Située sur la rive gauche de laSeine, à environ 5 km du centre de Paris, la commune est amputée, à deux reprises, de parties de son territoire, auXIXe siècle, qui furent englobées dans le13e arrondissement de Paris. Encore moyennement urbanisée au début duXXe siècle, la commune connaît une importante croissance démographique pour atteindre plus de 62 000 habitants en 1975. Elle subit ensuite un déclin industriel qui réduit sa population à 50 000 à la fin desannées 1990. En 2017, sa population est revenue à un niveau analogue à 1975, ce qui en fait alors la89e commune la plus peuplée deFrance, et la42e commune la plus dense[1]. Ses habitantssont appelés lesIvryens.
Sur le plan politique, la ville est considérée comme un bastion historique duParti communiste français[3], dont tous ses maires sont issus depuis 1925. Elle ne connaît que quatre maires, tous issus du parti, depuis 1945 :Georges Marrane, Jacques Laloë,Pierre Gosnat et Philippe Bouyssou, tandis queMaurice Thorez, secrétaire général du parti de 1930 à sa mort en 1964, en a été le député.
Au cours de l'histoire moderne, le territoire communal d'Ivry a été réduit par deux fois. Une première fois lors du déplacement de l'enceinte des Fermiers généraux, en 1818, qui absorbe le « quartier de la Gare[4] » (dit aussi « village d'Austerlitz ») ; la seconde fois lors de l'annexion du nord de la commune, en1860, pour constituer une partie du13e arrondissement, après que celle-ci a été amputée d'une partie de son territoire au moment de la construction, entre 1841 et 1844, de l'enceinte de Thiers (oufortifications).
Les limites communales de Ivry-sur-Seine et celles de ses communes adjacentes.
C'est à cette époque que la ville d'Ivry perd le village de Chevaleret, situé au nord de la commune, le long de la Seine. Ce petit bourg rural, formé de quelques maisons, d’ateliers et de guinguettes, s’était développé autour de la route d’Italie et du port d’Ivry. Il constituait, avec le quartier de la Gare, l’une des zones d’habitat ouvrier les plus anciennes du sud parisien. Lors de l’annexion de 1860, le territoire du Chevaleret est intégré au 13ᵉ arrondissement de Paris, entraînant la disparition du village en tant qu’entité d’Ivryenne. Seul le nom de larue du Chevaleret, dans le 13ᵉ arrondissement, rappelle aujourd’hui l’existence de ce hameau historique[5].
La commune se situe au cœur duBassin parisien, unité géologique constituée de roches relativement jeunes, partout recouverte d’alluvions plus ou moins récentes. La Seine en creusant son lit a formé leplateau de Longboyau, Ivry-sur-Seine étant située au nord de ce plateau[6]. La commune s'étend du plateau jusqu'à la vallée de laSeine.
La ville est bordée à l'est par laSeine, dont le régime est relativement régulier. Elle est néanmoins sujette à descrues importantes, dont la dernière remonte à1956. Depuis la construction en amont de quatrebarrages-réservoirs entre1949 et1990 le long de la Seine, le nombre de crues petites et moyennes a diminué.
À la suite des fortes intempéries du mois de janvier, lacrue de la Seine de 1910, considérée comme unecrue centennale, a marqué la ville, obligeant à évacuer 1 172 immeubles[8]. Après avoir été inondée, l'usine devinaigre Pagès Camus, rue Victor-Hugo, explose du fait de l'explosion des bonbonnes d'acide. Il s'ensuit un incendie qui la détruira totalement. Ivry, qui sera particulièrement sinistrée, fera l'objet de visites de nombreuses personnalités commeArmand Fallières,Aristide Briand,Alexandre Millerand,Louis Lépine[9]. Cependant, les inondations par crue et débordement de laSeine sont des phénomènes lents, et en janvier 1910 la montée des eaux n’a pas dépassé un mètre en 24 heures.
Statistiques 1991-2020 et records LUXEMBOURG (75) - alt : 46m, lat : 48°50'40"N, lon : 2°20'01"E Records établis sur la période du 01-01-1978 au 03-12-2023
Ivry est traversée par l'ex-RN 19, où circulaient lestramways de laCGPT puis de laSTCRP, ancêtres de la RATP, dont les voies étaient, vers 1907, établies hors de la chaussée.Une rame de tramway de la ligne 9 sur l'avenue de Verdun près du cimetière parisien.
