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Jacques Rogge

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Jacques Rogge
Illustration.
Jacques Rogge en 2014.
Fonctions
8e président duComité international olympique

(12 ans, 1 mois et 25 jours)
PrédécesseurJuan Antonio Samaranch
SuccesseurThomas Bach
Biographie
Nom de naissanceJacques Jean Marie Rogge
Date de naissance
Lieu de naissanceGand (Belgique)
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décèsDeinze
NationalitéBelge
ConjointAnne Bovyn
Diplômé deUniversité de Gand
ProfessionChirurgienorthopédiste

Signature de Jacques Rogge

Image illustrative de l’article Jacques Rogge
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Jacques Jean Marie[1],comte Rogge, né le àGand et mort le àDeinze, est unchirurgienorthopédiste etskipperbelge. Dirigeant sportif, il devient le huitième président duComité international olympique (CIO) le.

Le roiAlbert II lui accorde le titre decomte en2002. Après 12 années et deux mandats à la tête de l'instance internationale, initiateur desJeux olympiques de la jeunesse, Jacques Rogge quitte son poste à l'occasion de la125e session du CIO àBuenos Aires, le, oùThomas Bach lui succède.

Biographie

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Carrière médicale

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Après des études de médecine à l'université de Gand, Jacques Jean Marie Rogge se spécialise en chirurgie et enmédecine du sport. Il travaille comme chirurgien orthopédique et est chargé de cours en médecine du sport à l'université libre de Bruxelles et à l'université de Gand.

Carrière sportive

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Jacques Rogge baigne dans l’univers olympique depuis sa jeunesse. Ainsi, il commence la voile dès le plus jeune âge et se familiarise avec les sports en tout genre. Skipper émérite, le Belge concourt dans les épreuves definn lors desJeux olympiques d'été de 1968 àMexico, de1972 àMunich et de1976 àMontréal[2]. N'ayant jamais remporté de médaille olympique, il est néanmoins champion du monde[3] et deux fois vice-champion du monde en catégorie finn. Il a également été champion de Belgique à 16 reprises. Enfin, il remporte leYachting World Cadet Trophy et participe aux régates ¾Ton Cup.

Jacques Rogge s'illustre également enrugby à XV où il est sélectionné à dix reprises enÉquipe nationale belge[2]. Avec le club de rugby de l'ASUB, il remporte une fois lechampionnat de Belgique et il devient le président d'honneur du club deGand après avoir été un de ses fondateurs[3].

Carrière sportive administrative

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Premières expériences

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Après une carrière sportive remplie, Jacques Rogge choisit de s'orienter vers l'administration sportive. Il est ainsi chef de mission auxJeux olympiques d'hiver de 1976 àInnsbruck, et en1988 àCalgary. Aux Jeux d'été, il est chef de mission lors desJeux olympiques d'été de 1980 àMoscou, ceux de1984 àLos Angeles et ceux deSéoul en1988.

De1989 à1992, il est président du Comité Olympique et Interfédéral Belge[4] et devient président des Comités Olympiques Européens (COE). Grâce à ces hautes fonctions, il est fait chevalier par le roiAlbert II de Belgique. En1991, il est élu membre duComité international olympique. Il est aussi vice-président de l'Association des Comités Nationaux Olympiques (ACNO). Par ailleurs, il s'engage dans la médecine du sport en présidant la commission médicale de laFédération internationale de voile (ISAF) et est membre du Conseil de l'Agence mondiale antidopage depuis1999.

Depuis lors, il est devenu membre de la commission exécutive en1998. Il devient également président des commissions de coordination desJeux de la XXVIIe Olympiade àSydney de1995 à2000 et desJeux d'Athènes de 1998 à 2004. Il intègre plusieurs commissions parmi lesquelles le Mouvement olympique (1990-1999), Solidarité Olympique (1990-) ou encore la commission médicale (1992-1993) dont il occupe la vice-présidence depuis 1994.

Présidence du CIO

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Élection
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Son expérience et son passé de sportif lui permettent de prétendre à la présidence de la principale instance sportive internationale. Rogge est élu Président duComité international olympique le lors de la112e session du CIO succédant ainsi à l'espagnolJuan Antonio Samaranch en poste depuis1980. Il est élu dès le deuxième tour[5] de vote avec59 voix face au Sud-Coréen Un Young Kim, le CanadienRichard Pound, l'Américaine Anita Defrantz, et le Hongrois Pal Schmitt[6]. Le belge partait favori logique grâce au succès desJeux olympiques d'été de 2000 àSydney dont il était le coordinateur. Diplomate, polyglotte (il parle cinq langues : néerlandais, français, anglais, allemand et espagnol), Rogge a su également convaincre avec un programme déterminé à lutter contre la corruption, le dopage, la violence et le racisme[7]. Enfin, il souhaite rééquilibrer les comptes du CIO mis à mal lors des dernières olympiades :« Il faut réduire le budget et le gigantisme des Jeux, avec aussi une technologie moins coûteuse mais sans toucher aux athlètes et aux sports », avait-il affirmé lors de son discours de campagne[8].

Dès lesJeux olympiques d'hiver de 2002, il se démarque de son prédécesseur en logeant au sein du village olympique. Les divers cas de dopage lors de la quinzaine olympique lui valent quelques critiques des fédérations nationales qui jugent trop laxistes les prises de position du président Rogge sur les cas de dopage[9]. Il souhaite en effet accroître les pouvoirs du CIO quant aux sanctions à prendre en cas de contrôle positif.

Il a été anobli avec le titre de chevalier en 1993, il reçoit le titre de comte en2002, du roiAlbert II de Belgique[10].

En2007, le président du CIO parvient à concrétiser son projet d'organiser dès 2010 les premiersJeux olympiques de la jeunesse[11]. En 1990, il avait déjà été à l'origine de la création duFestival olympique de la jeunesse européenne ayant pour objectif de promouvoir les sports et l'esprit olympique auprès des jeunes européens.

Son premier mandat de8 ans s'achève en2009 puis, seul candidat à sa propre succession, il est réélu pour un second mandat jusqu'en.

Un mandat critiqué
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En2005, il doit faire face à de nombreuses critiques à propos des choix pris par le CIO. Les accusations de corruption du CIO lors de l'attribution desJeux olympiques d'été de 2012 àLondres[12] ainsi que le retrait dubaseball et dusoftball du programme olympique font débat. Le challenge de l'organisation desJeux olympiques d'été de 2008 àPékin l'oblige également à se positionner sur lesdroits de l'homme. Malgré le bon avancement de l'organisation des Jeux enChine, il rappelle l'attachement de l'olympisme aux valeurs des droits de l'homme et de liberté.

Toujours dans l'optique des Jeux de Pékin, le CIO et Rogge sont vivement critiqués quand ils officialisent le déplacement des finales de natation et de gymnastique lors des matinées[13] (alors qu'elles se déroulaient en fin d'après-midi auparavant), horaires plus à même de satisfaire le groupe audiovisuel américainNBC, détenteur des droits de diffusion des compétitions olympiques aux États-Unis et principal bailleur de fonds du CIO[14]. Le comité et son président sont alors accusés par la plupart des intéressés, nageurs et gymnastes non américains[15], de privilégier les enjeux financiers à l'esprit olympique.

En, à la suite deviolentes manifestations auTibet, une région chinoise autonome dont une partie de la population dénonce l'occupation par les Chinois, de nombreuses voix s'élèvent en faveur d'un boycott plus ou moins prononcé des Jeux olympiques programmés au mois d'. Sommé de réagir, Rogge oppose la non-adhésion unanime des pays à un boycott des compétitions[16]. À ce titre, le président du CIO désapprouve tout boycott conformément à son souhait de ne pas mêler la politique et l'olympisme[17],[18]. Ainsi, face à la répression des autorités chinoises à l'égard des manifestants tibétains, il réaffirme l'opportunité pour la Chine de s'ouvrir au monde mais ne s'aligne pas sur les nombreuses condamnations[réf. souhaitée].

Polémique autour d'une commémoration
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Enmai 2012, Jacques Rogge s'oppose à la commémoration, par uneminute de silence durant la cérémonie d'ouverture desJeux olympiques de Londres des40 ans del'assassinat de onze athlètes israéliens par des terroristes palestiniens durant lesJeux olympiques d'été de 1972. Le rejet de cette demande decommémoration formulée parIsraël, laMaison-Blanche, le ministre allemand des Affaires étrangères,Guido Westerwelle, et de nombreux parlements à travers le monde a suscité une vive polémique et de nombreuses critiques.

Article détaillé :Jeux olympiques d'été de 2012.
Bilan
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Après ses deux mandats, Jacques Rogge laisse l'image d'un président « diplomate et impassible ». Il a notamment instillé plus de transparence dans les institutions olympiques afin de mettre fin aux problèmes de corruption, bien géré les finances de l'organisation puisqu'il laisse derrière lui901 millions de dollars et a ouvert les Jeux aux pays émergents (désignation duBrésil en 2016) et aux jeunes (création desJeux olympiques de la jeunesse). Il a toutefois été critiqué pour avoir refusé de mêler le débat politique à l'organisation des Jeux,« quitte à paraître en retrait ou timoré »[19].

Vie privée

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Marié à Anne Bovyn, Jacques Rogge a eu deux enfants, un fils et une fille, ainsi que deux petits-enfants.

