Pour les articles homonymes, voirRegnier.
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Jacques Augustin Regnier[1], ditJacques Auguste Regnier, né le àParis et mort dans la même ville le, est unpeintrefrançais.
Appartenant au mouvementromantique, il contribua, sous l'influence de lalittérature anglaise de la fin duXVIIIe siècle, à l'émergence du genretroubadour, qui connut un grand succès en France sous laRestauration.



Jacques Auguste Regnier appartient à la génération des artistes formés à l’école dePierre-Henri de Valenciennes (1750-1819). Élève deJean-Victor Bertin (1767-1842), il demeure fidèle à son enseignement par la pratique de lapeinture d’histoire et du paysage d’après nature.
Il expose auSalon à partir de 1812 avec des compositions romantiques et pittoresques comme :Jeune femme jetant des fleurs sur une pierre tumulaire, paysage, temps orageux (1812), ouMoines en prières, effrayés par un serpent qu’un chien découvre (1814). De ses voyages, en Auvergne, Dauphiné, Normandie, Picardie, il rapporte des sujets qui suscitent l’estime deCaroline de Bourbon-Siciles,duchesse de Berry (Vue du Puy-de-Dôme prise dans le cimetière de Royat, Salon de 1822) et duduc d’Orléans (Vue du château de Pierrefonds, Salon de 1817 etVue des environs de Riom, Salon de 1822).
Parallèlement à cette veine d'inspiration, les thèmes qu'il emprunte à l'Histoire de France :Jeanne d'Arc se dévouant au salut de la France, (Salon de 1819, galerie de Diane,palais de Fontainebleau), ou à la littérature, en particulier celle deWalter Scott, dont il est un lecteur assidu :Le tombeau du Roi Arthur (Salon de 1817) etOld Mortality (Salon de 1833.Paris,musée du Louvre), montrent son adhésion au genretroubadour et son goût pour la culture britannique (William Wallace sous les habits d'un garde écossais s'introduit dans le château de Durham. Salon de 1824. Paris,hôtel de Brienne).
Séduit par l’anglomanie qui se développe en France jusque dans les années 1830, il fut membre du cercle deBonington et il fut un des premiers de sa génération à s’intéresser àConstable, dont il possédait uneesquisse, et qui figurait au nombre de la petite vingtaine de tableaux du peintre anglais, visibles en France dans les années 1820.Eugène Delacroix qui fut son ami[2], rapporte dans sonJournal, le, alors qu’il travaille auxMassacres de Scio,« ce jour j’ai été voir Regnier, chez qui j’ai revu une esquisse de Constable : admirable chose et incroyable ! »[3].
CommeBalzac etVictor Hugo par leurs écrits, Regnier participa avec sa peinture à l’émergence d’une vision romantique du vieux Paris : (La Voute du quai de Gesvres, 1815, Paris,musée Carnavalet ;La Pompe Notre-Dame vue du quai de Gesvres, 1815, musée Carnavalet ;Vue du cimetière Saint Joseph rue Montmartre, Salon de 1850, Paris,Comédie-Française) et il s’attelle à partir de 1825 à la publication d’ouvrages illustrés sur le sujet, avec l’assistance de son élèveJean-Jacques Champin (1796-1860)[4]. Il reçoit commande du roiLouis-Philippe Ier de deux vue duchâteau de Bizy en 1841 (Vue prise de la cour etVue prise du parc,Versailles,château de Versailles).
Malgré quelques commandes officielles (décoration de l'église Saint-Roch à Paris : vitrail commandé en 1816 par les paroissiens de Saint-Roch exécuté par Ferdinand Mortelèque[5] d'après un dessin de Regnier (Christ en croix) et les tableaux deLa mission de saint Denis dans les Gaules etLe martyre de saint Denis et de ses compagnons, Salon de 1857, Paris, église Saint-Roch, chapelle Saint Denis) et la reconnaissance dont il bénéficie sous laRestauration (médaillé en 1819 et 1828, il obtient grâce à l’appui de la duchesse de Berry des commandes pour le décor de la galerie de Diane au palais de Fontainebleau), il est victime de la mode en faveur duréalisme et son succès prend fin avec laMonarchie de Juillet.
Jacques Auguste Regnier est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur pardécret du[6].
Les villes et noms d'institutions sont classés par ordre alphabétique :
Il expose auSalon à Paris de 1812 à 1857.
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