La commune est desservie par plusieurs moyens de transport depuis Paris et les communes voisines.
En 2021, la desserte entransports collectifs en site propre est réalisée par la ligne 7 du métro, la ligne C du RER et la ligne 9 de tramway inaugurée en avril, et dont les tracés sont relativement parallèles dans la commune. Cette desserte est amenée à s'étoffer, à l'aune de plusieurs projets :
à plus long terme (autour de 2030), la commune devrait être desservie par un prolongement de laligne 10 du métro, dans un premier temps jusqu'à laplace Léon-Gambetta, sur le même faisceau que leT Zen 5.
Ces deux lignes de transports supplémentaires, parallèles aux deux lignes existantes, compléteront la desserte de la commune en transport en commun.
Au, Ivry-sur-Seine est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant407 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 2],[19],[Insee 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[Insee 1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[20],[21].
La ville respecte l'obligation qui lui est faite par l'article 55 de laloi SRU de 2000 de disposer d'au moins 25 % delogements sociaux par rapport à son parc de résidences principales. Selon le recensement, elle disposait de 8 235 logements HLM (33,1 %) en 2008, nombre porté à 8 813 (30,6 % en 2019[I 3]), soit plus que les 25 % requis.
L'habitat comporte par ailleurs beaucoup de logements insalubres : plus d'une vingtaine d'arrêtés sont ainsi pris chaque année par les services municipaux[24].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Ivry-sur-Seine en 2019 en comparaison avec celle du Val-de-Marne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (3 %) supérieure à celle du département (1,8 %) et inférieur à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 30,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (27,7 % en 2014), contre 45,1 % pour le Val-de-Marne et 57,5 pour la France entière[I 3].
Ce grand projet, lancé en 2008[25] et étalé sur 15 à 20 ans, concerne le quartier Ivry-Port, autour de la place Gambetta, entre les voies ferrées de la SNCF et les bords de Seine, au niveau de la confluence avec laMarne (d'où son nom). Ivry-Port est par ailleurs le plus peuplé desquartiers prioritaires de la ville[26].
Par son ampleur, le projet — la plus grande opération de rénovation urbaine du département[28] — et le nombre d'expropriations prévues ou en cours (environ 400) suscitent de nombreux débats[25]. La crainte de voir un processus degentrification se développer à l'échelle du quartier inquiète les habitants par l'augmentation du prix foncier ainsi que des phénomènes d’appropriation spatiale par les classes les plus aisées que cela pourrait entraîner[29],[30].
Ivry dispose d'un centre d'hébergement d'urgence pour migrants (CHUM), sur le site d'une ancienne usine d'Eau de Paris,exclave parisienne en territoire ivryen. Ce centre, d'une capacité de 350 personnes, permet une bonne intégration des personnes accueillies dans le quartier, d'après la géographe Clélia Gasquet-Blanchard[31].
Dans le nom d'Ivry-sur-Seine, « Ivry » provient du gaulois « Eburiacum », signifiant « lieu des ifs » ; « sur-Seine » notifie le fait que la Seine borde le flanc est de la ville.
Les premiers vestiges attestant l'occupation humaine sur le territoire d'Ivry-sur-Seine datent de 4 200 ans avant l'ère chrétienne[32]. Des vestiges de maisons traditionnelles en pains de terre crue et en bois ont été découverts, de 2017 à 2023, dans deux sites duquartier Confluences, un village entouré d'une enceinte et significatif de laculture de Cerny, faisant de cette zone l'une des plus intéressantes de l'archéologie néolithique en région parisienne[33].
AuVIe siècle, d'après une légendehagiographique, saint Frambourg, un ermite, se réfugie dans une grotte naturelle d'Ivry : une fontaine aurait miraculeusement caché le saint, et l’endroit serait bientôt devenu un lieu de culte. À sa mort, une chapelle lui est consacrée. Détruite pendant les guerres, elle est rebâtie en 1665 et abrite jusqu'au règne deLouis-Philippe les reliques du saint, objets d'un pèlerinage très suivi. Autour du lieu,Saint-Frambourg devient un hameau de la paroisse d'Ivry-sur-Seine.
En 936, unecharte deLouis IV de France mentionne pour la première fois le nom d'Ivriacum, archétype d'origine celtiqueEbur-i-acum signifiant « le lieu des ifs » ou « la propriété d'Éburius ».
Cette terre est achetée auXVIIe siècle parClaude Bosc du Bois, conseiller au Parlement de Paris, qui la transmet à sonfils, qui y bâtit un superbe château. À la mort de celui-ci, elle passe à Antoine Chaumont marquis de la Galaizière. Le, Ivry est adjugé pour1 290 000 livres aumaréchal d'Uxelles, puis à Henri-Camille, marquis de Béringhen. LaRévolution détruit une grande partie du château (quelques éléments demeurent aujourd'hui encore à proximité de la place Parmentier).
Un hospice des Incurables[39] est édifié à Ivry sous le second Empire. Le bâtiment est construit sous la direction de l'architecteThéodore Labrouste au cours des années 1864 à 1869, sur des terrains, acquis en 1851 par la direction de l'Assistance publique, qui formaient auparavant le parc du château deClaude Bosc. L'hospice est destiné aux 2 500 pensionnaires venant ducouvent des Récollets ou de l'hospice de larue de Sèvres. Il est inauguré en 1873 parMac-Mahon. Devenu l'hospice d'Ivry, il sera, en 1976, rebaptiséhôpital Charles-Foix en mémoire duneurologue qui en fut chef de service[40].
LeParti communiste français devient la principale force politique de la ville dès 1920.Georges Marrane en est sur une longue période le député-maire à la suite deMaurice Thorez. Ivry fait partie de laceinture rouge entourantParis. La ville se transforme en laboratoire d’expérimentation sociale, mettant en place des politiques ambitieuses de logement, de santé, d’éducation et de services publics pour les classes populaires. Ces réalisations, telles que lesgrands ensembles d’HBM et la multiplication des équipements municipaux (crèches, centres de santé, colonies de vacances), ont façonné un urbanisme militant qui visait à améliorer les conditions de vie des classes populaires[42].
La ville faisait partie de l'association Seine-Amont développement depuis sa création en 2001 jusqu'à sa dissolution en 2014, aux côtés des communes d'Alfortville,Vitry-sur-Seine,Choisy-le-Roi etOrly[50].
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le, lamétropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[52].
Politiquement, Ivry-sur-Seine est un fief historique duparti communiste français.Maurice Thorez[54] est député de la circonscription durant 32 ans, de 1932 à sa mort, et le Parti détient la mairie depuis lesannées 1920. En 1929, le parti fait élire sur la liste menée parGeorges Marrane une femme, Marie Lefèvre, pour protester contre l'interdiction faite aux femmes de participer à la vie politique. L’élection de celle-ci sera finalement cassée par la préfecture[55].
La ville est d'ailleurs marquée par une stabilité politique certaine : seuls cinq maires, dont un très brièvement, se sont succédé depuis 1925, respectivementGeorges Marrane de 1925 à 1940 puis de 1945 à 1965, Venise Gosnat en 1944-1945, Jacques Laloë de 1965 à 1998,Pierre Gosnat à partir de 1998, réélu en 2008 et 2014, et, depuis 2015 (à la suite de la mort de Pierre Gosnat), Philippe Bouyssou.
Lors desélections municipales de 2020 dans le Val-de-Marne, la liste menée par le maire sortant, Philippe Bouyssou (PCF) arrive en tête du premier tour avec 48,65 % des suffrages exprimés, devant celle menée parSabrina Sebaihi (Europe Écologie-Les Verts) avec 22,1% des suffrages exprimés, Sébastien Bouillaud (Divers droite), 13,7%, celle de Rachida Kaaout (LREM) 12,22%, celle de Brenda Labat (Nouveau Parti Anticapitaliste), 1,93% des suffrages exprimés et celle de Gisèle Pernin (Lutte Ouvrière) 1,37% des suffrages exprimés, lors d'un scrutin marqué par 58.92 % d'abstention[56].
Au deuxième tour, les listes menées par Philippe Bouyssou et Sabrina Sebahi fusionnent, ne laissant ainsi plus que trois listes en lice. La liste fusionnée arrive en tête avec 65.55% des voix dans un scrutin marqué par une très faible participation (31.28%)[57].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[73],[Note 4].
