Cet article est uneébauche concernant laculture juive ou lejudaïsme.
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Jérôme Skorka (ouYerme (Jeremiah)Skorka devenuJérôme Scorin, àZagórów enPologne - àVandœuvre-lès-Nancy), est unrésistantfrançais, d'originepolonaise, déporté àAuschwitz dans le mêmeconvoino 77, que sa sœur, larésistanteRégine Skorka-Jacubert.
En 1987, Jérôme et sa soeur Régina sont témoins auprocès de Klaus Barbie.
Yerme Skorka naît le àZagórów, enPologne[1], fils de Jacob Skorka, né le, àOzorków, enPologne[2],rabbin[1], et de Slatka Szejman, née le àZagórów, enPologne[2],modiste. Il a une sœur, Ryvka Skorka, et deux frères plus jeunes, Lajb Skorka et Zalme (Zali) Skorka[1].
En 1929, Jacob Skorka, arrive en France et s'installe àNancy, où il trouve un emploi dans une usine. Sa belle-sœur habitait dans cette ville.
Un an plus tard, le reste de la famille rejoint le père à Nancy. Le plus jeune enfant Zalme meurt d'unepneumonie. Les enfants adoptent des prénoms français : Ryvka devient Régine, Yerme devient Jérôme et Leib devient Léon[1].
En décembre 1940, toute la famille Skorka, à l'exception de Régine, est internée aucamp de la Lande de Monts, près de Tours.
En 1941, Pierre Marie, l'adjoint d'Edouard Vigneron au bureau des étrangers du commissariat de Nancy, fournit à Régine une fausse carte d'identité au nom de Régine Hiebel, née à Metz. Elle utilise cette carte pour rendre régulièrement visite à sa famille au camp.
, Jérôme s'échappe du camp et en juillet 1942, muni d'une fausse carte d'identité, au nom d'Hubert Hiebel, né à Metz, il passe en zone libre.
En, Jérôme (sous son faux nom Hubert Hiebel) est envoyé dans un camp de jeunes travailleurs àRumilly en Haute-Savoie. Apprenant qu'il va être envoyé enNormandie afin de travailler pour l'organisation Todt, il s'enfuit de nouveau.
Le, Jérôme et Régine sont arrêtés par la Gestapo, internés dans la prison de Montluc et interrogés par un homme dont ils n'apprendront le nom que beaucoup plus tard, Klaus Barbie, puis sont envoyés aucamp de Drancy.
Le, Jérôme et Régine sont déportés par leconvoino 77 de Drancy àAuschwitz.
Fin octobre, il est transféré aucamp de Stutthof près deDantzig et mi-décembre au camp deVaihingen-sur-l'Enz, près deStuttgart. Fin janvier 1945, il est transporté par camion de Vaihingen au camp d'Ohrdruf au sud-ouest deWeimar. Le, il est envoyé au Revier (infirmerie) à cause de son pied gelé et soigné par un médecin russe. Le, il est transféré au camp d'Erfurt puis par camion àBuchenwald. Ensuite, lors d'une longue marche de trois jours versIéna, Jérôme, avec un autre déporté, Martin, s'enfuient de la colonne est réussissent à rejoindre les américains à Crossen.
Son père, Jacob Skorka, est déporté par le convoino 31, en date du, du camp de Drancy versAuschwitz avec son épouse[2]. Leur fils Léon avait déjà été déporté par le convoino 8, en date du. Ils sont, tous les trois, assassinés.
De retour à Nancy, il change son nom de famille pour s'appeler Jérôme Scorin. Il se consacre à un travail de mémoire en allant témoigner de son histoire dans les écoles et lors de voyages dans les camps.
Jérôme Scorin épouse Ida Korec. Ils ont deux fils : Joël, né le, et Bertrand, né le 14 janvier 1959, à Nancy[3].
Jérôme Scorin meurt le àVandœuvre-lès-Nancy,Meurthe-et-Moselle, à l'âge de 88 ans[4],[5].
En 1987, Jérôme Scorin et sa sœur Régine Skorka-Jacubert sont témoins au11e jour duprocès de Klaus Barbie[6].
Jérôme Scorin est nommé chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur le et fait chevalier de l'ordre des Palmes académiques le.