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Côte d'Ivoire

8° N, 5° O
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuisIvory Coast)
Wikipédia:Articles de qualité

Vous lisez un « article de qualité » labellisé en 2008.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirCôte d'Ivoire (homonymie).

République de Côte d’Ivoire

Drapeau
Drapeau de la Côte d'Ivoire
Blason
Armoiries de la Côte d'Ivoire
DeviseUnion, Discipline, Travail
HymneL'Abidjanaise
Fête nationale
· Événement commémoré
Indépendance vis-à-vis de laFrance ()
Description de l'image Côte d'Ivoire (orthographic projection).svg.
Description de l'image Côte d'Ivoire-carte.png.
Administration
Forme de l'ÉtatRépubliqueunitaire àrégime présidentiel
Président de la RépubliqueAlassane Ouattara
Vice-président de la RépubliqueTiémoko Meyliet Koné
Premier ministreRobert Beugré Mambé
Président de l'Assemblée nationaleAdama Bictogo
Présidente du SénatKandia Camara
ParlementParlement
Chambre haute
Chambre basse
Sénat
Assemblée nationale
Langue officielleFrançais
CapitaleYamoussoukro

6° 51′ N, 5° 18′ O

Géographie
Plus grandes villesAbidjan,Bouaké,Korhogo,Daloa,San-Pédro,Divo,Yamoussoukro,Odienné
Superficie totale322 462 km2
(classé69e)
Superficie en eau1,04 %
Fuseau horaireUTC +0 (WET)
Histoire
Entité précédente
IndépendanceDrapeau de la FranceFrance
Date
Première République
(constitutions de 1959 etde 1960)
Deuxième République
(
constitution de 2000)
Troisième République
(constitution de 2016)
Démographie
GentiléIvoirien, Ivoirienne
Population totale(2021[1])29 389 150 hab.
(
classé53e)
Densité91 hab./km2
Économie
PIB nominal(2020)61,502 milliards dedollars US[2] (73e)
PIB(PPA)(2020)144,497 milliards dedollars US[2] (75e)
Dette publique brute(2015)Nominale :
en augmentation 6393,234 milliards deFranc CFA
+4,77 %[3]
Relative :
en diminution 34,694 % du PIB
-5,31 %[3]
MonnaieFranc CFA (UEMOA) (XOF)
Développement
IDH(2021)en diminution 0,550[4] (moyen ;159e)
IDHI(2021)en stagnation 0,358[4] (135e)
Coefficient de Gini(2018)en diminution 37,2 %[5]
Indice d'inégalité de genre(2021)en diminution 0,613[4] (155e)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en diminution 32,8[6] (138e)
Divers
Code ISO 3166-1CIV, CI
Domaine Internet.ci
Indicatif téléphonique+225
Organisations internationalesDrapeau des Nations uniesONU
Drapeau de l'Union africaineUA
Drapeau de l'Organisation internationale de la francophonieOIF
G24
ADPA (observateur)
OHADA
APO
BAD
CEDEAO
CEN-SAD
ZPCAS
G33
CAMES

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LaCôte d'Ivoire[7]Écouter, en forme longue larépublique de Côte d'Ivoire[7] (RCI), est unÉtat situé en Afrique, dans la partie occidentale dugolfe de Guinée. Elle présente sensiblement la forme d'un carré d'environ 600 km de côté[8]. D'une superficie de 322 463 km2[9], elle est bordée au nord-ouest par leMali, au nord-est par leBurkina Faso, à l'est par leGhana, au sud-ouest par leLiberia, à l'Ouest par laGuinée et au sud par l'océan Atlantique. La population est estimée à 29 389 150 habitants en 2021[10].

La Côte d'Ivoire a pourcapitale politique et administrativeYamoussoukro, mais la quasi-totalité des institutions se trouvent àAbidjan, son principal centre économique. Salangue officielle est lefrançais, mais quelque70 langues et dialectes[11] sont parlés au quotidien. Samonnaie est lefranc CFA. Le pays fait partie de laCommunauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de l'Union africaine (UA), de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), de l'Organisation des Nations unies (ONU), duGroupe des vingt-quatre (G24), duGroupe des 33, de laBanque africaine de développement (BAD), de l'Organisation de la presse africaine (APO), de laCommunauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), duConseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES) et de laZone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud (ZPCAS).

D'abordprotectorat français[12] en 1843, puiscolonie française, le selon le traité de Kong, le pays acquiert son indépendance, le, sous la houlette deFélix Houphouët-Boigny, premier président de la République. L'économie, essentiellement axée sur l'agriculture, notamment la production decafé et decacao, connaît au cours des deux premières décennies un essor exceptionnel[13]. En 1990, le pays traverse, outre lacrise économique survenue à la fin des années 1970, des périodes de turbulence sur les plans social et politique. Ces problèmes connaissent une exacerbation à la mort de Félix Houphouët-Boigny en 1993. L'adoption d'unenouvelle constitution[14] et l'organisation de l'élection présidentielle qui, en 2000, porte au pouvoirLaurent Gbagbo n'apaisent pas les tensions sociales et politiques, qui conduisent au déclenchement d'unecrise politico-militaire, le. Après plusieurs accords de paix, l'élection présidentielle de 2010 voit la victoire d'Alassane Ouattara face à son opposant Laurent Gbagbo. Réélu en 2015, Alassane Ouattara relance la croissance économique par une politiquelibérale etinterventionniste, tout en étant critiqué pour sa gestion de l'armée et de la justice. En 2016, unenouvelle constitution est adoptée, marquant l'avènement de laTroisième République.

La Côte d'Ivoire esten voie de développement et se place en159e position selon sonindice de développement humain (IDH) en 2021[4].

Étymologie et toponymie

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La dénomination de « Côte d'Ivoire » est la traduction enfrançais du nomportugais deCosta do Marfim donné par les commerçants navigateurs en route vers l'Inde, qui apparaît sur lesportulans portugais à la fin duXVIIe siècle[15].

En octobre 1985, le gouvernement ivoirien a demandé à tous les pays d'utiliser comme dénomination officielle le nom en français de« Côte d'Ivoire » (de manière similaire aux noms de certains pays qui ne sont pas traduits commeCosta Rica,Sierra Leoneetc.). Ce nom officiel s'écrit sanstrait d'union, faisant exception, comme certains autres noms de pays, aux règles de latypographie française qui prescrivent habituellement, pour lagraphie des noms d'unités administratives ou politiques, destraits d'union entre les différents éléments d'un nom composé, et une majuscule à tous les éléments (sauf articles…) ce qui donnerait normalement« Côte-d'Ivoire ».

Hors des paysfrancophones, lesmédias et les populations continuent à s'exprimer usuellement dans leurs propres langues :Elfenbeinküste enallemand,Ivory Coast enanglais,Costa do Marfim enportugais,Costa de Marfil enespagnol,Costa d'Avorio enitalien,ساحل العاج enarabe,Бе́рег Слоно́вой Ко́сти (Béreg Slonovoï Kosti) enrusse (avecКот д'Ивуа́р (Kot d'Ivouar) commetranscription phonétique du nom français),Elefántcsontpart enhongrois, ou encore象牙海岸 enchinois (avec aussi科特迪瓦 comme transcription du nom français).

Depuis 1985, le pays a donc, dans les pays non francophones, deux noms : le nom officiel en français sans trait d'union, et un nomvernaculaire selon la langue et les règles de chaque pays.

La Côte d'Ivoire a aussi communément été appelée la« terre d'Éburnie »[16], qui désigne la partie forestière du pays[17]. À l'indépendance, des propositions avaient suggéré de remplacer le nom de Côte d'Ivoire, considéré comme trop colonial, par celui d'« Eburnea »[17].

Langues

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Article détaillé :Langues en Côte d'Ivoire.

Lefrançais est la langue officielle de la Côte d'Ivoire et plus de 80 % des habitants du pays le comprennent et le parlent[18]. Selon l'Organisation internationale de la francophonie en 2009, 99 % des habitants de la plus grande ville du pays,Abidjan, savent lire, écrire et parler français[19]. Aujourd'hui, plus du tiers de la population du pays a le français comme langue maternelle, surtout parmi les jeunes générations, ce qui soulève des inquiétudes sur la disparition des langues locales[20].

En plus du français parlé par la majorité des Ivoiriens, plus de70 autres langues sont parlées au quotidien, principalement dans les zones rurales. Parmi ces langues, les plus parlées dans le nord sont lesénoufo (2 400 000 locuteurs) et lemalinké, mais on y compte aussi d'autres langues régionales, par exemple lemahouka et lekoyaka (1 500 000 locuteurs). Plus au centre, lebaoulé (7 200 000 locuteurs) et lebété (3 000 000 locuteurs) sont les plus parlées. Leyacouba (118 300 locuteurs), l'agni (400 000 locuteurs), legouro sont aussi des langues beaucoup parlées.

Ledioula serait la langue la plus parlée au pays du fait de son utilisation universelle dans le commerce. Ledioula appartient au groupe ethnique Mandingue, il est essentiellement utilisé par les commerçants et les artisans ducommerce transsaharien, dans le but de faciliter les échanges commerciaux entre les grands groupes ethniques du nord de laCôté d'Ivoire, ainsi qu'avec les pays frontaliers dont lemalinké est la langue officielle ou la plus parlée comme auMali, enGuinée et auBurkina Faso.

Géographie

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Article détaillé :Géographie de la Côte d’Ivoire.
Topographie de la Côte d'Ivoire.

Topographie

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Relief et villes principales de la Côte d'Ivoire.

Le territoire de la Côte d'Ivoire présente l'aspect d'unquadrilatère, dont le sud offre une façade de 520 km sur l'océan Atlantique, dans la partie occidentale dugolfe de Guinée.

Le pays est caractérisé par unrelief peu élevé. Les terres sont constituées en majeure partie deplateaux etplaines. L'ouest du pays,région montagneuse, présente toutefois quelques reliefs au-delà de mille mètres (lemont Nimba culmine à 1 752 m[21]). Hormis cette région, les altitudes varient généralement entre 100 et500 mètres, la plupart des plateaux se situant autour de 200 à350 mètres. Ceux-ci présentent différents aspects. Les plateaux les plus élevés sont rigides dans leurs formes ainsi que dans leurs matériaux ; ceux de niveaux intermédiaires ont assez souvent des formes émoussées ; les plus bas présentent quant à eux une certaine rigidité, mais ils sont constitués de matériaux meubles. Des étendues énormes et verticales rigoureusement tabulaires et horizontales sont parfois présentes dans les régions de savanes, mais également sous les petits accrocs de savanes incluses dans la forêt dense. L'élément dominant de ces plateaux est constitué par une cuirasse ferrugineuse visible en surface sous forme de dalles de teinte rouille, mais parfois voilées de sables, de gravillons ou produits plus fins[22].

Littoral et fleuves

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Les eaux, qui couvrent environ 4 462 km2, soit 1,38 % de la superficie totale du pays, sont constituées au sud par l'océan (Atlantique), par leslagunes dont les plus célèbres sont les complexes (d'est en ouest) Aby-Tendo-Ehy,lagune Ebrié, Grand-Lahou -lagune Tadio - Makey -lagune Tagba, ainsi que par les eaux mortes[23].

La grande houle du sud qui vient battre la plage rend l'accès par mer très difficile[24].

Le bord de mer en Côte d'Ivoire est une longue suite de plages qui ne s'interrompent qu'aux embouchures de fleuves, quand elles existent (en saison des crues)[24].

De nombreuxcours d'eau avec souvent des débits extrêmes drainent tout le territoire. Au nombre de ceux-ci figurent quatre grands fleuves[25] qui sont leCavally (700 km), leSassandra (650 km), leBandama (1 050 km) et laComoé (1 160 km). D'autres cours d'eau importants sonttributaires de ces derniers ou forment desbassins versants indépendants en tant quefleuves côtiers comme leTabou, le Néro, leSan-Pedro, le Bolo, le Niouniourou, le Boubo, l'Agnéby, la Mé, la Bia. À cet ensemble s'ajoutent desruisseaux et plusieursétendues marécageuses[22].

Géologie

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Gneiss, roche métamorphique constituant une des grandes familles des formations cristallines.

Lessols présentent la même apparence que ceux que l'on rencontre en grande partie enAfrique de l'Ouest. Ils sont souvent meubles, parfoisindurés d'un matériau dont la couleur se situe habituellement dans la gamme des rouges, allant de l'ocre au rouille sombre. Toutefois, l'empreinte des milieux équatoriaux sur les sols ivoiriens est proportionnellement plus marquée que dans la quasi-totalité des territoires qui se situent au nord dugolfe de Guinée[26].

Tout comme le relief, les sols sont influencés de manière souvent déterminante par la composition des roches. Le soubassement rocheux de la Côte d'Ivoire est diversement constitué et presque invisible, à l'exception des dômes cristallins. Il est formé en quasi-totalité par des roches de socle, cristallines ou phylliteuses, présentant divers degrés de métamorphisme. Les formations cristallines occupent environ les deux tiers du pays et sont subdivisées en cinq grandes familles : lesmigmatites et lesgneiss (anciennesroches plutoniques,volcaniques ousédimentaires métamorphosées), lescharnockites (granites à hypersthène) etnorites, les « granites baoulé » qui elles-mêmes comprennent plusieurs variétés de roches, la catégorie des roches riches en minéraux noirs (diorites ougranodiorites) et les « granites de Bondoukou » (fréquemment granodioritiques mais parfois alcalins également). Quant aux roches phylliteuses, elles sont essentiellement composées deschistes, qui divergent en fonction des caractères dessédiments originels qui les ont formés et des degrés demétamorphisme qu'ils ont subis. Mais elles comprennent également quelquesquartzites etgrès-quartzites. On assimile à cette famille les roches communément appelées « roches vertes » en Côte d'Ivoire (métamorphiques mais d'origine non sédimentaire). Le socle ivoirien est bordé par une minuscule couverture sédimentaire constituée surtout de sables argileux d'origine continentale et d'argiles, sables et vase d'origine marine[27].

Les sols ferralitiques couvrent la majeure partie du territoire ivoirien. Ils sont notamment présents dans l'Est, l'Ouest, le Sud, les zones forestière et pré-forestière, les zones de savanes soudanaises ou sub-soudanaises, les aires septentrionales, etc. Les sols ferrugineux tropicaux qui se rencontrent sur des roches granitoïdes ont leur extension majeure dans le Nord-Est du pays, autour de la localité deBouna et dans l'interfluve entre le haut N'Zi et la haute Comoé. Les trois dernières classes citées sont beaucoup plus étroitement localisées ; elles sont situées en topographie accidentée et se rencontrent dans les régions de buttes du Yaouré et deBondoukou, de la haute Comoé et dans les chaînes des localités de Sifié, d'Oumé à Fetékro[28].

Climat

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Compris entre 4° et 10° de latitude nord, le territoire de la Côte d'Ivoire est distant de l'équateur d'environ 400 km sur ses marges méridionales, et dutropique du Cancer d'environ 1 400 km sur ses frontières septentrionales. Le climat, généralement chaud et humide, constitue dès lors une transition entre l'équatorial et le tropical[29].Équatorial le long des côtes, il est semi-aride à l'extrême nord. Le pays connaît en général des variations importantes de température entre le nord et le sud, mais également le long de l'année en fonction des saisons. Les températures oscillent autour de28 °C en moyenne. Deux grandes zones climatiques se côtoient : leclimat équatorial et le climat tropical de savane, lui-même plus ou moins sec.

Le climat subéquatorial est caractérisé par des températures de faibles amplitudes de (25 °C à30 °C), un fort taux d'humidité (de 80 à 90 %) et des précipitations abondantes, qui atteignent àAbidjan 1 766 mm et àTabou 2 129 mm. Cette zone connaît deux saisons sèches et deux saisons humides. La grandesaison sèche, chaude, est entrecoupée de quelques pluies et s'étend du mois dedécembre au mois d'avril. La petite saison sèche couvre les mois d'août et deseptembre. Quant aux saisons de pluie, elles s'échelonnent demai àjuillet pour la grande et d'octobre ànovembre pour la petite[21].

Le climat tropical de savane humide couvre le nord de la zone forestière du sud et le sud de la région des savanes. Les températures, à amplitudes plus importantes, y oscillent entre14 °C et33 °C avec une hygrométrie de 60 % à 70 % et des précipitations annuelles de 1 200 mm3 àBouaké. Cette région climatique connaît également quatre saisons : deux saisons sèches, de novembre à mars et de juillet à août et deux saisons pluvieuses, dejuin àoctobre et demars àmai[21].

Le climat de savane sec concerne principalement laRégion des Savanes. Les amplitudes thermiques quotidiennes et annuelles y sont relativement importantes, de l'ordre de20 °C, le taux d'humidité, inférieur à celui du sud du pays, varie de 40 % à 50 %. La zone considérée est caractérisée par la présence intermittente entre les mois de décembre et février d'un vent frais et sec, l'harmattan. On y relève deux saisons : l'une sèche, de novembre à juin, ponctuée par quelques pluies au mois d'avril, et l'autre pluvieuse, couvrant la période de juillet à octobre. Les précipitations moyennes enregistrées sont de 1 203 mm àKorhogo.

Relevé météorologique d’Abidjan (Sud)
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)23242125252424232224242421
Température maximale moyenne (°C)31323232312928272829313132
Précipitations (mm)21491101593196072013269165149921 973
Source : ANAM[30] et GeographyIQ[31]
Diagramme climatique
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149
 
 
 
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92
Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm
Relevé météorologique de Bouaké (Centre)
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)20202121222120202020212020
Température maximale moyenne (°C)33343433333129293032333334
Précipitations (mm)15449013414014110510919912834201 159
Source : ANAM[30] et Météo France[32]
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
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Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm
Odienné (Nord-ouest)
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)18182223222121212020181616
Température maximale moyenne (°C)34353635343130293031323336
Précipitations (mm)815388212116829335627415547161 573
Source : ANAM[30]
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
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30
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274
 
 
 
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33
16
16
Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm

Ces climats induisent quatre grands types debiomes différents, que leWWF désigne parécorégions. Lasavane soudanienne occidentale, au nord du8eparallèle, recouvre près du tiers du territoire. Le tiers sud du pays est lui à cheval sur deux écorégions : à l'ouest l'écorégion de forêts appelée « forêt de plaine de l'ouest guinéen » ainsi qu'au centre sud et au sud-est l'écorégion de la forêt de l'est guinéen, séparée par le Sassandra. Entre ces deux zones, lamosaïque de forêt-savane guinéenne, entrecoupée dezones ripariennes et dezones humides au centre du pays, présente de nombreux points de forêt sèche assez dense. En outre, le centre ouest du pays abrite une petite écorégion de montagne appeléeforêt de montagne ouest-africaine. Ces trois zones sont incluses par laConservation International dans le point chaud debiodiversité de l'Upper Guinean forests (littéralement de l'anglais « forêt haute-guinéenne »). Il existe aussi deuxmangroves dans l'écorégion desmangroves guinéennes, à l'ouest d'Abidjan, l'une à l'embouchure de laBia et l'autre à l'embouchure duBoubo.

Le climat d'Odienné, une ville du nord-ouest, est lui, influencé par la présence des montagnes, la pluviométrie y est plus élevée avec 1 491 mm3 et les températures y sont plus basses[21], que plus à l'est. La pluviométrie de cette zone est même de 1 897 mm3 àMan.

Faune et flore

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L'éléphant, à l'origine du nom du pays.
L'éléphant est fréquemment représenté dans l'artisanat local.

Le couvert végétal s'est considérablement modifié au cours des années. Le paysage de base était constitué par lesforêts denses, globalement subdivisées en forêts hygrophiles et forêts mésophiles, qui occupaient à l'origine un tiers du territoire au sud et à l'ouest[33]. Il est complété par les forêts claires ou savanes arborées ou boisées, qui s'étendent du Centre au Nord, avec toutefois de nombreux points de forêt dense sèche. De petites mangroves, en outre, existent sur la côte.

Depuis la période coloniale, les surfaces de forêts denses ont connu, par le fait de l'homme (plantations arbustives,exploitations forestières), une importante réduction. Depuis l'indépendance, la superficie couverte par les forêts est passée de16 millions à3 millions aujourd'hui, en raison de la déforestation massive au profit de la culture ducacao, dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial[34].

La faune présente une richesse particulière, avec de nombreuses espèces animales (vertébrés,invertébrés, animaux aquatiques etparasites). Parmi lesmammifères, l'animal le plus emblématique reste l'éléphant, dont lesdéfenses, constituées d'ivoire, ont jadis été une importante source de revenus. Espèce autrefois abondante en forêt comme en savane, l'éléphant a été intensément chassé etbraconné. Aussi, ne subsiste-t-il que dans les réserves et parcs et en quelques points des forêts.

La Côte d'Ivoire abrite aussi les deux espèces d'hippopotames, celle de savane répandue dans toute l'Afrique, et l'espèce pygmée, localisée aux forêts du pays et du Liberia voisin, l'hylochère ou sanglier géant, lesantilopes etcéphalophes, desbuffles, dessinges encore nombreux, desrongeurs, despangolins et descarnivores, parmi lesquels lelion[réf. souhaitée], lapanthère et lamangouste.

Les oiseaux, dont plusieurs centaines d'espèces ont été identifiées, embellissent les paysages. On trouve également de nombreux reptiles (serpents, lézards, caméléons…), batraciens et poissons d'eau douce, et d'innombrables espèces d'invertébrés comme desmollusques, insectes (papillons, scarabées, fourmis, termites…), araignées et scorpions, etc. Certains animaux, célèbres dans la zone plus humide du Sud, deviennent, à l'image de quelques sous-espèces duchimpanzé commun, plus rares. Bien d'autres espèces sont en voie de disparition[35].

Aires protégées

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Implantation des zones protégées en 2008.
Article détaillé :aires protégées de Côte d’Ivoire.

Le gouvernement ivoirien a multiplié la création et l'aménagement d'aires protégées pour préserver l'environnement, notamment le couvert forestier qui a connu une régression exceptionnelle depuis l'indépendance[36], ainsi que certaines espèces animales rares ou en voie de disparition.

Le ministère ivoirien de l'Environnement assure la mise en œuvre de la politique de gestion de l'environnement et des aires protégées. De ce ministère dépend l'Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) qui gère la faune et la flore protégées du pays. LaSociété de développement des forêts (SODEFOR) est une agence d'État dépendant du ministère des Eaux et Forêts qui s'occupe, notamment, d'expulser les agriculteurs occupant illégalement des zones protégées[37].

En 2021, on dénombre huit parcs nationaux et 234 forêts classées en Côte d'Ivoire[38]. Ces forêts sont des terres de l'État mises de côté pour la conservation[37], dont quinze réserves botaniques. Six zones protégées sont inscrites à laconvention de Ramsar, trois le sont aupatrimoine mondial et deux sont desréserves de biosphère.

En juillet 2014, la Côte d'Ivoire a adopté un nouveau code forestier dont les objectifs étaient notamment de restaurer au moins 20 % du territoire du pays à la forêt[37].

Des plans de réintroduction d'animaux, notamment pour le rhinocéros noir et lagirafe qui avaient disparu de certaines zones, ont été menés à bien, par exemple dans la nouvelle réserve d'Aboukouamékro. Le gouvernement doit aussi faire face, comme ailleurs, au problème du trafic d'animaux.

Parcs nationaux

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La route de la cascade de Man.
En 2019, La Côte d'Ivoire avait un score moyen de l'indice d'intégrité du paysage forestier de 3,64, le classant143e sur172 pays[40].
Forêt du Banco.

Réserves naturelles

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Démographie

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Article détaillé :Démographie de la Côte d'Ivoire.
Composition culturelle
 et religieuse en Côte d'Ivoire - 2021
Composition ethnique[43]
-Akan
- Peuples voltaïques ou Gour
-Mandé du Nord
-Krous
-Mandé du Sud
- Autres

38 %
22 %
22%
9,1%
8,6 %
0,3%
Religions[43]
-Islam
-Christianisme
-Animisme
- Aucune

42,5 %
39,8 %
2,2%
12,6 %
Composition linguistique

- 63ethnies locales

La population ivoirienne, comme dans la quasi-totalité des pays africains, connaît une croissance rapide. Au cours des derniers recensements effectués en 1975, 1988 et 1998, elle s'élève à 6 709 600, 10 815 694 puis 15 366 672 habitants. Elle est estimée à 24 294 750 habitants en 2017[44]. La population de la Côte d'Ivoire est estimée à 29 389 150 d'habitants en 2021 dont 6 435 835 d'étrangers selon le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH). La population compte 52.4 % d'hommes et 47.8 % de femmes[10].

Le taux d'accroissement naturel est de 2,6 % en 2014 selon l'Institut national de statistique (INS)[45]. Cet accroissement rapide est en partie imputable à l'immigration continue de populations étrangères venues des pays limitrophes comme leMali et leBurkina Faso.

En effet, durant les trente premières années de son existence, la Côte d'Ivoire avait produit un véritable creuset en accueillant environ 26 % d'étrangers des pays limitrophes. Le recensement général effectué en 1998 révèle ainsi un taux d'étrangers de 26 %, soit plus du quart de la population totale. Cesimmigrés, en quête de mieux-être, sont attirés par le développement économique rapide et la stabilité sociale et politique que connaissait le pays avant le début des crises sociopolitiques et militaires. Ils proviennent majoritairement des pays voisins membres de laCommunauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Malgré lacrise politico-militaire de 2002, le pays compte encore en 2008 de nombreux étrangers originaires de la CEDEAO dont desBurkinabés, de loin les plus nombreux (environ deux millions), desMaliens, desGuinéens, desSénégalais, desLibériens, desGhanéens, desNigériens.

À ceux-ci s'ajoutent les Libanais essentiellement commerçants, quelquefois industriels[source insuffisante]. Les Libanais seraient 60 000, soit la plus grosse communauté libanaise en Afrique[46]. Le pourcentage d'étrangersnaturalisés est de 0,6 %.

La population ivoirienne autochtone est en outre multiethnique. Cinq grands groupes ethniques, comprenant environ une soixantaine d'ethnies, constituent les nationaux d'origine[43] :

  • au nord, le groupe voltaïque (gur) senoufo (22 % de la population) ;
  • au nord-ouest, le groupe mandé du Nord oumalinké (22 %) ;
  • à l'ouest, le groupe mandé du Sud (8,6 %) ;
  • au sud-ouest et au centre-ouest, le groupekrous (9,1%) ;
  • au centre et à l'est, le groupeakans (38 %).
Répartition de la population vivant en Côte d'Ivoire.

Composée d'une forte proportion de jeunes (en 1998 les jeunes de moins de15 ans représentaient 43 % de la population totale, contre 4 % pour les personnes âgées), la population ivoirienne est inégalement répartie sur le territoire national. Les variations s'observent d'une région à l'autre, mais également entrezones rurales etzones urbaines[47]. Au détriment de la zone du nord, le sud, l'ouest et l'est sont en effet, en plus des étrangers, fortement peuplés d'allogènes dont le déplacement est dicté par la recherche deterres arables ou propices au développement des cultures de rente comme le café et le cacao. Le taux de peuplement est également élevé dans les zones urbanisées, compte tenu de l'exode des populations rurales constituées en majorité de jeunes en quête d'emploi. La crise déclenchée en septembre 2002 a pour sa part accéléré le clivage entre les zones nord et sud. Sur l'ensemble du territoire en 1998, la densité moyenne est de 48 hab./km2. En zone sud, zone forestière, elle varie de 53,3 (district du Bas-Sassandra) à 272,7 hab./km2 (région des Lagunes). 57 % de la population vit en milieu rural, les zones urbaines en abritent quant à elles 43 %. Le taux de croissance de la population urbaine est évalué à 4,2 % entre 1988 et 1998[47]. En 2010, le taux de croissance annuelle de la population était de 2,6 % selonl'Institut National de la Statistique.

Sont considérées comme villes les localités semi-urbaines de 3 000 habitants au moins, agglomérées, dotées d'une fonction politique et administrative et au sein desquelles lapopulation active non agricole est supérieure ou égale à 50 %. Sur cette base,129 villes sont dénombrées par le dernier recensement général de la population (1998).Abidjan reste le principal centre urbain et économique du pays, avec 2 877 948 habitants en 1998.Yamoussoukro (207 000 habitants),Bouaké (542 000 habitants),Daloa (261 789 habitants),Korhogo (225 547 habitants),Gagnoa (153 935 habitants),Man (172 867 habitants) etSan-Pédro (261 616 habitants), sont également de grandes villes[47].

Par ailleurs, le pays abrite environ 26 400 réfugiés et demandeurs d'asile en 2007, dont 24 200 provenant duLiberia et ayant fui laguerre civile qui y a sévi entre 1989 et 2004[48]. En18 ans, il y a eu une très forte croissance des réfugiés car on estime en 2010 le nombre de réfugiés de plus à 17 458.

Grandes villes

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Voici la liste des plus grandes villes de Côte d'Ivoire de plus de 100 000 habitants selon les données du recensement de 2021 du gouvernement ivoirien. On y dénombre 44[49].

RangVilleDistrictPopulation (2021)[49]
1AbidjanAbidjan5 616 633
2BouakéVallée du Bandama832 371
3KorhogoSavanes440 926
4DaloaSassandra-Marahoué421 879
5San-PédroBas-Sassandra390 654
6AnyamaAbidjan389 592
7YamoussoukroYamoussoukro340 234
8DivoGôh-Djiboua294 559
9GagnoaGôh-Djiboua277 044
10SoubréBas-Sassandra272 773
11ManMontagnes241 969
12DuekouéMontagnes220 953
13BouafléSassandra-Marahoué213 967
14BingervilleAbidjan204 656
15GuigloMontagnes171 454
16LakotaGôh-Djiboua169 330
17AbengourouComoé164 424
18FerkessédougouSavanes160 267
19AdzopéLagunes156 488
20MéaguiBas-Sassandra153 483
21BondoukouZanzan141 568
22DabouLagunes138 083
23SinfraSassandra-Marahoué137 210
24AgbovilleLagunes135 082
25VavouaSassandra-Marahoué132 528
26DananéMontagnes131 586
27Grand-BérebyBas-Sassandra129 340
28OuméGôh-Djiboua127 153
29IssiaSassandra-Marahoué126 252
30Grand-BassamComoé124 567
31BloléquinMontagnes123 133
32OkrouyoBas-Sassandra120 053
33BonouaComoé118 388
34BononSassandra-Marahoué116 871
35GabiadjiBas-Sassandra113 369
36Grand-ZattryBas-Sassandra112 049
37Zouan-HounienMontagnes111 099
38SeitiflaSassandra-Marahoué109 252
39DaniaSassandra-Marahoué106 612
40SéguelaWoroba103 980
41DaoukroLacs101 136
42AboissoComoé100 903
43BuyoBas-Sassandra100 848
44SaïouaSassandra-Marahoué100 085

Religions

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Article détaillé :Religion en Côte d'Ivoire.

Selon le recensement RGHP 2021, la répartition des différents groupes religieux est la suivante[43] :

  • islam : 42,5 % ;
  • animisme (religions traditionnelles africaines) : 2,2 % ;
  • Christianisme : 39,8 % ;
  • autres religions : 0,7 % ;
  • aucune : 12,6 % (y compris les agnostiques). La Côte d'Ivoire a l'un des plus forts taux d'athées ou d'agnostiques du continent africain. Une situation qui s'explique par la lassitude de nombreux Ivoiriens depuis 2003 qui refusent de voir une confrontation politique et sociale entre musulmans et chrétiens, mais aussi par un rejet du souvenir du colonialisme européen qui fut jadis esclavagiste, tout comme il y avait aussi des raids de captures d'esclaves organisés par des caravaniers arabes musulmans, avec des alliés issus de confréries musulmanes, ou de royaumes musulmans au nord du pays actuel, et d'autres régions du Sahel. Les athées sont surtout des Ivoiriens urbains, souvent aisés, et éduqués. Ils sont nombreux chez les moins de40 ans.

Christianisme

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Islam

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Article détaillé :Islam en Côte d'Ivoire.

Histoire

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Article détaillé :Histoire de la Côte d'Ivoire.

Terre de migrations

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Pierre polie de l'ère préhistorique trouvée au pont de la Marahoué àBouaflé (Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire).
Échelle en centimètres. Photo prise aumusée Théodore-Monod d'Art africain deDakar, auSénégal.

La date de la première présence humaine en Côte d'Ivoire est difficile à évaluer, les ossements ne se conservent pas dans le climat humide du pays. Cependant, la présence de fragments d'armes et d'outillages très anciens (haches polies taillées dans desschistes, débris de cuisine et de pêche) découverts sur le territoire national est interprétée comme la possibilité de la présence d'hommes, en assez grand nombre, aupaléolithique supérieur (45 000 à 12 000 ansavant le présent)[50] ou au minimum, l'existence sur ce terroir, d'une culturenéolithique[51]. Les plus anciens habitants connus de la Côte d'Ivoire ont toutefois laissé des traces disséminées à travers tout le territoire. Les populations arrivées avant leXVIe siècle sont aujourd'hui des groupes minoritaires ayant plus ou moins bien conservé l'essentiel de leurs civilisations. Ce sont les Agoua et Ehotilé (Aboisso), Kotrowou (Fresco), Zéhiri (Grand-Lahou) et Ega ou Diès (Divo)[52].

Mais le pays est surtout une terre de refuge et de migration qui reçoit, en provenance de la zone duSahel, entre leXIe et le XVIe siècle, les Mandé forestiers (Dan, Gban et Kwéni) mais également auxXIVe et XVe siècles, d'autres groupes venus du nord (Ligbi, Numu et quelques clansMalinké), ce qui provoque des déplacements limités de populations plus anciennement établies (Krou sur la côte avant leXVe siècle et Sénoufo). LesXVIe et XVIIe siècles consacrent l'arrivée au nord de plusieurs clans Malinkés ou mandé-dioula (Kamagaté, Keita, Binate, Diomandé) et Sénoufo et au sud-est, des peuples en provenance de la basse vallée de laVolta (Efié, Essouma,Abouré,Alladian etAvikam). L'un de ces groupes akan (Abron) s'installe dans la région deBondoukou à l'est du pays[53].

LeXVIIIe siècle consacre les grandesmigrations akan (Agni,Baoulé,Atié,Abbey,Ébriés,M'Batto, Abidji) dans le sud-est et le centre du pays ainsi que celle d'autres groupes malinkés (en provenance des rives de laVolta noire) et du sud des territoires actuels du Mali et du Burkina Faso[54]. Ces migrations sont causes de conflits entre les populations, mais permettent surtout de tisser de nombreuses alliances politiques et matrimoniales ainsi que desparentés à plaisanterie[55].

Premiers contacts avec l'Europe

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Esclaves enchaînés.

À l'initiative du princeHenri le Navigateur, les PortugaisJoão de Santarém etPedro Escobar découvrent le littoral ivoirien en 1470-1471. Ils seront pendant plus d'un siècle les seulsEuropéens présents sur le littoral ivoirien[56], avant d'être rejoints à la fin duXVIe siècle par les Hollandais, puis auXVIIe siècle par les Français et les Anglais[57],[58]. En effet, la côte est considérée comme inhospitalière, tant sur le plan géographique (la côte basse et sableuse est défendue par labarre, succession d'énormes rouleaux déferlants) que humain (les habitants sont réputésanthropophages)[59]. C'est la raison pour laquelle, jusqu'auXIXe siècle, les grands marchés de l'or et des esclaves se tiennent dans d'autres lieux[59].

Établissement sans lendemain de Français

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Article détaillé :Installation des Français en Côte d'Ivoire.

En 1687, des missionnaires et des commerçants français s'installent sur le site d'Assinie, à l'extrémité est de l'actuel littoral ivoirien, vers lacôte de l'Or. Bien qu'ils aient construit et occupé lefort Saint-Louis à Assinie de 1701 à 1704, ils repartent en 1705 car le commerce des esclaves (achetés contre des céréales) n'est pas assez rentable[60]. Parmi eux, le chevalier d'Amon et l'amiralJean-Baptiste du Casse, directeur de laCompagnie du Sénégal, principale société de latraite négrière française, débarquent, intéressés par le trafic de l'or, et sont reçus à la cour du roi Zéna. Dans le rapport queJean-Baptiste du Casse remet aux autorités françaises, il insiste sur la nécessité de créer des établissements fixes dans la région, et propose trois lieux pour élever trois forteresses :Assinie, Commendo etAccra[61]. Mais les Français sont plutôt établis àOuidah[62], l'un des deux ports qui, avecLagos, ont concentré 60 % des deux millions d'embarquements d'esclaves de la baie du Bénin[63].

Ils ramèneront en France le jeune « prince »Aniaba et son cousin Banga, lesquels seront présentés au roi de FranceLouisXIV et se convertiront aucatholicisme (Aniaba sera baptisé parBossuet, évêque deMeaux). Ils deviendront officiers dans un régiment du roi avant de retourner à Issiny vers 1700. Aniaba serait devenu en 1704 conseiller du roi de Quita (actuelTogo) sous le nom d'Hannibal.

Traite négrière

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Ces Européens tentent d'évangéliser et parfois d'entretenir des contacts politiques avec les populations du littoral ivoirien mais les relations sont surtout commerciales. L'abondance de l'ivoire dans cette partie du territoire africain va lui valoir le nom de « Côte de l'ivoire »[64] — mais aussi « Côte des mal gens » en raison des relations difficiles avec les habitants[65],[66],[67]. Le commerce porte sur divers produits tropicaux, mais il est surtout dominé par latraite négrière. Ces esclaves sont des captifs des guerres tribales, les résultats d'une mise engage Page d'aide sur l'homonymie ou d'une décision judiciaire, ou sont tout simplement esclaves de naissance, ayant hérité du statut de leurs ascendants[68].

La Côte d'Ivoire, qui est, jusqu'auXIXe siècle, un espace de traite secondaire comparé auBénin[58] ou auNigeria, subit toutefois également les conséquences négatives du phénomène[69] : nombreux morts, diminution de la natalité, rapide diffusion d'épidémies et de famines qui n'épargnent ni les sociétés lignagères, ni les empires ou royaumes établis sur le territoire. La traite négrière strictement interne perdurera en Côte d'Ivoire jusqu'à la fin duXIXe siècle[70].

Monarchies dans le pays

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La zone forestière, dans le sud, est par excellence une zone de développement de sociétés où l'autorité du chef de lignage s'exerce généralement au niveau d'une tribu. Elle connaît une mutation sociale significative caractérisée par la multiplication et le développement de diverses alliances d'où naissent des confédérations tribales, claniques ou régionales. Cette évolution ne se retrouve pas au nord dans les différentes branches du groupesénoufo. S'étant développé à l'origine, selon un schéma proche de celui des sociétés lignagères, le groupe sénoufo se constitue par la suite, peu à peu, en chefferies sur le modèle du « Kafu » malinké (un territoire restreint sur lequel s'exerce l'autorité d'un chef : leFaama) qui se consolident pour faire face notamment à l'expansionnisme de l'empire de Kong. Les autres sociétés vivant au nord, mais également celles du centre et de l'est, se présentent de manière encore plus hiérarchisée avec une organisation confortée par le renforcement de pouvoirs monarchiques ou l'apparition de nouvelles structures traditionnelles de type étatique. C'est le cas du royaumeAbron de Gyaman dont l'autorité s'étend sur de nombreux peuples de l'est du territoire (Koulango deNassian, Gouro, Gbin ou Gouin, Ligbi, Huela,Agni etDioula deBondoukou) et qui s'affranchit du pouvoirAshanti en 1875. Après une période d'expansion, ce royaume est, cependant, affaibli par des dissensions internes qui le fragilisent face aux conquêtes deSamory Touré et à l'impérialisme européen. LeRoyaume du Sanwi tire le meilleur parti de ses relations avec l'extérieur et consolide son pouvoir sur les peuples du littoral du sud-est.

La monarchie baoulé est dominée par les Warébo et les Faafoué jusqu'à la dislocation après 1850, lorsque plusieurs groupes se constituent en entités indépendantes ou en nouvelles confédérations militaires aux contours plus ou moins précis. Dans le nord, les conquérants se multiplient mais sont tour à tour vaincus par Samory Touré qui soumet également tous les royaumes (Kong,Bouna,Koulango,Gyaman…)[71]. Ces conquêtes et guerres tribales sont fortement exacerbées par latraite négrière qui accentue la déstructuration des systèmes politiques et sociaux traditionnels en raison notamment de l'apparition de nouvelles hiérarchies sociales constituées par des personnes qu'elle enrichit[72].

LeXIXe siècle apporte ainsi de profondes mutations au niveau des organisations sociales traditionnelles et la création de nouvelles valeurs fondées sur la richesse, qui s'apprécie à la quantité de produits détenus (produits vivriers, cheptel, vêtements, poudre d'or, armes à feu) et au nombre d'individus sur lesquels l'autorité est exercée. Ainsi, les femmes, les enfants et les esclaves qui dépendent d'une même personne constituent pour celle-ci, non seulement, des ouvriers agricoles et des défenseurs du lignage, mais également une possibilité d'accroissement des alliances avec les autres familles par le mariage[73].

L'abolition de l'esclavage en 1815 auCongrès de Vienne, réaffirmée en 1885 auCongrès de Berlin[74],[75], ouvre la voie au développement de nouvelles relations commerciales entre les populations ivoiriennes et les nouveaux acteurs européens qui font leur apparition. En dépit d'une concurrence anglaise tenace et parfois l'hostilité des populations locales, des comptoirs français sont installés àAssinie etGrand-Bassam (Côte du Sud-Est) en 1843 et, en 1857, lefort de Dabou est édifié[76].

Colonisation française

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Marcel Treich-Laplène
Article détaillé :Côte d'Ivoire (colonie).

Causes

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Après avoir réussi à conquérir l'Algérie et les quelques conquêtes à motivations commerciales réalisées sous leSecond Empire, la France, encore convalescente de laguerre de 1870, se lance, à l'instigation deLéon Gambetta et deJules Ferry, dans la colonisation d'une partie majeure de l'Afrique occidentale etéquatoriale et de lapéninsule indochinoise. Le prétexte affiché est au début de « civiliser » ces régions, avec bientôt l'espoir que ces colonies offrent un jour des débouchés, voire qu'on puisse en tirer des dividendes. Mais, en réalité, la motivation est davantage la rivalité avec les autres puissances coloniales.

Établissement des négociants

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Au début duXIXe siècle, l'abolition de la traite oblige les négociants à chercher d'autres ressources. Or l'époque a un immense besoin d'huile en raison de l'essor industriel. Cette huile est fournie par l'huile de baleine, mais les négociants ne tardent pas à s'intéresser à l'huile de palme, une ressource ivoirienne encore inexploitée[59].

L'installation des négociants marseillais entre le fleuve Sénégal et le delta du Niger remonte ainsi aux années 1840[77], motivée par lecommerce des arachides, de l'huile de palme et des palmistes[77]. En 1833, lesfrères Victor et Louis Régis sont ainsi le premier négociant marseillais à envoyer l'un de leurs navires explorer les rives du golfe de Guinée, organisant de nombreuses expéditions vers laGambie, laGuinée ou encore auGabon[78]. Ces entreprises (rassemblant des comptoirs commerciaux, une flotte et des huileries[77]) connaissent un développement remarquable mais ne cherchent pas à coloniser la zone. En effet, pour garantir la sécurité et la prospérité de leurs échanges, les Marseillais préfèrent s'entendre avec les grands chefs africains qui contrôlent le littoral, ce que faitVictor Régis en Côte d'Ivoire (Grand-Bassam) avec le roi Peter[77].

Autour de l'année 1840, le gouvernement français incite les négociants français à implanter des factoreries, c'est-à-dire des installations fixes pour récolter, pendant toute l'année, et stocker, les produits livrés par les Africains, en certains points de la côte. L'objectif est de renforcer la présence pour contrer les Anglais[79] qui sont de plus en plus présents dans la zone. Afin que les factoreries puissent s'installer en tout sécurité, les Français construisent deux forts en 1843, l'un à Grand-Bassam, l'autre à Assinie[59].

En 1842, Edouard Bouët, récemment promu gouverneur du Sénégal, reçoit l'ordre de Paris de construire des comptoirs, notamment à Grand-Bassam et à Assinie, et d'y attirer des commerçants français. En 1844 et 1845, seuls lesFrères Régis acceptent d'ouvrir des factoreries, sans enthousiasme, surtout par amitié pour Bouët[79].

Toutefois, la plus puissante des puissances coloniales duXIXe siècle, leRoyaume-Uni, agit déjà sur leNiger inférieur. Joindre les possessions françaises du golfe de Guinée à celles du bas Sénégal via ce qu'on appelle à l'époque le « Soudan » (aujourd'hui « Sahel ») paraît la parade adéquate à l'entreprise britannique qui s'annonce à partir de l'est.

Mais sur route se trouve un obstacle : l'empire construit par le chef de guerreSamory Touré, le plus grand commerçant d'esclaves de l'Afrique occidentale, et contre lequel les populations assujetties se révoltent à la fin des années 1880. Ces populations animistes refusent l'islam imposé par Samory et finissent par espérer leur libération par les Français.

Exploration de l'arrière-pays

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Parallèlement, la méconnaissance de l'arrière-pays ivoirien amène les FrançaisÉdouard Bouët-Willaumez (1837-1839),Paul Fleuriot de Langle,Marcel Treich-Laplène (1887-1890),Louis-Gustave Binger (et, dans une moindre mesure, les Anglais Lonsdale (1882), Freeman (1888) et Lang (1892)) à lancer de nombreuses missions d'exploration[80],[81].

Après la signature de diverstraités de protectorat, un décret, le, crée laCôte d'Ivoire en tant quecolonie française autonome[82]. La France y était déjà représentée parArthur Verdier (1878) puis Treich-Laplène (1886) en qualité de résidents, c'est-à-dire représentants officiels de la France en Côte d'Ivoire. Elle désigne Louis-Gustave Binger comme gouverneur avec résidence à Grand-Bassam[83].

L'autorité française commence à s'établir dans l'ensemble du pays au moyen d'un système de quadrillage hiérarchisé qui comprend lesvillages, lescantons, les subdivisions et lescercles. Elle établit des liens de subordination à travers l'instauration de l'impôt decapitation, laprestation gratuite de travail (travail forcé), leservice militaire obligatoire, l'application d'un code de l'indigénat et l'exercice d'une justice indigène[84]. Pour sa part, l'administration française doit procéder à la mise en valeur du territoire, à la mise en place deservices sociaux de base, à garantir la libre circulation des personnes et des biens en mettant un terme définitif là où elle s'exerce à l'esclavage[85],[86]. La résistance locale s'exprime dès la phase d'exploration[87] (guerre de Jacqueville et de Lahou en 1890[88], guerre de Bonoua en 1894 et 1895[89],[88], guerre en pays adioukrou en 1897 et 1898[89],[88]). Paris rentre en guerre ouverte avecSamory en 1896, qui est enfin vaincu à Guéouleu (Guélémou) en 1898[90].

Quelques années plus tard, pour asseoir rapidement et définitivement l'autorité de la France sur le territoire, le gouverneurGabriel Angoulvant opte pour l'accélération forcée de la colonisation :« Je désire qu’il n’y ait désormais aucune hésitation sur la ligne politique à suivre. Cette ligne de conduite doit être uniforme pour toute la Colonie. Nous avons deux moyens de les mettre en pratique : ou attendre que notre influence et notre exemple agissent sur les populations qui nous sont confiées ; ou vouloir que la civilisation marche à grands pas, au prix d’une action… J'ai choisi le second procédé[91]. » De fait, la conquête de ce qui deviendra la Côte d'Ivoire a été, de par la résistance rencontrée entre 1893 et laPremière Guerre mondiale, l'une des plus longues et sanglantes que la colonisation française ait eu à affronter en Afrique de l'Ouest, et presque aucune des régions de la future colonie n'a été acquise « pacifiquement », même si les formes d'opposition ont été différentes, échelonnées dans le temps et rarement coordonnées entre elles[92].

Les résistances à la colonisation

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Répression d'une révolte en Côte d'Ivoire par Bouët-Willaumez.

Des résistances apparaissent notamment dans l'ouest forestier (siège de Daloa en 1906[88], siège de Man en 1908[88], siège de Sémien en 1911)[88] ou chez lesAbés (attaques des postes d'Agboville et d'Adzopé en 1910)[88]. Elles sont intermittentes mais longues en pays Baoulé (1893-1912)[93],[88], en pays Gouro, Dida etBété du Centre-Ouest (1907-1914)[92],[93],[88] et en paysLobi (1898-1920)[88]. En dépit de quelques défaites françaises, toutes les résistances sont définitivement vaincues en 1920. Les chefs de la résistance sont tués ou déportés et les pertes en vies humaines sont importantes chez les populations locales[88].

La mise en place d'une nouvelle économie

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Une nouvelle économie peut s'installer progressivement. De 1905 à 1930, des maisons de commerce dont le siège est en Europe (SCOA, CFAO, CCAF, Peyrissac)[94] s'installent et réalisent la collecte des produits locaux et l'écoulement des produits importés. De même, les Européens encouragés par la politique française et aidés par le recrutement pour des travaux forcés dans les plantations[95], développent des exploitations agricoles privées, notamment des plantations de café et de cacao à partir de 1930. Ces cultures d'exportation supplantent très rapidement les produits de cueillette (cola, graines de palmes,bois, caoutchouc). Parallèlement, des infrastructures et des équipements sont réalisés pour soutenir l'exploitation économique. Le réseau routier s'étoffe et un chemin de fer est construit grâce au recrutement obligatoire des jeunes. Des écoles et des postes médicaux sont également ouverts. La Côte d'Ivoire apparaît dans les débuts des années 1920 comme l'une des colonies les plus dynamiques de l'Afrique occidentale française. Sa part dans le commerce extérieur de l'AOF passe de 11 % en 1925 à 18 % en 1929[96].

La mise en valeur de la colonie est freinée de 1930 à 1935 par lacrise économique. Malgré de réels efforts du gouverneur pour redresser l'économie, la crise laisse des séquelles[97].

Le déclenchement de laSeconde Guerre mondiale accroît les difficultés économiques et financières locales. Outre l'impôt de capitation, les prestations obligatoires se multiplient et les populations versent des « dons pour la défense de la Côte d'Ivoire et de la France ». Mais l'effort de guerre est surtout militaire avec des milliers de recrues mobilisées et envoyées sur les champs de bataille en Europe et en Afrique du Nord. Après la défaite de, ce sont de nombreux volontaires ivoiriens qui s'engagent aux côtés du généralCharles de Gaulle dans laRésistance.

Vers l'émancipation

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Le Parlement français qui a accueilli des députés de Côte d'Ivoire.

Avant la fin de laguerre 1939-1945, les populations encore inorganisées commencent assez timidement une lutte pour l'émancipation politique, sociale et économique[98]. Mais à partir de 1944, en Côte d'Ivoire comme dans toutes les colonies françaises d'Afrique, un processus est lancé avec laConférence de Brazzaville suivie deux ans plus tard par les grandes lois d'émancipation des colonies, véritable « nuit du 4 août de l'Afrique noire »[99]. L'Union française supplante l'empire colonial en 1946.

Les Ivoiriens participent à leurs premières élections municipales (Abidjan etGrand-Bassam) et législatives, les territoires d'outre-mer devant désormais, par décision de l'autorité coloniale, être représentés à l'Assemblée nationale constituante française. En dépit de l'opposition de l'administration locale, Félix Houphouët-Boigny, qui a impulsé le noyau de la contestation avec leSyndicat agricole africain en 1944, se porte candidat en Côte d'Ivoire devant le collège des non-citoyens. Il devance son adversaire de plus de 1 000 voix et, au deuxième tour le, est élu député avec 12 980 voix sur 31 081 suffrages exprimés. À la seconde Assemblée nationale constituante, il est réélu plus facilement auParlement français avec 21 099 voix sur 37 888 suffrages exprimés[100],[101]. Plusieurs partis politiques (souvent soutenus par des syndicats) sont créés à partir de 1946. Ils sont de simples prolongements de la diversité des formations politiques de France ou la concrétisation de la liberté d'initiatives locales :Parti démocratique de Côte d'Ivoire (1946), Parti progressiste de Côte d'Ivoire (1947), Bloc démocratique éburnéen (1949), section ivoirienne de l'Internationale ouvrière (1946), section ivoirienne duRassemblement du peuple français[102].

La Constitution de laQuatrième République (France) et les lois anticoloniales (suppression du travail forcé, suppression duCode de l'indigénat ou extension de la citoyenneté française), sans changer véritablement le système colonial local, provoquent à la fois la colère des colons et la déception des populations colonisées qui durcissent leur lutte pour l'émancipation à travers des actions de plus en plus violentes conduites par les partis politiques[103].

Parallèlement, Félix Houphouët-Boigny ne cesse de renforcer sa légitimité, devenant successivement conseiller général de la Côte d'Ivoire, conseiller territorial de Korhogo, et maire d'Abidjan[99]. Il siège également dans les trois Assemblées, constituante, législative et nationale, qui se succèdent dans le pays[99].

Laloi-cadre Defferre de 1956 ouvre de nouvelles perspectives en Côte d'Ivoire par l'introduction de ladécentralisation, l'autonomie interne des colonies et l'extension des pouvoirs des assemblées territoriales. Elle instaure également un collège unique d'électeurs et le suffrage universel. La voie s'ouvre ainsi pour l'instauration, de prime abord, de laCommunauté française après le référendum du puis, par la suite, pour l'accession de la Côte d'Ivoire à la souveraineté internationale, le[104].

L'indépendance et le régime de Houphouët-Boigny

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Félix Houphouët-Boigny (1962).

Miracle ivoirien

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Article détaillé :Miracle ivoirien.

La première élection présidentielle en Côte d'Ivoire a lieu quelques mois après l'indépendance. Elle est préparée avec soin par Félix Houphouët-Boigny qui part grand favori et obtient logiquement 98,7 % des voix à l'issue d'une élection où l'abstention reste faible[99]. Cinq ans plus tard, en 1965, le plébiscite se reproduit dans des proportions similaires.

Félix Houphouët-Boigny n'a jamais caché ses « regrets » de quitter la « grande famille française » pour conquérir l'indépendance et manifeste, dès 1960, sa volonté de maintenir des liens étroits avec la France[99]. Cette volonté se matérialise, notamment, par l'appel à de nombreux ressortissants français pour participer à l'économie et à l'administration du pays, qui passent ainsi de 10 000 à 30 000 personnes durant la décennie de 1960[99].

Entre 1960 et 1980, le développement de l'économie ivoirienne est spectaculaire dans tous les domaines, notammentagriculture,industrie,commerce etfinances. Il est le résultat d'une politique qui fait jouer un rôle éminent à l'État, à l'investissement privé et auxcapitaux étrangers. La société ivoirienne connaît au cours de cette période une profonde mutation provoquée par la hausse du niveau de vie des habitants, les équipements sanitaires, éducatifs et sociaux, mais également du fait de l'augmentation de la population avec untaux de croissance annuel moyen de 3,8 %, la faisant passer de3,7 millions en 1960 à12,2 millions d'habitants en 1988.

Cependant, depuis le milieu des années 1980, l'économie stagne, conséquence de ladégradation des termes de l'échange avec l'extérieur, de l'accroissement des dettes de l'État et d'erreurs de gestion.

L'âge relativement avancé du président ivoirien suscite des ambitions de plus en plus affichées que le chef de l'État éteint en reprenant en main le gouvernement. Pour ce faire, il renvoie tous les neuf ministres en 1977, dont des figures de premier plan :Henri Konan Bédié (Économie et finances),Mohamed Diawara (Plan),Abdoulaye Sawadogo (Agriculture) etArsène Usher Assouan (Affaires étrangères), sous prétexte de la lutte contre la corruption. Cette mesure ne manque pas d'affaiblir l'efficacité du gouvernement[105].

Philippe Yacé, inamovible secrétaire général du PDCI, et qui avait imprudemment manifesté son désir de succéder à Houphouët-Boigny, tombe aussi en disgrâce[105].

En 1980, le président Houphouët-Boigny lance une réforme des sociétés d'État radicale. Sept d'entre elles seulement sont maintenues telles quelles tandis que quinze sont dissoutes, onze changent de statut, et trois fusionnent. De plus, les salaires sont alignés sur ceux de la fonction publique, le cumul de responsabilité de député et de membre de conseil d'administration est désormais interdit ; les contrôles de tutelle sont renforcés[105].

Fin de la guerre froide et libéralisation politique

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Félix Houphouët-Boigny avait su avec prudence éviter tout conflit ethnique dans un cadre de parti unique et avait même permis l'accès aux postes de l'administration publique à certains immigrants venus de pays voisins, réussissant à réaliser un melting-pot original et économiquement efficace. Cet équilibre reposait aussi sur une division écologique et sociale du travail : dans le nord, lesDioula dominent le transport et le commerce, les Burkinabè travaillent dans les plantations comme manœuvres, les propriétaires fonciers coutumiers sont les propriétaires rentiers des plantations[17].Grosso modo, les nordistes vivent ainsi de l'économie informelle tandis que les sudistes se retrouvent dans l'administration et la gestion du pouvoir[17]. Les nordistes qui avaient acquis une qualification professionnelle suffisante sont envoyés dans les ambassades ou dans les institutions internationales pour représenter le pays ; certains accèdent à des ministères, mais politiquement marginaux[17].

Toutefois, le passage au multipartisme en 1990 à la suite dusommet France-Afrique de la Baule permet aussi l'affirmation identitaire des communautés ethniques dans l'espace politique et l'ouverture de débats sur la construction nationale[17]. Les tensions entre les gens du nord et du sud, jusque-là cantonnées au champ économique, se transfèrent dans le champ politique[17].

L'arrivée inopinée d'Alassane Ouattara aux portes du pouvoir ne fait qu'aggraver la situation. Alors que ce nordiste avait été nomméPremier ministre pour résoudre la crise économique, celui-ci entend bien se positionner pour accéder au pouvoir, bouleversant les plans d'Henri Konan Bédié, le successeur désigné du présidentHouphouët-Boigny, ainsi que deLaurent Gbagbo, l'opposant historique, qui tous deux pensent leur tour venu[17]. Le péril politique constitué par des gens du Nord suscite un sentiment d'autodéfense violent chez les gens du Sud et radicalise leur position contre les communautés du Nord[17].

Difficile succession

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En 1993, le président Houphouët-Boigny décède.

En octobre 1995,Henri Konan Bédié remporte l'élection présidentielle à une écrasante majorité (96,16 % contre 3,84 % pour le candidatFrancis Wodié)[106] contre une opposition fragmentée et désorganisée qui avait appelé à boycotter cette première élection présidentielle organisée après le décès de Félix Houphouët-Boigny[107]. Il resserre son emprise sur la vie politique, obtient assez rapidement une amélioration de la situation économique, avec une diminution de l'inflation et engage des mesures pour réduire la dette extérieure.

Vers la crise

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Trois mesures consacrent l'orientationtribaliste de la libéralisation politique entre 1993 et 2003 :

  • Le nouveau code foncier, qui oblige les exploitants étrangers (non ivoiriens) de terres à les restituer à leur décès ou être louées par leurs descendants, et ce en dépit d'un titre foncier rural définitif (1998)[17]. Les propriétaires coutumiers du Sud étendent la qualification d'étranger à tous les allogènes (Baoulé, Dioula, Lobi) ;
  • La fin du droit de vote des étrangers et la mise en place d'une carte de séjour stigmatisante[17];
  • La constitution de laDeuxième République, dont le point névralgique est la définition des critères d'éligibilité du président de la République (article 37) qui accentue davantage la rupture communautaire[17].

Finalement, malgré leurs profondes inimitiés ethniques, tous les groupes du Sud, lesKrou et lesAkan notamment, s'accordent pour refuser aux migrants ivoiriens d'accéder au pouvoir politique local sur leur territoire (sur lequel se situentYamoussoukro, Abidjan, San Pedro) eta fortiori briguer la présidence de la République[17].

Des problèmes de gouvernance sont mis au jour lors de l'exécution de projets financés par l'Union européenne. En outre, différents faits, notamment l'exacerbation des tensions politiques et sociales par la presse, les actes de défiance à l'autorité de l'État posés par des opposants, l'incarcération de plusieurs leaders de l'opposition politique, instaurent un climat délétère qui conduit en décembre 1999 au renversement de Henri Konan Bédié par des soldats mécontents. Ceux-ci placent à la tête de leur groupe le généralRobert Guéï qui devient, de ce fait, chef de l'État de Côte d'Ivoire. Henri Konan Bédié s'exile en France[108].

Soldats de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) sécurisant un périmètre sensible à Bouaké.

Le régime issu du putsch[109] est marqué durant son éphémère pouvoir par des troubles militaires et civils. Le pouvoir militaire réduit néanmoins la criminalité et la corruption en usant de méthodes parfois expéditives. Il fait procéder à la rédaction d'une nouvelle constitution par les partis politiques et la société civile et organise, en octobre 2000, l'élection présidentielle. De nombreuses candidatures à la présidence de la République dont celles de Henri Konan Bédié et d'Alassane Dramane Ouattara sont éliminées par laCour suprême. Le général Robert Guéï qui se proclame vainqueur du scrutin est chassé par des manifestations de rues. De violents affrontements opposent également durant quelques jours des militants duFPI à ceux duRDR. Ces troubles se soldent officiellement par plus de200 morts[110]. La Cour suprême proclame les résultats et déclare vainqueurLaurent Gbagbo. Celui-ci initie un forum de réconciliation nationale puis nomme ungouvernement d'union nationale.

Crise politico-militaire (2002-2007)

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Article détaillé :Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire.

Le, des soldats rebelles tentent de prendre le contrôle des villes d'Abidjan,Bouaké etKorhogo. Ils échouent dans leur tentative en ce qui concerneAbidjan mais sont victorieux dans les deux autres villes, situées respectivement dans le centre et le nord du pays.Robert Guéï est assassiné dans des circonstances non encore élucidées. La rébellion qui se présente sous le nomMPCI crée plus tard leMJP et leMPIGO et forme avec ces dernières composantes le mouvement desForces nouvelles (FN). Il occupe progressivement plus de la moitié nord du pays (estimée à 60 % du territoire), scindant ainsi le territoire en deux zones : le sud tenu par les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) et le nord tenu par lesForces armées des forces nouvelles (FAFN).

Les pourparlers entamés à Lomé permettent d'obtenir, le, un accord decessez-le-feu qui ouvre la voie à des négociations sur un accord politique entre le gouvernement et le MPCI sous l'égide du président duTogo,Gnassingbé Eyadema. Ces négociations échouent cependant sur les mesures politiques à prendre, en dépit de réunions entre les dirigeants de laCEDEAO àKara (Togo), puis àAbidjan et àDakar. 10 000casques bleus de l'ONUCI[111] dont 4 600 soldats français de laLicorne sont placés en interposition entre les belligérants. Dans une nouvelle initiative, la France abrite àLinas-Marcoussis, du 15 au 23 janvier 2003, sous la présidence dePierre Mazeaud, président duConseil constitutionnel français, secondé par le juge sénégalaisKéba Mbaye, une table ronde avec les forces politiques ivoiriennes[112] et obtient la signature desaccords de Linas-Marcoussis. Cet accord prévoit la création d'un gouvernement de réconciliation nationale[113] dirigé par un premier ministre nommé par le président de la République après consultation des autres partis politiques, l'établissement d'un calendrier pour des élections nationales crédibles et transparentes, la restructuration des forces de défense et de sécurité, l'organisation du regroupement et du désarmement de tous les groupes armés, le règlement des questions relatives à l'éligibilité à la présidence du pays et à la condition des étrangers vivant en Côte d'Ivoire. Un comité de suivi de l'application de l'accord, présidé par l'ONU, est institué.

Chefs d'État africains à la cérémonie de la flamme de la paix à Bouaké.

Appliqué avec beaucoup de difficultés, l'accord de Linas-Marcoussis est suivi par plusieurs autres, conclus en Afrique et mis en œuvre par les gouvernements successifs deSeydou Diarra,Charles Konan Banny.

L'accord politique de Ouagadougou conclu en 2007 avec Laurent Gbagbo, sous l'égide du président burkinabéBlaise Compaoré, qui fait office de facilitateur[114],[115], offre aux Forces nouvelles le poste de Premier ministre. Les Forces nouvelles désignent leur secrétaire général, Guillaume Soro, le 26 mars 2007 pour exercer cette fonction[116],[117].

Gouvernement Soro

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Guillaume Soro entre en fonction, le 4 avril et son gouvernement est installé trois jours plus tard. Le gouvernement doit mettre en place, notamment, deux points clefs de l'accord politique de Ouagadougou : la préparation d'élections devant se tenir dans les dix mois à compter de mars 2007, puis l'unification des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) et des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI)

Dans legouvernement Soro I composé de33 membres, la formation militaro-politique de celui-ci (lesForces nouvelles de Côte d'Ivoire) et leFront populaire ivoirien (FPI), formation politique dont est issu le président Laurent Gbagbo, disposent chacun de huit portefeuilles (le Premier ministre y compris). Les autres portefeuilles sont répartis entre divers autres partis politiques. Ainsi, leParti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) en détient 5, leRassemblement des républicains (RDR) 5, leMouvement des forces d'Avenir (MFA) un, leParti ivoirien des travailleurs (PIT) un, l'Union démocratique de Côte d'Ivoire (UDCI) un et l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) un ; deux autres ministres sont réputés proches du président de la République et un ministre est issu de la société civile.

Concrètement, outre la gestion des affaires relevant de ses compétences traditionnelles, le gouvernement coordonne la mise en œuvre du processus de sortie de crise au moyen de programmes spécifiques. Il s'agit d'un dispositif technique comprenant notamment leCentre de commandement intégré (désarmement des combattants), leProgramme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire, leComité national de pilotage du redéploiement de l'Administration (restauration de l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire et reprise du fonctionnement des services publics), l'Office national d'identification (identification des populations et des électeurs) et laCommission électorale indépendante (organisation des élections).

Élection présidentielle en 2010 et crise de légitimité

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Articles détaillés :Élection présidentielle ivoirienne de 2010 etCrise ivoirienne de 2010-2011.

À l'issue d'uneélection présidentielle sous tension, les deux candidats arrivés au second tour,Laurent Gbagbo etAlassane Ouattara, se déclarent vainqueurs et prêtent serment comme président du pays[118]. Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur par Youssouf Bakayoko, le président de laCommission électorale indépendante, au siège du camp de Ouattara[119], et a reçu le soutien du Premier ministreGuillaume Soro et d'une partie[120] de laCommunauté internationale[118]. Laurent Gbagbo a été déclaré vainqueur par leConseil constitutionnel et a reçu le soutien du généralPhilippe Mangou, commandant del'armée[118]. La Côte d'Ivoire se retrouve alors avec deux présidents tentant de s'imposer sur l'ensemble du pays.

Mais Alassane Ouattara bénéficie du soutien de la plus grande partie de la communauté internationale, ainsi que celui d'instances économiques et financières tant régionales qu'internationales. L'économie ivoirienne est paralysée par les sanctions et les finances de l'État ivoirien asséchées, notamment les zones encore contrôlées par Laurent Gbagbo[121].

Les combats éclatent à Abidjan à la fin du mois de février 2011 entre le « Commando invisible » hostile à Gbagbo et l'armée régulière[122]. Puis, début mars, la tension gagne l'ouest du pays, où lesForces nouvelles prennent le contrôle de nouveaux territoires. L'ensemble du front finit par s'embraser à la fin mars, et les forces pro-Ouattara, rebaptiséesForces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), prennentYamoussoukro, la capitale politique du pays, le 30 mars. À partir de ce moment-là, les événements s'accélèrent : le sud du pays est conquis en quelques heures et les troupes pro-Ouattara entrent dans Abidjan sans rencontrer de réelle résistance (mais non sans commettre de nombreuses exactions sur les populations civiles[123]).

Laurent Gbagbo et son épouse se retranchent à la Résidence présidentielle, protégés par un dernier carré de fidèles dont la Garde Républicaine dirigée par le colonelDogbo Blé Bruno. La Résidence est assiégée par les forces pro-Ouattara qui ont du mal à accéder à la Résidence malgré plusieurs tentatives. Un assaut final est lancé contre le domicile, le 11 avril, avec l'appui des forces onusiennes et surtout de l'armée française (en application de la résolution duConseil de sécurité de l'ONU). Laurent Gbagbo (accompagné de sa famille) est fait prisonnier, puis placé en état d'arrestation à l'hôtel du Golf[124]. Il est ensuite transféré àKorhogo dans le nord du pays, où il est placé en résidence surveillée[125]. Quelques jours plus tard, son épouse, qui n'a pas été autorisée à le suivre, sera placée quant à elle en résidence surveillée àOdienné, une autre localité du nord ivoirien[126]. Le, Laurent Gbagbo est incarcéré à laCour pénale internationale où il est inculpé pour quatre chefs d'accusation decrimes contre l'humanité. Les forces pro-Ouattara sont soupçonnées de s'être livrées à des exactions sur des populations supportant Laurent Gbagbo (massacre du camp de Nahibly et Duekoué)[127]. Dans le cas deDuekoué, l'ONU explique que les forces pro-Gbagbo seraient aussi impliquées[128].

Réélections d'Alassane Ouattara (depuis 2015)

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À la suite de l'élection présidentielle du, le président Ouattara est réélu pour cinq ans. Il souhaite consolider les efforts de réconciliation nationale et rédiger une nouvelle constitution[129]. Cettenouvelle Constitution, qui entraine la création d'un sénat et d'un poste de vice-président, est approuvée parréférendum, le[130],[131]. Latroisième République ivoirienne est proclamée, le 8 novembre 2016[132].

En novembre 2020,Alassane Ouattara est réélu pour un troisième mandat avec 94,27 % des voix lors d'un scrutin très critiqué, puisque l'opposition avait demandé à le boycotter, contestant la constitutionnalité d'un troisième mandat[133]. Finalement, seuls 53,90 % des électeurs se sont rendus aux urnes pour élire le président sortant[134].

Institutions et vie politique

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Articles détaillés :Constitution ivoirienne de 2016 etPolitique en Côte d'Ivoire.

Dès son accession à l'indépendance, la Côte d'Ivoire, État unitaire, opte pour un régime présidentiel[135]. Reconduit par la deuxième république, le régime présidentiel est caractérisé par la séparation des pouvoirs au sein de l'État : lepouvoir exécutif, lepouvoir législatif et lepouvoir judiciaire. Le paysage institutionnel ivoirien se compose des organes exerçant ces trois pouvoirs et d'autres institutions comme leConseil économique et social et lemédiateur de la République[136].

À l'indépendance,Félix Houphouët-Boigny avait su, avec prudence, éviter tout conflit ethnique dans le cadre d'un régime de parti unique. Cet équilibre reposait aussi sur une division écologique et sociale du travail avec, dans le nord, lesDioula qui dominent le transport et le commerce[17] tandis que les sudistes se retrouvent dans l'administration et la gestion du pouvoir[17]. Les nordistes qui avaient acquis une qualification professionnelle suffisante sont envoyés dans les ambassades ou dans les institutions internationales pour représenter le pays ; certains accèdent à des ministères, mais politiquement marginaux[17].

Toutefois, le passage au multipartisme en 1990 permet aussi l'affirmation identitaire des communautés ethniques dans l'espace politique et l'ouverture de débats sur la construction nationale[17]. Les tensions entre les populations du nord et du sud, jusque-là cantonnées au champ économique, se transfèrent dans le champ politique[17].

Pouvoir exécutif

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L'organe chargé de l'exercice du pouvoir exécutif, originairement monocéphale, est depuis 1990[137] caractérisé par un bicéphalisme apparent : il a à sa tête leprésident de la République, chef de l'État, et unpremier ministre, chef du gouvernement. Cette caractéristique, empruntée aurégime parlementaire, n'entame en rien lecaractère présidentiel du régime. En 2016, lanouvelle Constitution a prévu l'élection par le Parlement d'un vice-président, mais des amendements de mars 2020 sont revenus sur ce point, le vice-président étant désormais nommé par le Président « avec l'accord du Parlement »[138].

Le président de la République est élu ausuffrage universel direct, au scrutin majoritaire à deux tours pour un mandat de5 ans et est rééligible une fois[136]. Il est le chef de l'exécutif et est détenteur exclusif du pouvoir exécutif. Il est garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire, du respect des traités et accords internationaux. Il est chef suprême des armées, veille au respect de la Constitution, assure la continuité de l'État. En sa qualité de chef de l'Administration, il nomme aux emplois civils et militaires. Le président de la République détient également, en période de crise, des pouvoirs exceptionnels. En cas de décès, de démission ou d'empêchement absolu, l'intérim du président de la République est assuré par le vice-président, ou, en cas de vacance du poste de vice-président, par le Premier ministre, et ce jusqu'à la fin prévue du mandat[139].

Le Premier ministre est nommé par le président de la République devant lequel il est responsable, et qui met fin à ses fonctions[136]. Le Premier ministre ne détient, au regard de la Constitution, aucun pouvoir exécutif propre. Il supplée le président de la République lorsque celui-ci est absent du territoire. Contrairement à la pratique prévalant enrégime parlementaire, le Premier ministre ivoirien n'est pas issu de la majorité parlementaire. Les membres du gouvernement, placés sous son autorité, sont nommés sur sa proposition par le président de la République. Il dirige et coordonne l'action du gouvernement et peut déléguer certaines de ses attributions aux ministres[136].

L'élection présidentielle qui s'était tenue, le fut remportée parLaurent Gbagbo[140], qui resta en fonction pendant10 ans sans qu'aucune autre consultation électorale n'ait eu lieu en vue de la désignation du président de la République. L'exercice du pouvoir exécutif était, dans ce contexte, influencé par les accords politiques conclus depuis le déclenchement de lacrise politico-militaire, en septembre 2002. Dans le cadre de l'exécution du programme de sortie de crise, des missions spéciales liées à la réunification du pays et de l'armée, à l'identification des populations et à l'organisation des élections, furent assignées au premier ministre[141].

Pouvoir législatif

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Articles détaillés :Assemblée nationale (Côte d'Ivoire) etSénat (Côte d'Ivoire).

L'organe parlementaire investi du pouvoir législatif estbicaméral, avec l'Assemblée nationale[136] et leSénat (dirigé parJeannot Ahoussou-Kouadio). L'Assemblée nationale compte aujourd'hui225 membres et comprend un bureau, des commissions techniques et des groupes parlementaires. Les députés qui la composent sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans[136]. L'Assemblée nationale vote la loi et consent l'impôt. Elle a également, de par la Constitution, un pouvoir de contrôle sur les actions de l'exécutif[136]. Pour assurer l'indépendance de l'Assemblée nationale à l'égard des autres pouvoirs et renforcer la liberté du député, celui-ci bénéficie de certains privilèges juridiques que sont les immunités. Ces immunités protègent le député dans l'exercice de son mandat parlementaire en le mettant à l'abri des poursuites civiles ou pénales à l'occasion de votes ou opinions émises par lui dans l'exercice de ses fonctions. En dehors même de l'exercice de ses fonctions, les poursuites pénales engagées contre le député pour des faits qualifiés crimes ou délits doivent être autorisées par l'Assemblée nationale ou le bureau de celle-ci[136]. Lesdernières élections législatives se sont tenues, le[142]. L'Assemblée nationale est, depuis 2019, dirigée par intérim parAmina Kamara Tounkara.

Le Parlement ivoirien a joué un rôle actif dans la gestion de lacrise politico-militaire en Côte d'Ivoire. En dépit de la désapprobation affichée par le PrésidentMamadou Koulibaly vis-à-vis desaccords de Linas-Marcoussis, l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire a examiné, durant ses sessions ordinaires et parfois lors de sessions extraordinaires convoquées à cet effet, une série de domaines visés par l'accord. Au total plus d'une douzaine de projets de lois ont été examinés et votés par le Parlement ivoirien dans ce cadre. Mais la poursuite de son mandat après l'expiration de celui-ci s'est avérée problématique car, selon laConstitution ivoirienne, « les pouvoirs de l'Assemblée nationale expirent à la fin de la deuxième session ordinaire de la dernière année de son mandat. Les élections ont lieu vingt jours au moins et cinquante jours au plus avant l'expiration des pouvoirs de l'Assemblée nationale ». Aussi bien la Constitution ivoirienne que le code électoral n'ayant pas prévu le cas où les élections des députés ne se tiendraient pas dans les délais prescrits, le pays a dû faire face à un vide juridique qui a suscité une polémique et desopinions controversées des acteurs locaux et non nationaux.

LeConseil de sécurité des Nations unies (CSNU), dans sa résolution 1633 sur la Côte d'Ivoire, note que le mandat de l'Assemblée nationale prend fin, le et le Groupe de travail international tire la conclusion que ce mandat n'a pas à être prolongé. En se prononçant contre la prolongation des mandats parlementaires échus, le, le Groupe de travail international (GTI) a « mis le feu aux poudres » et ouvert un « bras de fer international », selon certains observateurs[143]. Le président de la république de Côte d'Ivoire, après avoir sollicité l'avis duConseil constitutionnel sur le point de savoir si le défaut d'élections, dû à la situation de crise que connaît son pays, entraînait la dissolution et la fin des pouvoirs de l'Assemblée nationale, a obtenu l'avis de cette institution selon lequel l'Assemblée nationale demeurait en fonction et conservait ses pouvoirs[144]. En définitive, l'Assemblée nationale a continué ses activités. Cette disposition est intégrée pour les deux chambres dans les amendements de mars 2020 visant à modifier la Constitution de 2016[145].

Pouvoir judiciaire

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Article détaillé :Organisation juridictionnelle en Côte d’Ivoire.

Avant l'indépendance de la Côte d'Ivoire, deux ordres de juridictions cohabitent : des juridictions françaises appliquant ledroit français et une organisation judiciaire dedroit coutumier ou local. Cette dualité est la résultante de la dualité de législation, qui elle-même repose sur une distinction des statuts régissant les différentes couches de la population. En effet, la France « offre » aux ressortissants ivoiriens la possibilité de conserver un statut personnel particulier, par opposition au statut de droit commun reconnu aux Français et assimilés[146].

Au lendemain de l'indépendance, il est procédé à une refonte de l'appareil judiciaire hérité de l'époque coloniale. L'objectif est de mettre en place une organisation judiciaire moderne et adaptée aux besoins du pays. La réorganisation concerne le recrutement, la formation de magistrats et auxiliaires de justice (juges, greffiers,officiers ministériels,avocats,huissiers de justice,notaires, etc.), mais également les structures. Trois principes gouvernent cette opération de modernisation : la justice est rendue au nom du peuple ; les juges ne sont soumis dans l'exercice de leurs fonctions qu'à l'autorité de la loi, leur indépendance étant garantie par le président de la République ; l'autorité judiciaire est gardienne des libertés individuelles[147].

Les juridictions, ainsi que l'administration pénitentiaire, connaissent alors plusieurs évolutions à partir de 1960. Toutefois, comme dans bien des domaines, l'organisation judiciaire ivoirienne reste encore influencée par le droit français[148],[149]. Le pouvoir judiciaire est exercé présentement par des juridictions de premier et de second degrés, sous le contrôle de la Cour suprême. LeConseil constitutionnel forme, avec la Haute Cour de justice, des juridictions spéciales[136].

Organes consultatifs et de médiation

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Le Conseil économique et social.
Articles détaillés :Conseil économique et social (Côte d'Ivoire) etMédiateur de la République (Côte d'Ivoire).

Le conseil économique et social est un organe consultatif prévu par la Constitution ivoirienne[136]. Il assure la représentation des principales activités économiques et sociales, favorise la collaboration des différentes catégories professionnelles entre elles et contribue à l'élaboration de la politique économique et sociale du Gouvernement. Les projets de loi de programmes à caractère économique et social lui sont soumis pour avis[150]. Leprésident de la République peut consulter cette institution pour tout problème à caractère économique et social[136]. Le droit de saisine du Conseil économique et social appartient au président de la République et au président de l'Assemblée nationale[150].

Les membres de l'institution sont nommés pour cinq ans par décret parmi les personnalités qui, par leurs compétences ou leurs activités, concourent audéveloppement économique et social de la République. Le Conseil économique et social comprend125 membres. Sa présidence est vacante depuis le décès deCharles Koffi Diby en décembre 2019[151],[152].

Le médiateur de la République est un organe de médiation créé en 2000 dans le cadre de Constitution de laIIe République[136]. À l'image dumédiateur français et desombudsman le médiateur de la République de Côte d'Ivoire est une autorité administrative indépendante, chargée d'une mission deservice public, plus précisément d'assurer la médiation entre l'administration et les administrés, mais également entre les administrés eux-mêmes, en vue d'harmoniser les rapports de ceux-ci. Il ne reçoit d'instruction d'aucune autorité[153]. Le médiateur de la République est nommé par le président de la République, après avis du président de l'Assemblée nationale, pour un mandat de six ans non renouvelable. Il ne peut être mis fin à ses fonctions, avant l'expiration de ce délai, qu'en cas d'empêchement constaté par leConseil constitutionnel saisi par le président de la République. Le médiateur de la République ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions ou des actes émis par lui dans l'exercice de ses fonctions.

Les fonctions de médiateur de la République sont incompatibles avec l'exercice de toute fonction politique, de tout autre emploi public ou de toute activité professionnelle[136]. Mais en pratique, depuis la création de cette institution,Mathieu Ekra est l'actuel médiateur de la République. Son intérim estactuellement[C'est-à-dire ?] assuré par Lamine Ouattara, médiateur de larégion du Zanzan[154].

Partis politiques

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Article détaillé :Politique en Côte d'Ivoire.

Peu avant l'indépendance du pays, pour désigner l'Assemblée territoriale et des conseils municipaux en 1956-1957, des élections pluralistes sont organisées. Tous les sièges sont remportés par leParti démocratique de Côte d'Ivoire, section duRassemblement démocratique africain ou PDCI-RDA dans lequel peu de temps après, l'ensemble des autres formations politiques décide de se fonder sur la base d'un nouveau « consensus national ». Le PDCI-RDA devient l'unique parti du pays. Une assez éphémère tentative de création d'autres partis politiques est notée entre 1958-1959 et des crises politiques plus ou moins préoccupantes jalonnent la période de 1960 à 1990 (Affaire du Sanwi de 1959 à 1966, complot en 1963-1964,affaire du Guébié en 1970, putsch manqué en 1973), mais la vie politique ivoirienne reste manifestement dominée durant cette période par le seul PDCI-RDA. La rupture du « consensus national » est formellement constatée en 1990 après des manifestations populaires. Elle ouvre immédiatement la voie du retour au multipartisme avec en particulier, l'émergence duFront populaire ivoirien (FPI). Ainsi, bien que reconnu par la constitution ivoirienne de 1960, le multipartisme n'est effectif à nouveau en Côte d'Ivoire qu'en 1990[155], année au cours de laquelle plusieurs partis politiques sont créés[156].

En 2008, plus d'une centaine de formations politiques sont déclarées dans le pays mais les partis qui participent à la vie politique sont, pour l'essentiel, leFront populaire ivoirien ou FPI, socialiste, dirigé parPascal Affi N'Guessan ; leParti démocratique de Côte d'Ivoire – Rassemblement démocratique africain ou PDCI-RDA, droite libérale, dirigé parAimé Henri Konan Bédié ; leRassemblement des républicains ou RDR, centre libéral, dirigé parAlassane Dramane Ouattara ; et, dans une moindre mesure, l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire ou UDPCI, dirigé parAlbert Mabri Toikeusse ; leParti ivoirien des travailleurs ou PIT, socialiste, dirigé parFrancis Wodié, le Mouvement des forces d'avenir ou MFA, dirigé parInnocent Anaky Kobéna[157]. Divers groupes de pression animent également la vie politique. Le mouvement des Forces nouvelles qui est une composante politique (et militaire) majeure du pays ne s'est pas constitué en parti politique.

Organisation territoriale

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Articles détaillés :Départements de la Côte d'Ivoire,Régions de Côte d'Ivoire etDistricts de Côte d'Ivoire.

Centralisation forte à décentralisation poussée

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L'organisation administrative territoriale de la Côte d'Ivoire est tributaire de celle mise en place par le gouvernement français pendant lacolonisation. Fortement centralisée et de simple gestion, elle s'articule, en fin de période coloniale, autour de19 circonscriptions primaires appelées « cercles » et administrées par un commandant de cercle,48 circonscriptions secondaires ou « subdivisions » dirigées par un chef de subdivision, auprès duquel est placé un conseil des notables, organe quelque peu représentatif des intérêts des populations locales. L'administration municipale reste également rudimentaire avec, en 1959,17communes de plein ou moyen exercice.

Pour se rapprocher davantage des populations et ainsi assurer un encadrement efficace de celles-ci, l'administration territoriale de la Côte d'Ivoire, qui repose sur les principes de ladéconcentration et de ladécentralisation[158],[159], connaît, au niveau du découpage territorial, une évolution constante[160],[161],[162].

Lesdépartements, au nombre de quatre en 1959[163], passent progressivement à six, 24, 25, 26, 34, 49, 50 et 55 au cours des années 1963, 1969, 1974, 1975, 1979, 1985, 1987 et 1996, avec un total de 187 sous-préfectures.

En, on dénombre19 régions, deux districts,81 départements,390 sous-préfectures, plus de 8 000 villages et environ1 000 communes. La Côte d'Ivoire étant organisée par régions, communes, départements, conseils généraux et districts avant la fin de la crise post-électorale, ces attributions donnaient lieu à des conflits de compétences. Selon les nouvelles autorités ivoiriennes, il était impératif de mettre fin à ces conflits de compétence entre entités administratives. Les raisons du nouveau découpage administratif :« De 57 conseils généraux effectifs nous sommes arrivés à un essaimage qui défie toute réflexion méthodique. Nous sommes passés du simple pratiquement au double : de 57 nous sommes passés à 95 conseils généraux ! Des offres politiques ont fait que nous nous sommes retrouvés avec ce nombre pléthorique de conseils généraux de département pour lesquels il faut faire des élections » a indiqué Bamba Cheik Daniel, directeur de cabinet du Ministère de l’intérieur.[réf. nécessaire]Les études qui ont permis la redéfinition du découpage administratif de la Côte d’Ivoire ontsemble-t-il[évasif] été menées dans la discrétion et ont été le fruit d’une collaboration entre des cartographes, des historiens, des fonctionnaires du ministère de l’intérieur et même des spécialistes en économie.[réf. nécessaire]

Par le décretno 2011-264 du portant détermination des circonscriptions électorales pour la législature 2011-2016, la Côte d'Ivoire comptera trente régions, quatorze districts dont deux autonomes[164]. Le nouveau type de région sera doté d'un conseil régional avec à sa tête un président élu.

Administration territoriale déconcentrée

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Le préfet, représentant de l'État.

L'administration territoriale déconcentrée se réalise autour descirconscriptions administratives que sont larégion, ledépartement, lasous-préfecture, levillage et lequartier[158],[165].

Entité administrative de base, le village est composé dequartiers, constitués eux-mêmes par la réunion des membres d'une ou plusieursfamilles et, éventuellement, de campements qui lui sont rattachés. Il est dirigé par un chef qui, pour être reconnu par l'État, doit être librement désigné par les populations villageoises selon des règles coutumières, par consensus ou par tout autre moyen. Le chef du village est l'auxiliaire de l'Administration préfectorale[166]. Il est assisté dans sa mission par un conseil de village[158].

La sous-préfecture, administrée par un sous-préfet, est la circonscription administrative intermédiaire entre le département et le village. Elle est constituée par plusieurs villages. Tout comme le préfet sous l'autorité duquel il est placé, le sous-préfet représente l'État dans sa circonscription, coordonne et contrôle les activités des agents des services administratifs et techniques placés sur son ressort territorial ; il supervise en outre l'action des chefs de village[158].

Ledépartement, échelon de relais entre la région et la sous-préfecture, comprend en général plusieurs sous-préfectures. Il est administré par un préfet chargé du suivi des actions de développement, de l'exécution des lois et règlements, du maintien de l'ordre, de la sécurité, de la tranquillité et de la salubrité publics dans sa circonscription[158].

La région qui regroupe plusieurs départements, constitue l'échelon de conception, de programmation, d'harmonisation, de soutien, de coordination et de contrôle des actions et opérations de développement économique, social et culturel réalisées par l'ensemble des administrations civiles de l'État. Par délégation du ministre chargé de l'Intérieur, le préfet de région, comme le préfet de département, exercent un pouvoir detutelle Page d'aide sur l'homonymie et de contrôle à l'égard des collectivités décentralisées[158].

Abidjan et Yamoussoukro sont des districts autonomes et regroupent un ensemble de communes et de sous-préfectures. De création relativement récente, ces deux districts autonomes sont dirigés par des gouverneurs nommés par le président de la République, nonobstant le principe de la libre administration des collectivités territoriales. Pour l'exécution de sa mission, le gouverneur du district est assisté par le conseil du district, le bureau du conseil du district et le comité consultatif du district.

Lacommune est un regroupement dequartiers ou de villages. Ses organes sont constitués par leconseil municipal, lemaire et lamunicipalité[158].

Administration territoriale décentralisée

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Hôtel communal de Cocody (Abidjan).

Lescollectivités territoriales, entités administratives dotées de lapersonnalité morale et de l'autonomie financière, sont constituées par la région et la commune[167]. Elles ont pour missions, dans la limite des compétences qui leur sont expressément dévolues, d'organiser la vie collective et la participation des populations à la gestion des affaires locales, de promouvoir et réaliser le développement local, de moderniser le monde rural, d'améliorer le cadre de vie, de gérer les terroirs et l'environnement[158].

Commune

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Article détaillé :Liste des communes de Côte d'Ivoire.

En Côte d'Ivoire, la commune est une division administrative correspondant généralement à un territoire constitué dequartiers ou de villages, et dont la superficie et la population peuvent varier considérablement.

La commune a pour missions, dans la limite des compétences qui lui sont dévolues par la loi, d'organiser la vie collective et la participation des populations à la gestion des affaires locales, de promouvoir et réaliser le développement local, de moderniser le monde rural, d'améliorer le cadre de vie, de gérer les terroirs et l'environnement[158]. Le conseil municipal, lemaire et lamunicipalité constituent les organes de la commune[158].

La politique de communalisation démarre en Côte d'Ivoire par la création, aux termes de la loi du[168], des trois communes de plein exercice d'Abidjan, deBouaké et deGrand-Bassam. Limitée au double plan spatial et fonctionnel, la capacité de telles structures et organes à imposer un rythme au développement local, s'avère très peu significative et conduit en 1978[169] à une réforme qui voit le jour en 1980. Celle-ci se poursuit en 1985[170] par un accroissement considérable du nombre de communes autant que de leurs champs de compétences. En 1995, les pouvoirs publics ivoiriens prennent l'option d'élargir un peu plus l'expérience de la communalisation par l'érection de tous les chefs-lieux de sous-préfectures en communes. La création de communautés rurales est même envisagée mais elle sera abandonnée avec l'adoption d'une nouvelle constitution en 2000[171] qui préserve toutefois le principe de la libre administration des collectivités territoriales. En 2006, le territoire national est entièrement subdivisé en circonscriptions communales.

Économie

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Article détaillé :Économie de la Côte d'Ivoire.

Une croissance remarquable depuis la fin de la crise

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Etapes de la croissance duPIB ivoirienen volume
AnnéesTaux de croissanceNotes
1961-1978+8,3 % par anForte croissance tirée par les exportations de matières premières agricoles (cacao, café, etc.) et stabilité politique
1979-1994-0,1 % par anEffondrement des cours du cacao (-42 % en 1979-1980),crise de la dette, problèmes degouvernance
1995-1998+6,1 % par anDévaluation dufranc CFA en 1994, amélioration de lacompétitivité-prix des exportations ivoiriennes
1999-2011+0,4 % par anCoup d'État de 1999 etcrise politico-militaire
2012-2021+7,4 % par anForte croissance à la suite du retour de la paix civile et de la stabilité à partir de la fin de 2011
Sources :Banque mondiale pour la période 1961-1994[172] ;FMI pour la période 1995-2021[173].
Évolution du PIB réel par habitant de Côte d'Ivoire.
Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire

Letaux de croissance de saproduction intérieure brute est de 10,2 % entre 1960 et 1965 et de 7,2 % entre 1965 et 1975. Entre 1970 et 1975, alors que ceux de l'Afrique subsaharienne et des pays riches occidentaux sont respectivement de 4 % et 6 % en moyenne, le taux de croissance duPIB en Côte d'Ivoire est de 6,8 % par an[174]. Cette performance particulière s'explique en partie par la stabilité politique qui la caractérise, contrairement à bon nombre d'États africains. L'économie présente toutefois des symptômes révélateurs d'une faiblesse structurelle : elle est en effet caractérisée par une forte dépendance extérieure et présente des inégalités de productivité dans ses différents secteurs[174],[175].

Lachute des cours des produits agricoles de base constitués par lecafé et lecacao, principaux produits d'exportation qui dominent l'économie du pays, entraîne unerécession économique à la fin des années 1970[176]. Lacrise économique perdure encore au cours desannées 1990, produisant des conséquences sociales néfastes. En, ladévaluation de 50 % dufranc CFA ramène un taux de croissance positif de 6 % pendant deux années consécutives, grâce notamment aux mesures d'accompagnement adoptées par la communauté financière internationale[177]. Lesprogrammes d'ajustement structurels mis en place par les partenaires extérieurs que sont leFonds monétaire international et laBanque mondiale, conduisent à l'adoption de mesures drastiques de restriction budgétaire et de redressement économique par le gouvernement, sans grand succès. Les arriérés de paiement des dettes contractées auprès de ces institutions, ainsi que les problèmes degouvernance liés à l'exécution des projets financés par l'Union européenne, conduisent, à la fin des années 1990, à une rupture du partenariat avec lesdites institutions.

États membres de laCommunauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

L'impact négatif de cette situation de gouvernance sur l'économie est aggravé par lecoup de force militaire de décembre 1999 et l'instabilité politique qui en résulte. Le taux de croissance de l'année 2000 est négatif : -2,3 %[177]. Le pays va connaître une décennie de guerre civile, puis des affrontements armés et sanglants après l'élection présidentielle de 2010. Depuis 2004, la Côte d'Ivoire enregistre des taux de croissance réelle positifs (+1,6 % en 2004, +1,8 % en 2005 et 1,2 % en 2006) qui restent toutefois en dessous du taux de croissance de la population, estimé à 3,3 %. Letaux d'inflation oscille entre 1,4 % à 4,4 %. Leservice de la dette réglée qui représente 10,68 % des exportations en 2000, est réduit à 5 % des exportations en 2003, 3,3 % en 2004 et 1,45 % en 2005, traduisant ainsi les difficultés de l'État à tenir ses engagements extérieurs. Ces difficultés persistent malgré la hausse du niveau des exportations, passées à 37,9 % en 2000 et à 47,8 % duPIB en 2005[177].

Le nouveau présidentAlassane Ouattara est un économiste international reconnu[178]. Le pays, encouragé par une nouvelle stabilité politique, peut espérer retrouver d'abord la confiance en lui-même pour mener les nombreuses réformes nécessaires puis la confiance des grandes organisations internationales et des autres pays. Parmi les points les plus urgents, la compétitivité de ses activités principales, la création d'un environnement administratif et bancaire propice aux affaires, la réhabilitation et la modernisation des infrastructures (réseau téléphonique, routes et port, énergie). Avec le redémarrage des activités, la prévision de croissance du PIB est passée de 4,5 % à 8,6 % en 2012[179],[180], après une baisse de 4,7 % en 2011. L'agriculture vivrière, l'élevage, l'extraction minière, l'exploitation pétrolière et la compétitivité des exportations connaissent certes une embellie, mais les performances du secteur productif sont contrariées par l'accroissement de ladette intérieure[177]. Cependant en juin 2012, le FMI, la Banque mondiale et le Club de Paris ont approuvé une réduction de la dette extérieure de 64,2 % soit 8,18 milliards de dollars.

Par la suite, et sur la période de huit années allant de 2012 à 2019, période suffisamment longue pour pouvoir établir des comparaisons internationales (hors micro-États), la Côte d'Ivoire a réalisé la plus forte croissance au monde dans la catégorie des pays ayant un PIB par habitant supérieur ou égal à 1 000 dollars, avec une croissance annuelle de 8,2 % en moyenne. Par ailleurs, elle se classe deuxième toutes catégories confondues, pays à très bas revenu inclus, faisant ainsi mieux que 30 des31 pays au monde qui avaient un PIB par habitant inférieur à 1 000 dollars début 2012[181]. La Côte d'Ivoire n'est alors dépassée que par l'Éthiopie, qui a connu une croissance annuelle de 9,2 % en moyenne (une performance à relativiser car elle résulte essentiellement du très faible niveau de développement de ce pays d'Afrique de l'Est).

Cette progression a permis à la Côte d'Ivoire de devenir le pays le plus riche de toute l'Afrique de l'Ouest, avec un PIB par habitant de 2 286 dollars fin 2019, devant deux pays particulièrement riches en richesses naturelles que sont le Nigeria (pétrole) et le Ghana (pétrole et or). Parallèlement, la Côte d'Ivoire est devenue le premier pays africain au sous-sol pauvre à devancer en richesse un pays d'Amérique hispanique (hors très petits pays de moins de 1,5 million d'habitants, majoritairement insulaires)[182].

En 2025, la Côte d'Ivoire est classée en110e position pour l'indice mondial de l'innovation[183].

Une économie dominée par l'agriculture

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Vendeuse de plantes médicinales à Abidjan, Côte d'Ivoire.

L'économie ivoirienne reste dominée par l'agriculture. Le secteur agricole représente ainsi en 2018 28 % du PIB, emploie quasiment la moitié des actifs et fait vivre les deux tiers de la population[184].

L'agriculture représente aussi 60 % des recettes d'exportations du pays en 2022[185]. Le cacao constitue à lui tout seul 10 % du PIB ivoirien, 40 % des recettes d'exportation[186] et fait vivre 5 à 6 millions de personnes dans le pays[187].

Les grandes cultures d'exportation

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La Côte d'Ivoire est toujours le premier producteur mondial decacao, avec 40 % du total, devant leGhana[188]. La production nationale atteint 1,335 million de tonnes en 2003-2004, la part des exportations étant de 1,060 million de tonnes pour la même période[188].

Après avoir été troisième producteur mondial decafé pendant près de trente ans, la production ivoirienne a baissé, de 250 000 tonnes en 1990 à 145 000 tonnes en 1994, pour ensuite remonter à 250 866 tonnes en 2003-2004[189]. Elle n'était plus en 2016 que lequatorzième producteur mondial de café, malgré une récolte caféicole en hausse d'environ 10 % entre 2011 et 2016, et elle se plaçait en 2016 derrière les cultivateurs de café d'Amérique centrale, pourtant nettement moins peuplés, comme leHonduras, leNicaragua et leCosta Rica.

Café (cerises).

La Côte d'Ivoire est le1er producteur mondial d'anacarde (noix de cajou). La production est passée de 100 000 tonnes en 2002 à plus de 1,2 million de tonnes en 2022[190]. Sa rentabilité et le travail peu difficile qu’elle demande font de l’anacarde une culture intéressante pour les agriculteurs mais est accusée d'endommager gravement les zones de forêt de savane sèche[190]. La noix de cajou fait vivre en 2023 un demi-million de ménages[190].

La Côte d'Ivoire est aussi le5e producteur mondial d'huile de palme (2e africain) en 2018[184], le7e producteur mondial de caoutchouc naturel (1er africain) en 2018[184], le quatrième producteur decoton africain en 2018[191].

Le bois

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Une des grandes ressources naturelles de la Côte d'Ivoire est lebois, d'ailleurs le pays en exporte plus que leBrésil. Le rythme de ladéforestation, probablement le plus important du monde, n'est pas durable. En 2008, environ 10 % seulement des terres sont arables, mais ce chiffre est en constante augmentation depuis l'indépendance jusqu'au début des années 2000. Il l'est même d'une façon quasiment linéaire depuis le début des années 1970 où il n'était que de 5 %[192] jusqu'en 2003 et stagne depuis cette date.

Les autres ressources

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Lacanne à sucre, l'ananas, labanane, lanoix de cajou et l'huile de palme ont un poids significatif dans les exportations en Côte d'Ivoire, malgré la remise en cause des quotas par l'Organisation mondiale du commerce. Ils sont exportés en grande partie vers l'Europe comme le sont les productions fruitières (mangue,papaye,avocat etagrumes de bouche).

Les cultures vivrières restent un appoint économique important pour le pays qui produit notamment dans ce domaine dumaïs (608 032 tonnes sur278 679 hectares), duriz (673 006 tonnes sur340 856 hectares), de l'igname (4 970 949 tonnes sur563 432 hectares), dumanioc (2 047 064 tonnes sur269 429 hectares), de labanane plantain (1 519 716 tonnes sur433 513 hectares)[193], de la tomate, du poivron, du gombo. Les productions decitron, debergamote et debigarade sont également notées, mais en quantité plus faible[194].

Le développement de l'élevage reste un objectif pour le gouvernement[195], mais des importations sont encore nécessaires à la satisfaction de la consommation nationale en produits animaliers[196]. Malgré la fermeture de la chasse, décidée en 1974 pour permettre la reconstitution du potentiel faunique, legibier occupe toujours une part importante de cette consommation[197]. Pour combler le déficit en produits halieutiques, L'État encourage la création de piscines aquacoles, mais doit procéder à des importations de poissons, dont la quantité s'élève en 2000 à 204 757 tonnes[198].

Industrie

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En 2005 l'industrie ivoirienne constitue seulement 23,1 % de laproduction intérieure brute (contre 24,5 % en 2000)[199]. Elle affiche un déséquilibre structurel caractérisé par la domination numérique despetites et moyennes entreprises. Toutefois, en dépit des difficultés auxquelles elle se trouve confrontée, elle reste la plus diversifiée dans la sous-région ouest-africaine et représente 40 % du potentiel industriel de l'UEMOA[200].

La Côte d'Ivoire encourage la transformation sur place des produits de l'agriculture (café, cacao).

Industrie minière

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En 2011, les intérêts miniers canadiens en Côte d'Ivoire étaient évalués à15 millions de dollars et un accord a été signé le 27 septembre entre les deux pays pour fournir une protection accrue aux entreprises canadiennes menant des activités en Côte d'Ivoire[201].

En 2020, le secteur minier constitue 5 % du produit intérieur brut (PIB) de la Côte d'Ivoire, atteignant850 milliards de FCFA (1,3 milliard d'euros)[202].

Outre l'or et le diamant, on trouve également en Côte d'Ivoire du fer, du nickel, dumanganèse, de labauxite et du cuivre[202].

Or
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La production d'or de la Côte d'Ivoire est passée de7 tonnes en 2009 à 24,5 t en 2018, puis 32,5 tonnes en 2019[203].

Environ 30 % de la production actuelle viennent de la seule mine de Tongon, propriété du groupe aurifère canadienBarrick Gold[202]. Il existe en tout neuf mines[203] :

  • Tongon (Barrick Gold, Canada) ;
  • Agbaou dans le Centre etIty dans l'Ouest - la plus ancienne mine d'or du pays) (Endeavour Mining, Canada) ;
  • Sissengué dans le Nord (Africa Gold, Australie) ;
  • Yaouré dans le Centre-Ouest (Perseus Mining, Australie)[202],;

Parallèlement, plus de22 tonnes auraient été extraites de manière illicite en 2019[204].

Diamants
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Il existe en Côte d'Ivoire deux grandes zones diamantifères,Séguéla etTortiya[205].

Infrastructure

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Depuis 2022-2023, une politique volontariste de développement des infrastructures (transport, énergie, santé, etc.) est mené dans le pays, grâce à la préparation et organisation de laCan, qualifié la plus belle de toutes. Les projets d'envergures se multiplie (métro d'Abidjan,5e pontAlassane Ouattara d'une longueur de630 mètres,Tour F (plus de400 mètres de haut), extension de l'aéroport,parc d'exposition (inauguré en 2023), autoroute du Nord, l'Université de Boudoukou, l'Agora d'Abobo (inauguré en 2023) logements sociaux, agrandissement duPort autonome d'Abidjan)

Réseau routier

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Le réseau routier de la Côte d'Ivoire compte 82 000 km dont environ 8 505 km revêtues dont 400 km d'autoroutes. Le linéaire du réseau routier revêtu est passé de 6 500 km en 2015 à 8 505 km en 2024[206].

L'Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE) a fixé un objectif ambitieux pour la modernisation des infrastructures routières en Côte d'Ivoire. L’objectif est de porter ce réseau bitumé à 10 000 km d'ici fin 2025[207]. Des investissements importants réalisés depuis 2011 pour un montant global de 10 Mds EUR se poursuivent. Des programmes d'entretien routier d’un montant global de 600 M EUR sont en cours avec l'appui des bailleurs de fonds (Banque Mondiale,AFD), couvrant plus de 50 000 km de routes en terre.

Réseau ferroviaire

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Articles détaillés :Sitarail etRégie des chemins de fer Abidjan-Niger.

Le réseau ferroviaire de la Côte d'Ivoire est constitué d'une seule ligne,celle reliant Abidjan à Ouagadougou. La ligne est utilisée à 80 % pour le transport de marchandises et est exploitée parSitarail, une filiale du groupe françaisBolloré.

Elle est considérée comme l'« une des voies ferrées les plus vétustes d'Afrique de l'Ouest »[208]. En juillet 2021, les gouvernements de Côte d'Ivoire et du Burkina Faso ont menacé l'opérateurBolloré de lui retirer sa concession s'il n'investissait pas400 millions d'euros dans la réhabilitation et l'entretien de la ligne Abidjan-Ouagadougou, comme il s'y était engagé[209].

Six mois plus tard, en janvier 2022,Bolloré a annoncé qu'il vendait ses activités africaines à l'armateurMSC[210], devenu en 2022 la plus grande compagnie maritime de conteneurs au monde.

Éducation

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Article détaillé :Système éducatif en Côte d'Ivoire.

Cycles primaire et secondaire

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Entrée de l'École nationale de statistique et d'économie appliquée d'Abidjan.

Le système éducatif ivoirien fondé sur le modèle hérité de la France[211] institue dès les lendemains des indépendances, une école gratuite et obligatoire, afin d'encourager la scolarisation des enfants en âge d'aller à l'école. Ce système intègre aux cycles habituels du primaire, du secondaire et du supérieur, un niveaupréscolaire couvrant trois sections (petite section, moyenne section et grande section). En 2001-2002, avant la crise politico-militaire, 391écoles maternelles, aussi bien privées que publiques, fonctionnent sur toute l'étendue du territoire[212]. En 2005, sur la seule zone contrôlée par les forces républicaines, il est enregistré600 écoles maternelles animées par 2 109 enseignants qui encadrent 41 556 élèves[212].

Le cycle primaire comprend six niveaux (cours préparatoires1re et2e année,Cours élémentaire 1re année,Cours élémentaire 2e année,cours moyen 1re année,cours moyen 2e année) ; il est sanctionné par leCertificat d'études primaires élémentaires et un concours d'entrée en classe de6e deslycées etcollèges. En 2001, le ministère de l'Éducation nationale compte 8 050 écoles primaires publiques tenues par 43 562 enseignants pour 1 872 856 élèves et925 écoles privées qui emploient 7 406 enseignants pour la formation de 240 980 élèves[212].

En 2005, l'on dénombre 6 519écoles primaires dont 86,8 % sont publiques, avec 38 116 enseignants et 1 661 901 élèves[212].

55 % de la population de 6 à 17 ans et 61 % des filles de ce groupe d'âge sont en dehors de l'école[213]. Le faible taux de scolarisation des filles conduit l'État à développer, dans les années 1990, une politique spécifique pour la scolarisation de la jeune fille. En mars 1993, en collaboration avec le ministère de l'Éducation nationale, laBanque africaine de développement met en place un projet dit « Projet BAD éducation IV » pour améliorer la qualité de l'enseignement, accroître le taux de scolarisation en général et celui des filles en particulier[213].

En ce qui concerne l'enseignement secondaire subdivisé en deux cycles, il comprend quatre classes pour le premier cycle et trois pour le second. Ce niveau d'enseignement est « caractérisé par une nette domination du privé ». En 2005 en effet, sur les522 établissements secondaires que compte le pays, 370 appartiennent au secteur privé[212]. Le ministère ivoirien de l'Éducation nationale enregistre au total un effectif de 660 152 élèves pour 19 892 enseignants en 2005, secteurs privé et public confondus, contre 682 461 élèves pour 22 536 enseignants en 2001-2002, avant le déclenchement de la guerre[212]. Le taux de scolarisation au secondaire ivoirien est de 20 %[214]. Les études secondaires sont sanctionnées pour le premier cycle par leBrevet d'études du premier cycle (BEPC) et pour le second par le baccalauréat.

Enseignement supérieur, technique et professionnel

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Avant 1992, l'enseignement supérieur est presque entièrement l'affaire de l'État, avec 24 % de taux de scolarisation. Depuis quelques années, plusieurs universités et grandes écoles de formation technique privées ont vu le jour. En 1997-1998, l'enseignement supérieur compte troisuniversités publiques[215], quatregrandes écoles publiques, sept universités privées,47 établissements privés, et31 établissements supérieurs de formation post-baccalauréat rattachés à des ministères techniques autres que celui de l'enseignement supérieur[216].

Siège du Fonds de développement de la formation professionnelle à Abidjan (Treichville).

Au cours des années 1960, l'État ivoirien crée plusieurs établissements d'enseignement secondaire et supérieur technique, pour assurer la formation de cadres spécialisés. En 1970, l'ouverture de l'Institut national supérieur de l'enseignement technique (INSET) et plus tard de l'École nationale supérieure des travaux publics (ENSTP) à Yamoussoukro permet de former sur place des techniciens de niveau supérieur[217],[218]. Aujourd'hui, ces écoles sont regroupées et forment l'Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPHB). Un grand nombre d'établissements d'enseignement technique et professionnel privés sont implantés sur l'ensemble du territoire. La question de la compétence et du niveau de qualification des enseignants chargés de la formation et de l'encadrement des élèves fréquentant ces écoles privées s'est maintes fois posée. Il y a lieu toutefois de relever qu'elles apportent un soutien indispensable à l'État, les équipements publics en matière d'éducation étant à l'heure actuelle insuffisants et parfois inadaptés pour la couverture totale des besoins. Une loi votée en 1995[219] réglemente le secteur de l'enseignement supérieur privé et institue des mesures en vue de renforcer les établissements concernés. Les réformes touchent certaines structures existantes comme l'Institut pédagogique national de l'enseignement technique et professionnel (IPNETP), l'École normale supérieure (ENS), l'Agence nationale de la formation professionnelle (Agefop) et leFonds de développement de la formation professionnelle (FDFP).

En 2004-2005, le nombre d'établissements de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique est de 149 avec 146 490 étudiants, dont 35 % de filles[215]. Ces établissements, dont les installations sont devenues vétustes, ont toutefois une capacité d'accueil limitée, eu égard au nombre d'étudiants.

L'école ivoirienne connaît des remous récurrents depuis 1990. Les tentatives d'explication des crises qui affectent l'enseignement se réfèrent à la vétusté des infrastructures et équipements, à l'insuffisance de l'effectif des enseignants, mais également à la formation jugée inadaptée au marché de l'emploi. Le nombre de jeunes sans formation et sans-emploi est évalué en 2008 à plus de4 millions[220]. Pour résoudre ce problème crucial de l'emploi des jeunes, plusieurs pistes sont explorées par les pouvoirs publics : la création d'emplois, ou l'exhortation à lalibre entreprise. Adapter le système éducatif aux contraintes du marché de l'emploi, mais également former des formateurs capables d'assurer la relève du corps enseignant, constituent des objectifs à court terme pour la politique de l'éducation en Côte d'Ivoire[218].

Les universités et grandes écoles publiques en Côte d'Ivoire

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Le programme de décentralisation des universités est un programme initié par le gouvernement ivoirien en 2011 dans le but de rénover et d'étendre et de construire au moins une université dans chacune desquatorze districts du pays. Plusieurs nouvelles universités ont vu le jour grâce à ce programme à l'instar des universités suivantes: Korhogo, Man, San-Pédro, l'université virtuelle et de Bondoukou(livraison prévue en octobre 2023).

D'autres universités sont en projet dans les villes d'Abengourou, d'Adiaké, deDabou, deDaoukro et d'Odienné[221].

NomVilleAnnéeSite Web
ENSEAAbidjan1961https://ensea.ed.ci/
Université Félix-Houphouët-BoignyAbidjan1964https://univ-fhb.edu.ci/
Université Nangui AbrogouaAbidjan1992https://www.univ-na.ci/
Université Alassane OuattaraBouaké1995https://univ-ao.edu.ci/
Institut national polytechnique FHBYamoussoukro1996https://inphb.ci/
Université Jean-Lorougnon-GuédéDaloa1996https://ujlog.net/
Université Péléforo-Gbon-CoulibalyKorhogo2012https://www.univ-pgc.edu.ci/
Université de ManMan2015https://univ-man.edu.ci/
Université virtuelle de Côte d'Ivoire2015https://www.uvci.edu.ci/portail/Main/index/fr
Université de San-PédroSan-Pédro2021https://usp.edu.ci/
Université de BondoukouBondoukou2023

Santé

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Article détaillé :Santé en Côte d'Ivoire.

Personnel et infrastructures

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Centre hospitalier universitaire deCocody (Abidjan).

La Côte d'Ivoire dispose sur le plan des infrastructures d'une couverture sanitaire relativement importante en comparaison aux pays de la sous-région de l'Afrique de l'Ouest[222]. Toutefois, seules deux régions administratives (sur les dix-neuf que compte le pays) possèdent descentres hospitaliers universitaires (CHU). Il s'agit des CHU de Cocody, Treichville et de Yopougon à Abidjan (Région des Lagunes) et du CHU de Bouaké (Région de la Vallée du Bandama). Les autres régions sont dotées decentres hospitaliers régionaux (CHR) tandis que, dans les autres agglomérations, sont installés des centres de santé soit urbains, soit ruraux dans les cas des communautés villageoises[223].

À ceux-ci s'ajoutent des formations spécifiques dont les plus connues sont les hôpitaux militaires deBouaké et d'Abidjan, l'hôpital des fonctionnaires au cœur du Plateau, les léproseries de Manikro (Bouaké), deDaloa etMan et l'hôpital psychiatrique deBingerville. Ces formations sanitaires publiques, qui sont appuyées par un faisceau assez diversifié d'hôpitaux et de cliniques privées, sont cependant confrontées à de sérieux problèmes s'agissant du matériel médical, mais également des effectifs qui restent encore faibles : un médecin pour 9 908 habitants, un infirmier pour 2 416 habitants, une sage-femme pour 2 118 femmes en âge de procréation[223]. Chaque année de nouveaux cadres supérieurs de la santé formés dans les universités de Bouaké et d'Abidjan et de nouveaux agents de santé issus des Instituts de formation des agents de la santé (INFAS) sont mis à la disposition des formations sanitaires du pays. Pourtant, la situation sanitaire du pays est jugée préoccupante et l'accès aux soins de santé difficile[224].

Impact de la crise

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Centre de santé urbain dans un quartier de Bouaké.

La pauvreté s'est aggravée depuis 1999 avec le début des crises politico-militaires. En Côte d'Ivoire l'indice de pauvreté humaine – la proportion de personnes en dessous du seuil de développement humain admis – atteint 40,3 % en 2004, classant ainsi le pays au92e rang sur108 pays en développement[225]. Cette situation a un impact négatif sur la santé des populations : le nombre de malades s'est accru, passant de 17 242 en 2001 à 19 944 en 2005. La situation épidémiologique est caractérisée par une prépondérance des maladies infectieuses, à l'origine d'un taux de morbidité de plus de 50 à 60 % et d'un taux élevé de mortalité estimé à 14,2 pour 1 000 ; ce sont essentiellement l'infection à VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme. La première cause de consultation chez les adultes et de décès chez les enfants de moins de5 ans demeure lepaludisme[226].

Les efforts engagés par l'État depuis 1996 dans le cadre du programme national sanitaire, visant à améliorer la santé des populations pour l'adéquation entre l'offre et la demande des services de santé, ont été annulés par la guerre ; et, du fait de la guerre, les ressources de l'État ont diminué, limitant celles allouées à la santé à seulement 7 % dubudget national. La couverture vaccinale reste cependant bonne et a permis l'éradication de plusieurs maladies endémiques[226].

La situation reste par contre assez alarmante s'agissant des IST et MST pour lesquelles la frange de la population la plus touchée est féminine. Il a été observé que 7 % de la population ivoirienne était infectée en 2003, soit 570 000 personnes vivant avec le VIH, pour 47 000 décès par an[227],[228]. Ces chiffres sont en hausse et demeurent une préoccupation pour le Ministère de la lutte contre le SIDA[229], spécialement créé pour faire face au fléau. Le coût des soins de santé et des médicaments, l'absence ou la vétusté du matériel médical et parfois le déficit en personnels soignants, conduisent les populations pauvres vers les thérapies naturelles et la médecine traditionnelle axée sur les plantes. Ces mêmes raisons expliquent le phénomène de plus en plus inquiétant des « pharmacies de rue », constituées par des vendeurs ambulants de médicaments souvent prohibés[230],[231].

Le taux de croissance de la population est estimé en 2008 à 1,96 %, celui des naissances à 34,26 pour 1 000, le taux de décès à 14,65 pour 1 000 et l'espérance de vie à 49,18 ans, dont 46,63 ans pour les hommes et 51,82 ans pour les femmes[227].

Société

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La forte poussée démographique enregistrée dans les zones urbaines, l'exode des populations allogènes et étrangères vers des terres propices aux cultures de rente notamment, ainsi que la jeunesse de la population ivoirienne, contribuent à l'émergence ou à l'exacerbation des problèmes liés à l'emploi, aux conflits fonciers, à l'habitat et à l'environnement. Constituées en vue d'apporter un appui aux pouvoirs publics pour la conduite d'actions de développement en faveur des populations, lesorganisations non gouvernementales peinent à remplir leurs missions[224].

Religion

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Article détaillé :Religion en Côte d'Ivoire.
Mosquée de Kong (nord de la Côte d'Ivoire).

La Côte d'Ivoire est un pays membre de l'Organisation de la coopération islamique. D'après le recensement de 2014, les religions les plus pratiquées en Côte d'Ivoire sont l'islam avec 42,5 % et lechristianisme avec 39,8 %. L'animisme (religions traditionnelles), qui maintient une influence assez forte sur toutes les autres croyances, représente 2,2 % de la population. En marge de ces grands courants, 12,6 % des habitants n'ont pas de religion[232]. Les missionnaires catholiques sont arrivés à la fin duXIXe siècle grâce à laSociété des missions africaines deLyon. Lapréfecture apostolique de Côte d'Ivoire a été érigée en 1895. Aujourd'hui le pays est subdivisé en 4 archidiocèses (dont le plus important est l'archidiocèse d'Abidjan) et en 12diocèses.

Le christianisme et l'islam sont pratiqués sous différentes formes dans tout le pays. Lesmissionnaires chrétiens sont arrivés sur le littoral ivoirien auXVIIe siècle, mais le catholicisme a commencé à s'implanter à la fin duXIXe siècle. Les fêtes chrétiennes et les célébrations musulmanes sont librement organisées par les fidèles de ces religions et reconnues par tous. La tolérance est l'attitude générale envers la pratique de la religion et les communautés religieuses coexistent en général pacifiquement. Cette tolérance religieuse fait également partie de la pratique des pouvoirs publics. La Côte d'Ivoire est certes un Étatlaïc, mais des fonctionnaires sont souvent désignés pour représenter l'État à des cérémonies religieuses et certaines écoles confessionnelles reçoivent des aides financières de l'État[233].

Médias

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Article détaillé :Médias en Côte d'Ivoire.

Emploi

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Une vue du Port Autonome d'Abidjan (PAA), poumon de l'économie ivoirienne et creuset d'emplois.

En 2012, la population active en Côte d'Ivoire est estimée à 14 607 741 personnes sur une population de 22 454 692. Le taux d'actif est alors de 65,1 %, soit 9 492 150 personnes[234]. Au cours de cette même année, il est dénombré 285 000 fonctionnaires après les mesures de dégraissage de la fonction publique mises en œuvre une décennie plus tôt, en exécution de la politique d'ajustement structurel prescrite par leFonds monétaire international (FMI) et laBanque mondiale et ce, pour réduire l'impact des salaires sur le budget de l'État. Cet effectif qui a très peu varié au cours des dernières années laisse une place plus importante ausecteur privé qui emploie quant à lui 498 906 salariés en 2002, contre 556 678 en 1998[235], la baisse enregistrée étant la conséquence des crises à répétition que connaît le pays depuis 1999. De nombreuses entreprises ont fermé ou délocalisé leurs activités, notamment dans le gros domaine de l'industrie touristique, du transit et de la grossebanque.

Les structures publiques ou privées, pourvoyeuses d'emplois salariés, ne peuvent toutefois absorber qu'une proportion relativement faible de la population en âge de travailler[236]. Or, celle-ci connaît une augmentation en rapport avec la croissance démographique et la structure de la population ivoirienne, constituée d'un fort pourcentage de jeunes. Le nombre de sans-emplois (population en quête d'un premier emploi) et dechômeurs générés par lacrise économique reste donc important et la question de l'emploi demeure en Côte d'Ivoire, un problème crucial de développement[237].

L'une des solutions envisagées pour remédier au problème duchômage réside dans la diversification des emplois, par la création d'activités indépendantes génératrices de revenus, en complément des emplois salariés[237]. Il est noté une multiplication des petits métiers etemplois précaires. Le secteur agricole, animé par 3 893 893 personnes avec 7,5 % de salariés, comprend 52 % de travailleurs indépendants, 40,2 % de travailleurs familiaux ; 0,3 % est constitué par d'autres intervenants. La population agricole représente 2/3 de la population ivoirienne active, avec 45 % de femmes plus actives dans le domaine maraîcher, pour 55 % d'hommes plus présents dans l'agriculture d'exploitation[235]. Lesecteur informel présente également un certain dynamisme et concerne tant l'agriculture, lesservices que l'industrie. Il occupe 4 107 595 personnes en 2002, contre 1 698 300 en 1995, soit une augmentation de 142 % en7 ans. Cette forte croissance est due à la politique d'auto-emploi prônée par le gouvernement ivoirien depuis le début de la crise économique, mais également à la saturation du marché du travail salarié. En dépit de ces évolutions jugées positives, letaux de chômage reste élevé. En 2002, il représente 6,2 % de lapopulation active, soit 402 274 chômeurs sur une population active de 6 502 115[235].

Conflits fonciers, habitat et environnement

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Une vue d'un centre de traitement de déchets à Abidjan.

La forte poussée démographique dans les zones forestières, propices au développement des cultures d'exportation que constituent le café et le cacao, n'est pas sans conséquence sur l'évolution des zones d'accueil. Le couvert forestier et lesterres arables connaissent une réduction rapide et importante, due à l'exploitation massive. La pression s'accroît inévitablement autour des terres disponibles, entraînant des conflits entreautochtones etallogènes issus d'autres régions du pays, mais également entre autochtones et étrangers[238]. Plusieurs régions du pays sont concernées par ces conflits, qui mettent souvent à mal lacohésion sociale. Ils font, dans la quasi-totalité des cas, l'objet de résolution pacifique, grâce à l'implication des autorités administratives, politiques et coutumières[239]. Dans certaines régions de la Côte d'Ivoire, la femme n'a pas accès à la propriété foncière selon la coutume[240].

Dans ces mêmes zones, la forêt est l'une des principales victimes de lacroissance démographique du pays. Elle subit des agressions multiples dues à la mutation du mode de production agricole évoluant d'uneagriculture de subsistance vers des cultures commerciales ou pérennes, dévoreuses de terres et d'arbres, mais également défavorables à labiodiversité[238]. Lesurpeuplement des zones urbaines dû auxmigrations de populations depuis les campagnes, affecte également l'environnement dans les villes. Les actions des autorités décentralisées se révèlent inefficaces face aux problèmes liés à l'hygiène et la salubrité publique en zone urbaine. Abidjan, capitale économique du pays, croule sous le poids desordures ménagères et doit faire face à unepollution de l'air et des eaux lagunaires. Un ministère chargé de la salubrité et de la ville a été spécialement créé en avril 2007, pour aider à la résolution de ce problème qui se pose dans un contexte de déficit de logements.

Dans les grandesagglomérations urbaines, l'offre d'habitats à loyers modérés demeure nettement en deçà des besoins exprimés. La situation précaire de nombreux immigrés, la guerre et l'exode des populations fuyant les zones de conflits ont conduit à la prolifération desbidonvilles, caractérisés par des habitats insalubres notamment àAbidjan et dans sa banlieue[237].

Problèmes sociaux et ONG

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Le mouvement associatif, marqué au début des années 1990 par un accroissement rapide du nombre desOrganisations non gouvernementales (ONG) connaît à nouveau une recrudescence depuis le déclenchement de la crise armée en septembre 2002[241]. L'action desONG couvre des domaines variés de lavie sociale tels la sensibilisation et le soutien aux personnes vivant avec leVIH-SIDA, l'aide aux victimes de la guerre, l'encadrement des orphelins ou des enfants de la rue, l'aide aux femmes battues. Certaines associations mènent plutôt des actions à caractère politique, orientant leurs opérations vers le soutien aux formations politiques, la défense desdroits de l'homme ou l'animation d'espaces de discussion de rue.
Considérées par les citoyens comme des recours fiables contre les dysfonctionnements des programmes sociaux et politiques mis en œuvre par le gouvernement, ces organisations essaiment l'ensemble du territoire national et semblent traduire une certaine vitalité de lasociété civile ivoirienne. Toutefois, une observation de la vie des associations révèle, pour certaines d'entre elles, que la perspective de financements et d'appuis matériels intérieurs ou extérieurs, constitue la principale motivation. Des cas d'extorsion de fonds et d'escroquerie ont pu être enregistrés.

Criminalité

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La Côte d'Ivoire, avec 56,9 meurtres pour 100 000 habitants, arrive troisième au niveau mondial juste derrière leHonduras et leSalvador et en tête de l'Afrique pour le taux de meurtres. Des données que n'explique pas uniquement la crise post-électorale des premiers mois de 2011[242]. Ce nombre d'homicides aurait depuis beaucoup diminué avec un taux de 10,4 pour 100 000 en 2012[243]. Ce taux est remonté à 11,63 en 2015[244].

La Côte d'Ivoire est confrontée depuis des années à une délinquance juvénile particulièrement violente : lesmicrobes[245].

Le pays connait aussi une cybercriminalité importante, des escrocs abusant des sentiments de leurs correspondants sur les réseaux sociaux : lesbrouteurs[246].

Culture

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Article détaillé :Culture de la Côte d'Ivoire.

La Côte d'Ivoire est membre de l'Organisation internationale de la francophonie. De plus, les villes d'Abidjan, Bouaké, Grand-Bassam, Yamoussoukro de même que l'Union des Villes et Communes de Côte d'Ivoire sont membres de l'Association internationale des maires francophones[247].

Littérature

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La Côte d'Ivoire présente une littérature abondante, riche de sa diversité de style et de ses proverbes, soutenue par des infrastructures éditoriales relativement solides et des auteurs de différentes notoriétés. Les plus célèbres de ces auteurs sontBernard Dadié, journaliste, conteur, dramaturge, romancier et poète qui domine la littérature ivoirienne dès les années trente,Aké Loba (Kocoumbo, l'étudiant noir, 1960) etAhmadou Kourouma (Les Soleils des indépendances, 1968) qui a obtenu lePrix du Livre Inter en 1998 pour son ouvrage devenu un grand classique du continent africainEn attendant le vote des bêtes sauvages[248]. À ceux-ci s'ajoute une deuxième génération d'auteurs de plus en plus lus dontVéronique Tadjo,Tanella Boni,Isaie Biton Koulibaly,Maurice Bandaman,Camara Nangala… Une troisième génération se signale déjà avec des auteurs tels queSylvain Kean Zoh (La voie de ma rue, 2002), (Le printemps de la fleur fanée, 2009), (Des loups et des agneaux, 2017) et (Le fils de la nuit, 2023) ouJosué Guébo (L'or n'a jamais été un métal, 2009) et (Mon pays, ce soir, 2011).

Bande dessinée

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Leneuvième art ivoirien est caractérisé par plusieurs genres : réaliste, semi-réaliste, humoristique, science-fiction, etc. L'humour est le plus prisé par les Ivoiriens. Les thèmes abordés par les auteurs ont trait à leur vécu quotidien. Les faits comme le chômage, le banditisme, la pauvreté, le système D (débrouillardise), l'infidélité sont traités sur un ton léger. Les auteurs qui animent cet univers culturel ivoirien sont nombreux :Gilbert G. Groud,Marguerite Abouet (scénariste),Benjamin Kouadio,Lassane Zohoré, Lacombe, Bertin Amanvi, Hilary Simplice, Kan Souffle, Jess Sah Bi, Atsin Désiré… Lespersonnages ivoiriens de bande dessinée sontCauphy Gombo,John Koutoukou, Tommy Lapoasse, Zézé, Dago, Sergent Deutogo, Jo Bleck, Les sorcières, Petit Papou… Le journal satiriqueGbich, fondé par le caricaturiste, Zohoré Lassane, est pour beaucoup dans la vulgarisation de ce médium qu'est labande dessinée en Côte d'Ivoire.

Arts traditionnels

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L'art ivoirien se caractérise par de nombreux objets usuels ou culturels (ustensiles,statues,masques, etc.) réalisés dans diverses matières et dans diverses parties du pays par chacun des groupes culturels qui témoigne de son art de vivre par ses réalisations. Ainsi, des matériaux tels lebois ou lebronze, leraphia ou lerotin ou encore lebambou permettent la réalisation devanneries,sculptures, meubles d'art, statues et masques.

Masque baoulé.

Les masquesDan,Baoulés,Gouros,Guérés etBétés sont les plus connus. L'art du tissage est également partagé par les Baoulés et lesSénoufos qui sont en outre reconnus pour leur peinture sur tissu. Des figurines decuivre servant autrefois à peser l'or sont aujourd'hui utilisées comme ornementation, particulièrement dans l'aire culturelleAkan. Mais ladanse, soutenue par une variété d'instruments de musique (tam-tams,balafons), reste une pratique largement partagée par tous les peuples ivoiriens traditionnels. Certaines danses ont acquis une célébrité nationale : leTemate de Facobly, la danse des échassiers de Gouessesso etDanané, leBoloye du pays sénoufo, leZaouli du paysgouro. Il convient également de citer les poteries artistiques fabriquées notamment par des femmes, et entièrement réalisées à la main. Les poteries deKatiola sont les plus célèbres du pays. Ce patrimoine culturel est abondant et disponible. De nombreuses œuvres traditionnelles (surtout les sculptures) sont vendues aux touristes de passage dans les villes balnéaires commeGrand-Bassam ouAssinie. D'autres encore sont exposées dans des galeries d'art ou au musée des civilisations d'Abidjan.

Peinture

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Des peintres tels queGilbert G. Groud ouMichel Kodjo exposent fréquemment des œuvres de notoriété.

Cinéma

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Article détaillé :Cinéma ivoirien.

Lecinéma ivoirien compte des réalisateurs commeDésiré Ecaré,Philippe Lacôte.

Musique

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Article détaillé :Musique ivoirienne.

Lamusique ivoirienne revêt deux aspects : la musique traditionnelle et la musique moderne.

Musées

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Abidjan

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Abengourou

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Autres villes

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Patrimoine architectural

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La Côte d'Ivoire possède une grande variété de monuments historiques.Grand-Bassam, première capitale de la Côte d'Ivoire, abrite lepalais du Gouverneur, siège du premier gouvernement à la colonie des Français à la république de Côte d'Ivoire, préfabriqué en France, avant d'être reconstruit et amélioré en Côte d'Ivoire en 1893. La ville compte également au nombre de ses bâtiments pittoresques de style colonial, lamaison Varlet et lamaison Ganamet appartenant à l'époque à de riches commerçants et dont l'architecture intègre des matériaux locaux de construction.

ÀAbidjan, lacathédrale Saint-Paul présente une architecture très particulière et contient deux pans entiers de vitraux représentant l'arrivée des missionnaires en Afrique.

ÀYamoussoukro, labasilique Notre-Dame-de-la-Paix de Yamoussoukro inaugurée et consacrée par le papeJean-PaulII en 1990, est une réplique de labasilique Saint-Pierre de Rome et peut accueillir, dans sa partie centrale 18 000 personnes dont 7 000 assises, 30 000 personnes debout sur son parvis et plus de 150 000 personnes debout dans l'espace compris entre les colonnes de son esplanade. Elle est d'autre part considérée comme l'un des édifices religieux les plus grands et les plus vastes au monde, respectivement en termes de hauteur et de superficie[250],[251], et a nécessité environ300 millions de dollars pour sa construction[252]. Mais le bâtiment de laFondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix est également remarquable.

Dans le nord du pays, des édifices religieux musulmans de style soudanais caractérisés par un type d'architecture introduit dans l'empire du Mali auXIVe siècle sont également remarquables. Les plus significatifs sont lamosquée de Kaouara (département deOuangolodougou), lamosquée de Tengréla, la mosquée de Kouto, la mosquée de Nambira (sous-préfecture de M'Bengué), les deux mosquées de Kong ayant, selon les spécialistes, une triple valeur architecturale, historique et patrimoniale[253].

Sports

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Didier Drogba, ancien capitaine de l'équipe de football de Côte d'Ivoire.

De nombreuses disciplines sportives sont pratiquées dans le pays. Des possibilités diverses de pratique de golf existent avec les terrains de golf d'Abidjan, deYamoussoukro et deSan-Pédro qui offrent quatre parcours de 9 à 18 trous. Chaque année un open international doté du prix Félix Houphouët-Boigny est organisé et enregistre des participants de notoriété.

Les plans d'eau lagunaires et la mer offrent aussi de véritables possibilités sportives dont notamment lapêche sportive, la plongée et lachasse sous-marine, lesurf, lavoile, laplanche à voile, lecanoë-kayak ou encore lebeach-volley. L'équitation ainsi que lessports mécaniques (rallye du Bandama, moto-cross) sont également pratiqués dans le pays. Lehandball, lebasket-ball, levolley-ball, lerugby, l'athlétisme et letennis figurent parmi les disciplines sportives également pratiquées en Côte d'Ivoire.

Cependant, lefootball reste le sport roi en Côte d'Ivoire. Néanmoins la plupart des clubs professionnels font face à des difficultés financières[254]. Ce sport populaire jusque dans les contrées les plus profondes du pays est largement pratiqué. Chaque ville et même chaque quartier organise ses propres tournois demaracana(Il faut souligner au passage que la Côte d'Ivoire a une équipe nationale de Maracana qui a été championne à la Coupe d'Afrique des Nations de Maracana en 2012 et 2013). LaFédération ivoirienne de football organise et encadre la discipline dominée à l'échelon national par les équipes de l'Africa Sports National et l'ASEC Mimosas dans le temps. Mais depuis deux ans, le Séwé Sport de San Pédro règne sur le championnat national. De nombreux footballeurs évoluent hors du pays dans des formations sportives prestigieuses. Ils sont pour la plupart, sélectionnés dans l'équipe nationale – les Éléphants – lors des compétitions sportives internationales. Autrefois emmenés par des joueurs comme Ben Badi,Gadji Celi etAlain Gouaméné, les Éléphants connaissent également un franc succès avec la générationDidier Drogba qui a notamment été la première à avoir été qualifiée pour laCoupe du monde de football 2006.

Masques et statuettes en exposition dans le commerce.

Le paysage médiatique est animé par les organes audiovisuels, la presse écrite, les organes de régulation de la profession, en l'occurrence la Commission nationale de la presse remplacée en 2004 par le conseil national de la presse (CNP) et leConseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) et un organe d'autorégulation : l'Observatoire de la liberté de la presse, l'éthique et de la déontologie (OLPED). Depuis 1991, les médias en Côte d'Ivoire sont régis par la loi[255],[256],[257]. LaRadiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) est l'organisme de diffusion radiophonique et audiovisuel de l'État ivoirien. Elle est financée par la redevance, la publicité et des subventions. Elle comporte deux chaînes de télévision et deux stations de radio :La Première, généraliste ;TV2, thématique dédiée au divertissement en majorité et émettant dans un rayon limité à 200 km autour d'Abidjan ;Radio Côte d'Ivoire, généraliste ;Fréquence 2, chaîne de divertissement ;Radio Jam, première radio privée du pays ; Africahit Music TV.

Des journaux de diverses audiences paraissent également principalement à Abidjan. Hormis les journaux du Groupe Fraternité Matin (Presse d'État, 25 000 exemplaires, quotidien), la quinzaine d'autres titres est détenue par des entreprises privées.

Musique

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Danse de réjouissance, masqueZaouli du paysGouro, région du Centre ouest de Côte d'Ivoire.
Article détaillé :Musique ivoirienne.

Lamusique ivoirienne comporte plusieurs courants qui peuvent se répartir entre les précurseurs (Ziglibithy, Gbégbé, Lékiné…), ceux de seconde génération (Zouglou,Meiway,Mapouka,Youssoumba…) et les courants modernes (coupé-décalé). Elle intègre également de nombreuses danses. Les animateurs des courants précurseurs sont, pour les plus connus :Amédée Pierre, roi du Dopé (nom bété du rossignol),Allah Thérèse, Tima Gbahi, Guéi Jean, Zakry Noël, n-zi (r&b). Les moins traditionalistes sontAnouman Brou Félix,Mamadou Doumbia,François Lougah,Ernesto Djédjé et Justin Stanislas. Une vague d'artistes modernes peut être citée. Il s'agit pour le reggae, deAlpha Blondy,Tiken Jah,Ismaël Isaac, Serges Kassi, Fadal Dey ; pour le zouglou : Serges Bilé, Yodé et l'enfant siro,Magic System, Soum Bill,Espoir 2000, pour le Youssoumba,Aboutou Roots ; pour la musique mandingue, deAïcha Koné, Mawa Traoré, Kandet Kantet, Affou Kéïta ; pour la musique des Disc-Jockeys, deDouk Saga,La Jet Set,DJ Arafat,Debordo Leekunfa, DJ Lewis, Don Mike le Gourou, DJ Jacob et bien d'autres ; pour les variétés, deMeiway, Les Reines-Mères avec Werewere Liking et N'serel Njock,Bailly Spinto, Johnny La Fleur, Luckson Padaud, Betika, Affo Love, Mathey, Tiane, Nigui Saff K-Dance, Sothéka, Alain de Marie, Joëlle-C ; pour le jazz, Luc Sigui, Paco Sery, etIsaac Kemo saxophoniste talentueux, pour la musique religieuse, de Schékina, O'Nel Mala, Pasteur Adjéi, Constance, les frères Coulibaly… et pour la musique sentimentale, de Daouda Frost.

RTI Music Awards récompense les meilleurs artistes ivoiriens et africains de l'année. Ce trophée est décerné par laRTI.

Cinéma, théâtre et télévision

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Article détaillé :Cinéma ivoirien.

Le genre théâtral est dominé par la troupe panafricaine du centre culturelKi-Yi Mbock de Werewere Liking et de nombreux humoristes dont Digbeu Cravate, Zoumana, Adjé Daniel, Gbi de Fer,Jimmy Danger, Doh Kanon, Adrienne Koutouan, Marie Louise Asseu, Adama Dahico, Bamba Bakary et le duo Zongo et Tao qui, tous, se produisent à la fois dans les salles de spectacles, à la télévision et dans des films.

Lecinéma ivoirien, depuis l'avènement dunumérique, a connu, dès 2004, de nouvelles sorties de films commeCoupé-décalé de Fadiga de Milano,Le Bijou du sergent Digbeu[258] de Alex Kouassi,Signature de Alain Guikou ouUn homme pour deux sœurs deMarie-Louise Asseu.Actuellement[C'est-à-dire ?] on assiste à la sortie d'un film tous les trois mois en moyenne. Ces films connaissent souvent des défauts techniques (image ou son), mais leur rythme de production représente, grâce au numérique, un nouveau départ pour le cinéma ivoirien.

LeMarché des arts du spectacle africain (MASA) créé en 1993 par l'Organisation internationale de la francophonie, est devenu depuis mars 1998 un programme international de développement des arts vivants africains. C'est un projet artistique panafricain comprenant un marché de spectacles, un forum de professionnels et un festival qui se déroule à Abidjan tous les deux ans[259].

Faya Flow est le plus grand concours de hip hop de Côte d'Ivoire. Il est organisé depuis 2005 par l'association Jeunesse Active de la Culture Hip hop (JACH, lu « jack »). Consacrant l'usage de la parole, du corps, et de la scène ; notamment à travers les chants et textes poétiques, la danse et la chorégraphie, ce concours révèle le potentiel artistique des talents en herbe qui sont par la suite récompensés et encouragés.

La série téléviséeMa famille a rencontré un large public dans toute la sous-région.

Cuisine

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Article détaillé :Cuisine ivoirienne.
Uneplanche de bande dessinée réalisée parBenjamin Kouadio aliasKbenjamin dénonçant un comportementraciste.

Relations internationales

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Le Secrétaire général de l'ONU échangeant avec le ministre ivoirien des Affaires étrangères à Abidjan.

En Afrique, la diplomatie ivoirienne a privilégié l'option d'une coopération par paliers. Elle forme, en 1959, leConseil de l'Entente avec le Dahomey (Bénin), la Haute-Volta (Burkina Faso) leNiger et le Togo ; en 1965, l'Organisation commune africaine et malgache (OCAM) ; en 1972, la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEAO) ; et en 1975 laCommunauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Membre fondateur de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en 1963, puis de l'Union africaine en 2000, la Côte d'Ivoire y défend le respect de la souveraineté des États ainsi que le renforcement de la coopération et de la paix entre les pays africains.

Dans le monde, la diplomatie ivoirienne milite pour des relations économiques et commerciales équitables, notamment la juste rémunération des productions agricoles et la promotion de relations pacifiques avec tous les pays. La Côte d'Ivoire entretient de ce fait des relations diplomatiques avec de nombreux pays d'Afrique et du monde[260]. Elle a notamment signé laConvention relative au statut des réfugiés, son protocole de 1967, et la Convention de 1969 gouvernant les aspects spécifiques des problèmes du réfugié en Afrique[48]. Ses représentations diplomatiques à l'étranger sont installées sur tous les continents et ce pays, membre de l'ONU, entretient des rapports plus ou moins étroits avec plusieurs nations.

Relations avec la Chine

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Coopération sino-ivoirienne entre 1983 et 2013.

De 1983 à 2013, 174 projets de coopération (aide publique au développement) et investissements chinois ont été réalisés en Côte d'Ivoire[261]. Sur ces 174 projets, 112 représentent environ12 milliards d'euros. Le projet le plus coûteux est le pôle urbain à Abidjan (8,9 milliards d'euros). En outre, les infrastructures constituent 86 % de l'aide publique chinoise. La majorité de cette dernière fut accordée durant la crise politique ivoirienne entre 2002 et 2010, soit, 69 % (8,3 milliards d'euros) sous la présidence de Laurent Gbagbo[262].

À Abidjan, les ressortissants chinois sont environ 2 500. Ils exercent principalement dans le commerce, à Adjamé, ou la restauration, à Cocody. Ils ont créé environ100 entreprises[263].

Représentations diplomatiques de la Côte d'Ivoire à l'étranger[264]
Drapeau d'Afrique du SudAfrique du SudDrapeau de l'AlgérieAlgérieDrapeau de l'AllemagneAllemagneDrapeau de l'AngolaAngolaDrapeau de l'Arabie saouditeArabie saouditeDrapeau de l'AutricheAutriche
Drapeau de la BelgiqueBelgiqueDrapeau du BrésilBrésilDrapeau du Burkina FasoBurkina FasoDrapeau du CamerounCamerounDrapeau du CanadaCanadaDrapeau de la République populaire de ChineChine
Drapeau de la république du CongoRépublique du CongoDrapeau de la Corée du SudCorée du SudDrapeau du DanemarkDanemarkDrapeau de l'ÉgypteÉgypteDrapeau de l'EspagneEspagneDrapeau des États-UnisÉtats-Unis
Drapeau de l'ÉthiopieÉthiopieDrapeau de la FranceFranceDrapeau du GabonGabonDrapeau du GhanaGhanaDrapeau de la GuinéeGuinéeDrapeau de l'IndeInde
Drapeau de l'IranIranDrapeau de la PalestinePalestineDrapeau de l'ItalieItalieDrapeau du JaponJaponDrapeau du LibériaLiberiaDrapeau de la LibyeLibye
Drapeau du Maroc MarocDrapeau du MexiqueMexiqueDrapeau des Nations uniesNations uniesDrapeau du NigeriaNigeriaDrapeau du PortugalPortugalDrapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni
Drapeau de la RussieRussieDrapeau du SénégalSénégalDrapeau de la SuisseSuisseDrapeau du TchadTchadDrapeau de la TunisieTunisie
Drapeau de la TurquieTurquieDrapeau du VaticanVatican
Représentations diplomatiques en Côte d'Ivoire[265]
Drapeau d'Afrique du SudAfrique du SudDrapeau de l'AlgérieAlgérieDrapeau de l'AllemagneAllemagneDrapeau de l'AngolaAngolaDrapeau de l'Arabie saouditeArabie saouditeDrapeau de l'AutricheAutriche
Drapeau de la BelgiqueBelgiqueDrapeau du BrésilBrésilDrapeau du Burkina FasoBurkina FasoDrapeau du CamerounCamerounDrapeau du CanadaCanadaDrapeau du Cap-VertCap-Vert
Drapeau de la ColombieColombieDrapeau de la République populaire de ChineChineDrapeau de la république du CongoRépublique du CongoDrapeau de la Corée du SudCorée du SudDrapeau de CubaCubaDrapeau du DanemarkDanemark
Drapeau de l'ÉgypteÉgypteDrapeau de l'EspagneEspagneDrapeau des États-UnisÉtats-UnisDrapeau de l'ÉthiopieÉthiopieDrapeau de la FranceFranceDrapeau du GabonGabon
Drapeau du GhanaGhanaDrapeau de la GrèceGrèceDrapeau de la GuinéeGuinéeDrapeau de l'IndeIndeDrapeau de l'IndonésieIndonésieDrapeau de l'IranIran
Drapeau d’IsraëlIsraëlDrapeau de l'ItalieItalieDrapeau du JaponJaponDrapeau du KenyaKenyaDrapeau du KoweïtKoweïtDrapeau du LibanLiban
Drapeau du LibériaLiberiaDrapeau de la LibyeLibyeDrapeau de MadagascarMadagascarDrapeau de la MalaisieMalaisieDrapeau du MaliMaliDrapeau de MalteMalte
Drapeau du Maroc MarocDrapeau de la MauritanieMauritanieDrapeau des Nations uniesNations uniesDrapeau du NigerNigerDrapeau du NigeriaNigeriaDrapeau de la NorvègeNorvège
Drapeau du PakistanPakistanDrapeau de la PalestinePalestineDrapeau des Pays-BasPays-BasDrapeau du PortugalPortugalDrapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni
Drapeau de la RussieRussieDrapeau du SénégalSénégalDrapeau de la SuèdeSuèdeDrapeau de la SuisseSuisseDrapeau de la TchéquieRépublique tchèqueDrapeau de la ThaïlandeThaïlande
Drapeau de la TunisieTunisieDrapeau de la TurquieTurquieDrapeau de l’Union européenne Union européenneDrapeau du VaticanVaticanDrapeau de la ZambieZambie

Ordres et décorations

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Ordres nationaux (2)[266] :

Ordres ministériels/spécifiques (10)[266] :

  • Ordre du Mérite de la Santé publique
  • Ordre du Mérite culturel
  • Ordre du Mérite de l'Éducation nationale
  • Ordre du Mérite des Travaux publics
  • Ordre du Mérite agricole
  • Ordre du Mérite sportif
  • Ordre du Mérite des Postes et Télécommunications
  • Ordre du Mérite des Mines
  • Ordre du Mérite maritime
  • Ordre du Mérite de la Fonction publique
  • Ordre du Mérite de la Justice

Codes internationaux utilisés

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CodeNorme ou liste
CIISO 3166-1 (liste des codes pays) code alpha-2
CIliste des codes internationaux des plaques minéralogiques
.ciDomaine de premier niveau
CIVISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3
CIVliste des codes pays du CIO
DICode OACI des aéroports
IVliste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 (désuet)
TUliste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs

Liste des présidents successifs

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MandatIdentitéParti PolitiqueQualitéStatut
1960-1993Félix Houphouët-BoignyPDCIHomme politiqueélu
1993-1999Henri Konan BédiéPDCIHomme politiqueélu
1999-2000Robert GuéïUDPCIHomme politiqueCoup d'État
2000-2011Laurent GbagboFPIHomme politiqueélu
2011-2015Alassane OuattaraRDRHomme politiqueélu
2015-2020Alassane OuattaraRHDPHomme politiqueélu
2020-2025Alassane OuattaraRHDPHomme politiqueélu

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Article détaillé :Bibliographie sur la Côte d'Ivoire.

Généralités

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Histoire

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Avant la colonisation
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  • Gilbert Gonnin et René Kouamé Allou,Côte d'Ivoire : les premiers habitants, Éditions CERAP, Abidjan, 2006, 122 p.(ISBN 2-915352-30-5)
  • Jean Noël Loucou,Histoire de la Côte d'Ivoire. La formation des peuples, suivi d'un tableau des ethnies ivoiriennes, Abidjan, CEDA,, 188 p.
Période coloniale
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Régime du président Houphouët-Boigny
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Guerre civile
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  • Arsène Ouegui Goba,Côte d'Ivoire : Quelle issue pour la transition ?, Paris, Éditions L'Harmattan,, 142 p.(ISBN 2738494838,lire en ligne)
  • Le Toubabou,Le Millefeuille ivoirien - un héritage de contraintes, Paris, Éditions L'Harmattan,, 345 p.(ISBN 2-7475-9866-7)
  • Amadou Koné,Houphouët-Boigny et la crise ivoirienne, Paris, Éditions Karthala,, 230 p.(ISBN 2-8458-6368-3)
  • Ange Ralph Gnahoua,La crise du système ivoirien, aspects politiques et juridiques, Paris, Éditions L'Harmattan,, 230 p.(ISBN 2-296-00425-3)
  • Mamadou Koulibaly,La guerre de la France contre la Côte d'Ivoire, Paris, Éditions L'Harmattan,(ISBN 2-7475-5367-1,lire en ligne)
  • Jacques Baulin,La Succession d'Houphouët-Boigny, Karthala, Paris, 2000, 180 p.(ISBN 2-84586-091-9).
  • Bailly Diégou,La Réinstauration du multipartisme en Côte d'Ivoire, ou la double mort d'Houphouët-Boigny, Éditions L'Harmattan, Paris, 2000, 283 p.(ISBN 2-73842-349-3)
  • Henri Konan Bédié,Les chemins de ma vie : entretiens avec Éric Laurent, Plon, Paris, 1999, 247 p.(ISBN 2-259-19060-X)(BNF 37039620)
  • Henriette Diabaté et Léonard Kodjo,Notre Abidjan : "toujours plus haut", Ivoire Média, Abidjan, 1991, 256 p.
  • Anicet Djéhoury,La guerre de Côte d'Ivoire, l'Harmattan,.
Institutions
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Sociétés
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  • Marie Miran,Islam, histoire et modernité en Côte d’Ivoire, Paris, Éditions Karthala,, 546 p.(ISBN 2-84586-776-X)

Économie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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Références

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