En 2022, la commune comptait 64 526 habitants[Note 5], en évolution de +6,18 % par rapport à 2016 (Val-de-Marne : +3 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Bâtiment principal du campus d'Ivry-sur-Seine de l'école d'ingénieursIPSA Paris.Campus d'Ivry-sur-Seine de l'école d'ingénieursESME Sudria, rue Molière et boulevard de Brandebourg.
Près de 15 établissements d’enseignement supérieur et de recherche sont installés sur le territoire communal. Ils dispensent des formations principalement scientifiques (aéronautique, informatique) avec plusieurs écoles d'ingénieurs, artistiques (photographie, arts graphiques) ou médicales (chiropratique)[75].
Tous les ans depuis, lesateliers d'artistes d'Ivry ouvrent leurs portes pour trois jours de manifestations : expositions, concerts, démonstrations, visites guidées… En 2014, ils participent à laNuit blanche, en association avec Paris.
Un centre de santé municipal[84], créé au conseil municipal de 1899[85], est aujourd'hui un lieu important de soins ambulatoires. Des travaux d'extension sont en cours en 2018.
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 39 629 personnes, parmi lesquelles on comptait 73,8 % d'actifs dont 62,7 % ayant un emploi et 11,1 % de chômeurs[Insee 3].
On comptait 34 270 emplois dans la zone d'emploi, contre 25 895 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 25 099, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 6] est de 136,5 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre1,4 emploi par habitant actif[Insee 4].
Au 31 décembre 2010, Ivry-sur-Seine comptait 4 632 établissements : 2 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 227 dans l'industrie, 493 dans la construction, 3 496 dans le commerce-transports-services divers et 414 relatifs au secteur administratif[Insee 5].
Après avoir connu unedésindustrialisation importante dans lesannées 1980-1990, la ville voit un retour de l'emploi grâce, notamment, à l'implantation sur son territoire des sièges sociaux d'entreprises de distribution (E.Leclerc,Fnac).
De 1926 à 2012, dans le quartier Ivry-port, ont été implantés les entrepôts duBHV, situés boulevard National (actuel boulevard Paul-Vaillant-Couturier)[92].
L'industrialisation du territoire d'Ivry débute en 1835.
Affiche d'Alexandre Charpentier sur les productions de la manufacture Émile Muller et Compagnie (1897).
La manufacture Alexandre Père et Fils, rue du Parc, actuelle rue Gabriel-Péri.
En 1854,Émile Muller, ingénieur, crée laGrande Tuilerie d’Ivry (également appelée établissements Muller ou manufacture Émile Muller et Compagnie). La fabrique, spécialisée dans les produits céramiques pour la construction et l'industrie, produit des céramiques ornementales pour les façades d'immeubles[96]. En 1889, elle participe à la décoration des Grands Palais de l’Exposition universelle. L’entreprise fait faillite en 1908[97].
En 1904, la RBF, première usine française deroulements à billes, s'implante au 39, rue Franklin (actuelle rue Maurice-Gunsbourg[99]). Quelques années plus tard, elle est reprise par la société suédoiseSKF (Svenska Kullager Fabriken). L'entreprise, qui compte 3 000 ouvriers en 1927, se mobilise lors duFront populaire et desgrèves de mai-juin 1936. Au début desannées 1960, l'usine emploie encore près de 2 000 ouvriers. En 1983, l'effectif n'est plus que de 600 salariés et le groupe annonce sa volonté de fermer le site. Après un long et dur conflit social (30 mois) marqué, notamment, par l'occupation de l'usine, l'établissement d'Ivry arrête définitivement son activité en 1985[100]. À partir de 1989 et jusqu'en 2015[101], le site est occupé par l'imprimerie duMonde (voir ci-dessous).
En 1916, Georges Evrard,confiseur parisien dépositaire de la marque « AuPierrot Gourmand », acquiert à Ivry des terrains appartenant à la Compagnie des Omnibus à chevaux, au 72, rue de Paris (aujourd'huiavenue Maurice-Thorez). Il y installe son usine qui fabriquera lessucettes qu'il invente en 1924. Pierrot Gourmand emploiera jusqu’à 250 personnes en 1950. La société dépose le bilan en 1976 et la marque est rachetée par le groupeAndros[102].
