Pour les articles homonymes, voirSaurel.
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Jacques Szwarcenberg (ditJacques Saurel), né le dans le19e arrondissement de Paris et mort le 28 mars 2023[1],[2], est unFrançais déporté à l'âge de 11 ans aucamp de concentration de Bergen-Belsen qui survit et devient un témoin de laShoah.
Jacques Szwarcenberg (il change son nom en Jacques Saurel en 1963[3]) naît le dans le19e arrondissement de Paris. Ses parents sont arrivés en France dans lesannées 1920[3]. Sa mère, Berthe Szwarcenberg (née Bentkowski) est née le àVarsovie enPologne[4]. Son père Szwarcenberg Henri est né le 10 mai 1909 à Piasczno en Pologne.
Il fait partie d'une fratrie de 4 enfants : deux sœurs, Irène, née le dans le18e arrondissement de Paris[4] et Alice, née en 1936[3],[5]et un frère Roger, né le dans le10e arrondissement de Paris[4].
La famille habite au28 avenue du Belvédère,Le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis)[4].
Au début de laSeconde Guerre mondiale, le père Szwarcenberg Henri s'engage dans laLégion étrangère. Il est fait prisonnier en juin 1940 et est transféré dans le camp de prisonnier deHombourg-Haut dépendant duStalag XII F deForbach, devenue alors ville allemande (Moselle)[3].
En 1942 (et en 1943), des oncles, une tante, des cousins et des petits-cousins de Jacques Saurel sont arrêtés et déportés[3]. Ce sont[6]: Diworia Szwarcenberg (née Finkel) (48 ans) née le àPiaseczno, enPologne et son époux Moszek Szwarcenberg (52 ans) né le à Piaseczno, en Pologne, déportés par le convoino 15, en date du deBeaune-la-Rolande versAuschwitz[4]. Rywen Szwarcenberg (19 ans), né le àPiaseczno, enPologne, est déporté par le convoino 55, en date du, deDrancy versAuschwitz. Salomon Szwarcenberg (14 ans) né le dans le12e arrondissement de Paris est déporté par le convoino 25, en date du de Drancy vers Auschwitz. Fradja Szwarcenberg (née Wajnberg) (38 ans)[7], née le àOzarow enPologne, est déportée par le Convoi No. 46, en date du 9 février 1943, deDrancy versAuschwitz. Son époux Josef Szwarcenberg (31 ans), né le à Piaseczno, en Pologne, est déporté par le convoino 4, en date du dePithiviers vers Auschwitz. Leur fils, Adolphe Szwarcenberg (10 ans), né le àParis, arrêté à Beaune-la-Rolande est déporté par le convoino 22, en date du, de Drancy vers Auschwitz. Leur fille, Sabina Szwarcenberg (7 ans), née le àMontfermeil est déportée avec sa mère, par le convoino 46[4].
La sœur de Jacques Saurel, Alice Szwarcenberg, est placée dans une ferme dans laSarthe[3].
Jacques Saurel (11 ans), Irène Szwarcenberg (13 ans), Roger Szwarcenberg (9 ans) et leur mère, Berthe Szwarcenberg (31 ans), sont arrêtés dans la nuit du au chez eux par lapolice française et transférés au camp de Drancy[3].
Ils sont déportés, par le convoino 80, en date du[4], partrain de voyageurs àBergen-Belsen comme famille de prisonnier de guerre protégé par la convention de Genève[3].
Le, Jacques Saurel, sa sœur Irène, son frère Roger et Berthe leur Maman sont transférés avec environ 2 000 juifs par le "Train fantôme" peu avant la libération deBergen-Belsen. Le, les nazis abandonnent le train près du village deTröbitz[3],[8].
Jacques Saurel et sa sœur Irène atteints dutyphus ne sont rapatriés qu'en[3].
Jacques Saurel, Irène et Roger Szwarcenberg retrouvent leur père et leur sœur, Alice Szwarcenberg[3].
Il travaille dans leprêt-à-porter puis dans lacoiffure[3].
En 1963, il change son nom en Jacques Saurel[3].
Il est secrétaire général de l'Amicale de Bergen-Belsen[3].
Jacques Saurel est nommé officier de l'ordre national de la Légion d'honneur.