Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant lesréférences utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
L'État, qui faisait autrefois partie de l'État princier duJammu-et-Cachemire, fait l'objet d'un litige territorial entre l'Inde, le Pakistan et la Chine et a fait l'objet deplusieurs guerres. La partie du Jammu-et-Cachemire contrôlée par l'Inde est alors appelée« Indian-occupied Kashmir » au Pakistan alors que les territoires qui forment au Pakistan l'Azad Cachemire et leGilgit-Baltistan, ainsi que l'Aksai Chin et lavallée de Shaksgam administrés par la Chine, sont revendiqués par l'Inde comme partie de l'État du Jammu-et-Cachemire.
L’État du Jammu-et-Cachemire jouissait jusqu'au d'un statut spécial d’autonomie garanti par l’article 370 de laConstitution de l'Inde. Il fait l'objet d'une réforme visant à en scinder le Ladakh, avec effet au. La partie non scindée de l'État est devenue unterritoire de l'Union indienne et a gardé le même nom : leJammu-et-Cachemire.
Le Jammu-et-Cachemire est bordé à l'ouest et au nord par lePakistan, au nord et à l'est par laChine, au sud par l'Himachal Pradesh et lePenjab. Une partie importante de l'État est revendiquée par lePakistan, une autre est occupée par laChine en grande partie dans l'Himalaya. Cette région comprend quatre sommets qui culminent à plus de 8 000 mètres. Il consiste en trois régions principales : leJammu, lavallée du Cachemire et leLadakh.
L’ancien État princier est aujourd’hui partagéde facto en trois régions administrées respectivement par l’Inde, lePakistan et, pour une petite partie, par laChine. L’Inde revendique la totalité du territoire cachemire comme sien, incluant la partie administrée par le Pakistan qui est appeléePakistan Occupied Kashmir ouPOK. Le Pakistan, quant à lui, ne reconnaît pas la souveraineté de l’Inde sur la région et nomme la partie sous administration indienne, l’Occupied Kashmir, tandis que la région qu’il contrôle est appelée, pour une petite partie (mais densément peuplée, au sud-ouest) l’Azad Cachemire, c’est-à-dire le « Cachemire libre », tandis que la majeure partie du Cachemire pakistanais, en altitude et faiblement peuplé, est administrée séparément et forme les « Territoires du Nord ».
Le gouvernement indien interdit toute publication et carte présentant cette zone comme un « territoire contesté », ce qui a conduit à l’interdiction de l’importation de la version sur cédérom de l’Encyclopædia Britannica depuis1998[2].
LeJammu-et-Cachemire est un des anciensÉtats princiers des Indes, dirigé par unmahârâjahindou jusqu’en1947, mais dont la population, surtout dense dans lavallée de Srinagar, était et reste majoritairementmusulmane. Lors de laPartition, le mahârâjaHari Singh refusa de rejoindre aussi bien l’Inde que le Pakistan, et choisit de demeurer indépendant, ce qui était une option alors possible. Mais des guerriersPathans, armés par le gouvernementpakistanais, pénétrèrent alors sur le territoire cachemiri, ce qui entraina le mahârâja à demander l’assistance de l’Inde, qui repoussa l’invasion, et par suite obtint l’intégration de 60 % du territoire dans la république fédérale. Les autres parties furent intégrées au Pakistan et leurs minorités non musulmanes se regroupèrent dans la partie indienne, qui forme l’État du Jammu-et-Cachemire. En 1950, l’article 370 de la Constitution indienne octroie à cet État une relative autonomie vis-à-vis du pouvoir central dont les domaines d’intervention se limitent aux questions relevant à la fois des compétences de l’Union indienne et de l’État fédéré « pourvu que le gouvernement de l’État en soit d’accord ». Néanmoins le fonctionnement fédéral lui-même tempère cette résolution puisque le gouverneur est nommé parNew Delhi. La portée de l’article initial est diminuée dès l’accord de1975 entreIndira Gandhi et le chef du parti régionalCheikh Abdullah. De plus, les dispositions d’urgence de la Constitution indienne sont souvent invoquées en cas de troubles. LaPresident’s rule, mesure d’exception permettant de confier la gestion d’un État de l’Union au pouvoir central, pèse ainsi comme une épée de Damoclès lors des diverses négociations.
Depuis lors, l’Inde et le Pakistan s’affrontent sur le problème de l'administration du Jammu-et-Cachemire, que les deux nations réclament dans son intégralité. L’Inde administre actuellement un peu plus de la moitié du territoire, le Pakistan un peu moins de la moitié et la Chine une toute petite partie, l’Aksai Chin.
Cependant, le, le gouvernement indien deNarendra Modi, appliquant une promesse de campagne des nationalistes hindous, annonce la publication d'un décret présidentiel supprimant les articles constitutionnels (en particulier l'article 370) relatifs au statut d'autonomie du Jammu-et-Cachemire. Ce décret, à application immédiate, supprime l’État fédéré en le rétrogradant au statut deterritoire de l'Union, le plaçant ainsi sous administration directe du pouvoir fédéral. Ce territoire étant amputé duLadakh, région à majorité bouddhiste, ne comporte plus que les plaines à majorité hindoue de Jammu au sud et la vallée de Srinagar à majorité musulmane dans le nord. Selon les observateurs, cette décision fait craindre un soulèvement général des populations de cette dernière région[3],[4]. Dans les heures qui ont suivi la décision, plusieurs hauts responsables politiques de la région, dont la ministre en chef de l'ÉtatMehbooba Mufti, ont été placés en résidence surveillée[5].
Les habitants subissent des restrictions de circulation et des coupures de téléphones et d'internet, officiellement pour lutter contre les rebelles séparatistes. La plupart des responsables politiques locaux sont incarcérés, et les journalistes refoulés hors de la région. Fin, une délégation de 22 députés européens, pour la plupart issus de l’extrême droite, est reçue par les autorités nationalistes indiennes, ce qui provoque des tensions et des affrontements entre policiers et manifestants[6].
Le Jammu-et-Cachemire était gouverné par un maharâjahindou alors que sa population, concentrée surtout dans lavallée de Srinagar, y est à majorité musulmane. Le Cachemire n’étant enclavé ni dans l’Inde ni dans le Pakistan, le maharâja qui ne voulait ni s’aliéner la majorité musulmane de ses sujets, ni provoquer l’expulsion des minorités hindoue (localement majoritaire autour deJammu) et bouddhiste (majoritaire auLadakh), opta pour l’indépendance.
À la suite de l’invasion de l’État princier de Junagadh (dont le sultan musulman avait choisi de rejoindre le Pakistan, mais dont la population à majoritéhindoue s’était révoltée et que l’armée indienne avait occupé), le Pakistan arma des guerrierspachtounes des zones tribales de la province de laNorth-East Frontier qui se mirent en route versSrinagar. Cette pénétration força le mahârâja à prendre la décision (ou selon le Pakistan, à rendre publique la décision qu’il avait prise après des tractations secrètes avec les britanniques et les indiens) de demander l’aide militaire de l’Inde. L’armée indienne entra donc au Cachemire jusqu’à la ligne dénomméeLine of Control. L’intervention de l’ONU met fin à cette guerre et une résolution est votée au conseil de sécurité prévoyant un référendum dans les deux ans qui suivirent la fin de la guerre.
