Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Janjawid

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Janjawid
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Pays
Organisation
Idéologie

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Un milicien Janjawid marchant sur la place du marché deGeneina

Janjawid (prononcéDjandjaouïd, enarabe :جنجويد) est un terme générique pour désigner les miliciens duDarfour, auSoudan, se désignant commearabes, et encouragées en 2003 par les autorités soudanaises dans le cadre duconflit sanglant au Darfour à terroriser les populations non-arabes de la région.

Étymologie

[modifier |modifier le code]

Le nom de Janjawid a le sens dehordes en arabe ; sans certitude, on établit une étymologie avecجنdjinn (esprit) ouجوادjawad (cheval). Selon laBBC, les Janjawids sont les successeurs des premières milices tribalesarabisées, lesMurâhilin[1], qui existaient depuis très longtemps. Les Janjawids, primitivement constitués d’Abbalas, des chameliers, sont aussi renforcés de pasteursbaggâras (éleveurs de vaches) depuis 2004[2].

Histoire

[modifier |modifier le code]

Les Janjawids sont des milices levées dans les tribus arabes (arabophones/arabisées) duTchad et du Darfour, connues pour les massacres, les viols et les déportations qu’elles commettent depuis 2003 au Darfour.

La première apparition des Janjawids remonte à 1988, après la victoire du président tchadienHissène Habré, soutenu par laFrance et lesÉtats-Unis, sur l’armée libyenne, qui met fin aux visées territoriales ducolonel Kadhafi sur le Tchad. L’allié tchadien de la Libye,Acheikh ibn Oumar, se retire avec ses milices arabes au Darfour, où il est accueilli parMoussa Hilal, le nouveau chef des « Arabes » du Nord-Darfour. Hilal avait déjà fourni en armes les miliciens de Saîd. Une incursion franco-tchadienne en territoire soudanais détruit le camp d’ibn Omar, mais ces milices restent armées grâce au soutien des hôtes soudanais, dans la lignée de l’idéologie de suprématie arabe libyenne.

Dans les années 1990, les Janjawids, amalgame de milices arabisées du Tchad et du Darfour, sont tolérés par le gouvernement soudanais, qui les intègre à sa politique régionale de contrôle territorial. La majorité des « Arabes » du Darfour, lesBaggâras, ne se sont pas impliqués dans le conflit.

En 1999-2000, confronté aux menaces de rébellion dans le Darfour occidental et septentrional,Khartoum décide d’armer les milices janjawids. Quand l’insurrection prend de l’ampleur en, conduite par l’Armée de libération du Soudan et leMouvement pour la justice et l'égalité, le gouvernement soudanais réplique en faisant des Janjawids sa principale force de répression. Encouragées à attaquer et reconquérir les zones tenues par les rebelles au Darfour, les milices janjawids ont utilisé la tactique de laterre brûlée, accompagnée d’atrocités généralisées à l’encontre des civils : massacres, viols et déportations.

Ledépartement d'État américain, soupçonne, depuis 2004, les chefs janjawids de génocide. LeConseil de sécurité des Nations unies a aussi appelé à un désarmement des milices janjawids.

Début 2006, de nombreux Janjawids ont été intégrés à l’armée soudanaise, aux forces populaires défensives ou aux gardes-frontières. Dans le même temps, les Janjawids ont intégré des Arabes du Darfour oriental, historiquement étrangers à ces milices. Les « Arabes » du Tchad sont, eux, de plus en plus actifs pour obtenir un soutien politique au Tchad, au sein desForces unies pour le changement.

Moussa Hilâl, à la tête d’une petite mais puissante tribu arabe du Darfour[3], est suspecté d’être lui-même un chef janjawid par le département d’État[4],[5]. De même pourMohamed Hamdân Dogolo alias Hemidti.

Après un accord avec l'Arabie saoudite, le gouvernement soudanais envoie combattre auYémen un régiment composé essentiellement d'hommes de la milice Janjawid. D'aprèsRFI, ces troupes sont « littéralement décimées » dans les combats contre lesHouthis[6].

Références

[modifier |modifier le code]
  1. (en-GB) « Breaking Darfur's stereotypes »,BBC,‎(lire en ligne, consulté le)
  2. « Le conflit du Darfour n'est pas racial », surAfrik,(consulté le)
  3. (en)Yahoo!
  4. (en-GB) « Janjaweed 'leader' denies genocide »,BBC,‎(lire en ligne, consulté le)
  5. (en) « Reporting », surThe New Yorker(consulté le)
  6. « Yémen: des mercenaires de plusieurs pays africains enrôlés pour faire la guerre - RFI »,RFI Afrique,‎(lire en ligne, consulté le)
v ·m
Génocide du Darfour
Forces armées
Interventions internationales
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Janjawid&oldid=220292666 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp