Pour les articles homonymes, voirJack Lang (homonymie) etLang.
| Jack Lang | |
Jack Lang en 2008. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Président de l'Institut du monde arabe | |
| En fonction depuis le (12 ans, 9 mois et 27 jours) | |
| Prédécesseur | Renaud Muselier(président du Haut Conseil) Bruno Levallois(président du conseil d'administration) |
| Ministre de l'Éducation nationale | |
| – (2 ans, 1 mois et 9 jours) | |
| Président | Jacques Chirac |
| Premier ministre | Lionel Jospin |
| Gouvernement | Jospin |
| Prédécesseur | Claude Allègre |
| Successeur | Luc Ferry |
| Président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale | |
| – (3 ans, 2 mois et 3 jours) | |
| Élection | 17 juin 1997 |
| Législature | XIe(Cinquième République) |
| Prédécesseur | Valéry Giscard d'Estaing |
| Successeur | François Loncle |
| Député européen | |
| – (3 ans et 13 jours) | |
| Élection | 12 juin 1994 |
| Circonscription | France |
| Législature | 4e |
| Groupe politique | PSE |
| Successeur | Henri Weber |
| Ministre d'État Ministre de l'Éducation nationale etde la Culture | |
| – (11 mois et 27 jours) | |
| Président | François Mitterrand |
| Premier ministre | Pierre Bérégovoy |
| Gouvernement | Bérégovoy |
| Prédécesseur | Lionel Jospin(Éducation nationale) Lui-même(Culture) |
| Successeur | François Bayrou(Éducation nationale) Jacques Toubon(Culture) |
| Porte-parole du gouvernement | |
| – (10 mois et 16 jours) | |
| Président | François Mitterrand |
| Premier ministre | Édith Cresson |
| Gouvernement | Cresson |
| Prédécesseur | Louis Le Pensec |
| Successeur | Martin Malvy |
| Maire de Blois | |
| – (11 ans et 7 jours) | |
| Élection | 19 mars 1989 |
| Réélection | 18 juin 1995 |
| Prédécesseur | Pierre Sudreau |
| Successeur | Bernard Valette |
| Conseiller général deLoir-et-Cher | |
| – (1 an et 18 jours) | |
| Élection | 29 mars 1992 |
| Circonscription | Canton de Blois-4 |
| Président | Roger Goemaere |
| Groupe politique | PS |
| Prédécesseur | Danièle Alléaume |
| Successeur | Jean-Pierre Copois |
| Ministre de la Culture et de la Communication | |
| – (3 ans, 10 mois et 21 jours) | |
| Président | François Mitterrand |
| Premier ministre | Michel Rocard Édith Cresson |
| Gouvernement | Rocard I etII Cresson |
| Prédécesseur | François Léotard |
| Successeur | Lui-même(Éducation nationale et Culture) |
| Député français | |
| – (10 ans) | |
| Élection | 16 juin 2002 |
| Réélection | 17 juin 2007 |
| Circonscription | 6e du Pas-de-Calais |
| Législature | XIIe etXIIIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | SOC(2002-2007) SRC(2007-2012) |
| Prédécesseur | Dominique Dupilet |
| Successeur | Brigitte Bourguignon |
| – (2 ans, 10 mois et 15 jours) | |
| Élection | 1er juin 1997 |
| Circonscription | 1re de Loir-et-Cher |
| Législature | XIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | SOC |
| Prédécesseur | Michel Fromet |
| Successeur | Michel Fromet |
| – (8 mois et 7 jours) | |
| Élection | |
| Circonscription | 1re de Loir-et-Cher |
| Législature | Xe(Cinquième République) |
| Groupe politique | SOC |
| Prédécesseur | Michel Fromet |
| Successeur | Michel Fromet |
| – (1 mois et 5 jours) | |
| Élection | 23 juin 1988 |
| Circonscription | 1re de Loir-et-Cher |
| Législature | IXe(Cinquième République) |
| Groupe politique | SOC |
| Prédécesseur | Proportionnelle par département |
| Successeur | Michel Fromet |
| – (2 ans, 1 mois et 12 jours) | |
| Élection | 16 mars 1986 |
| Circonscription | Loir-et-Cher |
| Législature | VIIIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | SOC |
| Ministre de la Culture[a] | |
| – (4 ans, 9 mois et 26 jours) | |
| Président | François Mitterrand |
| Premier ministre | Pierre Mauroy Laurent Fabius |
| Gouvernement | Mauroy I,II etIII Fabius |
| Prédécesseur | Michel d'Ornano |
| Successeur | François Léotard |
| Conseiller de Paris | |
| – (6 ans et 6 jours) | |
| Élection | 13 mars 1983 |
| Maire | Jacques Chirac |
| Groupe politique | PS |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Jack Mathieu Émile Lang[1] |
| Date de naissance | (86 ans) |
| Lieu de naissance | Mirecourt (France) |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | PS |
| Enfants | Valérie Lang |
| Diplômé de | Faculté de droit et Centre universitaire d'études politiques de l'université de Nancy Institut d'études politiques faculté de droit de l'Université de Paris |
| Maires de Blois | |
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Jack Lang, né le àMirecourt (Vosges), est unhomme politiquefrançais.
Membre duParti socialiste, il est notammentconseiller de Paris dans les années 1980,maire deBlois de 1989 à 2000 etdéputé (duLoir-et-Cher puis duPas-de-Calais) entre 1986 et 2012. Il est battu lors desélections législatives de 2012 dans les Vosges.
Sous les présidences deFrançois Mitterrand puis deJacques Chirac, il est plusieurs fois ministre dans des gouvernements de gauche, détenant plusieurs fois les portefeuilles de laCulture et de l’Éducation nationale, ainsi que leporte-parole du gouvernement. Il participe notamment au lancement de laFête de la musique.
En 2013, il est nommé président de l'Institut du monde arabe.
Jack Mathieu Émile Lang, né le àMirecourt dans lesVosges, est issu d'une riche famillejuive athée[2] deNancy ; son père, Roger Lang (1902-1955), est le directeur commercial de l'entreprise familiale fondée et dirigée par le grand-père de Jack, Albert Lang (1874-1964)[3], qui avait fait fortune à la fin de laPremière Guerre mondiale, à la tête de cette entreprise derécupération et de traitement des déchets industriels[4]. Roger et Albert sont tous deuxfrancs-maçons. La mère de Jack, Marie-Luce Bouchet, dont les grands-parents étaientcatholiques, est née en 1919 et décédée en 2003, et était la fille d'Émile Bouchet, instituteurathée etfranc-maçon[5], mort en 1926, et de Berthe Boulanger,infirmière, égalementfranc-maçonne[6] et née dans une famille de convictionmonarchiste[5].
Dès 1938, en raison du risque de guerre avec l'Allemagne, Albert et Roger avaient envoyé leurs épouses àVichy[7]. Après l'invasion allemande, Albert Lang et sa femme s'installent àBrive-la-Gaillarde, enCorrèze. Le jeune Jack et sa mère partent pourCholet chez son arrière-grand-mère, la mère de Berthe Boulanger, puis àBordeaux, alors que son père Roger est tout d'abord mobilisé àLunéville, puis rejoint ses parents et son beau-frère Luc Bouchet à Brive-la-Gaillarde[7]. Jack et sa mère rejoignent également Brive-la-Gaillarde après le bombardement de Bordeaux.
Son père est condamné par le tribunal de Brive-la-Gaillarde pour non-déclaration de ses enfants comme juifs, avant d'être relaxé par laCour d'appel de Limoges[8] du fait que la mère des enfants est catholique. Roger Lang soutient, sur l'avis durabbin de Brive-la-Gaillarde,David Feuerwerker, que seule la filiation maternelle détermine l'adhésion à lareligion juive[9]. Roger Lang est cependant placé en résidence surveillée. Berthe Bouchet vient voir la famille Lang en avril 1942 alors que sa fille est sur le point d'accoucher de son troisième enfant, Marianne. Berthe, vénérable de la premièreloge maçonnique mixte, est arrêtée par laGestapo à la suite d'une dénonciation en 1943 à Nancy. Condamnée pour faits de propagande et derésistance, elle est déportée àRavensbrück, où elle estgazée le[10].
Jack Lang fait desétudes secondaires aulycée Henri-Poincaré de Nancy. Entré en sixième en 1949, il redouble cette classe, puis est envoyé deux ans en pension au collège deLunéville. Il revient en classe de quatrième au lycée Henri-Poincaré. Placé en section scientifique au premier trimestre de la classe de seconde, il demande à passer en section économique et sociale en cours d'année. Jack Lang perd son père à l'âge de 15 ans, en 1955.
Il obtient le baccalauréat en 1957, puis s'inscrit à la faculté de droit de l'université de Nancy et au centre universitaire d'études politiques, dépendant de l'Institut d'études politiques de l'université de Paris. Ayant réussi avec mention ses deux premières années d'études au centre, il peut entrer directement en 1959 en deuxième année d'études à l'IEP de Paris. Il en est diplômé en 1961 (section Service public)[11]. Il continue en parallèle ses études de droit à lafaculté de droit de l'université de Paris, et y obtient lalicence de droit, également en 1961.
Il obtient en 1964 lesdiplômes d'études supérieures enscience politique[12] et endroit administratif[13]. Il est titulaire d'un doctorat en droit depuis[14]. Après deux échecs successifs, il est lauréat du concours d'agrégation de droit public et sciences politiques.
C'est auConservatoire d'art dramatique de Nancy, en 1957, qu'il fait la connaissance de Monique Buczynski, issue d'une famille juive polonaise, fille de Jacques Buczynski, né enLituanie en 1900[15], et d'Elvire Kahn[2], qu'il épousera le. Ils auront deux filles. L'aînée est Caroline, née en 1961, senior vice-présidente deWarner Bros. International Television Distribution[16], avec une brève carrière d'actrice[17], son rôle le plus fameux étant dansL'Argent deRobert Bresson qui l'aurait choisie pour remercier son père d'avoir accordé l'avance sur recettes[18],[19],[20]. La cadette est la comédienneValérie Lang (1966-2013), compagne deStanislas Nordey, fils deJean-Pierre Mocky.
Après ses études àParis, il entame une carrière universitaire à la faculté de droit de l'université de Nancy. Il devient assistant du professeur dedroit international Charles Chaumont.
Il devient chargé de cours après avoir obtenu son doctorat. Ayant été reçu à l'agrégation, il est nommémaître de conférences le à l'université Nancy-II.
Il est nommé professeur titulaire de droit international en 1976, et est doyen de l'unité d'enseignement et de recherche de sciences juridiques et économiques de 1977 à 1980. Il obtiendra ensuite sa mutation à l'université Paris X-Nanterre puis, pour quelques mois en 2019-2020, sa mutation sur emploi occupé auConservatoire national des arts et métiers à Paris avant d'entrer au Gouvernement Jospin.
Très tôt attiré par la scène théâtrale, Jack Lang fonde, en 1958, avec Édouard Guibert, la troupe universitaire de Nancy[21] ; la première année, il interprète le rôle-titre deCaligula. Il suit également des cours durant trois ans au conservatoire d'art dramatique de Nancy.
Dès 1963, il obtient la permission de recevoir des équipes d'amateurs étrangers et crée le Festival de théâtre universitaire de Nancy, qu'il présidera jusqu'en 1973 (où il sera remplacé par Lew Bogdan). Dès l'édition de 1968, l'événement dépasse la sphère artistiquelorraine pour acquérir une réputation nationale et mondiale, qui accueille notammentRoland Grünberg, leBread and Puppet Theatre,Bob Wilson,El Teatro Campesino (en)[22].
En 1972, il est appelé par le présidentGeorges Pompidou à la direction duthéâtre de Chaillot. Jugé subversif, il se voit retirer la direction de Chaillot[23] en par le nouveau secrétaire d'État à la Culture,Michel Guy, au prix d'un scandale médiatique.
Dans les années 1980, il contribue à la création duPrix Europe pour le théâtre, né en 1986[24], dont il est l'actuel Président[25].
En1997, il est le président du jury du47e Festival de Berlin[26].
Dans sa jeunesse, Jack Lang est, à la suite de son père radical franc-maçon[27], un fidèle dePierre Mendès France. Membre duConseil du développement culturel de 1971 à 1973, il s'engage à partir de 1974 aux côtés deFrançois Mitterrand, le faisant profiter de son carnet d'adresses international[28]. Il entre auParti socialiste en 1977, et devient secrétaire national à la culture en 1979[29]. Élu en 1977 conseiller municipal du3e arrondissement de Paris dans le sillage deGeorges Dayan, il milite contre le réaménagement desHalles de Paris.
Il est révélé au grand public en 1981 quand il est nomméministre de la Culture, poste qu'il occupera pendant dix ans sous tous les gouvernements socialistes des deuxseptennats de François Mitterrand. Au début du mois de, il présente sa démission du ministère après que son frère, ivre, a tué un homme d'un coup de poignard dans le dos dans un bar de Nancy ; cette démission est refusée par François Mitterrand, qui use par la suite de sondroit de grâce présidentielle en faveur du frère de son ministre, pour en réduire la peine de prison de 12 à 10 ans[30],[31]. C'est à ce poste qu'il institutionnalise en 1982 laFête de la musique qui existait auparavant sous forme associative. Cettefête populaire, qui est l'occasion deconcerts de rue gratuits et de manifestations culturelles, connut rapidement un grand succès enFrance au point que de nombreux pays en reprirent l'idée. De même, en 1984, avec lesJournées nationales du patrimoine (actuellesjournées européennes du patrimoine).
Il propose sa démission à François Mitterrand en 1985 par opposition au projet de privatisation des chaînes de télévision françaises et aux privilèges accordés à la5e chaîne[32]. Mitterrand refuse sa démission, ne souhaitant pas rompre la « solidarité gouvernementale » à moins de six mois desélections législatives de 1986.
Pendant les années decohabitation (1986-1988 et 1993-1995), il retrouve son poste de professeur dedroit à l'Université de Paris X Nanterre. En 1988, Lang revendique un grand ministère « de la Beauté et de l'Intelligence »[33].

Durant les deux mandats de Jack Lang, de à, puis de à, le ministère connaît d'importantes transformations. Il va accélérer sa modernisation et s'ouvrir à la société contemporaine : augmentation du budget, élargissement de son champ d'action à de nouvelles formes d'art, insertion dans le monde économique, développement de l'audiovisuel. Le ministre de la Culture bénéficie du soutien constant du président de la République, notamment dans la réalisation des Grands Travaux à Paris (Grand Louvre,Arche de la Défense,Opéra Bastille,Bibliothèque nationale de France, etc.) et en province, qui donneront un nouvel élan à l'architecture contemporaine en France (Christian de Portzamparc,Jean Nouvel,Dominique Perrault…).
Le budget du ministère est doublé en 1982, puis progressivement mis à niveau afin de tendre vers 1 % du budget de l'État, passant de 2,6 milliards de francs en 1981 à 13,8 milliards en 1993.
Cette croissance budgétaire, à un rythme double de celle de l'État, touche tous les domaines du ministère et favorise leurs actions :monuments historiques, dont le budget double également (reconnaissance des patrimoines industriels et duXXe siècle) ; décentralisation théâtrale (La Criée, etc.) et de la danse (création desCentres chorégraphiques nationaux), accompagnées de nombreuses nominations comme celles dePatrice Chéreau,Giorgio Strehler,Rudolf Noureev,Jean-Claude Gallotta, etc. ; archéologie (généralisation desfouilles préventives, à la suite de celles duLouvre, grâce à la consultation desConservateurs régionaux de l'archéologie sur lespermis de construire[34]) ; jardins (création duFestival de Chaumont) ; aide et appel aux créateurs, notamment lors de manifestations nationales (Jean-Paul Goude,Philippe Decouflé, etc.) et création de nouvelles manifestations culturelles (Fête de la musique en 1982, Journées du Patrimoine en 1984,Fête du cinéma en 1985,La fureur de lire en 1989) ; arts plastiques (création duCentre national des arts plastiques, des 22 fonds régionaux d'art contemporain ouFRAC, dotations exceptionnelles d'acquisition duMusée national d'art moderne de 1981 à 1984, relance de la commande publique contemporaine de décors, vitraux et mobiliers, parPierre Soulages,Jan Dibbets[35],Pierre Alechinsky[36],Daniel Buren[37],Pierre Paulin,Andrée Putman, etc., notamment auprès desmanufactures nationales et appel à de jeunes designers, telsPhilippe Starck,Sylvain Dubuisson[38]…) ; recherche scientifique (AGLAE) ; musées (création des 22 fonds régionaux d'acquisitions pour les musées ou FRAM, qui renouent avec les achats d'art ancien à un rythme inconnu depuis le début duXXe siècle, comme en témoignent désormais les cimaises des principaux musées des beaux-arts de province).
En 1988, Jack Lang propose à François Mitterrand de créer un ministère de l'Intelligence et de la Beauté, qui regrouperait les ministères de la Recherche, de la Culture et de la Communication, ainsi que cinq secrétariats d'État. Le projet n'aboutit pas[39].
La déconcentration du ministère s'accélère parallèlement à ladécentralisation, avec l'achèvement du réseau des directions régionales des affaires culturelles ou la création des centres régionaux de documentation du patrimoine de l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Une politique de contrats et de conventions État-collectivités territoriales est relancée au rythme d'une centaine chaque année. Avec l'aide financière de l'État, une modernisation des équipements culturels est alors perceptible à l'échelle du territoire national (rénovation des musées des Beaux-arts deLyon,Lille,Nantes,Rouen, etc., construction ou rénovation de musées, en particulier d'art contemporain, àGrenoble,Saint-Étienne,Nîmes,Bordeaux…).
Plusieurs grandes institutions de formation sont créées ou rénovées : l'École nationale du Patrimoine,La Fémis, l'École Nationale Supérieure de la Photographie d'Arles, leConservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, leConservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, l'École de danse de l'Opéra de Paris àNanterre, l'École du Louvre… En 12 ans, plus de 8 000 postes sont créés dans le domaine culturel.
L'éducation artistique en milieu scolaire se modernise. De nouvelles disciplines sont enseignées (théâtre, cinéma, histoire des arts…), alors qu'est engagée la réalisation du futurInstitut national d'histoire de l'art. Des opérations de sensibilisation se développent pour les enfants : classes culturelles, collège au cinéma, classes du patrimoine. La lecture est favorisée par l'achèvement du réseau desBibliothèques départementales de prêt et par l'augmentation de leurs moyens dans le cadre de la décentralisation.
Le champ d'action du ministère s'élargit à d'autres formes d'art : chanson, rock (programme de construction desZéniths, soutien au Centre d'Information du Rock (CIR) et création duFAIR sous la responsabilité deBruno Lion, chargé de mission sur le rock et les variétés au ministère)[40], jazz (orchestre national), musiques traditionnelles, cirque (Centre national des arts du cirque), arts de la rue, la mode qu'il promeut commepatrimoine français[41], design, création industrielle, tandis que se créent de nouveaux lieux de diffusion (Centre national de la Chanson,Centre national de la bande dessinée d'Angoulême…).
Cette époque sera aussi celle des mutations dans le paysage audiovisuel : multiplication des chaînes, privatisation d'une partie du secteur public,ouverture des ondes, instauration d'institutions de régulation audiovisuelle (Haute autorité).
Tenant compte de la modernité économique, et du développement de la« culture d'appartement », grâce aux bonds en avant de l'électronique le ministère est conduit à se préoccuper davantage des industries culturelles (cinéma, livre, disque, audiovisuel) dans un souci de régulation du marché : mécanisme d'aides à l'industrie cinématographique avec le renforcement de l'avance sur recettes et la création desSOFICA,prix unique du livre, quotas de diffusion de chansons francophones à la radio. Ce rapprochement culture-économie se traduit également par l'encouragement au mécénat (incitations fiscales).
Parallèlement à sa carrière ministérielle, il est conseiller municipal etconseiller de Paris de 1983 à 1989, puis à partir de 1986 il s'implante enLoir-et-Cher et en devientdéputé (réélu en 1988 ainsi qu'en 1993 mais démis d'office et rendu inéligible pour un an sur décision du Conseil constitutionnel à la suite d'irrégularités dans ses comptes de campagne[42], puis réélu en 1997) etmaire de Blois de 1989 à 2000, date à laquelle il abandonne son poste de maire à son adjoint, Bernard Valette. Il ambitionne alors ouvertement de se présenter à lamairie de Paris, puissant bastion de la droite. Cependant, quelques jours avant la désignation du candidat socialiste, il est nommé ministre de l'Éducation nationale parLionel Jospin. Entre 1997 et 2000, il préside laCommission des affaires étrangères[43] et, c'est en 1998 qu'il y invita leDalaï Lama[44],[45].
Initialement candidat à laprimaire présidentielle socialiste de 1995, il doit finalement se retirer sous les critiques de certains socialistes, le rocardienManuel Valls et une vingtaine de premiers secrétaires fédéraux ayant mené une campagne interne contre lui.Daniel Vaillant renchérit en le traitant de« déshonneur de la gauche ». Lang qualifie alors Lionel Jospin de« loser », lequel s'oppose à l'entrée de Jack Lang au gouvernement en 1997, après la victoire de la gauche aux législatives[33].
En 1997, il est appelé par le personnel duPiccolo Teatro di Milano etWalter Veltroni, vice-premier ministre italien, pour assurer bénévolement l'intérim de la direction après la démission de son fondateur, le metteur en scèneGiorgio Strehler, après une série d'attaques de la part de la municipalitéLN de Milan. Il prendEmmanuel Hoog à ses côtés[46].
En,Pierre Bérégovoy lui confie leministère de l'Éducation nationale en plus de celui de la Culture. Arrivé en pleine période de contestation étudiante et lycéenne, il commence pour « épurer l'atmosphère » par suspendre le projet de réforme universitaire de son prédécesseur, Lionel Jospin. Il assouplit leprojet de réforme pédagogique des lycées[47],[48],[49],[50] et propose de faire appel à des appelés du contingent pour lutter contre la violence à l'école. Il reprend aussi les négociations et réussit à trouver un accord avec le pèreMax Cloupet, alors secrétaire général de l'enseignement catholique, permettant le règlement d'une partie du contentieux sur le paiement de la contribution de l'État aux dépenses de fonctionnement des écoles privées. Il fait aussi retapisser l'antichambre du bureau du ministre de l'Éducation nationale avec un papier peint signéPierre Alechinsky, mais préfère le bureau d'André Malraux,rue de Valois.
En, à la suite du large remaniement ministériel qui voit le retour des« éléphants » du PS au gouvernement, il succède àClaude Allègre comme ministre de l'Éducation nationale. Le Premier ministre Lionel Jospin le nomme pour son côté consensuel et sa popularité auprès des jeunes, en cette période préélectorale, afin de calmer les esprits :« C’est la hantise de tout ministre d’avoir les lycéens dans la rue », raconte-t-il, nommé à deux reprises (1992-1993 ; 2000-2002) pour pacifier le monde éducatif, calmer les syndicats et les représentants des parents d'élèves. Il est d'autant plus disponible qu'il renonce à solliciter l'investiture socialiste pour les élections municipales de la capitale.
Durant les deux années de son ministère, il fait en sorte de calmer le « mammouth », comme l'appelait son prédécesseur. Il réforme légèrement le baccalauréat et relance le recrutement d'enseignants, en panne depuis 1997. Il crée en uneCommission sur le racisme et le négationnisme à l'université Jean-Moulin Lyon III, présidée par l'historien Henri Rousso.
Battu aux municipales de 2001 par l'UDFNicolas Perruchot, en vue deslégislatives de 2002, il quitte définitivement Blois, et réussit son « parachutage » dans lePas-de-Calais. Il devient député dans la6e circonscription du Pas-de-Calais (Boulogne Nord-Calais ouest), circonscription très populaire, qui compte l'un des taux les plus importants de bénéficiaires duRMI en France.

En 2004, il est nommé porte-parole national de la campagne du PS pour les électionsrégionales etcantonales. À la fin de l'année, il réintègre la direction du parti en étant chargé, avecMartine Aubry etDominique Strauss-Kahn, du projet socialiste pour les échéances électorales de 2007.
Porte-parole du PS lors de la campagne pour leréférendum sur le traité établissant une constitution pour l'Europe, il défend le « oui » aux côtés de l'équipe dirigeante du parti. Après la victoire du « non », il lance un club de réflexion,Inventons demain, ce qui est considéré comme un premier pas vers l'annonce de sa candidature à l’élection primaire devant désigner le candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2007. Il annonce plusieurs fois son souhait de se présenter.
En, il publie l’ouvrageChanger, dans lequel il propose notamment que le président de la République soit élu pour quatre ans et soit responsable devant l’Assemblée nationale, que soit instauré le non-cumul des mandats, que le Sénat soit supprimé et les sans-papiers régularisés. Au printemps 2006, dansTout ce que vous avez toujours voulu savoir sur moi, Jack Lang écrit :« Ségolène Royal n’a aucune expérience ni à l’international, ni dans un grand ministère. […] On ne peut pas jouer uniquement de son charme, ne rien dire, et espérer devenir présidente » ; il estime que le couple Hollande-Royal« a privatisé le parti à son profit », ce qui constitue selon lui« un déni de démocratie »[51].
S'il venait à être désigné candidat du Parti socialiste, Jack Lang est donné largement perdant face àNicolas Sarkozy dans les sondages[52]. Le, il annonce finalement qu’il renonce à se présenter à la primaire socialiste. Il dit dans un premier temps ne soutenir aucun des trois candidats en lice (Ségolène Royal,Dominique Strauss-Kahn,Laurent Fabius), puis appelle à voter pour Ségolène Royal, estimant qu’elle est seule à même de battre la droite. Après ce ralliement, il renonce à la publication deTout ce que vous avez toujours voulu savoir sur moi, dans lequel il se montrait critique envers Royal ; son éditeur l'attaque alors en justice pour« rupture de contrat et rétention abusive de droits d'auteur »[53]. Il fait ensuite partie de l'équipe restreinte de campagne de Ségolène Royal, en qualité de « conseiller spécial ».
Lors desélections législatives de 2007, Jack Lang est réélu député de lasixième circonscription du Pas-de-Calais, obtenant 54,72 % des voix au second tour.
À partir de cette élection, il prend ses distances avec les instances de son parti, et accepte des missions proposées par le président de la République Nicolas Sarkozy, tout en se défendant de vouloir entrer dans un gouvernement d'ouverture à l'instar des anciens socialistesBernard Kouchner etÉric Besson[54].

Il rejoint, à titre personnel, leComité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions en, ce qui entraine les critiques deJean-Marc Ayrault etFrançois Hollande et l'amène à quitter le bureau national du Parti socialiste le. SelonRémi Lefebvre, professeur de sciences politiques à l'Université de Reims, cette nomination permet à Nicolas Sarkozy de déstabiliser le PS, et à Jack Lang, populaire mais sans courant organisé, de sortir de son isolement hors du parti[55].
Dans le cadre de cette commission, il préconise la suppression du poste dePremier ministre et la limitation à deux du nombre des mandats présidentiels[56]. Un an plus tard, il est le seul parlementaire socialiste à voter la réforme lors ducongrès du Parlement français du réuni en vue de modifier laConstitution française dans le sens proposé par le comité de réflexion. Le vote, obtenu par deux voix d'écart, entraîne la formulation de nombreuses critiques à son encontre de la part du Parti socialiste[57].
Dans le même temps, il fait des déclarations bienveillantes envers le gouvernement, jugeant par exemple« plutôt positive » la politique internationale du gouvernement, tout en émettant de virulentes critiques des actions de son successeur à l'Éducation nationale,Xavier Darcos[54].
Lors ducongrès de Reims du, il prend position en faveur deMartine Aubry, qui sera élue premier secrétaire[54].
Le, il se rend àCuba en qualité d'« émissaire spécial du président de la République » pour relancer le dialogue franco-cubain, cette fois sans critique de la part de la direction de son parti[58].
Il apporte son soutien, au printemps 2009, au projet deloi Hadopi, en désaccord avec les députés de son groupe présents lors des débats[59]. Malgré cette prise de position, il ne participa pas aux débats à l'Assemblée nationale, de sorte que le, son collègue socialisteChristian Paul prétendra dans l'hémicycle que Jack Lang n'aurait pas lu le texte[60]. Le, lors du vote solennel à l'Assemblée, Jack Lang est le seul membre du groupe PS à se prononcer pour[61].
Le, Jack Lang se rend enCorée du Nord en tant qu'« émissaire spécial du président de la République » afin notamment d'explorer une éventuelle reprise des relations diplomatiques entre Paris etPyongyang[62].
Pressenti un moment pour le poste d'ambassadeur de France à l'Organisation des Nations unies (ONU), il est nommé conseiller spécial pour les questions juridiques liées à lapiraterie au large de laSomalie auprès du secrétaire général de l'ONU l'année suivante, le.
En, il s'affiche aux meetings de campagne électorale de son amiLaurent Gbagbo[63], dont il avait tenté de réhabiliter l'image auprès des socialistes français[64]. Le, il critique à mots couverts la victoire d'Alassane Ouattara[65]. Quelques jours plus tard, il invite finalement Laurent Gbagbo à reconnaître les résultats[66].
Il apporte dans un premier temps son soutien à la candidature de Dominique Strauss-Kahn à laprimaire présidentielle socialiste de 2011. Celui-ci étant accusé d'agression sexuelle à New-York, Jack Lang condamne la justice américaine et dénonce un « lynchage »[67]. Il annonce, peu avant le premier tour de la primaire, son soutien àFrançois Hollande.
