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Jazz fusion

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Pour les articles homonymes, voirFusion.

Jazz fusion
Description de cette image, également commentée ci-après
Return to Forever en 1976.
Données clés
Origines stylistiquesJazz,hard bop,post-bop,avant-garde jazz,free jazz,blues,rhythm and blues,rock,funk,soul,disco,gospel,rock psychédélique,musique psychédélique,musique électronique
Origines culturellesFin desannées 1960 ;États-Unis
Instruments typiquesPiano,piano électrique,batterie,guitare basse,contrebasse,saxophone,trompette,synthétiseur,guitare électrique
PopularitéÉlevée (années 1980)

Genres dérivés

Smooth jazz,acid jazz,jazz punk,rock progressif,krautrock

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Lejazz fusion (oujazz-rock), aussi styliséjazz-fusion et parfois simplement dénomméfusion, est ungenre dejazz ayant émergé vers la fin desannées 1960 auxÉtats-Unis, mêlant des éléments extraits du jazz avec d'autres courants musicaux comme lerock et lefunk.

Histoire

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Origines

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Le trompettiste et compositeurMiles Davis est un acteur majeur de la naissance et du développement du jazz fusion. Après avoir enregistré un grand nombre d'albums entre 1959 et 1963 et avoir popularisé plusieurs genres de jazz, en particulier lecool jazz et lejazz modal, Miles Davis entre dans une période particulièrement productive à partir de 1964, avec unquintette formé deWayne Shorter,Ron Carter,Herbie Hancock etTony Williams. Le quintet est source d'une formidable jubilation pour Davis, qui trouve une grande satisfaction dans le jeu de ses partenaires[1]. L'album de 1966Miles Smiles incorpore déjà des mélanges de métrique qui deviendraient caractéristiques du jazz-rock.

En 1967, Miles Davis ressent la nécessité de changer l'orientation de sa musique, en s'intéressant aux instruments électriques, notamment la guitare[2]. Miles est particulièrement impressionné parJimi Hendrix, tout commeJohn McLaughlin, avec qui il collabore pour l'albumIn a Silent Way, et avec qui il partage une même vision du rôle de la guitare électrique[2]. En 1968, l'albumMiles in the Sky inclut pour la première fois des instruments électriques, avec l'utilisation declaviers par Hancock sur la pisteStuff et l'apparition du guitariste électriqueGeorge Benson surParaphernalia. Davis poursuit ses explorations des sonorités électriques dans l'albumFilles de Kilimanjaro de 1968, toutefois plus proche de la veine du jazz traditionnel ; il fait pour la première fois appel àDave Holland etChick Corea.

En 1969, Davis introduit une approche résolument électrique du jazz dansIn a Silent Way, qui peut être considéré comme son premier album de fusion. Le caractère innovateur de celui-ci sera quelque peu occulté par ses productions suivantes, dans lesquelles il se plonge résolument dans cette nouvelle approche musicale. Moins d'un an plus tard sort l'albumBitches Brew, dans lequel il abandonne clairement le jazz traditionnel pour adopter un style d'improvisation plus proche du rock. L'album est également remarquable pour ses innovations au niveau du rythme et de l'utilisation dustudio d'enregistrement. Davis poursuit son travail dans la lignée de la fusion jusqu'en 1975 en sortant les albumsLive-Evil,A Tribute to Jack Johnson,On the Corner, etBig Fun, puis il se retire temporairement jusqu'en 1981.

Années 1970

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Le trompettisteMiles Davis sur scène àRio de Janeiro en 1984.

Le groupeSteely Dan fut l'un des groupes les plus célèbre de jazz-fusion qui quant à eux, seront tournés plus vers le jazz-rock. Il connaîtront leur plus grand succès avec le singleDo It Again de l'albumCan't Buy A Thrill, single qui est inspiré de jazz, rock et musique latino. Une grande partie de la fusion produite auxÉtats-Unis est l'œuvre d'un noyau de musiciens qui avaient travaillé avec Miles Davis sur les albums fondateursIn a Silent Way etBitches Brew. En plus de Davis, les figures importantes du jazz-rock des débuts sontJohn McLaughlin,Larry Coryell,Billy Cobham (avec son albumSpectrum),Tony Williams,Herbie Hancock,Chick Corea (avec son groupeReturn to Forever),Joe Zawinul etWayne Shorter avec leur groupe emblématiqueWeather Report. Herbie Hancock est le premier à suivre la voie ouverte par Davis en produisant plusieurs albums de fusion expérimentale (commeCrossings, 1972), mais il change rapidement d'orientation et se tourne plutôt vers lejazz-funk, dont il devient un acteur majeur par la réalisation d'albums tels queHead Hunters (1973) ouThrust (1974). Plus tard, dans les années 1970 et au début desannées 1980, Hancock produit une musique plus accessible, tout en enregistrant certains disques de jazz acoustique. Il est l'un des premiers musiciens de jazz à utiliser dessynthétiseurs (bien qu'il réservât au début leur utilisation aux musiciens qui l'accompagnaient). À la fin des années 1970, le bassisteJohn Wetton fonde le groupeUK qui sera également un groupe de jazz-fusion.

À ses débuts,Weather Report est un groupe de fusion tournée vers l'avant-garde expérimentale, dans la lignée deIn a Silent Way. Le groupe est particulièrement remarqué à la sortie de ses premiers albums studio et live, comprenant des chansons dont la durée excède parfois les trente minutes. Plus tard le groupe adopte un son plus commercial et remporte un grand succès avec la chansonBirdland. On peut également remarquer dans les albums du groupe des influences de différents styles musicauxlatins ouafricains, qui créent un nouveau courant de fusion lié à laworld music.Jaco Pastorius, un bassiste électrique à l'approche innovante et techniquement spectaculaire, rejoint le groupe en 1976 sur l'albumBlack Market et est particulièrement mis en avant dans l'album live de 19798:30.

Heavy Weather est un des disques de jazz-rock ayant remporté le plus grand succès populaire. AuRoyaume-Uni, le mouvement de jazz fusion est mené par le groupeNucleus deIan Carr et dont les deux membres clefKarl Jenkins etJohn Marshall rejoignent plus tard le groupe emblématiqueSoft Machine; ses leaders seront plus tard connus sous le nom d'école de Canterbury. Leur album le plus vendu,Third (1970), est unalbum double comprenant une piste par face, dans le style des enregistrements de Miles Davis mentionnés plus haut. Un autre groupe britannique notable dans la lignée du jazz-rock deBlood, Sweat and Tears etChicago estIf, qui produit un total de sept albums dans les années 1970.

Weather Report se lance comme groupe expérimental.
Return to Forever en 1976.
Le violoniste françaisJean-Luc Ponty.

Chick Corea forme en 1972 le groupeReturn to Forever. Le style des débuts du groupe est influencé par la musique latine (avec les brésiliens Flora Purim au chant etAirto Moreira aux percussions) mais un tournant est pris vers un son résolument jazz-rock, avec l'incorporation d'influences issues de lamusique psychédélique et durock progressif. Le nouveau batteur,Lenny White, est un ancien collaborateur de Miles Davis. Les chansons de Return to Forever sont particulièrement mélodieuses grâce au style du compositeur Corea et au jeu de basse deStanley Clarke, qui est souvent considéré avec Pastorius comme le bassiste électrique le plus influent des années 1970. Le guitaristeAl Di Meola, qui commence sa carrière avec Return to Forever en 1974, devient rapidement l'un des plus importants guitaristes de jazz fusion. Dans ses albums solo il est l'un des premiers guitaristes à utiliser la technique duShred, dont l'usage sera plus tard largement répandu dans leheavy metal.

John McLaughlin forme un célèbre groupe de jazz fusion, leMahavishnu Orchestra, avec le batteurBilly Cobham, le violonisteJerry Goodman, le bassiste Rick Laird et le claviéristeJan Hammer. Le premier albumThe Inner Mounting Flame sort en 1971. Les morceaux du groupe comprennent souvent des longs passages de solos dans lesquels violon et guitare électrique se répondent mutuellement. Hammer innove en utilisant un synthétiseurminimoog avec deseffets dedistorsion qui lui donnent une sonorité proche de la guitare électrique. Le son de Mahavishnu Orchestra est influencé aussi bien par lerock psychédélique que par lamusique indienne traditionnelle, que McLaughlin découvre à la radio alors qu'il est âgé de 13 ans. Il parfait sa connaissance de la musique orientale grâce à son gourou spirituel,Sri Chinmoy, qui lui confère le titre de « Mahavishnu ».

La première déclinaison du groupe se sépare après deux albums studio et un live, mais McLaughlin forme ensuite un autre groupe sous le même nom, avecJean-Luc Ponty, un violoniste de jazz, qui a également participé à de nombreux albums de fusion, sous son propre nom aussi bien qu'avecFrank Zappa, le batteur Narada Michael Walden, la claviéristeGayle Moran et le bassiste Ralph Armstrong. Le premier album de cette nouvelle version du groupe,Apocalypse, est réalisé en collaboration avec l'orchestre symphonique de Londres. À noter que McLaughlin est également un membre fondateur du groupe de l'ancien batteur de Miles DavisTony Williams, The Tony Williams Lifetime, groupe de fusion avec l'organisteLarry Young, qui connaît plusieurs variations entre 1969 et 1976 et inclut plus tard le bassiste deCream,Jack Bruce, et le guitaristeAllan Holdsworth.