Mort

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Son décès est annoncé le 29 août 2021 par le CIO[20]. Une annonce nécrologique précisant le lieu de décès est parue dans le journalLe Soir du mercredi1er septembre 2021.

Distinctions

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Titre de noblesse

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Décorations

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Honneurs

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Jacques Rogge a obtenu plusieursDoctoratshonoris causa :

Notes et références

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  1. (en-US) NeilGenzlinger, « Jacques Rogge, Who Led Olympic Committee, Dies at 79 »,The New York Times,‎(ISSN 0362-4331,lire en ligne, consulté le)
  2. a etbJacquelin Magnay, « Interview: Jacques Rogge, IOC president », surwww.telegraph.co.uk,The Telegraph,(consulté le)
  3. a etb« Les derniers Jeux de Jacques Rogge, en pleine polémique », surwww.lesoir.be,Le Soir,(consulté le)
  4. Site du Comité Olympique et Interfédéral Belge
  5. Selon les mémoires publiés en 2009 de Yuan Weimin, ancien ministre chinois des sports, un accord secret assurait Rogge des voix de la Chine et de ses amis en échange du choix de Pékin comme ville olympique en 2008. Cité le 19 oct 2009 par le quotidien belge "Le Soir"
  6. L'élection sur le site du CIO
  7. Article Radio-Canada.ca du 16 juillet 2001
  8. Article AFP
  9. Article de l'Humanité du 8 février 2002
  10. « Jacques Rogge devient comte », RDS,(consulté le)
  11. « Des Jeux pour la jeunesse en 2010 », dépêche du site Internetlequipe.fr.
  12. Article Le Monde du 5 juillet 2005
  13. « Des finales olympiques le matin à Pékin 2008 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), article du site Internet deFrance 2,france2.fr, 26 octobre 2006.
  14. « Les nageurs devront se lever de bonne heure », article en ligne du site deRadio France internationale,rfi.fr, 27 octobre 2006.
  15. « Le CIO bafoue l'esprit olympique », articleeurosport.fr : Les nageurs australiens, le NéerlandaisPieter van den Hoogenband, la FrançaiseLaure Manaudou ou les médias européens ont fait part de leur mécontentement après cette décision.
  16. « JO: aucun appel au boycottage, selon Jacques Rogge », sur le site du quotidien françaisLe Monde, 17 mars 2008.
  17. Rogge : « Le CIO n'est pas les Nations unies du sport », sur le site du quotidien françaisLe Figaro, 11 mars 2008.
  18. « JO - Jacques Rogge soutient Pékin », surlequipe.fr, 19 mars 2008.
  19. Martin Couture, « Le CIO cherche son seigneur des anneaux »,Le Figaro, 10 septembre 2013, page 12.
  20. « Le CIO annonce le décès de son ancien président, Jacques Rogge »,Olympic news,‎(lire en ligne).
  21. a etbBulletin trimestriel, publié parAssociation de noblesse du royaume de Belgique,no 279, Juillet 2014,pp. 100.
  22. Source: LaLibre.beLe Belge Jacques Rogge anobli par Buckingham Palace (24 février 2014, consulté en ligne ce même jour.)
  23. (de) « EHRUNG Audienz auf Schloss Berg », surviewer.eluxemburgensia.lu,Revue,(consulté le),p. 64
  24. « Dr Jacques ROGGE - “Doctor Honoris Causa” of the National University of Ukraine on Physical Education and Sport », surnoc-ukr.org(consulté le).
  25. http://french.peopledaily.com.cn/Sports/4950487.html
  26. https://www.olympic.org/fr/news/le-president-du-cio-fait-docteur-honoris-causa
  27. (es)https://www.elconfidencial.com/deportes/2009-01-20/bulgaria-otorga-a-jacques-rogge-el-titulo-de-doctor-honoris-causa_1068407/
  28. (pt)https://www.dn.pt/desporto/outras-modalidades/interior/jacques-rogge-recebe-honoris-causa-no-porto-1419193.html
  29. (en)http://en.olympic.cn/news/olympic_news/2010-09-25/2076907.html
  30. BELGA, « Remise des titres de Doctor Honoris Causa à l'Ecole Royale Militaire »,L'Avenir,‎(lire en ligneAccès libre, consulté le).
  31. (en)https://www.awf.edu.pl/en/university/about-university/doctors-honoris-causa
  32. (da)https://nikkb.dk/andre-nyheder/jacques-rogge-aeresdoktor-pa-sdu
  33. (en) « Jacques Rogge. Doctor Honoris Causa of Lithuanian Academy of Physical Education. Lietuvos kūno kultūros akademijos Garbės daktaras - PDF Free Download », surdocplayer.net(consulté le).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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