Brasseries Richard Frères, grands industriels parisiens ayant implanté leurs usines à Ivry. Une de leurs marques étaitBière du Lion. Les usines n’existent plus aujourd’hui, rachetées en 1956 par labrasserie Dumesnil puis parKronenbourg dans lesannées 1950–1960.
Usine de fabrication desapéritifsSaint-Raphaël, aujourd'hui transformée en bâtiment universitaire de l'UPMC.
Rohen, fabricant français d'agrandisseurs créé dans les années 1950 et établi à Ivry ; son activité cesse en janvier 2013.
À partir des années 1990, plusieurs usines, de lamanufacture des œillets,rue Raspail à l'usine Yoplait, rue Molière, en passant par les usines Schneider, rue Molière également, et la graineterie de la rue Élisabeth parmi beaucoup d'autres ont été reconverties en ateliers d'artistes ; d'autres, telle l'ancienne imprimerie duMonde sont entièrement démantelée, hormis la structure principale, pour être transformées en logements ou en locaux d'activité[103].
Usine de traitement des eaux, pour la SAGEP (aujourd'hui sociétéEau de Paris), dessinée par l'architecteDominique Perrault en 1987-1993.
L'usine d'incinération exploitée avec leSyctom. En 2017, il s'agit de l'une des trois UVED de la région parisienne avecIsséane et Saint-Ouen. L'entreprise chauffe à la vapeur plus de 100 000 logements (1,5 million d'habitants) et revend 8 gigawatts-heures àEDF[104]. Il s’agit du plus grand incinérateur d’Europe avec une capacité de traitement de 730 000 tonnes d'ordures par an. Le projet de reconstruction sera limité à 350 000 tonnes, pour un coût de 2 milliards d'euros avec l'usine de valorisation énergétique (UVE) qui lui est associée[105].
L'imprimerie[106] dujournalLe Monde, est, de 1989 à 2015[101], installée sur l'ancien site de l'usine SKF. L'ancien bâtiment porte-enseigne de l'usine de roulements à billes est réhabilité pour accueillir certains services administratifs du quotidien[100].
Siège administratif d'Interforum, filiale de distribution du groupe d'éditionEditis (les entrepôts de stockage sont notamment situés àMalesherbes).
Livre Service Hachette (LSH), comptoir de vente aux professionnels du groupeHachette Livre.
ComptoirDilisco Île-de-France, filiale de diffusion et distribution du groupeAlbin Michel.
Centre de fabrication desboulangeries Kayser, rue Mirabeau (production de viennoiseries, pâtisseries et plats traiteurs) pour les 19 boulangeries parisiennes[108].
La cave-carrière Delacroix, découverte en 1983[120], a été déclarée « carrière d’intérêt archéologique ». Elle est située avenue du Général-Leclerc[7].
Le Hangar, inauguré le, salle de concert consacrée auxmusiques urbaines ; le Hangar englobe le Tremplin, salle ouverte en 1988, et dédiée aux nouvelles formes musicales.
La salle Saint-Just héberge les concerts de diverses associations, dont ceux, une fois par mois, de Jazz'Ivry[134].
Les Amis des orgues d'Ivry, association créée en 2011, vise à mettre en valeur les cinqorgues installés dans les églises de la ville[112].
La galerie Fernand Léger, galerie municipale dont les missions sont, notamment, la programmation d'expositions et la formation artistique dans le cadre d'ateliers[135].
Le Hublot, « Une fenêtre d'art ouverte sur la ville… » (à l'origine, Le Hublot s'appelait La fenêtre-expo), un des plus petits lieux d'exposition de France qui, chaque semaine depuis quinze ans, permet à un artiste de présenter une œuvre[136].
Plusieurs dizaines d'œuvres d'art sont intégrées à l'espace urbain d'Ivry-sur-Seine.
Chaque année, le troisième week-end de septembre, différentes associations[137] ivryiennes d'artistes organisent des journées « portes ouvertes » des ateliers au public ainsi que des expositions dans les salles municipales (Espace Robespierre).
Antonin Artaud (1896-1948), écrivain français, mort à Ivry-sur-Seine le.
Abdallah Benanteur (1931-2017), peintre et graveur algérien né àMostaganem et mort à Ivry-sur-Seine après y avoir vécu et travaillé à partir des années 1960.
François Cahen, dit « Faton Cahen », (1944-2011), pianiste français de jazz.
Sadi Carnot (1796-1832), enterré dans l'ancien cimetière communal d'Ivry[121].
Maurice Thorez (1900-1964), député communiste d'Ivry-sur-Seine puis de la circonscription de la Seine de 1932 à sa mort en 1964.
Yvette Trachtenberg, résistante, reconnueJuste parmi les nations pour avoir, pendant les persécutions nazies de laSeconde Guerre mondiale, caché des enfants juifs pour les sauver de la déportation. Unsquare des Justes parmi les nations a été inauguré en 2021 pour rappeler sa mémoire[145].
Degueules à la rivière d'argent posée en fasce et accompagnée de trois ancres d'or, au chef cousu d'azur chargé de trois roues d'engrenage aussi d'or[151].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et406 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le).
↑Maxime François, Agnès Vives et C.L., « Marchands de sommeil, moisissures… la réalité de l’habitat indigne dans le Val-de-Marne : Plusieurs milliers de personnes vivent, dans le Val-de-Marne, dans un logement indigne. Un plan départemental pour lutter contre vient d’être signé »,Le Parisien, édition du Val-de-Marne,(lire en ligne, consulté le).
↑Clélia Gasquet-Blanchard, « Le provisoire qui dure. Géographie comparée de deux centres humanitaires parisiens »,Géoconfluences,(ISSN2492-7775,lire en ligne).
↑Francis Gouge, « Une fouille archéologique à Ivry-sur-Seine découvre les débuts de l’urbanisation, 4 200 ans avant l’ère chrétienne »,Le Monde,(lire en ligne).
↑Lepolyptyque d'Irminon (enlatin« Liber de donnibus et redditibus monasterii Sancti Germani a Pratis ») est un inventaire de biens rédigé vers 823-828 parIrminon (mort en 829), abbé deSaint-Germain-des-Prés. Il décrit les possessions de l'abbaye situées principalement dans la région parisienne, entre Seine et Eure.Châtenay dépend alors de Bagneux. L'abbé Lebeuf trouvait à son époque que la plus ancienne trace que nous possédions de Bagneux était une charte deCharles le Chauve, datée du et insérée dans les registres épiscopaux.Baniolum est une terre domaniale de Paris. La première mention est le partage entre lamense épiscopale et lamense capitulaire, antérieur de vingt ans à la charte de Charles le Chauve. C'est sous Inchad (810-831) successeur d'ErchanradeIer qu'eut lieu le le huitièmeconcile de Paris. C'est en exécution des décisions prises dans ce concile qu'il soumit à la sanction de l'assemblée le projet de partage qui fut accepté, d'un côté la mense épiscopale de l'autre la mense capitulaire, dont un extrait :« Dans l'Église Saint-Étienne, premier martyr, en présence des vénérables prélats assemblés à Paris pour le concile, donnons et allouons à nos frères les terres qui suivent :Andrésy, Hileriacum [nom latin donné à Ivry-sur-Seine],Orly,Chevilly,Châtenay,Bagneux,l'Hay etItteville, avec toutes leurs dépendances pour leur subsistance et le luminaire de l'église. Nous voulons que la dîme de toutes les terres que nous donnons à nos frères soit dévolue à l'hôpital Saint-Christophe dans lequel ils doivent, à l'époque fixée, laver les pieds des pauvres ».
↑Source : plan ditplan de Bâle (de Truschet et Hoyau), publication datée 1553.
↑Voir le témoignage du FTP Vital Marquès sur la libération d'Ivry :[PDF]« Vital Marquès, « Ivry libéré » »,Ivry ma ville, juillet-août 2004, surcalameo.com, consulté le 10 décembre 2019.
↑David Leduc, « Municipales 2020. A Ivry-sur-Seine, avantage à Philippe Bouyssou dans la bataille des gauches : Malgré la présence d'une liste de gauche face à lui, le communiste Philippe Bouyssou arrive en tête au premier tour à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) »,Actu Val-de-Marne,(lire en ligne, consulté le).
↑Lucile Métout, « Municipales à Ivry : 95 ans de communisme municipal, et après ? : Suspens inédit dans ce bastion rouge. Philippe Bouyssou (PCF), maire sortant, fait face à une coalition EELV-LFI-PS. Il affronte également La République en Marche et Les Républicains. »,Le Parisien, édition du Val-de-Marne,(lire en ligne, consulté le).
↑Lucile Métout, « Ivry-sur-Seine : l’ancien maire Jacques Laloë (PCF) n’est plus : Militant communiste de la première heure, le tourneur de métier a dirigé la ville de 1965 à 1998. Il venait de fêter ses 90 ans. »,Le Parisien, édition du Val-de-Marne,(lire en ligne, consulté le)« Militant communiste de la première heure, ce tourneur de profession a été le plus jeune candidat de France élu conseiller municipal en avril 1953. Il figurait alors sur la liste de Georges Marrane (PCF), maire à qui il succédera douze ans plus tard. Jacques Laloë a lui-même passé la main à Pierre Gosnat (PCF) après trois décennies de mandats. Le retraité titulaire de la Légion d'honneur, partageait sa vie depuis entre « Ivry la Rebelle » et son village de Châtel-Censoir dans Yonne. ».
↑Gérald Rossi, « Philippe Bouyssou a été élu maire : Le conseil municipal à majorité PCF-Front de gauche a élu le successeur de Pierre Gosnat »,L'Humanité,(lire en ligne).
↑Lucile Métout, « Municipales à Ivry : Philippe Bouyssou (PCF) ne veut pas se « tromper d’adversaire » : Le maire sortant dit affronter avant tout Rachida Kaaout, la candidate LREM. Lui et ses colistiers ont pourtant consacré ce lundi une grande partie de la conférence de presse à la coalition EELV-LFI-PS. »,Le Parisien, édition du Val-de-Marne,(lire en ligne, consulté le).
↑Lucile Métout, « Municipales dans le Val-de-Marne : Ivry fêtera son centenaire communiste avec Philippe Bouyssou : Successeur de Pierre Gosnat en 2015, le maire (PCF) briguait sa réélection dans une ville rouge depuis 1925. Il l’emporte haut la main face à Sébastien Bouillaud (LR) et Rachida Kaaout (LREM) »,Le Parisien,(lire en ligne, consulté le).
↑Laboratoire de chimie théorique (LCT), Laboratoire interfaces et systèmes électrochimiques (LISE), Laboratoire de physique moléculaire pour l'atmosphère et l'astrophysique (LPMAA).
↑« Nous n'avons pas d'argent à avancer pour les soins », surLe Parisien,(consulté le) :« Dans le Val-de-Marne, le plus ancien CMS est situé à Ivry,avenue Georges-Gosnat. Dans le bureau du médecin directeur, le docteur Marianne Petit, trône en évidence l'ordonnance du conseil municipal à l'écriture ourlée, qui acte sa création, en juillet 1899. ».
↑La société Le Monde Imprimerie (LMI), filiale à 100 % du groupe Le Monde ; cf.dépêche AFP du 12 octobre 2011 sur le conflit social lié au projet de modernisation du site.
↑Un autre « arbre de la liberté » a été planté en 1989 lors des commémorations du bicentenaire de la Révolution française ; il s'agit d'uncèdre vert, situé place Jean-Ferrat, à la porte d'Ivry.
↑Le parc des Cormailles sur le site du ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire.
↑En1952, leurs corps sont incinérés et l'urne contenant leurs cendres est placée dans la crypte de la chapelle de laSorbonne au côté de douze universitaires-résistants.
↑ChristineMateus, « Jean Ferrat garde une place dans le cœur d’Ivry : C’est sans doute la première place Jean-Ferrat de France. Elle est inaugurée aujourd’hui dans la ville où l’artiste a vécu quarante ans. »,Le Parisien, édition 94,(lire en ligne).
↑Laure Parny, « Ivry ouvre son square “des Justes parmi les Nations” près du futur tramway T9 : Le jardin public a été inauguré ce dimanche matin au pied d’une nouvelle résidence de RATP Habitat. Il rend hommage à Yvette Trachtenberg, qui cacha chez elle des enfants juifs »,Le Parisien,(lire en ligne, consulté le).
« C'est à elle et à tous les Justes que rendaient hommage ce dimanche les participants à l'inauguration. “Nous pensons à tous ces héros ordinaires et grands résistants qui n'ont écouté que leur conscience et ont sauvé ces enfants en prenant pour eux d'immenses risques”, ont rappelé les représentants du Comité Français pour Yad Vashem et de l'association pour la mémoire des enfants juifs déportés d'Ivry. »