En, alors qu'il avait refusé de se présenter au vote des militants socialistes dans la sixième circonscription du Pas-de-Calais, dont il est le député sortant, il n'est pas investi par le Parti socialiste dans cette circonscription en vue desélections législatives de 2012. Dans les semaines qui suivent, il cherche une circonscription où se présenter[68]. Le, il est finalement investi par les militantsPS dans ladeuxième circonscription des Vosges[69]. Lors du second tour de l'élection législative, le, il est battu par le député UMP sortant,Gérard Cherpion.
Nommé ambassadeur itinérant chargé de lapiraterie par François Hollande en, il devient, le, président de l'Institut du monde arabe[70],[71] et succède ainsi àRenaud Muselier.
Critiqué au moment de sa nomination pour ses10 000 euros de rémunération mensuelle, il hérite d'une situation interne difficile, de problèmes financiers récurrents et d'une fréquentation en baisse. Il prend la tête du haut conseil et du conseil d'administration, historiquement dévolu à deux présidents différents, s'entoure entre autres de l'expert culturelClaude Mollard et du diplomate Gilles Gauthier. Un an après sa nomination, il présente le« renouveau » de l'Institut, à travers trois grandes expositions annuelles, des travaux dont la restauration desmoucharabiehs, et une nouvelle gouvernance[72].
Dans le filmBelle du Seigneur (2013), il joue un rôle secondaire de délégué français à laSociété des Nations[73].
En, il critique dans une tribune l'ordonnance Dieudonné du Conseil d'État, jugeant cette décision comme« une profonde régression ». Il y voit« un retournement de jurisprudence »« qui tend à instaurer une sorte de régime préventif, voire de censure morale préalable à la liberté d'expression »[74],[75].
Sa gestion de l'Institut du monde arabe est critiquée : l'IMA présente, en effet, une perte record de 2,5 millions d'euros en 2015 alors même que la fréquentation a baissé d’un million de visiteurs en 2014 à 757 000 en 2015[76]. Incapable de redresser les comptes de l'Institut dus à des importants coûts de fonctionnement, ceux-ci ont été aggravés par de nouvelles dépenses telles des frais de bouche particulièrement élevés[76]. Le magazineCapital pointe également du doigt les « compagnons des années Mitterrand » dont s'est entouré Jack Lang comme sa communicante Catherine Lawless ou son conseiller culturel Claude Mollard ainsi que son épouse Monique Buczynski, qui bien qu'ayant un contrat de bénévolat, bénéficie de notes de frais dont les comptes de l'Institut ne donnent pas le détail[76].
Début,L’Obs révèle que Jack Lang aurait reçu pour près de 195 600 euros de costumes et pantalons du couturier italien Smalto entre 2013 et 2018. Son avocat confirme en précisant que « ses cadeaux n’ont jamais eu aucune contrepartie ». Uneenquête préliminaire est ouverte le pour « abus de biens sociaux »[77].
Il s'engage régulièrement en faveur de l'enseignement de la langue arabe[78],[79]. Il pousse ainsi la création deCIMA, une certification en langue arabe sur le modèle duTOEFL[80], et publie en un manifeste en sa faveur,La Langue arabe, trésor de France.
En 2022, il participe avec la ministre de la cultureRima Abdul Malak à la campagne de sensibilisation pour laFête du cinéma et l'incitation à retourner dans les salles obscures. Sa figure tutélaire est au centre du projet, tournant en dérision son omniprésence depuis plus de 40 ans au sein du ministère[81]. Cette même année, ses archives personnelles rejoignent officiellement lesArchives nationales[82].
Début 2024, Jack Lang est reconduit pour un quatrième mandat consécutif à la direction de l'Institut du monde arabe, par le président de la République,Emmanuel Macron. C'est la plus longue nomination à ce poste depuis la création de cette structure, la présidence de Jack Lang étant prolongée jusqu'en 2026[83].
Jack Lang est désigné secrétaire national du PS à l'action culturelle en 1973. Il devientministre de la Culture en 1981. LeParti socialiste, suivi par les autres partis politiques, désire accentuer la démocratisation de la culture, commencée parAndré Malraux sans qu'il ait jamais prononcé ce terme. Cette politique est appuyée par les mouvements associatifs et syndicaux qui prennent conscience de l'importance d'une « cohabitation » socio-politique pour la diffusion de la culture.
Ainsi, au niveau local, les budgets liés à la culture éclatent et deviennent un réel enjeu politique, au même titre que l'économie du pays au profit du Parti socialiste. De la même manière, le budget pour la promotion de la culture passe pour la première fois à 1 % du budget national. Les politiques culturelles, soutenues par le président,François Mitterrand, leur donnent un caractère légitime. Les objectifs principaux de la politique de Jack Lang sont à la fois de diminuer la hiérarchisation traditionnelle qui sépare les « arts majeurs » des « arts mineurs » et d'intégrer aux derniers des activités alors non considérées comme faisant partie du domaine culturel.
Ainsi, Jack Lang permet la mise en avant :
Il accorde une place très importante au créateur, dans tous les milieux artistiques :
Ces financements sont attribués après une évaluation du projet. Il désire diffuser les actions culturelles en masse mais au moyen d'une production artistique diversifiée et de qualité.
Laloi Lang du fixe un prix du livre unique en déclarant lutter ainsi contre la monopolisation du marché par les magasins de grande distribution comme laFnac ou les hypermarchés.

Jack Lang est également à l'origine du concept deZénith, salle sécurisée de grande capacité destinée à l'organisation de concerts de « rock » (terme employé à l'époque pour désigner tout ce qui n'est pas du classique ou du jazz).
Parallèlement, sous pression de l'économie générale qui se libéralise et malgré deux ans de lutte contre l'américanisation, il accorde à la mode, à lapublicité et au design une dimension culturelle. Il diffuse la notion de « démocratie du goût », où chacun choisit la culture qu'il veut et est « créateur » de culture. Des œuvres d'art aux gestes de la vie quotidienne, tout est considéré comme « culture ».
En 1977, alors universitaire, Jack Lang fait partie des 70 personnalités[b] signataires d'une pétition parue dansLe Monde qui demande la libération d'adultes accusés d'« attentat à la pudeur sans violence surmineurs de [moins de] quinze ans » ayant« précisé aux juges d'instruction qu'ils étaientconsentants (quoique la justice leur dénie actuellement tout droit au consentement) ». Selon les pétitionnaires,« il y a une disproportion manifeste entre la qualification de « crime » […] et la nature des faits reprochés »[84],[85]. En, interrogé à ce sujet dans le cadre de l’affaire Olivier Duhamel, Jack Lang déclare :« C’était une connerie. On était très nombreux à l’époque : c’étaitDaniel Cohn-Bendit,Michel Foucault, une série d’intellectuels. C’était après 1968 et nous étions portés par une sorte de visionlibertaire fautive[86],[c]. »
Par la suite, Jack Lang apporte son soutien à plusieurs reprises à des personnalités publiques accusées dans des affaires depédocriminalité ou d'agression sexuelle :Alain Sarde etRobert De Niro en 1998[88],Frédéric Mitterrand en 2009[89],Roman Polanski en 2010[90],Dominique Strauss-Kahn en 2011[91],Woody Allen en 2018[92],Christophe Girard en 2020[93] ouBastien Vivès en 2023[94].
À partir de 1982, son nom est cité dans des rumeurs de participation à l'affaire du Coral, un indicateur de la police qui se dit témoin oculaire accusantGabriel Matzneff,René Schérer et Jack Lang de se« livrer à des turpitudes sur des petits mongoliens soignés au centre Coral »[95]. L'enquête conclut à l'absence d'implication de Jack Lang, comme d’autres personnalités politiques incriminées.
Le nom de Jack Lang est cité en 1988 dans l'affaireRosella Hightower, une école de danse cannoise où un jeune Espagnol de 15 ans s'est suicidé, brimé pour avoir refusé des avances sexuelles de professeurs. Un des professeurs est poursuivi pourattentat à la pudeur sur des mineurs, mais est relaxé faute de témoignage.Yves Bertrand, ancien dirigeant desRenseignements généraux français, écrit dans une note blanche[96] qu'un professeur de danse« mettait des adolescents, élèves du centre, à disposition d'adultes pédophiles » ; il ajoute que« l'adjudant chargé de l'affaire aurait confié en privé, à l'époque des faits, que les écoutes judiciaires faisaient ressortir les noms de Jack et Monique Lang »[97].[réf. à confirmer]
Le, dans un entretien accordé au journalLe Gai Pied, Jack Lang déclare que« la sexualité puérile est encore un continent interdit, aux découvreurs duxxie siècle d’en aborder les rivages »[97]. Mais les biographes Nicolas Charbonneau et Laurent Guimier attribuent cette phrase non pas à Jack Lang mais au journaliste de l'hebdomadaire citant le philosopheRené Schérer[98].
À l’approche de laprimaire présidentielle socialiste française de 1995, desjospinistes font courir des rumeurs sur sasexualité ; il déclare ensuite à ce propos :« On m'a traité alors depédophile. C'était immonde. J'ai trouvé les deux personnages qui racontaient cela. Le premier a fait amende honorable. Le second, je ne lui parle plus »[99]. Au début des années 2000, deschiraquiens relatent, sans apporter de preuves, une arrestation de Jack Lang auMaroc dans le cadre d’une affaire de mœurs s’étant soldée par une exfiltration discrète organisée par l'Élysée[99].
Le,Le Figaro relate que, plusieurs années auparavant, des policiers deMarrakech ont fait une descente nocturne dans une villa de lapalmeraie où des Français ont été surpris en train de « s’amuser » avec de jeunes garçons. La police marocaine aurait arrêté les adultes pris en flagrant délit, dont« un ancien ministre français ». L’affaire aurait été arrangée par l’ambassade de France et l'ancien ministre français serait aussitôt rentré en France par avion. L’affaire aurait ainsi été étouffée et aucune poursuite n’aurait été engagée, au Maroc comme en France[100]. Deux jours plus tard, surCanal+,Luc Ferry affirme à son tour, tout en admettant ne pas avoir de preuves, qu'un« ancien ministre » s'était« fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons »[101] sans pouvoir donner de nom sous peine de condamnation pourdiffamation[102],[103],[104]. Les rumeurs tournent autour de Jack Lang et de l’ancien ministre des Affaires étrangèresPhilippe Douste-Blazy[105],[106]. Les carnets d’Yves Bertrand, saisis par la justice en marge de l’affaire Clearstream, précisent :« Lang à laMamounia, ennovembre [2001], s'est tapé des petits garçons »[107].
Le,Le Parisien révèle que plusieurs témoins présents au Maroc sont venus étayer ces déclarations de pédophilie, mais sans que le nom de Jack Lang ne soit cité[108],[109]. Entendu par les policiers, Luc Ferry dit avoir eu connaissance de cette histoire à son entrée au gouvernement, en 2002[réf. nécessaire]. Un journaliste deFrance Télévisions évoque l’existence d'une dépêcheAFP — selon lui rapidement retirée — faisant état de l’arrestation de Jack Lang dans unriad, mais aucune trace d'une telle dépêche n’est retrouvée par les policiers[110]. En, Jack Lang, entendu comme témoin par laBrigade de protection des mineurs, parle d’une« histoire à dormir debout »[111]. Le nom du ministre évoqué n’est pas révélé publiquement et l'affaire est classée sans suites[111].
En 2020, à la suite de l’affaire Epstein, les médias américains puis français se font l’écho des liens entre Jack Lang etJeffrey Epstein, au domicile parisien duquel le premier s’est rendu l’année précédente. L'ancien ministre avait rencontré l'homme d'affaires lors d'un dîner organisé en l'honneur deWoody Allen, et il avait convié Jeffrey Epstein aux célébrations des 30 ans de lapyramide du Louvre[112],[113]. Il est également révélé que le criminel américain a financé, à hauteur de 58 000 dollars, une association française quasiment sans activité et composée de proches de Jack Lang[114],[115]. Celui-ci répond, sans autres précisions, que la somme en question visait à« financer un film », qu’il estime« en train d'être finalisé » mais dont le niveau d’avancement reste inconnu d'une cofondatrice de l'association[113],[116].
Le 8 février 2025, Jack Lang se rend à l’Opéra Garnier avec sa femme lorsqu’il est encerclé par une trentaine de militants d’un collectif contre la pédocriminalité. On l'accuse d'être un "pédo" et un "violeur d’enfants" : des pancartes sont brandies, l’accusant d’être un pédocriminel, selon les informations de l'AFP reprises par plusieurs médias. Il est bousculé une première fois puis poussé par un individu, Carlos R.L., et tombe à terre. Une chute dont il sortira blessé aux genoux et aux bras[117]. Son avocat Mᵉ Laurent Merlet a expliqué à l’AFP que "cette agression est la conséquence des rumeurs colportées sur lui depuis bientôt dix ans, en dépit de condamnations judiciaires pour diffamation qui montrent qu’il n’y a aucun fondement à ces mensonges". Le 18 juillet 2025, cet homme était jugé et a été condamné à une peine de huit mois d’emprisonnement avec sursis simple et une interdiction de contact avec la victime[117],[118].
Leparquet de Paris ouvre le 12 mars 2019 une enquête préliminaire visant Jack Lang pourabus de biens sociaux[119]. Au cours d'une perquisitions qui a eu lieu en novembre 2019 au siège parisien deSmalto[120], labrigade financière de la Police nationale découvre dans un carnet de coupes que Jack Lang, répertorié sous le numéro client 11631, a reçu de la part de l'entreprise deprêt-à-porter500 000 euros de cadeaux entre 2003 et 2018, période durant laquelle il était député PS du Pas-de-Calais. L'ancien ministre de la Culture n'a jamais déclaré ces cadeaux[121]. L’affaire est en cours d'instruction.
À partir de 2007, le traiteur libanaisNoura est chargé de la restauration à l'Institut du monde arabe, à traversZyriab, le restaurant gastronomique de l'institut. Jack Lang avait réussi à obtenir de ne payer que25 euros ses repas au lieu de60 euros habituels. Néanmoins, le, Jack Lang se sépare des services de Noura pour manque de qualité et de diversité. Noura réclame le paiement de 74 repas à prix discount servis à« Monsieur Lang et ses invités » et à« Madame Lang et ses invités » sur une durée de deux mois[122]. Noura a obtenu gain de cause à l'amiable[123]. SelonAtlantico.fr, les employés du traiteur ont signé une pétition pour dénoncer leurs conditions de travail, et notamment le fait que les salles du restaurant ne sont plus chauffées, ou pas suffisamment, ou encore que les monte-charges destinés au restaurant sont régulièrement en panne[124].
