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Ivan Koniev

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Ivan Stepanovitch Koniev
Ivan Koniev
Ivan Stepanovitch Koniev

Naissance
Lodeïna (gouvernement de Vologda)
Drapeau de l'Empire russeEmpire russe
Décès (à 75 ans)
Moscou,RSFS de Russie
Drapeau de l'URSSUnion soviétique
OrigineSoviétique, Russe
AllégeanceRussie impériale (1916)
Union soviétique (1919)
ArmeArmée rouge
GradeMaréchal de l'Union soviétique
Années de service19161960
CommandementGroupement des forces armées soviétiques en Allemagne
Zone Militaire Carpatique
Commandant en chef duPacte de Varsovie
ConflitsPremière Guerre mondiale
Guerre civile russe
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armesBataille de Koursk
Bataille du Dniepr
Bataille de Berlin
DistinctionsHéros de l'Union soviétique
Ordre de la Victoire
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Ivan Stepanovitch Koniev (enrusse :Иван Степанович Конев), né le à Lodeïna, enRussie, et mort le àMoscou, enUnion soviétique, est unmilitaire soviétique. Les commandements qu'il exerça pendant laSeconde Guerre mondiale lui valurent les plus hautes distinctions : le grade demaréchal de l'Union soviétique[1], le titre deHéros de l'Union soviétique et l'ordre de la Victoire.

Biographie

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Enfance

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Ivan Koniev naquit dans une famille rurale à Lodeïna augouvernement de Vologda (aujourd'hui -district de Podosinovsky (ru) dans l'oblast de Kirov) au centre de laRussie. Après de courtes études, il travailla comme bûcheron à l'âge de 15 ans. Au début de 1915, il fut enrôlé dans l’armée impériale russe. Koneiv a été envoyé à la 2e brigade d'artillerie lourde à Moscou et a ensuite suivi des cours de formation d'artillerie. Affecté au 2e bataillon d'artillerie lourde (qui faisait alors partie du front sud-ouest) en tant que sergent junior en 1917, il combattit dans l'offensive Kerensky en Galice en juillet 1917[2].

Carrière

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Lors de larévolution russe en1917, il fut démobilisé et retourna chez lui. En1919, il entra auParti communiste et dans l'Armée rouge comme artilleur. Pendant laguerre civile russe, il servit dans laRépublique russe d'Extrême-Orient sous le commandement deKliment Vorochilov, plus tard proche collaborateur deStaline et commissaire du peuple pour les Affaires militaires et navales. Cette alliance est la clef de la carrière de Koniev.

En1926, Koniev suivit les cours de formation d'officier à l'Académie militaire Frounze. À partir de cette époque et jusqu'en1941, il s'éleva dans la hiérarchie militaire, d'abord enTransbaïkalie puis dans ledistrict militaire du Caucase du Nord. En, il fut nommécommandant de corps. La promotion était rapide pour les officiers survivant auxGrandes Purges de Staline de1937-1938.

Koniev dut vraisemblablement sa survie et son avancement au patronage de Vorochilov. En1937, il devint député auSoviet suprême et en1939 candidat aucomité central du parti.

Seconde Guerre mondiale

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Quand l'Allemagne nazieenvahit l'Union soviétique, en, Koniev prit le commandement de la19e armée dans la région deVitebsk, et dirigea une série de batailles défensives pendant la retraite de l'Armée rouge, d'abord àSmolensk puis à proximité deMoscou. Il commanda lefront de Kalinine d' à, y jouant un rôle essentiel dans les combats pour la défense de Moscou et dans la contre-offensive soviétique de l'hiver1941-1942. C'est en raison de son action dans le succès de la défense de la capitale soviétique que Koniev fut promu colonel-général.

Koniev continua d'exercer des commandements importants au cours de la guerre. Il commanda lefront de l'Ouest jusqu'en, puis, defévrier à lefront du Nord-Ouest, et lefront ukrainien (qui deviendra par la suite lepremier front ukrainien) à partir de jusqu'en. À ce poste, il participa à labataille de Koursk, commandant la partie nord de la contre-offensive soviétique qui réussit à déborder l'armée d'Erich von Manstein.

Après la victoire de Koursk, l'armée de Koniev libéraBelgorod,Odessa,Kharkiv etKiev des Allemands, et avança jusqu'à lafrontière roumaine. Il fut promu au rang demaréchal de l'Union soviétique en, en reconnaissance de ses succès sur le front ukrainien.

En1944, les armées de Koniev avancèrent à partir de l'Ukraine et de laBiélorussie enPologne, puis enTchécoslovaquie. En juillet, il était sur les bords de laVistule au centre de la Pologne, et il reçut le titre dehéros de l'Union soviétique. En septembre1944, ses forces, formant maintenant lequatrième front ukrainien, avancèrent enSlovaquie et furent aidées par les partisans slovaques qui combattaient l'occupation allemande. En, Koniev commanda les forces soviétiques qui se lancèrent dans l'offensive hivernale massive en Pologne occidentale, repoussant les Allemands de la Vistule vers l'Oder. En Pologne méridionale, ses forces libérèrentCracovie et, en avril, elles forcèrent la ligne de l'Oder, en se joignant auPremier front biélorusse, puis avancèrent versBerlin. L'honneur de prendre Berlin revint cependant aumaréchal Joukov, et les forces de Koniev furent détournées au sud-ouest, pour faire leur jonction avec les forcesaméricaines àTorgau. Ses troupes libérèrent égalementPrague peu avant la reddition finale des forces allemandes.

