Pour les articles homonymes, voirJames Burns.
| Président International Society of Political Psychology(en) | |
|---|---|
| - | |
| Président American Political Science Association | |
| - |
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Sépulture | Williams College Cemetery(d) |
| Nationalité | |
| Formation | Williams College (Bachelor of Arts)(jusqu'en) Université Harvard (Ph.D.)(jusqu'en) London School of Economics() Université Harvard (Master of Arts) Lexington High School(en) |
| Activités | |
| Conjoint | Joan Simpson Burns(d)(de à) |
| A travaillé pour | |
|---|---|
| Membre de | |
| Arme | |
| Grade militaire | |
| Conflit | |
| Distinctions | Liste détaillée National Book Award() Prix Francis-Parkman(en)() Prix Pulitzer d'histoire() Harold Lasswell Award for Outstanding Scientific Accomplishment in Political Psychology(d)() |
James MacGregor Burns (né àMelrose,Massachusetts – mort le àWilliamstown) est unhistorien etpolitologue américain, spécialiste des études sur le leadership (Leadership studies).
En 1971, Burns a reçu leprix Pulitzer d'histoire et leNational Book Award d'histoire et de biographie pour son travail surFranklin Roosevelt, intituléRoosevelt: The Soldier of Freedom.
Il est essentiellement connu pour ses approches sur la question du leadership, travaillant sur les leaders et sur l'organisation de ceux-ci pour trouver des bénéfices mutuels, et plus largement pour ses contributions à la théorie du leadership.
James MacGregor Burns naît le à Melrose et grandit àBurlington[1]. Enfant, il va à la Burlington Union School, puis au Lexington High School dans la ville voisine de Lexington, dont il sort en 1935[2]. Il obtient sonbachelor's degree du Williams College en 1939, et son doctorat en sciences politiques à Harvard en 1947[3]. Il suit aussi les enseignements dispensées par la London School of Economics.
Après avoir obtenu son diplôme du Williams College, Burns va à Washington et travaille comme assistant au Congrès. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il intègre l'armée américaine comme historien, dans le Pacifique. Il est décoré de laBronze Star et à quatre reprises de laService star. Tout au long de ses pérégrinations militaires, il constate que lorsque la question de la gouvernance est mentionnée, c'est pour évoquer les qualités et les caractères divers des dirigeants, mais pas ceux des soldats[4].
James MacGregor Burns intègre le Williams College en 1947, et y enseigne pendant près de 40 ans, prenant sa retraite en 1986[5]. Il est membre de l'Académie américaine des arts et des sciences, il a servi en tant que président de l'American Political Science Association et de la Société internationale de psychologie politique (International Society of Political Psychology). Au début des années 1990, il donne des conférences à l'université du Maryland, où une académie vouée à l'étude du leadership, la James MacGregor Burns Academy of Leadership, est nommée en son honneur. En 2010, il remporte le prix Arthur M. Schlesinger, Jr. remis pour son œuvre, et decerné conjointement par l'Institut Roosevelt et de la Society of American Historians[6].
En 1971, James MacGregor Burns reçoit leprix Pulitzer d'histoire[7] et leNational Book Award d'histoire et de biographie[8] pour son travail sur Franklin Roosevelt, intituléRoosevelt: The Soldier of Freedom, publié l'année précédente.
En 1958, James MacGregor Burns, candidat démocrate dans la première circonscription du Massachusetts, échoue face au candidat républicain pour la représentation au Congrès. Il soutient pendant cette campagne le sénateur démocrate et futur président des États-Unis John F. Kennedy, et l'aide à gagner le soutien de l'électorat protestant pour être réélu, tandis que Kennedy l'aide à gagner le soutien des catholiques. Burns, devenu proche de Kennedy, rédige sa biographie en 1960, dans laquelle il décrit le président comme une personne calme et terne, trop cérébral et manquant de cœur. Cela irrite grandementJacqueline Kennedy-Onassis, qui considère que Burns a « sous-estimé » son époux. James MacGregor Burns est élu par la suite délégué à quatreConvention nationale démocrate.
James MacGregor Burns meurt àWilliamstown, le, à 95 ans.
Admirateur de leaders forts à la Maison Blanche, Burns critique la séparation des pouvoirs dans l'organisation américaine de la gouvernance, qu'il voit comme un obstacle aux progrès quand le Congrès est divisé ou d'opposition. DansThe Deadlock of Democracy (1963) et Packing the Court: The Rise of Judicial Power and the Coming Crisis of the Supreme Court (2009), il appelle à des changements d'organisation du système politique américain, plaidant pour des mandats limités dans le temps pour les juges de la Cour Suprême, la fin des élections de mi-mandat, et un Sénat appuyé sur le vote de la population directement[9]. Burns souhaite aussi l'abrogation duvingt-deuxième amendement de la Constitution des États-Unis pour permettre aux présidents américains de faire plus de deux mandats[10].
Son ouvrage Leadership, publié en 1978, fonde le champ des études sur le leadership, conceptualisant deux types de leadership : le leadership transactionnel (transactional leadership), où les dirigeants se concentrent sur la relation construite entre le leader et son « soutien » (follower), et leleadership transformationnel, où les dirigeants se focalisent sur les croyances, les besoins et les valeurs de leurs soutiens[11].
Son travail influence d'autres théoriciens du leadership transformationnel comme Bernard Bass, Bruce Avolio, et Kenneth Leithwood et inspire Georgia Jones Sorenson[12], qui fonde le Centre pour le leadership politique et la participation (Center for Political Leadership and Participation) à l'université du Maryland, que Burns rejoint en 1993. Le centre est renommé en son honneur en 1997. Ce centre devient par la suite une organisation indépendante sans but lucratif. En 2016, le James MacGregor Burns Academy of Leadership intègre le Churchill College et l'Institut Moller de l'université de Cambridge au Royaume-Uni.