Jeune Afrique révèle que Jack Lang, à la tête de l'Institut du monde arabe, aurait réclamé et obtenu un salaire de10 000 euros par mois alors que l'établissement culturel connaît toujours des difficultés financières[125]. Jack Lang a déclaré que la somme exacte était« 9 000 euros bruts » tout en précisant qu'il serait« anormal que le président d'une grande institution comme celle-là soit sous-payé »[126].
Admirateur dePierre Mendès France, il adhère auPSU à la fin des années 1960, puis rejoint leParti socialiste où il occupe plusieurs postes de responsabilité :
Jack Lang a joué dans quelques films et documentaires, le plus souvent dans son propre rôle[127],[128].
Sur les autres projets Wikimedia :
Sur le Festival de Nancy :
Sur le ministre de la Culture :
Autres œuvres sur Jack Lang
Présidents de l'Institut du monde arabe | |
|---|---|
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| Sous laprésidence deFrançois Mitterrand | |||||||||||||
| Intérieur et Décentralisation |
| Pierre Mauroy Premier ministre | |||||||||||
| Commerce extérieur | Michel Jobert,ministre d'État | ||||||||||||
| Transports | Charles Fiterman,ministre d'État | ||||||||||||
| Plan etAménagement du territoire | Michel Rocard,ministre d'État | ||||||||||||
| Recherche et Technologie puisIndustrie etRecherche (1) | Jean-Pierre Chevènement,ministre d'État | ||||||||||||
| Solidarité nationale |
| ||||||||||||
| Justice,garde des sceaux | Robert Badinter | ||||||||||||
| Relations extérieures |
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| Défense |
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| Économie et Finances |
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| Éducation nationale | Alain Savary | ||||||||||||
| Agriculture |
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| Industrie puismin. remplacé (1) |
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| Commerce et Artisanat | André Delelis | ||||||||||||
| Culture | Jack Lang | ||||||||||||
| Travail | Ministre du Travail, puis ministre délégué aux Affaires sociales, chargé du Travail (1) :Jean Auroux | ||||||||||||
| Santé | Jack Ralite | ||||||||||||
| Temps libre |
| ||||||||||||
| Urbanisme etLogement | Roger Quilliot | ||||||||||||
| Environnement | Michel Crépeau | ||||||||||||
| Mer | Louis Le Pensec | ||||||||||||
| Communication | Georges Fillioud | ||||||||||||
| PTT | Louis Mexandeau | ||||||||||||
| Anciens combattants | Jean Laurain | ||||||||||||
| Consommation | Catherine Lalumière | ||||||||||||
| Formation professionnelle | Marcel Rigout | ||||||||||||
| Ministres etsecrétaires d'État auprès duPremier ministre |
| ||||||||||||
| |||||||||||||
| Sous laprésidence deFrançois Mitterrand | |||||||||||||
| Économie, Finances etBudget |
| Pierre Mauroy Premier ministre | |||||||||||
| Affaires sociales et Solidarité nationale |
| ||||||||||||
| Intérieur et Décentralisation |
| ||||||||||||
| Transports |
| ||||||||||||
| Justice,garde des sceaux | Robert Badinter | ||||||||||||
| Relations extérieures |
| ||||||||||||
| Affaires européennes (3) | Roland Dumas (3),puisporte-parole du Gouvernement (4) | ||||||||||||
| Défense |
| ||||||||||||
| Agriculture |
| ||||||||||||
| Industrie etRecherche |
| ||||||||||||
| Éducation nationale |
| ||||||||||||
| Commerce extérieur etTourisme |
| ||||||||||||
| Urbanisme etLogement | Roger Quilliot (dém) (1)puisPaul Quilès (1) | ||||||||||||
| Commerce et Artisanat | Michel Crépeau | ||||||||||||
| Formation professionnelle | Marcel Rigout | ||||||||||||
| Culture | Ministre délégué :Jack Lang | ||||||||||||
| Temps libre,Jeunesse et Sports | Ministre délégué :Edwige Avice | ||||||||||||
| Porte-parole du Gouvernement,puis supprimé (4) | Secrétaire d'État :Max Gallo (dém) (4) | ||||||||||||
| Ministres etsecrétaires d'État auprès duPremier ministre |
| ||||||||||||
| |||||||||||||
Gouvernement Fabius(17 juillet 1984 – 20 mars 1986) | |||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Sous laprésidence deFrançois Mitterrand | |||||||||||||
| Plan etAménagement du territoire | Gaston Defferre,ministre d'État | Laurent Fabius Premier ministre | |||||||||||
| Économie, Finances etBudget |
| ||||||||||||
| Justice,garde des sceaux | Robert Badinter (dém) (7)puisMichel Crépeau (7) | ||||||||||||
| Relations extérieures |
| ||||||||||||
| Défense |
| ||||||||||||
| Intérieur et Décentralisation |
| ||||||||||||
| Agriculture |
| ||||||||||||
| Redéploiement industriel etCommerce extérieur |
| ||||||||||||
| Éducation nationale |
| ||||||||||||
| Affaires sociales et Solidarité nationale |
| ||||||||||||
| Urbanisme,Logement etTransports |
| ||||||||||||
| Commerce, Artisanat etTourisme |
| ||||||||||||
| Affaires européennespuismin. remplacé (1) | Roland Dumas,porte-parole du Gouvernement | ||||||||||||
| Travail,Emploi etFormation professionnelle | Michel Delebarre | ||||||||||||
| Environnement | Huguette Bouchardeau | ||||||||||||
| Recherche et Technologie | Hubert Curien | ||||||||||||
| Culture | Ministre délégué puis ministre (1) :Jack Lang | ||||||||||||
| Jeunesse et Sports | Ministre délégué :Alain Calmat | ||||||||||||
| Droits des Femmes (4) | Yvette Roudy | ||||||||||||
| Nouvelle Calédonie (4)puismin. supprimé (6) | Edgard Pisani (4)puis (dém) (6) | ||||||||||||
| PTT (6) | Louis Mexandeau | ||||||||||||
| Ministres etsecrétaires d'État auprès duPremier ministre |
| ||||||||||||
| |||||||||||||
| Sous laprésidence deFrançois Mitterrand | |||||||||||||
| Éducation nationale,Recherche etSports |
| Michel Rocard Premier ministre | |||||||||||
| Économie, Finances etBudget |
| ||||||||||||
| Équipement etLogement |
| ||||||||||||
| Affaires étrangères |
| ||||||||||||
| Justice,garde des sceaux | Pierre Arpaillange | ||||||||||||
| Défense | Jean-Pierre Chevènement | ||||||||||||
| Intérieur |
| ||||||||||||
| Industrie,Commerce extérieur etAménagement du territoire |
| ||||||||||||
| Affaires européennes | Édith Cresson | ||||||||||||
| Transports |
| ||||||||||||
| Fonction publique et Réformes administratives | Michel Durafour | ||||||||||||
| Affaires sociales etEmploi |
| ||||||||||||
| Coopération et Développement | Jacques Pelletier | ||||||||||||
| Culture et Communication |
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| Agriculture et Forêt | Henri Nallet | ||||||||||||
| Postes, Télécommunications et Espace | Paul Quilès | ||||||||||||
| Mer | Louis Le Pensec | ||||||||||||
| Relations avec le Parlement | Jean Poperen | ||||||||||||
| Anciens Combattants | Secrétaire d'État aux Anciens Combattants :Jacques Mellick | ||||||||||||
| Ministre délégué etsecrétaires d'État auprès duPremier ministre |
| ||||||||||||
| Ordonnancement parordre de préséance (← CHIRAC II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (ROCARD II→) | |||||||||||||
| Sous laprésidence deFrançois Mitterrand | |||||||||||
| Éducation nationale,Jeunesse et Sports |
| Michel Rocard Premier ministre | |||||||||
| Économie, Finances etBudget |
| ||||||||||
| Équipement etLogement puisÉquipement,Logement,Transports etMer (2) |
| ||||||||||
| Ville (7) | Michel Delebarre,ministre d'État (7) | ||||||||||
| Affaires étrangères |
| ||||||||||
| Justice,garde des sceaux |
| ||||||||||
| Défense |
| ||||||||||
| Intérieur |
| ||||||||||
| Industrie etAménagement du territoire |
| ||||||||||
| Affaires européennespuismin. supprimé (6) | Édith Cresson (dém) (6)puis ministre délégué (6) | ||||||||||
| Transports etMer puis fusionné avec lemin. de l'Équipement et du Logement (2) |
| ||||||||||
| Fonction publique et Réformes administratives | Michel Durafour,puisministre d'État (2) | ||||||||||
| Travail,Emploi etFormation professionnelle |
| ||||||||||
| Coopération et Développement | Jacques Pelletier | ||||||||||
| Culture et Communication, Grands travaux et Bicentenaire |
| ||||||||||
| Départements et Territoires d'outre-mer | Louis Le Pensec | ||||||||||
| Agriculture et Forêt | Henri NalletpuisLouis Mermaz (6) | ||||||||||
| Postes, Télécommunications et Espace | Paul Quilès | ||||||||||
| Relations avec le Parlement | Jean Poperen | ||||||||||
| Solidarité, Santé etProtection sociale puisAffaires sociales et Solidarité (6) |
| ||||||||||
| Recherche et Technologie | Hubert Curien | ||||||||||
| Commerce extérieur puisCommerce extérieur etTourisme (4) puisCommerce extérieur (5) | Jean-Marie Rausch | ||||||||||
| Droits des femmes | Secrétaire d'État chargé des Droits des femmes :Michèle André | ||||||||||
| Anciens Combattants et Victimes de guerre | Secrétaire d'État chargé des Anciens Combattants et des Victimes de guerre :André Méric | ||||||||||
| Prévention des risques technologiques et naturels majeurspuis supprimé (3) | Secrétaire d'État chargé de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs, puis supprimé (3) :Gérard Renon | ||||||||||
| Ministre etsecrétaires d'État auprès duPremier ministre |
| ||||||||||
| |||||||||||
| Sous laprésidence deFrançois Mitterrand | |||||||||||||
| Éducation nationale |
| Édith Cresson Premier ministre | |||||||||||
| Économie, Finances, etBudget |
| ||||||||||||
| Affaires étrangères |
| ||||||||||||
| Fonction publique et Modernisation de l'administration (1) | Jean-Pierre Soisson,ministre d’État (dém) (4) | ||||||||||||
| Ville etAménagement du territoire |
| ||||||||||||
| Justice,garde des sceaux |
| ||||||||||||
| Défense |
| ||||||||||||
| Intérieur |
| ||||||||||||
| Culture et Communication |
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| Agriculture et Forêt | Louis Mermaz | ||||||||||||
| Affaires sociales et Intégration |
| ||||||||||||
| Travail,Emploi etFormation professionnelle |
| ||||||||||||
| Équipement,Logement,Transports et Espace |
| ||||||||||||
| Coopération et Développement | Edwige Avice | ||||||||||||
| Départements et Territoires d'Outre-Mer | Louis Le Pensec | ||||||||||||
| Recherche et Technologie | Hubert Curien | ||||||||||||
| Relations avec le Parlement | Jean Poperen | ||||||||||||
| Jeunesse et Sports | Frédérique Bredin | ||||||||||||
| Environnement | Brice Lalonde | ||||||||||||
| Anciens Combattants et Victimes de guerre (1) | Secrétaire d'État aux Anciens combattants et Victimes de guerre :Louis Mexandeau | ||||||||||||
| |||||||||||||
| Sous laprésidence deFrançois Mitterrand | |||||||||||
| Éducation nationale etCulture |
| Pierre Bérégovoy Premier ministre | |||||||||
| Affaires étrangères |
| ||||||||||
| Fonction publique et Réformes administratives | Michel Delebarre,ministre d'État | ||||||||||
| Justice,garde des sceaux | Michel Vauzelle | ||||||||||
| Intérieur et Sécurité publique |
| ||||||||||
| Défense |
| ||||||||||
| Économie et Finances |
| ||||||||||
| Budget | Michel Charasse (dém) (3)puisMartin Malvy (3) | ||||||||||
| Environnement | Ségolène Royal | ||||||||||
| Équipement,Logement etTransports |
| ||||||||||
| Industrie etCommerce extérieur |
| ||||||||||
| Travail,Emploi etFormation professionnelle |
| ||||||||||
| Agriculture et Forêt puisAgriculture etDéveloppement rural (3) | Louis MermazpuisJean-Pierre Soisson (3) | ||||||||||
| Affaires sociales et Intégration | René Teulade | ||||||||||
| Santé etAction humanitaire | Bernard Kouchner | ||||||||||
| Ville suspension entre le (1)et le (4) | Bernard Tapie (dém) (1)puis à nouveau ministre (4) | ||||||||||
| Départements et Territoires d'outre-mer | Louis Le Pensec | ||||||||||
| Recherche et Espace | Hubert Curien | ||||||||||
| Postes et Télécommunications | Émile Zuccarelli | ||||||||||
| Jeunesse et Sports | Frédérique Bredin | ||||||||||
| Relations avec le Parlement (3) | Louis Mermaz,porte-parole du Gouvernement (3) | ||||||||||
| Secrétaire d'État auprès duPremier ministre |
| ||||||||||
| |||||||||||
Gouvernement Jospin( –) après le remaniement du | |||||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Sous laprésidence deJacques Chirac | |||||||||||||||
| Économie, Finances etIndustrie |
| Lionel Jospin Premier ministre | |||||||||||||
| Emploi etSolidarité |
| ||||||||||||||
| Justice,garde des sceaux | Élisabeth GuigoupuisMarylise Lebranchu (2) | ||||||||||||||
| Intérieur |
| ||||||||||||||
| Éducation nationale |
| ||||||||||||||
| Affaires étrangères |
| ||||||||||||||
| Défense |
| ||||||||||||||
| Équipement,Transports etLogement |
| ||||||||||||||
| Culture et Communication |
| ||||||||||||||
| Agriculture et Pêche | Jean Glavany (dém) (8)puisFrançois Patriat (8) | ||||||||||||||
| Aménagement du territoire etEnvironnement | Dominique Voynet (dém) (2)puisYves Cochet (5) | ||||||||||||||
| Relations avec le Parlement | Daniel VaillantpuisJean-Jack Queyranne (1) | ||||||||||||||
| Fonction publique etRéforme d'État | Michel Sapin | ||||||||||||||
| Jeunesse et Sports | Marie-George Buffet | ||||||||||||||
| Recherche | Roger-Gérard Schwartzenberg | ||||||||||||||
| |||||||||||||||
| Ministres |
|
|---|---|
| Secrétaires d'État |
|
Porte-parole du Gouvernement français(depuis 1969) | |
|---|---|
|
Ministres français de l'Éducation nationale(depuis 1871) | |
|---|---|
| Troisième République (1871-1940) |
|
| Régime de Vichy (1940-1944) | |
| GPRF (1944-1946) | |
| Quatrième République (1946-1959) | |
| Cinquième République (depuis 1959) |
|