Localisation du Gianicolo sur une carte topographique simplifiée de la ville de Rome antique avec, à titre indicatif, les empreintes des principaux monuments et les tracés desmurs servien etaurélien. |
LeJanicule (Ianiculum en latin etGianicolo[ʤa'ni:kolo] en italien) est une colline située sur la rive droite duTibre, au sud de la cité duVatican. Elle est considérée comme la huitième colline deRome, en référence auxsept collines de Rome. Située en bordure de l'ager Vaticanus, la colline est parfois confondue avec leMons Vaticanus. Aujourd'hui elle fait partie durioneTrastevere.
Le Janicule prend la forme d'une longue crête parallèle au cours duTibre séparée du fleuve par la plaine transtibérine[1]. La hauteur maximale du Janicule est de 85 m, près de laPorta Aurelia[2].
Le nom de la colline proviendrait, selon la tradition, dudieuJanus, qui aurait fondé en ce lieu un centre habité connu sous le nom deIaniculum. Le culte de cedieu romain est en effet bien présent sur cette colline. Dans la réalité, la relation entre cette divinité et ce lieu semble seulement marquée par l'existence d'unsacellum dédié au filsFons ouFontus. Par contre est bien présent un petit centre habité (Pagus Ianiculensis) situé aux pieds de la colline dans la zone duTrastevere, aujourd'hui correspondant à la place Mastai.
La colline est annexée à Rome parAncus Marcius qui l'aurait fortifiée et reliée à la ville par lePont Sublicius sur lequel devaient passer les anciennes routes qui traversaient les collines en provenance de l'Étrurie et qui, par la suite, ont donné naissance à laVia Aurelia. Dans l'histoire de laRépublique romaine, le Janicule est le premier point d'attaque pourCaius Marius etLucius Cornelius Cinna lors des guerres civiles duIer siècle av. J.-C.
Situé sur la rive droite duTibre, en territoire d'origineétrusque, ses collines auraient été occupées par des colons juifs et syriens, devenant ainsi leTranstiberim (le quartier duTrastevere aujourd'hui).
Une zone du Gianicolo est couverte de bois sacrés dédiés, avec un temple, à l'antique divinitéFurrina. Une autre zone sur la partie orientale est plus tard occupée par le sanctuaire d'Isis, aujourd'huiVia Dandolo. Les pièces relatives à ce sanctuaire sont actuellement exposées dans la collection d'art égyptien duMusée national romain.
Cette colline possède des témoignages historiques liés auRisorgimento, avec de nombreux demi-bustes de marbre, portraits d'illustres personnages de cette époque, notamment des défenseurs de laRépublique Romaine.
Les deux statues équestres, celle deGiuseppe Garibaldi et celle d'Anita Garibaldi, situées sur les deux places homonymes, rappellent l'épique défense de laRépublique Romaine de 1849, lorsque l'armée française a attaqué la ville en intervenant pour la défense du papePie IX. Les combattants de Garibaldi résistent sur la colline pendant des semaines aux troupes françaises de loin supérieures en nombre, jusqu’à ce qu’ils soient finalement écrasés.
Au sommet de la colline, pratiquement sous la statue deGaribaldi, est posé depuis le, un canon qui tire à blanc, à midi pile. Le coup de feu, dans les rares jours où la ville est moins bruyante (particulièrement le dimanche ou en août), peut s’entendre jusqu'à l'Esquilin, une colline située à l’opposé de Rome.
La canonnade à blanc de midi est introduite parPie IX en1847, pour donner un « signal » aux cloches des églises de Rome, de sorte qu’elles ne sonnent pas chacune à des moments différents.
L'emploi en est fait sans interruption depuis l’unité de l'Italie, sauf pendant laSeconde Guerre mondiale. Il est rétabli le, à l’occasion du 2 712e anniversaire de lafondation de Rome.
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