Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Jamal Maarouf

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jamal Maarouf
SurnomAbou Khalid
Naissance (49-50 ans)
OrigineSyrien
AllégeanceArmée syrienne libre
CommandementBrigades des martyrs de Syrie(2012-2015)
Front révolutionnaire syrien(2013-2015)
ConflitsGuerre civile syrienne
Faits d'armesBataille de Jabal al-Zawiya (2014)
modifier 

Jamal Maarouf (enarabe :جمال معروف), ditAbou Khalid[1] (enarabe :أبو خالد), né vers1975[2], est un chef rebelle de laguerre civile syrienne.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Avant le début de laguerre civile syrienne, Jamal Maarouf est ouvrier dans la construction[3].Polygame, il est marié à trois femmes et a 13 enfants[1],[4]. SelonBenjamin Barthe, reporter pourLe Monde :« Quoique emprunt duconservatisme de rigueur dans les campagnes syriennes, l’homme n’est nisalafiste niFrère musulman »[3]. Pour l'activiste syrien Ammar Abdulhamid, auteur d'un article pourForeign Policy, Jamal Maarouf« défend des valeurs traditionnelles, un mélange d'islam et de mœurs rurales plutôt qu'une idéologie politique. Il ne préconise pas la création d'unÉtat islamique, se méfie des groupes salafistes et déteste les Frères musulmans. Sur le plan opérationnel, cependant, il collabore avec tous. C'est cette tendance pragmatique qui domine chez la plupart des chefs rebelles »[1].

Au début du conflit, Jamal Maarouf prend les armes dans legouvernorat d'Idleb et en, il est à la tête desBrigades des martyrs de Syrie, un groupe de l'Armée syrienne libre basé dans le Jabal al-Zawiya, une région montagneuse au sud d'Idleb[3]. Fin 2013, il prend également le commandement d'une coalition de groupes rebelles : leFront révolutionnaire syrien (FRS), dont les Brigades des martyrs de Syrie sont la faction dominante[5],[6].

Jamal Maarouf fait cependant l'objet d'accusations de corruption, d'abus et d'exactions[3],[7],[2],[4]. SelonBenjamin Barthe :« Son aura de guerrier a été peu à peu ternie, cependant, par des accusations de corruption. On lui reproche de détourner à son profit les fonds que lui envoient ses bailleurs saoudiens »[3].

En, Jamal Maarouf participe activement à la tête de son groupe à l'offensive menée par les rebelles contre l'État islamique en Irak et au Levant qui est chassé dugouvernorat d'Idleb[3]. Mais peu après, des tensions opposent leFront révolutionnaire syrien et leFront al-Nosra en raison de leur rivalité pour le contrôle de la contrebande de pétrole avec la Turquie et à cause du soutien apporté par lesÉtats-Unis au FRS[3]. En, leFront al-Nosra commence à subir des bombardements des Américains, qui livrent également des lance-missilesBGM-71 TOW aux FRS ; les djihadistes décident alors de passer à l'attaque[3]. Début, les combats éclatent et tournent à l'avantage du Front al-Nosra qui s'empare de la région du Jabal al-Zawiya et de Deir Sounboul, le quartier-général souterrain de Jamal Maarouf[3],[7],[8]. Au cours des combats, des militants publient une vidéo dans laquelle Jamal Maarouf s'adresse par talkie-walkie àAbou Mohammed al-Joulani, le chef du Front al-Nosra :« Tu as terni le nom de l'islam, tu as terni la religion. Pourquoi tu nous attaques? Tu n'es rien, tu es identique àBaghdadi, espèce de salaud »[9]. Le Front al-Nosra réplique en accusant Maarouf de« corruption » et de« s'éloigner de la révolution »[9].

Après la déroute de ses troupes Jamal Maarouf trouve refuge enTurquie, imité par un grand nombre de ses combattants, tandis que d'autres rejoignent les rangs du Front al-Nosra[3],[2]. Les troupes duFront révolutionnaire syrien sont évincées du nord de la Syrie et ne sont plus actives que dans legouvernorat de Deraa, au sein duFront du Sud[2]. Le gouvernement turc fournit un logement à Jamal Maarouf[2]. Enjanvier 2016, il déclare dans une interview pour le journalLe Monde :« Je suis un fils de la révolution et je ne l’ai pas abandonnée. Même si je suis loin du terrain, mon esprit est toujours là-bas » ; il affirme cependant ne pouvoir regagner la Syrie :« J’y ai trop d’ennemis. Aujourd’hui, en Syrie, on ne sait plus qui est avec qui. La contre-révolution menée par l’EI et Nosra a brouillé les cartes. L’Armée syrienne libre est trop faible. J’ai besoin de davantage de soutien avant de retourner sur le terrain »[2].

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. ab etcAmmar Abdulhamid, « Rebels With a Cause, But Not Much Consensus »,Foreign Policy,
  2. abcde etfBenjamin Barthe, « Jamal Maarouf : «l’Armée syrienne libre est sous la coupe d’Al-Nosra » »,Le Monde,
  3. abcdefghi etjBenjamin Barthe, « La chute de Jamal Maarouf, symbole de la dislocation de la rébellion syrienne modérée »,Le Monde,
  4. a etbRichard Spencer, « Syrian opposition leader denies being a war profiteer »,The Telegraph,
  5. Aron Lund, « The Syria Revolutionaries’ Front »,Fondation Carnegie pour la paix internationale,
  6. Hasan Mustafa, « The moderate rebels: a growing list of vetted groups fielding BGM-71 TOW anti-tank guided missiles »,
  7. a etbArmin Arefi, « En Syrie, la déroute des modérés »,Le Point,
  8. AFP, « Syrie : Al-Nosra chasse les rebelles modérés de leur bastion dans le nord-ouest »,L’Orient-Le Jour,
  9. a etbAFP, « Les rebelles syriens et Al-Nosra s'affrontent sur le champ de bataille et sur le web »,La Presse,
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Jamal_Maarouf&oldid=221024384 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp