James Naismith est issu d'une famille d'immigrantsécossais, arrivés sur le territoire canadien pour travailler dans les mines en1851.
Durant sa jeunesse, James Naismith est ungymnaste, un joueur decrosse et un joueur defootball canadien de haut niveau à l'Université McGill deMontréal dans la province deQuébec. Il est d'ailleurs considéré comme l'un des dix meilleurs athlètes de l'université au moment où il obtient son diplôme.
Il s'engage dans lafranc-maçonnerie, initié à la Russell Lee Lodge à Springfield en 1894, puis affilié à la Lawrence Lodge No. 6 du Kansas, dont il est levénérable maître de 1927 à 1928[1]. Très opposé à laségrégation raciale en vigueur dans certains États américains, il tente vainement d'obtenir l'intégration des étudiants noirs dans les activités sportives desJayhawks, mais il contribue à la faire cesser dans l'accès à la piscine de l'université[1].
James Naismith, inventeur du basket-ball, avec unballon et unpanier.
Professeur d’éducation physique auSpringfield College dans leMassachusetts (unYMCA)[2], James Naismith cherche à occuper ses étudiants pendant les longs mois d'hiver entre les saisons defootball américain et debaseball, qui rendent impossible la pratique du sport en extérieur. Il souhaite leur trouver une occupation sans contacts, afin de leur éviter les blessures. Son objectif est de créer unsport où l'adresse domine sur la force, la rapidité et la puissance[3].
Le premier match se termine sur le score de 1-0, un panier inscrit par William Chase. Le jeu plait aux élèves, qui souhaitent le nommer « Naismith-ball ». James Naismith refuse et c'est donc le chef de classe, Franch Mahan, qui propose de l'appeler« basket-ball » (« ballon-panier ») puisqu'il y a« a basket and a ball »[4] (c’est-à-dire« un panier et un ballon »).
Son nouveau sport est inspiré d'un jeu canadien, leDuck on a Rock. En effet, durant son enfance, il y joue avec les autres enfants, ce jeu ayant pour objectif de déloger une grosse pierre posée sur un rocher en lançant des cailloux.
James Naismith déménage pour l'université du Kansas en1898, là où il a fait ses études ; il y devint professeur et le premier entraîneur debasket-ball desJayhawks du Kansas, initiant le programme de basket-ball que l'université développe au fil des ans pour devenir l'un des meilleurs dupays.
James Naismith est cependant le seul[7] entraîneur des Jayhawks à avoir un bilan déficitaire (55 victoires pour 60 défaites). Néanmoins, c'est durant le temps où il est en poste que se construit l'une des plus grandes légendes de l'histoire du basket-ball. Il est l'entraîneur dePhog Allen (son futur successeur au poste d'entraîneur), qui est l'un des entraîneurs les plus victorieux du basket-ball universitaire américain.
Il forme égalementJohn McLendon, reconnu comme premier entraîneurafro-américain du basket-ball[8]. Renforcé dans ses convictions égalitaires de jeunesse lors de samobilisation en Europe pendant la Première Guerre mondiale, puis de son service à lafrontière américano-mexicaine, James Naismith n'entraîne cependant pas d'équipe mixte en raison de laségrégation raciale en vigueur aux États-Unis. Il obtient néanmoins que les étudiants noirs puissent aussi utiliser la piscine de l'université du Kansas, alors qu'ils étaient jusque-là dispensés des épreuves de natation, l'université ayant préféré leur accorder les points du test pour maintenir un usage exclusif de la piscine aux étudiants blancs[8].
Durant ces Jeux olympiques, il assiste en spectateur à la finale du tournoi de basket-ball. Son voyage à Berlin est financée par une collecte lors de la vente de tickets de match aux États-Unis[9].