En 1993, elle remporte laPalme d'or dufestival de Cannes pour son filmLa Leçon de piano. Elle est la première femme cinéaste de l'histoire du festival à avoir reçu cette récompense. En, elle marque de nouveau le monde médiatique et cinématographique en devenant la première réalisatrice à présider le jury des longs métrages lors de la67e édition du festival de Cannes.
Elle est la première femme dans l'histoire du cinéma à avoir été nommée à deux reprises dans la catégoriemeilleure réalisation aux Oscars, en 1993 pourLa Leçon de piano puis en 2022 pourThe Power of the Dog, qu'elle remporte finalement pour ce dernier.
Elle a une fille nomméeAlice née en1994, dont elle s'est inspirée pour écrire le rôle deFanny Brawne dansBright Star[1]. Celle-ci jouera le rôle de Lena Duchennes dans l’adaptation de16 lunes (Beautiful Creatures).
En1989, elle écrit et réalise son premier long métrage,Sweetie, dans lequel une femme angoissée, Kay, est bouleversée par l'arrivée de sa sœur dans sa vie. Le film est présenté en compétition au42e Festival de Cannes. Il assoit les thèmes de prédilection de la réalisatrice qui connaissent de multiples variations dans son œuvre : le désir féminin, l'émancipation d'héroïnes au caractère singulier et souvent marginales, la lutte contre les carcans sociaux, la quête d'identité ou encore le nouveau départ[3],[2].
Après plusieurs années d'absence, elle réalise en2009Bright Star qui décrit les dernières années de la vie du poète anglaisJohn Keats et sa relation avec Fanny Brawne. Pour ce film sélectionné en compétition au62e Festival de Cannes, elle travaille une seconde fois avec l'actriceKerry Fox, qu'elle avait déjà dirigée dansUn ange à ma table.
En2013, elle est présidente du jury de laCinéfondation et des courts métrages au66e Festival de Cannes. Durant l'édition cannoise, elle reçoit leCarrosse d'or de laQuinzaine des réalisateurs au cours d'une séance spéciale où sont diffusés les deux premiers épisodes de sa mini-sérieTop of the Lake qui retrace le parcours d'une inspectrice enquêtant sur la disparition d'une fille de 12 ans, enceinte, dans un bourg du sud de la Nouvelle-Zélande[5]. Plus de 20 ans aprèsLa Leçon de piano, Jane Campion y retrouveHolly Hunter qui interprète une gourou[2]. Lors de sa diffusion mondiale,Top of the Lake rencontre un important succès critique et public[6]. La réalisatrice y célèbre la beauté de la nature et explore une nouvelle fois le bouillonnement passionnel, la rébellion de femmes fortes contre l'ordre établi et l'injustice des sociétés patriarcales, guidées par la violence et le sexisme[6],[2]. Dans un entretien accordé auTelegraph, elle explique son envie de délaisser le cinéma pour la télévision qu'elle définit comme« nouvelle frontière »[5].