| Président RC Strasbourg Alsace | |
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Patrick Spielmann(d) etadministrateur ou administratrice judiciaire |
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Jafar Hilali, né le àRochefort (Charente-Maritime), est unhomme d'affairesfrançais.
Jafar Hilali devient en février 2006 administrateur de la société financière Carousel Finance, fondée trois mois plus tôt par Yvan Faoro[1], unSuisse « soupçonné d'avoir pillé plusieurs entreprises de travaux publics » àLa Réunion à la fin des années 1990[2].
En 2007, Carousel Finance participe à la mise en place d'un fonds de développement desPME auCameroun, par l'intermédiaire deThierry Lefébure, un lobbyiste proche des réseaux balladuriens, et Ricaldo Zavala, un trader un temps soupçonné dedélit d'initié dans l'affairePechiney Triangle[3]. Ce fonds sera finalement un échec[4].
En 2025, Carousel Finance est chargée de piloter lespartenariats public-privé (PPP) liés à la construction de la ville nouvelle deKinshasa Kia Mona enRépublique démocratique du Congo[5].
Le,Philippe Ginestet, actionnaire majoritaire duRacing Club de Strasbourg, club de football alsacien, annonce la vente de ses parts à une société anglaiseFC Football Capital LtD[6]. En conférence de presse, le nouveau président du clubJulien Fournier déclare que les deux nouveaux actionnaires du club sont unEstonien, Roman Loban et un certain « Monsieur Jafar »[6]. Deux jours plus tard, Jafar Hilali contacte la presse et affirme qu'il n'est que le représentant d'un autre français, Alain Fontenla[7]. Fontenla devient de fait le principal personnage public incarnant l'actionnariat du club pendant plusieurs mois, mais Jafar Hilali est en réalité le donneur d'ordre, ce qu'il reconnaît par la suite lui-même[8].
Au terme de lasaison 2009-2010, le RCS est relégué enNational pour la première fois de son histoire. Le nouvel actionnaire avait notamment provoqué des troubles avec l'entraîneur de l'équipePascal Janin en contactantRolland Courbis pour lui demander de composer le onze de départ avant un match décisif à Châteauroux[9].
Pendant cette période, Jafar Hilali s'exprime sous pseudonyme sur un site de supporters du club[10],[11]. Il y établit notamment un parallèle entre la gestion d'un club de football et lathéorie du chaos[12].
Le, à la suite d'un match contreFréjus Saint-Raphaël au cours duquel des banderoles critiques à son endroit ont été déployées en sus de chants injurieux, il décide de fermer pour trois matches le quart de virage nord-ouest dustade de la Meinau, où se regroupent les supporters les plus démonstratifs. Il établit à cette occasion un parallèle entre la situation à Strasbourg et les événements dramatiques survenus autour duParc des Princes[13] alors qu'il n'y a eu aucun incident notable à Strasbourg depuis plusieurs années[14]. Cette mesure est condamnée par la municipalité[15] et lesDernières Nouvelles d'Alsace comparent même le propriétaire du Racing àUbu roi[16]. Une dizaine de jours plus tard, Jafar Hilali revient sur sa décision, celle-ci étant par ailleurs difficilement applicable sans action des pouvoirs publics[17].
Le, Jafar Hilali succède àJean-Claude Plessis à la présidence du club[18]. Plessis est à cette occasion le troisième président en moins d'un an à quitter son poste sur fond de désaccords avec les actionnaires, aprèsJulien Fournier etLuc Dayan[19].
Le, Hilali et Alain Fontenla sont déboutés en première instance par leTribunal de grande instance de Paris à la suite de leur plainte contre Dominique Pignatelli pour "diffamation et injures publiques". Cette plainte concernait les propos tenus par cet actionnaire minoritaire du Racing dans le bihebdomadaireFrance Football daté du. Fontenla et Caroussel sont condamnés à payer 3000 € à Dominique Pignatelli.
Hilali défend un projet de nouveau stade près d'Eckbolsheim, dans le cadre de la relance de la candidature deStrasbourg pour l'Euro 2016. Ce projet est chiffré aux alentours de 85 millions d'euros, hors taxe et aménagements, financés majoritairement par des fonds publics[20]. Le, la municipalité refuse de financer ce projet alternatif. Selon l'adjoint aux financesAlain Fontanel, le dossier présenté par Jafar Hilali n'est alors constitué que de lettres de constructeurs de quelques pages s'engageant sur un prix sans prendre en compte l'ensemble des répercussions d'une telle construction, et ce alors que le dossier précédent porté par la municipalité faisait une centaine de pages[21].
