Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Jacques Soustelle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirSoustelle.

Jacques Soustelle
Illustration.
Jacques Soustelle en 1958.
Fonctions
Ministre de l'Information

(6 mois et 1 jour)
PrésidentRené Coty
Président du ConseilCharles de Gaulle
Gouvernementde Gaulle III
PrédécesseurAndré Malraux
SuccesseurRoger Frey

(5 mois et 22 jours)
Président du ConseilCharles de Gaulle
Gouvernementde Gaulle I
PrédécesseurHenri Bonnet
SuccesseurAndré Malraux
Ministre délégué chargé du Sahara, des DOM-TOM et de l'Énergie atomique

(11 mois et 23 jours)
PrésidentCharles de Gaulle
Premier ministreMichel Debré
GouvernementDebré
PrédécesseurBernard Cornut-Gentille
SuccesseurRobert Lecourt
Ministre des Colonies

(2 mois et 5 jours)
Président du ConseilCharles de Gaulle
Gouvernementde Gaulle II
PrédécesseurPaul Giacobbi
SuccesseurMarius Moutet
Député français

(5 ans)
Élection11 mars 1973
Circonscription3e du Rhône
LégislatureVe(Cinquième République)
Groupe politiqueNI
PrédécesseurÉdouard Charret
SuccesseurMichel Noir

(1 mois et 30 jours)
Élection23 novembre 1958
Circonscription3e du Rhône
LégislatureIre(Cinquième République)
Groupe politiqueUNR
PrédécesseurCirconscription créée
SuccesseurCharles Béraudier

(7 ans et 5 mois)
Élection17 juin 1951
Réélection2 janvier 1956
Circonscription1re du Rhône
LégislatureIIe etIIIe(Quatrième République)
Groupe politiqueRPF(1951-1955)
URAS(1956-1958)

(7 mois et 4 jours)
Élection21 octobre 1945
CirconscriptionMayenne
LégislatureIre Constituante
Groupe politiqueUDSR
Gouverneur général de l'Algérie

(1 an et 4 jours)
PrédécesseurRoger Léonard
SuccesseurGeorges Catroux
Secrétaire général duRassemblement du peuple français

(4 ans)
PrédécesseurCréation du parti
SuccesseurLouis Terrenoire
Biographie
Nom de naissanceJacques Émile Yves Soustelle[1]
Date de naissance
Lieu de naissanceMontpellier (Hérault)
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décèsNeuilly-sur-Seine
(Hauts-de-Seine)
SépultureCimetière Saint-Martin de Miribel
NationalitéFrançaise
Parti politiqueUDSR(1945-1946)
RPF(1951-1955)
UNR(1958-1959)
ConjointGeorgette Fagot
Diplômé deENS Ulm
ProfessionEthnologue

Signature de Jacques Soustelle
modifier 

Jacques Soustelle, né le àMontpellier (Hérault) et mort le àNeuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est unethnologue,homme politique etacadémicienfrançais.

D'abord homme degauche, membre de laFrance libre pendant laSeconde Guerre mondiale, il est ensuitedéputégaulliste, secrétaire général duRPF. Il est nommégouverneur général de l'Algérie au début de laguerre d'Algérie. Il est plusieurs fois ministre (Information,Coloniesetc.) dans les années 1940-1950.

Partisan de l'Algérie française, il soutient l’OAS, rejoignant alors les opposants àCharles de Gaulle. Poursuivi pour atteinte à lasûreté de l’État, il est expulsé en Suisse et passe six ans en exil, jusqu'à l'amnistie générale de 1968. Il revient ensuite en politique et retrouve un siège de député en 1973. Il est élu à l’Académie française en 1983.

En 1989, la chute du dictateur paraguayenAlfredo Stroessner, auquel il était lié, entraîne des révélations concernant son implication dans un scandale financier ; leParaguay renonce à le poursuivre compte tenu de son état de santé.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Famille

[modifier |modifier le code]

Jacques Soustelle est issu d'une familleprotestante d'originecévenole etouvrière[note 1]. Il est le fils de Jean Soustelle (1886-1945),comptable, et de Germaine Blatière (née en 1888)[2]. Son père quitte le foyer familial au moment du déclenchement de laPremière Guerre mondiale. Du fait de l'absence de son père, il est élevé « aux limites de la modestie et de la pauvreté » par sa mère, ses tantes et grand-tantes maternelles, ainsi que par son grand-père, qui meurt en 1918.

Ethnologue américaniste

[modifier |modifier le code]

Élève brillant, Jacques Soustelle suit desétudes primaires àVilleurbanne puis, en 1920, grâce à une bourse, intègre enhuitième lelycée du Parc àLyon, où il fait sesétudes secondaires enlettres etphilosophie — il obtient le 2e prix national de philosophie auconcours général devantMaurice Schumann, et son baccalauréat avec mention « très bien » en 1928.

Après une seule année depréparation, il est reçu dès l'année suivante, à l'âge de dix-sept ans et demi, premier au concours de l’École normale supérieure, devantJean Bérard etVictor-Henry Debidour.

Jacques Soustelle est diplômé d’ethnologie en 1930 (18 ans),agrégé de philosophie (reçu premier en 1932)[3] etdocteur ès lettres en 1937 (25 ans). En ces années 30, il a pour condisciplesGeorges Pompidou,Léopold Senghor,Henri Queffélec,Thierry Maulnier,Victor-Henry Debidour[4]. Mais il fraye peu avec ses camarades. Il préfère vivre en solitaire dans une petite chambre de bonne. Il sort peu, lit beaucoup. Pour les vacances, il revient toujours à Lyon.

Il se marie le àCaluire avecGeorgette Fagot, de deux ans son aînée, alorsétudiante en histoire-géographie à l'université de Lyon.

Disciple dePaul Rivet, qu'il admirait, il étudie la vie desIndiensLacandons et la survivance de lacivilisation maya dans lemonde contemporain.

Jacques Soustelle estpolyglotte, parlelenahuatl[Lequel ?] et a une bonne connaissance deslangues mayas. Il travaille en collaboration avec sa femme Georgette, également ethnologue. Ensemble, de à, ils étudient la société desOtomi. Ces travaux font l'objet d'une importante thèse —La famille otomi-pame du Mexique central — publiée dans la collection des Travaux et Mémoires de l'Institut d'ethnologie en 1937, aprèsMexique, terre indienne en 1936.

Il est nommé sous-directeur dumusée de l'Homme par Paul Rivet en 1938 etchargé de cours auCollège de France, à l’École nationale de la France d'outre-mer, ainsi que professeur à l’École pratique des hautes études à partir de 1951.

Par la suite, il a de nombreuses occasions de poursuivre ses travaux sur les civilisations duMexique[5], notamment durant sonexil.

Entre 1980 et 1985, en tant que directeur du Centre d'études et de recherches anthropologiques à l'université de Lyon-II, il dirige desfouilles auNayarit (Mexique).

Président duGroupe PACT, il est chargé de coordonner, sous l'égide duConseil de l'Europe, les techniques appliquées à l'archéologie dans dix-sept pays européens.

En 1980, le gouvernement mexicain lui décerne le titre decommandeur de l'ordre de l'Aigle aztèque et, en 1981, il reçoit leprix international Alfonso-Reyes.

Intellectuel pacifiste d'avant-guerre

[modifier |modifier le code]

Marxisteinternationaliste (anti-stalinien), il participe auxrevuesMasses,Spartacus (dirigées parRené Lefeuvre), parfois sous le pseudonyme de Jean Duriez. En avril 1935, il écrit dansL'Humanité son premier article d'ethnographie destinée au grand public[6].

Il est également membre duComité de vigilance des intellectuels antifascistes (CVIA)[note 2]. Jacques Soustelle est alorspacifiste de conviction, comme une bonne partie des intellectuels de la gauche de l’entre-deux-guerres.

Il dénonce pourtant en 1938 lesaccords de Munich. Il devient l'un des secrétaires généraux avecJacques Solomon de l'Union des intellectuels français pour la justice, la liberté et la paix (UDIF), en opposition au CVIA. Il garde longtemps une réputation d’homme de gauche, ce qui le rendra suspect aux yeux des ultras de l’Algérie française.

Se trouvant au Mexique au moment de ladéclaration de guerre, il rentre en France pour y êtremobilisé et il est renvoyé en commechargé de mission àMexico, où il devient l'adjoint de l'attaché militaire français en.

Choix de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]

Opposé à l'armistice du 22 juin 1940, il rejoint immédiatement lesForces françaises libres (FFL) àLondres. Legénéral de Gaulle le charge d'organiser un comité de soutien au Mexique, puis après un voyage à Londres en et, de superviser ces comités dans toute l'Amérique latine.

Ses efforts permettent de rallier de nombreux Français d'outremer, et ils court-circuitent ladiplomatiepétainiste dans l'ensemble du continent.

Commissaire à l'information de la France libre

[modifier |modifier le code]
Jacques Soustelle.

Il entre ensuite auComité national français de Londres (Gouvernement de laFrance libre, puis de la France combattante), où il assume le Commissariat national à l'information en 1942[note 3]. Il dirige alors les services de presse, notammentRadio Londres sur les ondes de laBBC avec l'émissionHonneur et Patrie animée par le porte-parole de la France libre,Maurice Schumann avec qui il doit partager un appartement.

Jacques Soustelle contrôle également à l'époqueRadio Beyrouth,Radio Brazzaville,Radio du Cameroun,Radio Nouméa etRadio Papeete. Il superviseLa lettre de la France combattante et des cycles deconférences à travers l'Angleterre.

Les bureaux du commissariat ont dû alors déménager au 1Carlton Gardens, non loin des bureaux du Comité, au 4 Carlton Gardens à Londres[7].

Directeur des services de renseignement

[modifier |modifier le code]

Membre du cabinet de Charles de Gaulle, il est nommé àAlger le, à la tête de laDirection générale des services spéciaux (DGSS). Il s'efforce de réaliser la fusion de l'ancienBCRA de la France libre avec le Service de renseignements d'Alger afin d'intervenir aux côtés de laRésistance intérieure.

Il est surnommé Gros Matou[8] ; certains considèrent qu'avoir dirigé les services de renseignement constitue sa « tache originelle », selon son biographe Marc Francioli[9].

Après laLibération de Paris, il conserve la direction des services spéciaux, réorganisés enDirection générale des études et recherches (DGER) de 1943 à 1944 par leComité français de la Libération nationale. Il y reste jusqu'en et est brièvement nomméCommissaire régional de la République (préfet) àBordeaux à laLibération, en remplacement deGaston Cusin en.

Ministre du gouvernement provisoire de la République française

[modifier |modifier le code]
Jacques Soustelle en 1945.

Ministre de l'Information dans leGouvernement provisoire de la République française (GPRF) le, il rejoint l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR). Il est« parachuté »[note 4] enMayenne, soutenu parFrancis Le Basser etJacques Foccart.Yves Grosrichard le suit dans sa campagne en Mayenne. Il est le seul élu[note 5] avec 20 % des voix dans une liste composée de trois résistants et sous l'étiquette Union républicaine et sociale et d'Action paysanne. Il devient député à laIre Assemblée constituante. Il estministre des Colonies le dans le GPRF. Après la démission du général de Gaulle, il quitte le gouvernement[note 6]. Député sortant, il conduit une listeRassemblement des gauches républicaines (RGR), et est battu enjuin 1946[note 7]. Il n'a pas réussi à s'implanter localement contrairement audémocrate chrétienRobert Buron.

Engagement gaulliste au RPF

[modifier |modifier le code]

Il soutient l’action du général de Gaulle. Il est à ses côtés lors dudiscours de Strasbourg amenant la création duRassemblement du peuple français (RPF). Le général de Gaulle lui confie au début de 1947 l’organisation du RPF. Il en devient le premier secrétaire général de 1947 à 1951. Soustelle y défend une opposition intransigeante aux partis de laTroisième Force.

Sur les terres d'Édouard Herriot, il est élu député RPF duRhône enjuin 1951. Il prend la présidence du groupe parlementaire RPF à l’Assemblée nationale[note 8]. Lors d'une crise ministérielle en, pressenti pour prendre laprésidence du Conseil[note 9], il doit renoncer sur l'injonction du général de Gaulle, qui refuse toute compromission. Il est considéré comme partiellement responsable des dissensions au sein du RPF qui, le, aboutissent à la scission[note 10]. Il est éluconseiller municipal à Lyon en1953. Député influent, il vote l'investiture dePierre Mendès France le.

Gouverneur général de l'Algérie

[modifier |modifier le code]
Jacques Soustelle en tenue de gouverneur de l'Algérie.

Il est nommégouverneur général de l'Algérie au début de la guerre (du au) par Pierre Mendès France. Mendès France, en le choisissant, dit vouloir pour résoudre la crise algérienne un homme« ouvert aux idées de progrès et inébranlablement déterminé à maintenir l'unité et l'indivisibilité de la République, dont fait partie l'Algérie[10]. »

La politique de Jacques Soustelle, ethnologue de formation, c’est l'intégration desAlgériens musulmans à lacitoyenneté française.

Il constate rapidement les insuffisances de l'administration française de l'Algérie, et afin d'y remédier, il crée, dès 1955, dessections administratives spécialisées (SAS)[11]. Soustelle lie le savoir ethnologique et la politique coloniale[12]. Il souhaite mettre ses connaissances au service de mesures plus justes, plus favorables au développement du pays. L'anthropologue Christine Laurière souligne que« la question de savoir si l'ethnologue a le droit de parler à la place des autochtones ne se posait même pas » pour lui[12]. Son expertise scientifique lui paraissait prévaloir sur toute autre considération[12]. Il n'a pas perçu la situation deguerre coloniale en Algérie[12]. Par ailleurs, il ne voit pas« la différence profonde entre mettre en œuvre une politique d'intégration dans un cadre colonial ou dans un cadre national », toujours selon Christine Laurière[12].

Au début de son mandat de gouverneur, Jacques Soustelle hésite entre une politique libérale d'ouverture et une politique répressive[13]. Son cabinet comprend des figures considérées comme favorables au dialogue avec les nationalistes algériens comme Jacques Juillet,mendésiste, le commandantVincent Monteil et l’ethnologueGermaine Tillion[13]. Après lesmassacres pratiqués par le FLN en août 1955, Soustelle privilégie la répression[13]. Il devient un adversaire déterminé duFront de libération nationale algérien (FLN).

Il est l'auteur en 1956 d'un pamphlet intituléAimée et souffrante Algérie qui, selon l'historienneClaire Mauss-Copeaux, est à l'origine des fausses informations régulièrement reprises sur les violences commises par des indépendantistes algériens lors desmassacres d'août 1955[14].

Le nom de Jacques Soustelle devient étroitement lié à laguerre d’Algérie.

Il est réélu député le sous l’étiquettegaulliste desRépublicains sociaux. De cent vingt députés gaullistes élus en 1951, ils ne sont qu'une vingtaine à retourner au parlement, en 1956.

Éluprésident du Conseil,Guy Mollet le remplace comme gouverneur général de l'Algérie par legénéral Catroux. Le, une foule depieds-noirs s'oppose au départ de Jacques Soustelle, le général Catroux ayant la réputation d'être bien plus modéré que lui[15]. Catroux n'exercera jamais ce mandat et est remplacé parRobert Lacoste. Soustelle quitte l'Algérie en mars 1956.

Partisan de l'Algérie française et gaulliste

[modifier |modifier le code]

Il fonde avec l'ancien résistantClaude Dumont l’Union pour le salut et renouveau de l'Algérie française (USRAF), qui regroupe les partisans les plus déterminés de l'Algérie française[16], en 1957.

Dans les derniers temps de laIVe République, il œuvre au retour au pouvoir du général de Gaulle, en qui beaucoup de pieds-noirs voyaient leur salut car il n'apparaissait pas encore décidé à la décolonisation de l'Algérie. Soustelle ne participe pas directement auxévénements du 13 mai 1958. Il contribue à rallier une partie de la population algéroise[note 11] au général de Gaulle.

Soustelle devient ministre de l'Information dans legouvernement de Gaulle (de 1958 à 1959), le dernier de laIVe République.

Il défend une politique favorable àIsraël, et de fermeté et de répression à l'égard duFLN. Il prône par ailleurs l'octroi de la citoyenneté française à toute la population algérienne.

Pour leréférendum constitutionnel de 1958 et lesélections législatives de 1958, de Gaulle donne des consignes pour que la liberté de vote en Algérie soit totale, Jacques Soustelle (en tant que ministre de l'Information) comme les militaires présents en Algérie s'efforcent d'obtenir le « Oui » à lanouvelle Constitution et l'élection de députés favorables à l'Algérie française. Se déploie une intense propagande, associée à des entraves répétées à la liberté d'expression des partisans du « Non » et des candidats libéraux. Les résultats sont sans appel : au référendum, 96,5 % des votants d'Algérie se prononce pour le « Oui » ; aux élections législatives. Les 64 députés, 43 musulmans et 21 Européens élus, sont tous favorables à l'intégration de l'Algérie à la France[17].

Jacques Soustelle est réélu député en1958 sous l’étiquetteUnion pour la nouvelle République (UNR), dont il est membre du comité central. Lors de la création de l'UNR, il semble en être l'homme fort aux yeux de l'opinion publique, ce qui est démenti ensuite. Il tente de se faire élire président de cette nouvelle formation politique ; l'organisation se dote uniquement d'un secrétaire général, en la personne deRoger Frey. Il soutient l'alliance politique de l'UNR avec les autres défenseurs de l'Algérie française commeGeorges Bidault (de l'aile droite duMRP),Roger Duchet (duCNIP) etAndré Morice (Centre républicain). Cette position est condamnée le 16 octobre 1958 par le comité central de l'UNR et par de Gaulle lui-même : le choix des candidats auxélections législatives de 1958 se fait selon des critères de fidélité à de Gaulle, plutôt que d'après des convictions quant au maintien de l'Algérie dans le giron français.

De fait,Roger Frey est préféré à Jacques Soustelle et àLéon Delbecque pour sélectionner les candidats[17].

Il reste un proche du président de Gaulle et entre au gouvernement avec le portefeuille de ministre de l'Information, du au. Il subit le une tentative ratée d'assassinat par Ouraghi Mouloud du FLN,place de l'Étoile àParis[18].

Il devient ensuite ministre délégué auprès duPremier ministreMichel Debré, chargé du Sahara, des DOM-TOM et de l'Énergie atomique (de 1959 à 1960). Il fonde en 1959, avecGeorges Bidault,Léon Delbecque etRobert Lacoste, leRassemblement pour l’Algérie française (RAF), dissout en 1962, lors de l’indépendance.

Militant de l'Algérie française contre de Gaulle

[modifier |modifier le code]

Le discours de de Gaulle du sur l’autodétermination en Algérie jette Jacques Soustelle, ainsi que d'autres membres de l’USRAF, « Union pour le salut et le renouveau de l’Algérie française », dans une opposition résolue à la politique algérienne de de Gaulle[19]. Le divorce entre ce groupe et les autorités politiques françaises devient manifeste : en janvier 1960 le gouvernementDebré interdit aux membres du parti de se rendre à Alger au moment de l’affaire « des barricades » ; le, Jacques Soustelle, ministre de l'information, est exclu du gouvernement ; en avril 1960, Jacques Soustelle est exclu de l’UNR (Union pour la nouvelle République), parti gaulliste, en raison de son opposition à la politique algérienne du général de Gaulle[20].

En 1960, Jacques Soustelle participe auComité de Vincennes ; ce groupe réunit des « ultras de l'Algérie française »[21], 200 personnalités venant d’horizons politiques variés qui s’engagent à défendre l'Algérie comme « terre de souveraineté française », « partie intégrante de la République ». Après l'échec duputsch des généraux en avril 1961, auquel il n'a pas participé, Jacques Soustelle est menacé d'arrestation. Informé de cette menace, il part en exil àRome en. Le comité de Vincennes est dissous par le gouvernement en novembre 1961.

Soutien à l'OAS et expulsion

[modifier |modifier le code]

À la fin de la guerre d'Algérie en 1962, Jacques Soustelle se radicalise toujours plus, s'inscrivant dans le sillage de l'OAS[19], organisation terroriste pro-Algérie française.

Le 30 mars 1962 legénéral Salan, chef de l'OAS, institue un « Conseil national de la Résistance »[22],[23] censé incarner « la légitimité française » devant « la carence, l’abandon et la trahison des hommes en place »[24]. Le, est créé le comité exécutif du Conseil national de la Résistance àRome, dont fait partie Jacques Soustelle, avecGeorges Bidault etAntoine Argoud, responsable de l'OAS métropole[25]. LeCNR « perpétue le combat de l'Organisation armée secrète » selon l'historienneSylvie Thénault[19]. Il est couramment appelé CNR-OAS[24].

Le principal auteur de l’attentat du Petit-Clamart contre de Gaulle du 22 août 1962, le lieutenant-colonelJean-Marie Bastien-Thiry se réclame duConseil National de la Résistance de 1962[26],[27]. SelonPierre Accoce, c'est le CNR qui aurait fait appel à Jean-Marie Bastien-Thiry pour enlever le général de Gaulle ; cet auteur précise que les membres du CNR ne s'accordaient pas sur le sort à réserver à Charles de Gaulle, certains parmi eux, comme Jacques Soustelle, etAntoine Argoud, n'étant pas opposés à un assassinat (ils auraient écrit que de Gaulle avait « cent fois mérité le châtiment suprême »), tandis queGeorges Bidault souhaitait un rapt et une séquestration, qui auraient eu pour effet de déstabiliser le régime[28].