McLaughlin travaille aussi au début des années 1970 avec le guitariste latin-rockCarlos Santana. Le groupe de ce dernier mêle des influences de laSalsa, durock, dublues et dujazz, en associant des lignes de guitares limpides et des instruments latins tels que destimbales ou descongas. Santana avait lui aussi été l'élève de Sri Chinmoy, qui l'avait gratifié du titre de « Devadip ». Jan Hammer et Narada Michael Walden vont s'associer ensuite au guitariste britanniqueJeff Beck pour l'enregistrement en 1976 deWired, qui se place dans la lignée deBlow By Blow (enregistré en 1975), les albums étant tous deux largement inspirés de ce mouvement. On y trouve des reprises telles que Goodbye Pork Pie Hat, composée par Charles Mingus, qui lui enverra une lettre de félicitations. Ces deux albums sont parmi les plus innovants que Jeff Beck ait jamais sortis. Suivra la sortie d'un disque Live enregistré avec le Jan Hammer Group.

Parmi les autres musiciens qui émergent du mouvement jazz fusion des années 1970 on peut également citer les guitaristes Larry Coryell, avec son groupe The Eleventh House, etPat Metheny. Le groupe de ce dernier, fondé en 1977, remporte un succès notable dans les charts avec son second album,American Garage (1980). Bien que certains jazzmen ou critiques de jazz aient sévèrement critiqué l'utilisation des styles du rock et des instruments électriques ou électroniques, on peut remarquer que même de vieux vétérans du jazz commeBuddy Rich,Maynard Ferguson etDexter Gordon ont finalement révisé leur approche musicale pour y inclure des éléments de fusion. Un autre exemple marquant du jazz fusion ayant mis les cuivres en avant, dans une forme novatrice et pleine d'énergie en cette fin des années 1970, fut le groupe des frères Brecker (Randy et Michael). Dans une autre approche le compositeur et clarinettisteJean-Christian Michel initie en Europe un cross-over Jazz-classique fusionnant jazz et musique sacrée. Il s'entoure de musiciens jazz américains, tels le batteurKenny Clarke qui l'accompagnera durant une dizaine d'années.

Années 1980

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David Sanborn.

Vers la fin des années 1970 et le début desannées 1980, une grande partie du mouvement jazz-fusion original se trouve dilué dans d'autres branches de jazz et de rock, tout spécialement lesmooth jazz[3]. Le mélange de jazz et de musique pop/rock prend un tournant moins avant-gardiste et plus commercial, sous la forme de compositions aux sonorités plus douces, plus proches dusoft rock et susceptibles de connaître une plus large diffusion, radiophonique notamment. Selon l'article deAllMusic sur la fusion, en devenant plus commercial, la musique désignée sous le nom de « fusion » finit par n'être plus qu'une combinaison de jazz, d'easy listening, de pop music et deR&B[4]. Portés par l'énorme succès d'unAl Jarreau, George Benson, ou du groupe Manhattan Transfer (comptant à eux 3 de nombreux Grammy Awards en récompense) d'autres artistes se popularisent telsKenny G,Bob James etDavid Sanborn, ou les guitaristes Lee Ritenour et Larry Carlton, figures de cette fusion teintée de pop (aussi connue sous le nom de « west coast » ou « AOR fusion » dont 2 des producteurs majeurs furent Jay Graydon -également immense guitariste solo- et David Foster -immense pianiste mélodiste). Ce courant, fréquemment désigné sous le nom de« smooth jazz », est sujet de controverses aussi bien chez les amateurs de jazz populaire que de jazz fusion, qui considèrent qu'il est trop commercial et manque des qualités qui avaient caractérisé le jazz depuis plusieurs décennies, en particulier sur le plan de l'improvisation.

