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Formation | Académie royale des Beaux-Arts(à partir de) ![]() |
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Père | Alexandre Graverol(d) ![]() |
Jane Graverol, née le àIxelles et morte le àFontainebleau, est unepeintresurréalistebelge.
Jane Graverol est la fille du peintre et graveurAlexandre Graverol (1865-1949) qui a fréquenté les poètessymbolistes àParis et connuVerlaine. Après des études à l'Académie des beaux-arts d'Etterbeek et àcelle de Bruxelles où elle suit les cours deConstant Montald etJean Delville, elle s'installe, après une première exposition àBruxelles en 1927, quelques années plus tard àVerviers. Séparée de son second mari, le compositeurWilly Dortu, elle préside à partir de 1938 l'Union artistique et littéraire de Verviers et y expose ses œuvres. Influencée d'abord parAndré Lhote puis, après laSeconde Guerre mondiale, parRené Magritte etGiorgio De Chirico, sa peinture est dès 1946 qualifiée desurréaliste lors de son exposition auPalais des Beaux-Arts de Bruxelles. En 1949, Jane Graverol rencontre Magritte,Louis Scutenaire,Camille Goemans etMarcel Lecomte.
« Jane Graverol me vint un soir trouver et me fit tout à trac : “Y a rien ici. Faisons quelque chose”. Nous avons faitTemps mêlés, c'était en », a racontéAndré Blavier, bibliothécaire à Verviers depuis 1942[1]. Le premier numéro de la revue paraît en décembre. En, lors d'un vernissage d'une exposition de Magritte qu'elle organise dans la cave de la revueTemps mêlés, Jane Graverol rencontreMarcel Mariën avec qui elle vivra durant une dizaine d'années une liaison tumultueuse. La même année,Temps mêlés publient sous le titreJane Graverol une plaquette rassemblant des textes de la plupart des surréalistes belges.
Mariën et Jane Graverol fondent avecPaul Nougé la revueLes Lèvres nues, subversive, anticléricale etstaliniste, qui paraît d'abord, en, domiciliée chez Jane Graverol, à Verviers puis à partir de à Bruxelles.Les Lèvres nues publient enHistoire de ne pas rire, recueil des écrits théoriques de Nougé. En 1959, Jane Graverol prend une part active à la réalisation du film de Mariën,L'Imitation du cinéma, auquel participeTom Gutt, farce érotico-freudienne contre l'Église, qui provoque un scandale suivi d'une plainte déposée au parquet de Bruxelles. Le film sera encore projeté àLiège, àAnvers dans une salle des fêtes et à Paris aumusée de l'Homme puis, la demande d'autorisation repoussée, interdit en France.
Dans lesannées 1960, Jane Graverol rencontreAndré Breton, et àNew York,Marcel Duchamp, rencontres qui seront aussi capitales dans l'évolution de son style. Puis elle partage l'existence deGaston Ferdière. Installée en France, elle continue d'exposer régulièrement en Belgique. Elle peint en 1964La Goutte d'eau — tableau conservé àLiège aumusée de l'Art wallon —, dans lequel elle rassemble les portraits des principaux surréalistes belges.« Ces quelque quinze personnes sont on ne peut plus harmonieusement mises en rapport sans rien perdre de ce qu'elles ont individuellement de plus significatif. « La goutte d'eau » : on ne pouvait rêver intitulation plus poétique mais il y va aussi d'une coupe pratiquée dans le plus beau tissu de l'aventure durant un demi-siècle : cette eau a les vertus d'un plasma d'une sève », lui écrit en 1966 André Breton[2].
Une exposition lui est dédiée à la galerie Ysi Brachot à Bruxelles en 1968, puis à la galerie Furstenberg à Paris en 1972. Dans le legs IrèneScutenaire-Hamoir exposé en 1996 aumusée royal d'Art moderne à Bruxelles[3], dontTom Gutt fut l'exécuteur testamentaire, figurent cinq œuvres de Jane Graverol. En 2002 lemusée royal des Beaux-Arts d'Anvers présenteDésirs en cage : Janes Graverol, Rachel Baes et le surréalisme. Jane Graverol figure en 2022 à l'expositionSurréalice au musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg et en 2023 dans l'expositionSurréalisme au féminin ? organisée auMusée de Montmartre de Paris (sa peintureLe sacre de printemps est reproduite en affiche de l'exposition).
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