Ce référendum devait permettre aux habitants de choisir soit de rejoindre le Pakistan, soit de rejoindre l’Inde, soit de devenir indépendants. Mais il posait un problème de taille car la décision prise devait concerner l'ensemble du Cachemire, de sorte que si la majorité se prononçait pour le Pakistan, les habitants du pays deJammu et lesLadakhis auraient été expulsés (comme d’autres populations non musulmanes du Pakistan), tandis que si elle se prononçait pour l’Inde, les habitants de lavallée du Cachemire, densément peuplée, feraient de celui-ci le seul État indien à majorité musulmane. De toute manière, le référendum ne put avoir lieu, car les forces pakistanaises et les indiennes ne se sont jamais retirées, comme le stipulait la résolution du Conseil de sécurité. Depuis, le Cachemire est donc en état de partitionde facto, les minorités non musulmanes ont été expulsées des territoires contrôlés par le Pakistan et le Jammu-et-Cachemire est le seul État indien à majorité musulmane. De son côté, la Chine s’est fait céder une bande de terrain par le Pakistan et a occupé l’Aksai Chin : l’Inde revendique toujours ces territoires[7].
La population totale en 2011 est de 12 541 302 habitants[1] selon le recensement officiel, dont 6 665 561 hommes et 5 883 365 femmes.En 2001, la population était de 10 143 700 habitants (dont 5 360 926 hommes et 4 782 774 femmes).Cela représente un accroissement de la population de 23,71 % sur dix ans.La population de Jammu-et-Cachemire représentait 1,04 % de la population totale de l’Inde en 2011 (contre 0,99 % en 2001)[1].
La langue officielle et administrative de l'ancien État du Jammu-et-Cachemire était l'ourdou, une langue étrangère à la région et imposée par le gouvernement[8]. Les deux langues dominantes par rapport au nombre de locuteurs sont lecachemiri, parlé dans lavallée du Cachemire, et ledogri, langue du Dogranchal (région du Jammu). Les régions les plus à l’est (districts deKargil et duLadakh) parlent deux langues proches dutibétain, leBalti et leLadakhi, et sont faiblement peuplées (143 388 au Kargil et 147 104 au Ladakh lors du recensement de 2011[9]).
Les régions occidentales, delangues indo-aryennes et de confessions musulmane ou hindoue, concentrent l’essentiel de la population. Elle est particulièrement dense autour deSrinagar.
La population de l’État indien de Jammu-et-Cachemire était de manière générale majoritairementmusulmane à 68,31%, selon le recensement de 2011. Leshindous venaient en deuxième position avec 28,44% de la population. Les 3,25% qui restaient se répartissaient entresikh (1,87%),bouddhistes (0,9%),chrétiens (0,28%),jaïn (0,02%) et autres (0,17%)[2].
Cependant, si lavallée du Cachemire était musulmane à 96 %, avec 3 % d'Hindous et de Sikhs[10], en revanche la région duJammu était hindoue à 87 % avec une minoritésikh de 8 % et 5 % de musulmans. Quant auLadakh[11], de culture tibétaine, il était à majoritébouddhiste (81 %) avec une minorité musulmane (15 %), et une minorité hindoue de 3%.
Carte des différentes régions du Jammu-et-Cachemire:
Démographie de la région : concentration de la population à l'ouest.
Le tourisme, qui est une importante ressource du Cachemire, est globalement déconseillé depuis le milieu desannées 1980. . Les principaux points d'attraction de la région sont les villes deSrinagar etLeh. Cette dernière ville est le point de départ pour des excursions dans la vallée duZanskar et celle duLadakh. Celle-ci est le premier pôle d'attraction de flux touristiques dans l'État. Les touristes s'y rendent principalement pour profiter des nombreuses attractions culturelles et sportives.
Cependant, du fait de son instabilité, laVallée du Cachemire attire peu de touristes, tant indiens qu'étrangers. Entre 2012 et 2018, le nombre de visiteurs étrangers et domestiques est passé (avec un rebond en 2016 et 2017) de 1,3 million à 850 000[13].
Le Dogranchal, qui a peu à offrir dans le tourisme culturel et sportif, attire cependant des pèlerins hindous venus prier dans les nombreux sanctuaires et sites sacrés de la région, notamment lesanctuaire de Vaishno Devi, consacré à laShakti. L'office de tourisme régional investit beaucoup dans le tourisme religieux au Jammu.