Kenny G fait en particulier l'objet de sévères critiques aussi bien de la part des fans de fusion que de jazz, ou même d'autres musiciens, alors qu'il remporte un succès commercial considérable. Le critique musical George Graham affirme que« le soi-disant son « smooth jazz » de gens comme Kenny G n'a rien de la flamme et de la créativité qui ont caractérisé le meilleur de la scène fusion durant son âge d'or dans les années 1970[5]. »

Le jazz fusion reçoit, pour sa part, des critiques négatives aussi bien de la part des traditionalistes du jazz qui préféraient les courants principaux et plus conventionnels (particulièrement lors de l'émergence du mouvement), que de la part des amateurs de smooth jazz, qui faisaient le choix d'une musique plus accessible. Ces réactions sont tout à fait analogues à la manière dont les amateurs deswing ont accueilli négativement lebebop dans lesannées 1940, ou à la posture des défenseurs du « jass » deDixieland ou de laNouvelle-Orléans face à l'arrivée du swing à la fin desannées 1920. Certains critiques ont également qualifié l'approche musicale de la fusion de prétentieuse, d'autres ont affirmé que ses musiciens étaient trop préoccupés par la virtuosité instrumentale. Quoi qu'il en soit, le jazz fusion a permis de renverser les barrières entre le jazz et différents genres de rock et a ouvert la voie à d'importants développements ultérieurs du jazz tels que l'acid jazz, ce dernier grâce à l'assimilation des tendances électroniques de la musique des années 1980.

Renouveau

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Dans lesannées 1980, le destin pourtant prometteur du jazz fusion se voit quelque peu désavoué, bien que continuant d'être incarné par certains groupes comme Tribal Tech ou Elektric Band deChick Corea[4]. L'avènement du smooth jazz avait rendu confuse la signification même du terme « fusion ». Certains groupes contribuèrent cependant vers la fin de la décennie à une renaissance du genre ; nombre d'entre eux étaient des « géants » de la fusion des années 1970 ou d'anciens membres des groupes pionniers. Après une longue pause, Miles Davis continue sa carrière. Il enregistre avec de nouveaux musiciens un jazz-rock teinté de pop tout au long des années 1980 et ignore la critique des fans de son jazz de la première heure en produisant une œuvre toujours controversée. Ses travaux au cours de cette période reçoivent cependant les hommages des amateurs de fusion ou d'autres styles. En 1985, Chick Corea forme un nouveau groupe de fusion nommé Chick Corea Elektric Band, avec de jeunes musiciens tels le batteur virtuoseDave Weckl, le bassisteJohn Patitucci, le guitaristeFrank Gambale et le saxophonisteEric Marienthal. Le nouveau groupe de jazz-rock de Joe Zawinul dans les années 1980 est The Zawinul Syndicate, qui intègre davantage d'éléments issus de lamusique du monde au cours desannées 1990.

L'un des groupes importants du début des années 1990 est Tribal Tech, mené par le guitaristeScott Henderson et le bassisteGary Willis. Henderson est encore membre des formations de Corea et de Zawinul de la fin des années 1980 lorsqu'il met en place son propre groupe, qui inclut également le claviériste Scott Kinsey et le batteur Kirk Covington (tous deux ont également enregistré d'autres projets solos de fusion). Henderson participe aussi au projet jazz-rock du batteurSteve Smith, Vital Information, avec le bassisteVictor Wooten issu de l'éclectiqueBéla Fleck and the Flecktones ; ils enregistrent sous la bannière de Vital Tech Tones. Le guitaristeAllan Holdsworth joue aussi bien dans le registre du rock que de la fusion. D'autres guitaristes d'importance tels qu'Eddie Van Halen,Steve Vai (découvert parFrank Zappa) etYngwie Malmsteen ont fait l'éloge de son jeu. Dans ses enregistrements de la fin des années 1980 il utilise fréquemment une guitareMIDI de type SynthAxe, dont il affirme qu'elle lui permet de considérablement augmenter ses possibilités de composition et de jeu. Holdsworth continue à produire des disques et à effectuer des tournées à travers le monde de façon régulière. Il a souvent travaillé avec les batteursChad Wackerman,Vinnie Colaiuta, ou Gary Husband, qui font eux-mêmes paraître des disques de fusion en solo. Un autre ancien guitariste deSoft Machine,Andy Summers deThe Police, sort plusieurs albums de fusion au début des années 1980.

Les guitaristesJohn Scofield etBill Frisell ont tous deux réalisé divers enregistrements de fusion au cours des vingt dernières années tout en poursuivant leur exploration d'autres styles musicaux.Pick Hits Live etStill Warm de Scofield sont de bons exemples de fusion. Le guitariste japonais de fusion Kazumi Watanabe produit de nombreux disques au cours des années 1980 et 1990, dont certains, commeMobo Splash etSpice of Life, ont été particulièrement appréciés.

Le saxophonisteBob Berg, découvert par Miles Davis, a enregistré un certain nombre d'albums jazz-rock avec son ancien partenaire dans le groupe de Davis, le guitaristeMike Stern. Stern continue de jouer régulièrement de la fusion à New York ou à travers le monde. Ils ont ensemble fréquemment joué avec le très renommé batteurDennis Chambers, qui enregistre également ses propres albums de fusion. Ce dernier est aussi membre du groupeCAB, mené par le bassiste Bunny Brunel, qui inclut également le guitariste et claviéristeTony MacAlpine. L'albumCAB 2 est nommé auxGrammy Awards en 2002. MacAlpine a également été guitariste dans le groupe de metal fusionPlanet X, avec le claviéristeDerek Sherinian et le batteurVirgil Donati.Bill Evans, un autre ancien membre des groupes de Miles Davis des années 1980, à lui aussi réalisé un certain nombre d'enregistrements de fusion, dontPetite Blonde en 1992, qui a été accueilli très positivement.

Le groupe deJack DeJohnette Parallel Realities, dont les autres membres sontDave Holland etHerbie Hancock, deux autres disciples de Davis, ainsi quePat Metheny, enregistre et s'est produit en concert en 1990; un DVD remarquable sur leur prestation au Mellon Jazz Festival dePhiladelphie est édité. Le bassiste de jazzChristian McBride a sorti deux albums de fusion tendance jazz-funk,Sci-Fi (2000) etVertical Vision (2003). D'autres disques de fusion récents sont ceux du claviériste Mitchel Forman et son groupeMetro, formé avec le bassiste de Mahavishnu Jonas Hellborg, le guitariste virtuose Shawn Lane et le claviériste Tom Coster.[réf. nécessaire]

Caractéristiques

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Le jazz-rock a permis d'élargir considérablement le public du jazz, qui s'était beaucoup réduit avec lefree jazz, et a généré de nombreux succès commerciaux. Le mouvement est surtout marqué, entre autres, parMiles Davis,John McLaughlin,Stanley Clarke,Marcus Miller,Herbie Hancock et les groupesWeather Report,Mahavishnu Orchestra etReturn to Forever.

À la fin desannées 1960, certains musiciens de jazz, emmenés parMiles Davis (In a Silent Way, 1969, suivi deBitches Brew, 1970), expérimentent le mélange des formes et des techniques d'improvisation du jazz avec les instruments électriques du rock ainsi que les rythmes de lamusique soul et durhythm and blues. Parallèlement, quelques artistes issus du rock commencent à intégrer des éléments venus du jazz à leur musique ;Frank Zappa fut un pionnier avec son albumHot Rats, en 1969. C'est au cours desannées 1970 que la fusion connaît son heure de gloire, mais le style continue à évoluer. Plutôt qu'un style musical clairement codifié, le jazz fusion peut être considéré sous l'angle d'une tradition ou d'une approche particulière de la musique. Une partie durock progressif est également classée sous l'appellation de fusion ; l'ex-batteur deYes et deKing Crimson,Bill Bruford, plus porté par le jazz avec son groupeUK, ainsi que le guitariste de ce même groupe,Allan Holdsworth, lui aussi virtuose du jazz fusion, et le groupeBrand X ayant comme batteurPhil Collins, deGenesis, en sont les exemples.

Le jazz fusion est typiquement unemusique instrumentale. Les morceaux sont généralement longs, avec de longues périodes d'improvisation, des motifs et desmétriques souvent complexes, (ex. :Actual Proof deHerbie Hancock ouNite Sprite deChick Corea), des caractéristiques qu'on retrouve rarement dans les autres formes demusique occidentale. De nombreux musiciens de jazz fusion sont des virtuoses.

Notes et références

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  1. Noël Balen,L'odyssée du jazz, Liana Levi,, J'ai tout de suite su que ça allait être un putain de groupe. Pour la première fois depuis longtemps, je retrouvais une excitation intérieure. Ils avaient joué si superbement en quelques jours que l'on pouvait se demander ce que serait dans quelques mois.
  2. a etbNoël Balen,L'odyssée du jazz, Liana Levi,,p. 498.
  3. (de) « What is smooth jazz? », surSmoothjazz.de(consulté le).
  4. a etb(en) « Brian Wilson - That Lucky Old Sun », surAllMusic(consulté le), [u]nfortunately, as it became a money-maker and as rock declined artistically from the mid-'70s on, much of what was labeled fusion was actually a combination of jazz with easy-listening pop music and lightweight R&B.
  5. “so-called ‘smooth jazz’ sound of people like Kenny G has none of the fire and creativity that marked the best of the fusion scene during its heyday in the 1970s”..

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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