Après guerre

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Après la guerre, Koniev fut nommé à la tête des armées soviétiques d'occupation en Allemagne orientale et également au haut commissariat allié pour l'Autriche. En1946, il fut nommécommandant des forces terrestres soviétiques et premier ministre adjoint de la défense d'Union soviétique, remplaçant Joukov. Il occupa ce poste jusqu'en1950, quand il fut nommé commandant de lazone militaire carpatique. C'était clairement une mise à l'écart, en conformité avec la politique de Staline consistant à reléguer les commandants populaires de la guerre à des postes obscurs afin qu'ils ne menacent pas son pouvoir.

Cependant, Koniev revient sur le devant de la scène après la mort de Staline et devient l'un des principaux alliés du nouveau chef du parti,Nikita Khrouchtchev, après l'arrestation et le procès en1953 deLavrenti Beria, chef de lapolice politique soviétique. C'est du reste lui qui dirigea le tribunal qui allait condamner à mort le maître d'œuvre de laterreur stalinienne.

Il fut de nouveau nommé premier ministre adjoint de la défense d'Union soviétique et commandant des forces terrestres soviétiques, poste qu'il conserva jusqu'en1956, quand il fut nommé commandant en chef des forces armées dupacte de Varsovie. Peu de temps après sa nomination, il dirigea la répression de larévolution hongroise[3]. Il occupa ce poste jusqu'en1960, quand il se retira du service actif. En1961-1962, il fut toutefois rappelé comme commandant des forces soviétiques enRépublique démocratique allemande. Il a été alors nommé au poste, en grande partie honorifique, d'inspecteur général du ministère de la Défense.

En, il représente l'Union soviétique àLondres pour les obsèques deWinston Churchill.

Koniev est resté l'un des militaires les plus admirés d'Union soviétique jusqu'à sa mort en1973. Il s'est marié deux fois, et sa fille Natalia est doyenne du département de la linguistique et de la littérature à l'Université militaire russe.

Monuments

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Des monuments à la mémoire de Koniev sont érigés àSvidník,Kharkiv,Kirov,Belgorod,Nijni Novgorod,Omsk etVologda.

Le, sa sculpture mémorielle àCracovie a été démontée et donnée à la ville russe deKirov où elle se trouve depuis[4].

Une plaque mémorielle est fixée sur la façade de l'immeuble où il vivait (à trois blocs duKremlin).

Le monument à la mémoire de Koniev érigé par legouvernement communiste tchécoslovaque àPrague, dans le6e district, en 1980, est devenu un sujet de polémique en 2018, en raison de la participation de Koniev dans la répression de l'insurrection de Budapest en 1956 et duPrintemps de Prague en 1968 : l'administration de la ville commença par ajouter un texte explicatif sur la biographie du « libérateur devenu bourreau »[5] pour finir par démanteler le monument le, en pleinconfinement dû au COVID-19[6]. Le président tchèqueMilos Zeman a qualifié cette destruction d'« abus de l'état d'urgence »[7],[8],[9]. Lecomité d'enquête de la fédération de Russie a annoncé qu'il étudierait cette « souillure des symboles de la gloire militaire de la Russie »[10]. Trois élus de la capitale tchèque, dont le maire, ont été placés sous protection policière courant, craignant un assassinat politique de la part de la Russie[11],[12].

Dans les arts

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Notes et références

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  1. Указ Президиума Верховного Совета СССР «О присвоении генералу армии Коневу И. С. военного звания маршала Советского Союза» от 20 февраля 1944 года // Ведомости Верховного Совета Союза Советских Социалистических Республик : газета. — 1944. — 29 февраля (№ 12 (272)). — С. 1
  2. « Конев Иван Степанович », surwarheroes.ru(consulté le)
  3. (ru) « Маршал Конев и вторжение 1968 – неперевернутая страница истории », surRadio Prague International,‎(consulté le)
  4. (pl) « 9 stycznia 1991 r. Pomnik marszałka Iwana Koniewa wywieziony z Krakowa », surnowahistoria.interia.pl(consulté le)
  5. (cs) « U sochy maršála Koněva odhalili vysvětlující desky. Přepisujete historii, protestovali komunisté », surAktuálně.cz - Víte, co se právě děje,(consulté le)
  6. « Prague règle ses comptes historiques avec la Russie dans ses rues »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le)
  7. « Praha 6 odstranila sochu Koněva. Využili jsme nouzového stavu, připustil starosta - Novinky.cz », surwww.novinky.cz(consulté le)
  8. (en)AFP, « Controversial Soviet-Era Statue Removed in Prague », surThe Moscow Times,(consulté le)
  9. (en) « ‘Red is beautiful’ says mayor of Prague 6 after refusing to remove paint from vandalised statue », surRadio Prague International(consulté le)
  10. (en) « Moscow Opens Criminal Case Over Removal Of Soviet Marshal's Statue In Prague », surRadioFreeEurope/RadioLiberty(consulté le)
  11. « Tensions historiques et barbouzeries entre Prague et Moscou »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le)
  12. (en-GB) RobCameron, « 'Poison plot' mystery sends mayors into hiding »,BBC News,‎(lire en ligne, consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Boris I. Nicolaevski,Les dirigeants soviétiques et la lutte pour le pouvoir : essai, Paris, Collection : Dossiers des Lettres Nouvelles, Denoël, 1969
  • Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri,Les Maréchaux de Staline, Perrin, 2021.

Liens externes

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