Arrêté à Milan le, Jacques Soustelle fait l'objet d'une information pour « complot contre l’autorité de l’État »[29]. Il est poursuivi pour « atteinte à l’autorité de l’État » le[29]. Il est expulsé en Suisse le[29].

L'historienAlain Ruscio souligne les outrances verbales de Jacques Soustelle, qui lui paraissent typiques du vocabulaire de l'OAS ; J. Soustelle écrit ainsi dansL'Appel de la France : « Pour ce qui est dufascisme, je ris quand j’entends de braves gens croire “Le fascisme ne passera pas !”, alors qu’il est déjà passé ! Il est même installé à l’Élysée. La seule différence entre les régimes fascistes des années 1930 et celui que nous subissons, c’est queDuce etFührer exerçaient ladictature pour agrandir leur pays, tandis que notre Guide l’exerce pour le diminuer »[30].

Années d’exil en Europe

[modifier |modifier le code]

Il vit en exil en Belgique, en Autriche, au Portugal et en Italie de 1962 à 1968[31],et sa correspondance avec sa femme, restée en France, est rédigée ennahuatl, qu'il essaie aussi de faire pratiquer par sesdoctorants mexicains.[réf. nécessaire] Il écrit trois ouvrages.

Il rejette toute idée antidémocratique ouraciste[réf. nécessaire] etantisémite dansSur une route nouvelle, publié en 1963.

Lors de l'élection présidentielle de 1965, il appelle à voter pourJean Lecanuet au premier tour, puisFrançois Mitterrand, au second tour.

Jacques Soustelle revient en France après 6 ans d'exil forcé, en octobre 1968[29].

Retour dans la vie politique

[modifier |modifier le code]

Il est encore en exil hors de France lorsqu’il revient à lavie politique et se présente auxélections législatives des 5 et 12 mars 1967, où il annonce sa candidature[note 12] et fait campagne à l’aide d’un enregistrement magnétique. Il bénéficie de la loi d’amnistie générale sur les événements d’Algérie de, il fait l’objet d’un non-lieu en octobre suivant.

De retour en France le, après avoir été amnistié, il soutientAlain Poher, président du Sénat, lors de l'élection présidentielle de 1969. Il devient professeur en 1970 à l'École pratique des hautes études.

Il fonde un nouveau parti : le Mouvement nationalProgrès et Liberté, et est réélu conseiller municipal de Lyon en 1971. Il est élu auxélections législatives des 4 et 11 mars 1973[32], où il se présente contre son ancien colistier, le député gaullisteÉdouard Charret, compromis dans des affaires deproxénétisme[33],[note 13] et siège dans le groupe desnon-inscrits.

Il siège également en 1973 à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et à l’Assemblée de l’Union de l'Europe occidentale. En 1974, il rejoint le groupe desréformateurs démocrates sociaux et, la même année, soutient laloi Veil légalisant l’avortement, en fustigeant ses adversaires.

Il est vice-président duconseil régional de Rhône-Alpes de 1975 à 1977. Il se présente à lamairie de Lyon en1977 et est battu par le maire sortantFrancisque Collomb[34], comme il le sera auxélections législatives de 1978 parMichel Noir. Il quitte la scène lyonnaise par la petite porte. « Je ne regrette rien, devait-il déclarer, ce n'était pas dans mon tempérament »[35].

En, il accompagne le présidentValéry Giscard d'Estaing au Mexique et lui sert deguide[36].

Il apporte un soutien et une caution morale àMaurice Papon en 1981[37].

Académicien

[modifier |modifier le code]

Le, Jacques Soustelle est élu à l’Académie française, au siège laissé vacant parPierre Gaxotte après une première tentative avortée en 1982[38]. Selon son biographe Bernard Ullamnn, J. Soustelle n'aurait jamais été académicien du vivant du général de Gaulle[38]. Plusieurs gaullistes se sont opposés à son élection, en raison de son « passé plus ou moins sulfureux », au premier rang desquelsAlain Peyrefitte[38]. Il est reçu par le gaullisteJean Dutourd.

Retour en Amérique latine

[modifier |modifier le code]

La rencontre décisive de sa vie avait été celle du professeur Paul Rivet, considéré comme le père de l'ethnographie, et fondateur du musée de l'Homme à Paris puis du musée de l'ethnologie deBogota. Comme lui, Soustelle est devenu un spécialiste de l'Amérique latine. Au début des années 80, le voici de retour à sa passion d'origine. Il a toujours un fort sentiment d'humanité pour lesIndiens, ces êtres pauvres, souvent humiliés et déchus. Très jeune, il avait été pris de passion pour ces langues mystérieuses et ces rites venus du fond des âges dont ils restent dépositaires. Et c'est ce sentiment de respect et presque de fascination pour leur culture millénaire qu'il tiendra à transmettre dans ces écrits. Pour l'heure, il tient à préserver cet héritage et contribuer à leur développement quel que soit le prix à payer. Il fait chevaucher sa présence à l'Académie française et son exil volontaire dans les zones presque inhabitées de l'Amérique latine[39].

Un dernier scandale termine sa carrière : il est impliqué dans au moins une affaire financière portant sur 38 millions de dollars auParaguay. Jacques Soustelle est alors le gérant d’une société d’études parisienne (Société d’études pour les relations internationales) et utilise ses bonnes relations avec le dictateurAlfredo Stroessner[40], qu'il couvre d'éloges[41], pour l’obtention de contrats, conclus sans appel d'offres et souvent douteux[40],[42]. L’argent provenant du Paraguay est placé sur le comptesuisse d'une société panaméenne de Jacques Soustelle. Entre autres, en 1981, sa société se voit attribuer la construction d'une cimenterie pharaonique, dont le coût final se montera à quatre fois le devis.

À lachute de Stroessner en 1989, la justice incarcère l'ancien ministre de l'Industrie et du Commerce, Delfín Ugarte Centurión, et cite Jacques Soustelle à comparaître[43]. Le nouveau gouvernement paraguayen ne déclenche pas à l'encontre de J. Soustelle de procédure judiciaire, procédure qui n'aurait pas abouti en raison de l'âge avancé et de l'état de santé de Soustelle, atteint d'un cancer[44].

Selon le journalL’Humanité, Jacques Soustelle aurait mis cette société à la disposition de lasecte Moon, dont il aurait présidé des réunions[45]. Jacques Soustelle a accordé son soutien à une association créée par le fondateur de la secte Moon,Sun Myung Moon, association anticommuniste nommée Causa, selon le journalLe Monde[46].

Il meurt d'uncancer généralisé le à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine[2].

Tombe de Jacques et deGeorgette Soustelle aucimetière Saint-Martin de Miribel.

Jacques Soustelle est inhumé aucimetière Saint-Martin de Miribel[47].

Décorations

[modifier |modifier le code]

Décorations françaises

[modifier |modifier le code]

Décorations étrangères

[modifier |modifier le code]

On retiendra[50] :

Publications

[modifier |modifier le code]

Sur l'Amérique précolombienne

[modifier |modifier le code]

Sur la France libre

[modifier |modifier le code]

Sur la politique

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. Devenuagnostique lors de ses études supérieures, Jacques Soustelle conserve un attachement pour le protestantisme dont il parle parfois au cours de sa carrière, qui le conduit à se rendre devant l'Assemblée annuelle duChristianisme social en 1955 pour défendre l'auto-détermination algérienne, et à faire organiser un service religieux protestant pour ses obsèques. Voir l'ouvrage de Geoffrey Adams :The Call of conscience: French Protestant responses to the Algerian War(1954-1962),Wilfrid Laurier University Press, 1998,(ISBN 9780889209053), 296 pages, p.3 (lire en ligne).
  2. Contrairement à beaucoup de ses notices biographiques, par exemple leWho's Who, Jacques Soustelle n'a jamais appartenu à la direction du CVIA.
  3. Il cède sa place en 1943 àHenri Bonnet.
  4. Comme à la même époque, et au même endroitRobert Buron.
  5. Pour Robert Buron :« le laïcisme de Soustelle et de Le Basser n'avait rien de provocant, mais enfin il suffisait à leur retirer la confiance des milieux catholiques et, par ailleurs, les laïcs avaient encore la possibilité, soit de s'affirmer plus franchement avec la liste deCamille Lhuissier. »
  6. Félix Gouin lui aurait, selon lui, proposé leministère de l'Éducation nationale.
  7. Il ne se représente pas en novembre 1946. Sa défaite provoque la démission du maire deLaval,Francis Le Basser.
  8. Ce groupe est composé de 120 députés sans grande expérience parlementaire. Dans l'opposition, le RPF vit un véritable ostracisme de la part des autres partis politiques alors que certains de ses parlementaires tentent, malgré tout, de renouer les contacts contre l'avis du général de Gaulle qui refuse toute compromission.
  9. Il ne refuse pas la possibilité de former un gouvernement en acceptant d'engager des consultations à la demande deVincent Auriol.
  10. Vingt-sept députés RPF votèrent l'investiture du gouvernement d'Antoine Pinay contre l'avis du général de Gaulle. Ils sont alors exclus.
  11. Où il s'est rendu en échappant à la surveillance de la police.
  12. Il n'a pas été condamné pénalement.
  13. Affaire dite des« Écuries du Roy », du nom de la boite de nuit duVieux Lyon dans laquelle le député gaulliste Édouard Charret avait ses intérêts.1970-2011 : flics et voyous la malédiction lyonnaise, article de Richard Schittly.

Références

[modifier |modifier le code]
  1. Assembléenationale, « Jacques, Emile, Yves Soustelle - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », surwww2.assemblee-nationale.fr(consulté le).
  2. a etbMarc Francioli,Jacques Soustelle : L'ami qui a défié De Gaulle,Éditions du Rocher,, 316 p.(ISBN 978-2-268-08056-7,lire en ligne)
  3. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 »,Ressources numériques en histoire de l'éducation ; consulté le 2 janvier 2022.
  4. Jean Butin,Lyonnais de l'aventure, ils ont osé..., Barcelone, éditions lyonnaises d'Art et d'Histoire,, 272 p.(ISBN 978-2-84147-160-7),p. 223
  5. Jacqueline de Durand-Forest, « Jacques Soustelle (1912-1990) - In memoriam »,Journal de la Société des Américanistes,no Tome 76,‎,p. 229-235(lire en ligne)
  6. Parti communiste français Auteur dutexte, « L'Humanité : journal socialiste quotidien », surGallica,(consulté le).
  7. « Epopée de la France libre : podcast et réécoute sur France Culture », surFrance Culture(consulté le).
  8. « DECES J.SOUSTELLE A 78 ANS:LA DOUBLE VIE DE GROS MATOU ETHNOLOGUE DU PASSE DE L'AMERIQUE :IL EST PARTI VERS LES QUATRES SOLEILS. », surLe Soir,(consulté le)
  9. MarcFrancioli,Jacques Soustelle: L'ami qui a défié De Gaulle, Editions du Rocher,(ISBN 978-2-268-08056-7,lire en ligne)
  10. Charles-RobertAgeron,De « l’Algérie française » à l’Algérie algérienne, Paris, Editions Bouchène,(ISBN 978-9961-9662-5-9,lire en ligne),p. 441-454
  11. Grégor Mathias,Les sections administratives spécialisées en Algérie : Entre idéal et réalité (1955-1962), Paris,L'Harmattan,coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes »,, 256 p.(ISBN 2-7384-6669-9,lire en ligne).
  12. abcd ete(es) ChristineLaurière, « Gobernar el Quenamitlan. Jacques Soustelle en Argelia (1955) »,Cahiers des Amériques latines,no 95,‎,p. 207–226(ISSN 1141-7161,DOI 10.4000/cal.12245,lire en ligne, consulté le).
  13. ab etcJean-PierreSereni, « Politiques contre militaires. Aux origines du FLN algérien », surOrient XXI,(consulté le).
  14. AndreaBrazzoduro, « Claire Mauss-Copeaux, Algérie, 20 août 1955. Insurrection, répression, massacres »,Histoire Politique. Revue du Centre d'histoire de Sciences Po,‎(ISSN 1954-3670,DOI 10.4000/11ndu,lire en ligne, consulté le).
  15. « Episode 1 : L'embrasement (03/03/1955 – 13/05/1958) », surEurope 1,(consulté le).
  16. DominiqueBalvet et MaryvonnePrévot,« Les polémiques autour de l’idée de paix en Algérie à travers la collection « Tribune Libre » des éditions Plon », dansL'idée de paix en France et ses représentations au xxe siècle, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion,coll. « Histoire et littérature du Septentrion (IRHiS) »,, 369–383 p.(ISBN 978-2-490296-04-0,lire en ligne).
  17. a etbSerge Bernstein,La France de l'expansion, La République gaullienne (1958-1969), 1989.
  18. Djamel Belbay, « Soustelle échappe de peu à un attentat en plein paris », surmemoria.dz,(consulté le).
  19. ab etcSylvie Thénault,« L’Algérie, c’était la France », dansAlgérie : des « événements » à la guerre. Idées reçues sur la guerre d'indépendance algérienne, sous la direction de Sylvie Thénault. Paris, Le Cavalier Bleu,coll. « Idées reçues », 2012, p. 121-131.
  20. ÉditionsLarousse, « Jacques Soustelle », surlarousse.fr(consulté le).
  21. ChristianBougeard,« Chapitre V. Les positionnements politiques pendant la guerre d’Algérie (1958-1962) », dansL’évolution des forces politiques en Bretagne : Comment la région est passée de la droite à la gauche (1946-2004), Presses universitaires de Rennes,coll. « Histoire »,, 135–162 p.(ISBN 978-2-7535-8735-9,lire en ligne).
  22. DEMORY Jean-Claude, « XXIX », dans : , Georges Bidault (1899-1983). Biographie, sous la direction de DEMORY Jean-Claude. Paris, Éditions Julliard, « Hors collection », 1995, p. 451-465. URL :https://www.cairn.info/georges-bidault--9782260012009-page-451.htm.
  23. « CHRONOLOGIE DES PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS DE L'ANNÉE 1962 »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le).
  24. a etbPaulinePicco,« Chapitre I. Réseaux et mythe OAS en Italie », dansLiaisons dangereuses : Les extrêmes droites en France et en Italie (1960-1984), Presses universitaires de Rennes,coll. « Histoire »,, 31–47 p.(ISBN 978-2-7535-5576-1,lire en ligne)
  25. Nedjib SidiMoussa, « Les enfants perdus de l'« Algérie française » », surLe Monde diplomatique,(consulté le)
  26. Guillaume Tabard,« 2. 14 avril 1962 : le renvoi de Debré solde la guerre d’Algérie », dansLa Malédiction de la droite. 60 ans de rendez-vous manqués, sous la direction de Guillaume Tabard. Paris, Perrin,coll. « Tempus », 2022, p. 69-89.
  27. « I. - Le grand désordre du " C. N. R. " »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le).
  28. ACCOCE Pierre,« 11 - Les attentats de l’OAS contre de Gaulle », dansCes assassins qui ont voulu changer l'Histoire, sous la direction de ACCOCE Pierre. Paris, Plon, « Hors collection », 1999, p. 278-308.
  29. abc etdSTORA Benjamin, « Chronologie de l’après-guerre d’Algérie (1962-1990) », dans : , La gangrène et l'oubli. La mémoire de la guerre d’Algérie, sous la direction de STORA Benjamin. Paris, La Découverte, « Poche / Essais », 2005, p. 323-364. URL :https://www.cairn.info/la-gangrene-et-l-oubli--9782707146267-page-323.htm
  30. Alain Ruscio, « 10. Tuer de Gaulle », dans : , Nostalgérie. L'interminable histoire de l'OAS, sous la direction de Ruscio Alain. Paris, La Découverte, « Cahiers libres », 2015, p. 167-175. URL :https://www.cairn.info/nostalgerie--9782707185648-page-167.htm
  31. Christian Duverger,Encyclopædia Universalis [en ligne](lire en ligne), « SOUSTELLE JACQUES (1912-1990) »
  32. AssembléeNationale, « Jacques, Emile, Yves Soustelle - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », surwww2.assemblee-nationale.fr(consulté le).
  33. « Les bordels de Lyon »,Le Nouvel Observateur, 21 août 1972.
  34. Voir surcatalogue.bm-lyon.fr
  35. Jean Butin,Lyonnais de l'aventure, ils ont osé..., Barcelone, éditions lyonnaises d'Art et d'Histoire,, 272 p.(ISBN 978-2-84147-160-7),p. 230
  36. Voir surina.fr.
  37. Communiqué commun en mai 1981 de Jacques Soustelle, Gaston Cusin etMaurice Bourgès-Maunoury :Voir surpapon.sudouest.com.
  38. ab etcBernardUllmann,Jacques Soustelle le mal aimé, FeniXX,(ISBN 978-2-259-25856-2,lire en ligne), p.400-402
  39. Jean Butin,Lyonnais de l'aventure, ils ont osé..., Barcelone, éditions lyonnaises d'Art et d'Histoire,, 272 p.(ISBN 978-2-84147-160-7),p. 224
  40. a etb(es-MX) DEMOS, Desarrollo de Medios, S. A. deC.V, « La Jornada: Paraguay: pasado que pesa », surwww.jornada.com.mx,(consulté le)
  41. BernardUllmann,Jacques Soustelle le mal aimé, FeniXX,(ISBN 978-2-259-25856-2,lire en ligne), p.398
  42. (ca) « Jacques Soustelle, d’antropòleg d’esquerres a col·laborador dels ultres », surMUSEU ETNOLÒGIC I DE CULTURES DEL MÓN(consulté le)
  43. « PARAGUAY La presse poursuit ses attaques contre M. Jacques Soustelle »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le)
  44. BernardUllmann,Jacques Soustelle le mal aimé, FeniXX,(ISBN 978-2-259-25856-2,lire en ligne), p.399
  45. « DE L'OAS AU PARAGUAY »,L'Humanité,‎(lire en ligne, consulté le)
  46. « Moon en Uruguay »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le)
  47. Bertrand Beyern,Guide des tombes d'hommes célèbres,Le Cherche midi,, 385 p.(ISBN 978-2-7491-2169-7,lire en ligne),p. 12.
  48. « Base des médaillés de la résistance ».
  49. « Ordre du Mérite saharien », surfrance-phaleristique.com(consulté le).
  50. Denis Rolland, « Jacques Soustelle, de l'ethnologie à la politique »,Revue d’histoire moderne et contemporaine,vol. 43,no 1,‎,p. 137-150(ISSN 0048-8003,DOI 10.3406/rhmc.1996.1807,lire en ligne, consulté le).

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Précédé parSuivi par
Pierre Gaxotte
Jacques Soustelle
1983-1990
Jean-François Deniau
v ·m
Composition de l'Académie française au jour de son élection(2 juin 1983)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
v ·m
Composition de l'Académie française au jour de sa mort(6 août 1990)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
v ·m
v ·m
Dirigeants des formations politiquesgaullistes puis néo-gaullistes
RPF
RS
UNR
UDT
UNR-UDTJacques Baumel (1962-1967)
UD-Ve / UDR
RPR
v ·m
GouvernementsCharles de Gaulle I etII(10 septembre 1944 - 20 janvier 1946)
Ministres d'État


Charles de Gaulle
Justice
Affaires étrangèresGeorges Bidault
IntérieurAdrien Tixier
Guerre
MarineLouis Jacquinot
AirCharles Tillon
Économie nationale
Finances
Production industrielle
AgricultureFrançois Tanguy-Prigent
Ravitaillement
Colonies
Éducation nationale
Travail et Sécurité sociale
Transports et Travaux publics
PTT
Information
Prisonniers, Déportés et RéfugiésHenri Frenay
SantéFrançois Billoux
Afrique du NordGeorges Catroux
Reconstruction et UrbanismeRaoul Dautry
PopulationRobert Prigent
(← LAVAL VI) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (GOUIN →)
v ·m
Sous la présidence deRené Coty
ArméesPierre Guillaumat


Charles de Gaulle
IntérieurÉmile Pelletier
InformationJacques Soustelle
Radio, Télévision et PresseAndré Malraux
JusticeMichel Debré
Affaires étrangèresMaurice Couve de Murville
Outre-MerBernard Cornut-Gentille
SaharaMax Lejeune
Finances,affaires économiques et PlanAntoine Pinay
Industrie et CommerceÉdouard Ramonet
TravailPaul Bacon
Travaux publics,Transports etTourismeRobert Buron
Reconstruction et Urbanisme puis Construction
PTTEugène Thomas
AgricultureRoger Houdet
Santé et PopulationBernard Chenot
Éducation nationaleJean Berthoin
Anciens combattants et Victimes de la guerre
Présidence du Conseil
Ministres d'État
Ministres sans portefeuille
Liste des secrétaires d’État
(← PFLIMLIN) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DEBRÉ →)
v ·m
Gouvernement Debré(8 janvier 1959 - 14 avril 1962)
Sous la présidence deCharles de Gaulle
Ministres d'État


Michel Debré
Ministres-Conseillers
Affaires culturellesAndré Malraux
Justice
Affaires étrangèresMaurice Couve de Murville
Intérieur
Armées
Finances et Affaires économiques
Éducation nationale
Travaux publics etTransportsRobert Buron
Industrie etCommerceJean-Marcel Jeanneney
Agriculture
TravailPaul Bacon
Santé publique etPopulation
ConstructionPierre Sudreau
Anciens combattantsRaymond Triboulet
Postes, télégraphes et téléphones
Postes et télécommunications
Information
Sahara etOutre-Mer
Énergie atomique
Premier ministre
Liste des secrétaires d’État
(← DE GAULLE III) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (POMPIDOU I →)
v ·m
Ministres

Ministère des Outre-mer
Ministres délégués ou secrétaires d'État
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Jacques_Soustelle&oldid=230914969 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp