des Autrichiens, envahit l'évêché le. Gobel se fait nommer commissaire civil au pays de Bâle où il sera accusé d'avoir abusé de son pouvoir.
Le, il se présente, accompagné deChaumette, devant laConvention et, dans un geste célèbre, coiffé du bonnet rouge et tenant à la main sa mitre, sa crosse et son anneau, il renonce à ses fonctions et à la prêtrise, en proclamant qu'il agit ainsi pour l'amour du peuple et par respect pour ses vœux.
Les disciples deJacques-René Hébert, dans la ligne de leur politique antichrétienne, veulent marquer les esprits avec la démission de l'évêque de Paris. Du coup,Robespierre, le rival d'Hébert, considère Gobel comme un athée, bien que celui-ci n'ait jamais professé l'athéisme.
Robespierre estime cependant que le culte déiste de l'Être Suprême est menacé par l'opposition des hébertistes athées, et Gobel est condamné à mort et guillotiné avecChaumette le.
François-Joseph Lothringer, son ancien vicaire épiscopal, écrit dans sa lettre de rétractation publiée dansLes Annales catholiques au tome III, Paris 1797[2] :
« Gobel a voulu cependant expier, autant qu'il a été en lui, sa criminelle conduite, avant de mourir, et je serais coupable de ne pas faire connaître son dernier acte de religion.
Gobel ne pouvant être approché, à la Conciergerie, par aucun ministre de la religion, m'envoya par une main inconnue sa confession écrite de sa main, et voici ce qu'il me marque :
« Mon cher abbé, je suis à la veille de ma mort ; je vous envoie ma confession par écrit ; dans peu de jours je vais expier, par la miséricorde de Dieu, tous mes crimes et mes scandales contre sa sainte religion.
J'ai toujours applaudi dans mon cœur à vos principes. Pardon, cher abbé, si je vous ai induit en erreur. Je vous prie de ne me point refuser les derniers secours de votre ministère, en vous transportant à la porte de la Conciergerie, sans vous compromettre, et à ma sortie me donner l'absolution de mes péchés, sans oublier le préambule,ab omni vinculo excommunicationis[3]. Adieu, mon cher abbé, priez Dieu pour mon âme, à ce qu'elle trouve miséricorde devant lui. »— J. B. J., évêque de Lydda
»
LesAnnales font remarquer qu'en signant : « évêque de Lydda » et non « archevêque de Paris » il reconnaît qu'il n'avait pas droit à ce dernier titre et s'il demande à être relevé de sonexcommunication, il reconnaît par là l'autorité du pape qui l'avait fulminée contre lui.
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