Le, Hilali annonce vouloir organiser la dernière rencontre de la saison àla Meinau àhuis clos, et assister lui-même au match en se posant enhélicoptère afin d'éviter la foule[22]. Jafar Hilali invoque son incapacité à assurer la sécurité des spectateurs pour motiver sa décision[23], alors que le Racing, qui doit affronter Bayonne, peut alors encore espérer terminer sur le podium duchampionnat de National, synonyme de montée enLigue 2. La Mairie et laFFF expriment leur hostilité envers ce projet[24],[25]. Une réunion est organisée le à la préfecture deStrasbourg pour discuter du problème. À l'issue de celle-ci, Jafar Hilali renonce au huis clos et la billetterie peut rouvrir[26]. La nouvelle est annoncée dans un communiqué provocateur sur le site web du club, illustré par la photo d'un hélicoptère de l'armée survolant leStade de France[27]. Le lendemain, près de 9 500 spectateurs assistent à la rencontre. Hilali est absent[28].
Le, Jafar Hilali annonce dans un communiqué publié sur le site officiel du RCS qu'il envisage de distribuer 200 000 € de primes aux joueurs deRouen s'ils battentGuingamp lors de la dernière journée duNational. Seule une victoire des Rouennais permettrait en effet aux Strasbourgeois de devancer les Guingampais et d'accéder à la L2. Le, laFFF rappelle que cette pratique est formellement interdite et somme Jafar Hilali de retirer le communiqué du site officiel[29]. Elle saisit en outre le Conseil national de l’éthique. Ledit communiqué est retiré et Jafar Hilali annonce renoncer à cette entreprise[30]. La rencontre Rouen-Guingamp se solde finalement par la victoire des Bretons 1-3. Guingamp reprend la3e place du championnat et Strasbourg échoue dans sa quête de montée enLigue 2.
À la suite de cet échec sportif, Jafar Hilali annonce qu'il abandonne le statut professionnel pour la saison suivante, ce qui, de par le règlement de laFFF, interdit au club de retrouver le professionnalisme avant deux saisons, et donc de remonter enLigue 2 durant cette période[31]. Le, le Racing passe devant laDNCG de la Ligue avec un budget réduit. LaDNCG se déclare incompétente du fait de l'abandon du statut professionnel et transmet le dossier à laDNCG de laFFF[32]. À la suite de la pression des pouvoirs publics, Jafar Hilali annonce qu'il change d'avis et demande finalement le statut professionnel[33].
Il déclare alors le club en vente, ou plus exactement la sociétéCarousel Finance SA, qui détient les parts du club, mais pour lequel il n'existe aucun droit de préemption[34]. Afin de faire monter les enchères, il n'hésite pas à envoyer un mail factice à l'un des repreneurs potentiels[35]. Une offre de Sébastien Graeff est acceptée par Hilali. Mais à la suite de la confirmation de la relégation administrative du Racing enCFA par la DNCG, la vente est annulée le[36].
Le Hilali vend le club pour la somme« symbolique » d'un euro à Thomas Fritz, un supporteur duRacing Club de Strasbourg[37] qui dit vouloir appliquer auRacing Club de Strasbourg une politique inspirée dessocios duFC Barcelone. Ce dernier se voit refuser le poste de président du Racing par leconseil de surveillance du club, qui réclame un administrateur provisoire[38].
Le, Jafar Hilali rencontre l'homme d'affaires alsacienFrédéric Sitterlé, qui s'est appliqué jusque là à être l'exact inverse de Hilali[39]. Le, un site internet affirme que Jafar Hilali serait prêt à racheter leFC Nantes Atlantique avec le concours d'investisseurs chinois, information rapidement démentie parWaldemar Kita[40].
Le, il se dit prêt à racheter leRacing Club de Strasbourg[41]. Quand, le, on lui demande pourquoi est ce qu'il veut réinvestir dans le football, il répond« Ma force est de ne pas être issu de ce milieu. J’ai un recul sur l’organisation du football tout en ayant vécu une expérience unique, enrichissante et fascinante[42]. »
Le, Jafar Hilali se rend àMulhouse où il rencontre Alain Dreyfus et visite les infrastructures duFC Mulhouse, dont lestade de l'Ill[43]. Jean-Jacques Memheld, le secrétaire général du FC Mulhouse, répond ensuite à la presse locale« Sa visite était strictement personnelle et n’avait absolument rien d’officielle » avant de compléter en disant« Il n’a pas mis un pied dans les bureaux du club. Que ce soit clair, le FCM ne l’intéresse pas du tout[44]. »
Ennovembre 2014, poursuivi par certains anciens collaborateurs dont Christophe Cornélie, ancien Directeur général du club, Jafar Hilali est entendu par le tribunal deGenève. À cette occasion, l'ancien président révèle certaines pratiques floues de la gestion du club, comme le paiement de certains salaires depuis son compte bancaire personnel[45].
Enfévrier 2015, l'hebdomadaireFrance Football réalise un dossier sur les« escrocs du foot » et classe Hilali en septième position dans son Top 10 des« repreneurs les plus bidons » de l'Histoire du football[46].