Jacques Parrain Des Coutures, baronnormand, né àAvranches en1645 et mort en1702, est unécrivain ettraducteurfrançais.
Ayant quitté les armes pour l'étude, il se fit auteur de commentaires bibliques et de réflexions morales ainsi que traducteur de laGenèse et d'auteurs latins. Il fut, selonJean-Baptiste Glaire, « un littérateur médiocre[1] » et, selonFrançois-Xavier de Feller, « un écrivain aussi fécond qu'ennuyeux[2] ».
Il se fit connaître surtout pour sa traduction deLucrèce, dontVoltaire disait qu'elle était « la meilleure qu’on ait en France[3] ». Basée sur celle deMichel de Marolles, dont Des Coutures avait voulu corriger les erreurs, elle fut supplantée par les nouvelles traductions qui apparurent vers le milieu duXVIIIe siècle.
Des Coutures n’était pas riche ; ses créanciers ayant obtenu un jugement contre lui, firent saisir ses meubles. Il les fit enlever pendant la nuit et ne laissa dans son logis que cequatrain charbonné sur le mur :
- Créanciers, maudite canaille,
- Commissaire, huissiers et recors
- Vous aurez bien le diable au corps
- Si vous emportez la muraille.
- Les Œuvres deLucrèce, contenant la philosophie sur la physique, où l'origine de toutes choses (2 volumes,1685)
- L'Esprit de l'Écriture sainte, ou Examen de plusieurs endroits des livres saints (2 volumes,1686)
- La Morale Universelle, contenant les éloges de la morale, de l'homme, de la femme et du mariage. Avec un traité des passions, de l'invention de la musique, contre l'orgueil, l'envie et l'ingratitude (1687)
- LaGenèse, avec des reflexions qui éclaircissent ce qu'il y a de plus difficile dans le sens litteral (4 volumes,1687)
- La Vie de la trèssainte Vierge mère de Dieu, tirée de l'Écriture, de la tradition, des conciles et des docteurs (1688)
- La Vie desainte Geneviève, avec l'éloge de Mme de Miramion (1697)
- Apulée. De l'Esprit familier deSocrate (1698)
- ↑Jean-Baptiste Glaire,Encyclopédie catholique, vol. IX, 1846, p. 624.
- ↑François-Xavier de Feller,Dictionnaire historique, ou Histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom, vol. III, 1818, p. 332.
- ↑Voltaire,Œuvres complètes, Mélanges III, 1753-1763, Avis à l'auteur du Journal de Gottingue, 1753.
- François-Xavier de Feller,Dictionnaire historique ; ou, Histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom, Liège, Riger, 1791
- Jean-Baptiste Glaire,Dictionnaire universel des sciences ecclésiastiques, Paris, Poussielgue, 1868
- Ferdinand Hoefer,Nouvelle Biographie générale, Paris, Firmin-Didot, t. 5, 1855, p. 292
- Voltaire,Le Siècle de Louis XIV, Paris, Garnier frères, 1878