Malgré l'exiguïté de son territoire national, Israël offre unegéographie étonnamment variée, les régions naturelles qui la composent étant toutes différentes[10]. La capitale de l'État estJérusalem[11] (situation à la reconnaissance limitée :Tel Aviv est la capitale internationalement reconnue). Lalangue officielle du pays est l'hébreu, quand l'arabe y revêt un« statut spécial ». En, lapopulation d'Israël s'élève à plus de10 millions d'habitants[3].
La première mention non biblique du nom « Israël » apparaît vers, sur lastèle de Mérenptah. Celle-ci comporte un hymne célébrant la paix entre l’Égypte du pharaonMérenptah etCanaan. Le mot « Israël » n'y désigne pas une région ou une localité, mais une population du pays deCanaan, laquelle vivait alors sur leshauteurs de la Judée[28].
En dépit de sa taille relativement réduite, Israël regroupe des spécificités géographiques variées allant du désert duNéguev au sud jusqu’aux pentes et monts deGalilée et duGolan tout au nord. D'ouest en est, le pays est formé de quatre bandes méridiennes : la plaine côtière, les hautes collines du centre (chaîne montagneuse centrale formée, du nord au sud, par lesmonts de Guelboe, lesmonts de Samarie, la montagne d'Ephraïm[32], lesmonts de Judée, puis les collines de laShéphéla vers l'ouest)[33], le fossé de lavallée du Jourdain et le plateautransjordanien (avec au nord leplateau du Golan surmonté dumont Hermon, le point culminant du pays à 2 224 mètres[31])[34]. Laplaine côtière israélienne sur les rives de la Méditerranée qui s'étendent sur194 kilomètres, accueille environ 70 % de la population totale du pays. À l’est des collines centrales deSamarie, coule sur360 kilomètres leJourdain qui prend sa source au nord d'Israël, aumont Hermon, traverse lelac de Tibériade pour se jeter plus au sud dans lamer Morte, le point le plus bas sur Terre (429 mètres sous le niveau de la mer), situé au sud-est de Jérusalem. Plus au sud de cette mer saturée en sel, la vallée de l’Arabah ou Haarava au climat sec et aride, se prolonge jusqu’augolfe d’Eilat enmer Rouge (dont la côte s'étend sur12 kilomètres), refuge d’une importantevie aquatique due à la présence de nombreux récifs etcoraux.
Rue Gaza àRehavia (Jérusalem), sous la neige en hiver, 2002.
Le climat des zones côtières peut être très différent de celui des zones montagneuses du pays, particulièrement pendant les mois d’hiver. Les régions deTel Aviv etHaïfa ont unclimat typiquement méditerranéen avec des hivers doux et pluvieux et des étés chauds et secs. Les montagnes au nord sont par contre souvent enneigées l’hiver, etJérusalem peut aussi connaître des chutes de neige.
Températures et précipitations de districts et villes[35]
De mai à septembre, les journées de pluies sont relativement rares. Les faibles ressources hydriques de l’État d’Israël l’ont contraint très tôt à prendre des mesures visant à favoriser les techniques limitant laconsommation d’eau[38]. Israël produit donc une partie croissante de son eau par des procédés dedésalinisation. « Pionnier dans la transformation de l’eau de mer salée en eau potable, Israël dessale (en 2025) suffisamment pour approvisionner la majeure partie de sa population et quelques pays voisins »[39].
Depuis son indépendance, Israël a planté au total plus de240 millions d’arbres et continue de planter quelque trois millions d'arbres par an[Note 3] ; ainsi, 4 % de sa surface est dorénavant boisée[44],[45].
Dans le parc national d'Achziv, en Israël. Novembre 2018.
Dans le parc national d'Achziv, en Israël. Novembre 2018.
Israël compte 66parcs nationaux et 190réserve naturelles[46],[Note 4] couvrant près d'un quart du territoire national en 2015. Ils se répartissent sur une multitude de milieux différents : montagne, désert,savane herbeuse, savane boisée, forêt, lac et cours d'eau ou zone corallienne enmer Rouge (golfe d'Aqaba). Dans ces réserves et selon les milieux, ont été réintroduites de nombreusesespèces disparues de la région ou en voie d'extinction :oryx,élans,addax,onagres,bouquetins ouautruches. On trouve un grand nombre de ces animaux, notamment dans laréserve de Hai Bar, fondée en 1968 dans le sud du pays, dont le but est de créer un environnement naturel protégé et contrôlé, permettant d'augmenter ces populations animales rares et les protéger jusqu'à leur retour à la nature.
Dans legolfe d'Aqaba, où lecorail a souffert de la pression touristique le long du littoral israélien, des scientifiques réimplantent descoraux parbouturage selon une technique inédite[47].
En, la Terre d’Israël est prise par lesArabesmusulmans. Le contrôle de la région échoit aux Omeyyades, puis aux Abbassides. La région est un temps gouvernée par lescroisés, principalementfrancs, de 1099 à 1260, date à laquelle la région tombe aux mains desMamelouks[51].
Lepremier congrès sioniste se réunit àBâle enSuisse, du 29 au, et marque le tournant décisif dans l'histoire du mouvement desAmants de Sion, qui devient officiellement mouvement « sioniste-politique ».Herzl y propose son programme, qu'il qualifie de « plan de réunification nationale juive ». Dans son journal,Herzl écrit : « Si je devais résumer lecongrès de Bâle en un mot, ce serait celui-ci : àBâle j'ai fondé l'État juif. Peut-être dans cinq ans et certainement dans cinquante ans, chacun le saura »[58]. Le congrès se déroule à dix reprises dans la ville helvétique jusqu’à la fondation d’Israël en 1948[59].
Police auxiliaire juive durant le mandat britannique.
À la suite de la défaite de l’Empire ottoman lors de laPremière Guerre mondiale, le plan secret desaccords Sykes-Picot de 1916 fut appliqué par leRoyaume-Uni et laFrance. En 1917, les Britanniques prennent le contrôle de la partie méridionale du territoire appelé alorsGrande Syrie qu'ils dénommèrent dès 1920Palestine mandataire. En effet, la région ne portait pas encore l'appellation dePalestine, nom qui avait été donné anciennement sous l'Empire romain, au second siècle à la suite de laseconde révolte juive, et qui tomba complètement dans l'oubli après la conquête musulmane duVIIe siècle[23].
En 1945, une étude[60] montre que la population se monte à 1 845 560 habitants, dont 1 076 780 musulmans, 608 230 juifs, 145 060 chrétiens et 15 490 personnes d’autres groupes.
Année
Total
Musulmans
Juifs
Chrétiens
Autres
1922
752 048
589 177 (78 %)
83 790 (11 %)
71 464 (10 %)
7 617 (1 %)
1931
1 033 314
759 700 (74 %)
174 606 (17 %)
88 907 (9 %)
10 101 (1 %)
1945
1 845 960
1 076 780 (58 %)
608 230 (33 %)
145 060 (8 %)
15 490 (1 %)
Outre l'accroissement naturel, une immigration de 100 000 à 200 000 personnes explique l'accroissement de la population arabe[61].
Prières au mur des Lamentations (début duXXe siècle)
Le, l’ONU vote le plan de partage de la Palestine en un État juif et un État arabe tout en faisant de Jérusalem uncorpus separatum sous administration internationale. Trente-trois pays votent « pour », treize « contre », et dix s’abstiennent[62].
Le lendemain, laguerre civile éclate entre les populations juives et arabes de Palestine tandis que les Britanniques organisent leur retrait.
Indépendance de l’État d’Israël
Titre duPalestine Post: « L'État d'Israël est né »Drapeaux israéliens aux fenêtres pour la fête du Jour de l'indépendance d'Israël (Yom Ha'atzmaout), 2010.
Au cours de courtes périodes de combats entrecoupées de trêves, Israël agrandit les territoires sous son contrôle. En 1949, plusieurs armistices sont signés entre Israël et ses voisins. Tout d’abord avec l’Égypte, le qui occupe labande de Gaza, le Liban le sur laligne bleue, la Jordanie le qui annexe laCisjordanie et la partie est de Jérusalem et qui procède à un échange de territoires avec Israël pour aboutir aux frontières actuelles délimitées par laligne verte et enfin la Syrie, le. Cependant, ces armistices n'ouvrent qu'une trêve des conflitsisraélo-palestinien etisraélo-arabe qui durent jusqu'à aujourd'hui.
Débuts de l'État d'Israël : réfugiés arabes et réfugiés juifs
Lors de laguerre israélo-arabe de 1948-1949 près de 750 000 Arabes palestiniens sur les 900 000 qui vivaient dans les territoires fuient vers la Cisjordanie, la bande de Gaza, en Jordanie, au Liban et en Syrie. Après une longue controverse historique, les raisons de l'Exode palestinien de 1948 sont maintenant attribuées au plan denettoyage ethnique ditplan Daleth (voirLe Nettoyage ethnique de la Palestine.) Leurs descendants vivent aujourd'hui pour la plupart en Cisjordanie, en Jordanie, en Syrie et au Liban.
Dans les années qui suivent la création d’Israël, s'intensifie l'exode des Juifs des pays arabes et musulmans, 900 000 Juifs fuient les pays arabes, sont chassés et spoliés de leurs biens. Parmi eux, 600 000 se réfugient en Israël[63]. Les Juifs du monde arabe constituent aujourd'hui la majeure partie des Juifs de France et de la société israélienne[64].
Les frontières internationalement reconnues sont celles avec l'Égypte et la Jordanie avec lesquelles Israël a signé des traités de paix, respectivement en 1979 et en 1994. Celles avec leLiban et labande de Gaza sont des lignes decessez-le-feu de laguerre de 1948 qu’on appelle également « frontières de 1967 », c’est-à-dire d’avant laguerre des Six Jours. La plupart des pays reconnaissent Israël dans ces délimitations. Toutefois après la guerre des Six-Jours, Israël a aussi pris le contrôle duplateau du Golan à la Syrie, laCisjordanie à la Jordanie et lapéninsule du Sinaï à l'Égypte. La partie orientale de Jérusalem est quant à elle annexée sans une reconnaissance internationale. Depuis l’évacuation duSinaï en1981 et de labande de Gaza en2005, Israël occupe encore laCisjordanie, revendiquée pour la création d’unÉtat palestinien et a annexé en1981 leplateau du Golan revendiqué par laSyrie (et lesfermes de Chebaa revendiquées depuis2000[66] par leLiban bien que faisant partie duplateau du Golan).
Enfants israéliens à la mer en 1953Plaque au ministère de l'Intérieur et de l'Intégration à Haïfa : langues en hébreu, arabe, anglais, russe.
Selon leBureau central des statistiques israélien, Israël compte 9 506 000 habitants au, parmi lesquels 73,9 % de « Juifs » (soit 7 020 000 habitants), un peu plus de 20 % d'« Arabes israéliens » (soit 2 000 000 habitants) et 5 % d'« autres groupes », principalement « chrétiens non arabes » ou d'autresethnies (soit 478 000 habitants)[67]. Les travailleurs étrangers vivant en Israël ne sont pas inclus dans ces statistiques, mais sont estimés à environ 203 000 à la fin de 2011[68],[69]. Enfin, il faut ajouter environ 38 000 immigrants illégaux, principalement venus d'Afrique via lafrontière entre l'Égypte et Israël.
Dans une étude de 2019, dans un échantillon censé être représentatif de la population juive israélienne, environ 44,9 % de la population juive d'Israël était classée commeMizrahim (définie comme ayant des grands-parents nés enAfrique du Nord ou enAsie), 31,8 % commeAshkénazes (définis comme ayant des grands-parents nés enEurope, dans lesAmériques, enOcéanie et enAfrique du Sud), 12,4 % comme « Soviétiques » (définis comme ayant des ancêtres venus de l'ex-URSS en 1989 ou après), environ 3 % commeBeta Israël (Éthiopie) et 7,9 % comme un mélange de ceux-ci ou d'autres groupes juifs[70].
Israël est le seul pays majoritairement juif au monde[31] : en mai 2024, environ 45 % des Juifs dans le monde vivait en Israël, 80 % des Juifs israéliens sont des Sabras. LesJuifs israéliens qu'on appelle « sabras » (figues de barbarie) ceux qui sont nés en Israël et qui constituent la majorité, soit 80 % environ en 2024 (quand ils n'étaient que 35 % en 1948)[31]. Les Israéliens nés à l'étranger et ayant fait leuralya (ou leur « montée »), c’est-à-dire leur « retour », constituent environ 30 % de la population juive du pays, leur pays d'origine étant le plus souvent laRussie, leMaroc, laFrance, lesÉtats-Unis, leRoyaume-Uni, l'Éthiopie ou l’Argentine.
Chaque année, le taux de croissance naturel de la population israélienne se situe à environ 1,8 %, ce qui en fait l'un des taux les plus élevés parmi les pays de l'OCDE. Cette forte croissance s'explique en grande partie par untaux de natalité élevé de la population[71]. Letaux de fécondité des femmes israéliennes (toutes religions confondues) s'élève à 3,1 en 2018[72].
Juifs et Arabes
Selon un rapport duBureau central des statistiques israélien publié en mai 2017, le pourcentage d'Arabes dans la population israélienne devrait rester constant aux alentours de 21 % jusqu'en 2065, puis commencer à diminuer[73].
En 2018, le démographeSergio DellaPergola affirme que le nombre d’Arabes et de Juifs est« à peu près égal » quand on prend en compte la population de laCisjordanie, de labande de Gaza et deJérusalem-Est : il compte alors 6,9 millions de Juifs enTerre sainte et 6,5 millions d’Arabes. Cette différence pourrait être comblée d'ici 15 à20 ans[74].
Immigration
Immigration juive en Israël entre 1948 et 1999.
L'immigration tient également une place de premier plan dans la société et dans l'histoire d'Israël, en particulier au moment de son indépendance. À diverses époques, d'importantes vagues d’immigration ont transformé et façonné l'image du pays. L'une de ces dernières vagues est l'immigration des Juifs des pays de l'ex-URSS dans les années 1990, qui en quelques années, a apporté plus d'un million d'habitants à une population qui dépassait à peine5 millions à l'époque.
Cette dernière décennie, Israël accueille aux alentours de 25 000 immigrants chaque année. En 2016, par exemple, 25 977 immigrants sont arrivés sur le territoire israélien. Parmi eux, 14 200 provenaient des ex-pays de l’Union soviétique, 3 300 deFrance, et 2 300 desÉtats-Unis.
L'État d'Israël a admis, en 2013, avoir contrôlé les naissances données par lesfemmes juives d'Éthiopie,au prétexte que les immigrants africains illégaux« menacent notre existence en tant qu'État juif et démocratique », selonBenjamin Netanyahu, alors titulaire duportefeuille de la Santé[pertinence contestée]. Il est établi que certaines de ces femmes ont été forcées de prendre duDepo-Provera, un contraceptif puissant agissant à long terme[75],[76].
Émigration
Depuis quelques années, la société israélienne est touchée par un mouvement d’émigration inverse, amplifiée par la guerre à Gaza.
Mosaïque religieuse et identitaire unique au monde, la société israélienne bénéficie de la liberté totale de religion et de croyance ; le gouvernement « défend la liberté de religion et de croyance pour toutes les religions, ainsi que la liberté d'accès auxlieux saints »[80].
Le degré de religiosité desJuifs israéliens est très divers : on y retrouve en 2017 une majorité de juifs laïques (44 %) ou traditionalistes (36 %) et une minorité dejuifs orthodoxes (10 %) ouultra-orthodoxes (9 %) lesquels se concentrent principalement dans les villes deJérusalem,Bnei Brak etBet Shemesh. Parmi les Israéliens non-juifs, 52 % se disent religieux, 23 % peu religieux, 21 % non-religieux et 4 % très religieux[31]. D'autres Juifs israéliens, vivant à l'étranger, ne sont pas pris en compte dans ces statistiques car ils habitent le plus souvent aux États-Unis, au Royaume-Uni ou en Allemagne. Leur nombre est estimé à environ 500 000.
Via Dolorosa, une mosquée, une église arménienne et une synagogue se côtoient dans un quartier à Jérusalem.
Loin d'être uniforme, la minorité arabe en Israël se distingue par sa diversité culturelle et religieuse. Par ordre d'importance, on y regroupe principalement lesArabes israéliens de confession musulmanesunnite (environ 1 100 000), les Arabes chrétiens israéliens (150 000 environ) habitant en majorité les régions deHaïfa et deNazareth, lesDruzes (150 000 en 2022[81]) qu'on retrouve principalement au nord, enGalilée, dans la région de Haïfa et dumont Carmel, lesBédouins semi-nomades vivant au sud dans la région deBeer-Sheva (130 000 environ) ainsi qu'une communautécircassienne (5 000 environ) etarménienne. DesMaronites, chrétiens d'origine libanaise, sont établis en HauteGalilée et environ 20 000 Druzes d'origine syrienne vivent sur leplateau du Golan. QuelquesSamaritains habitent la ville deHolon dans la banlieue deTel-Aviv-Jaffa.
En 2021, tous groupes confondus, 182 000 chrétiens habitent en Israël, soit une population en augmentation constante[80].
Minorités
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Les notions de « citoyenneté » (he.ezrahout) et de « nationalité » (he.le’oum) sont différentes en Israël et en France. C'est ainsi qu'on est « citoyen israélien », mais « de nationalité » juive, arabe, druze ou circassienne. Dans sa Déclaration d'indépendance de 1948, le pays déclare« assurer une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe »[82],[83]. En Israël, entre les groupes ethniques et religieux, les minorités non-juives constituent environ 25 % de la population nationale en 2017 et présentent une grande diversité[31].
Les Arabes israéliens sont lesArabes détenteurs de la citoyenneté israélienne vivant en Israël, qu'ils soient musulmans ou chrétiens. Ils s’identifient comme « Palestiniens » mais sont désignés officiellement par l’État comme « Arabes israéliens »[86]. Ils sont aussi parfois désignés par les Arabes des autres pays comme « Arabes de 48. » Lesréfugiés juifs des pays arabes ne sont pas comptés parmi les Arabes israéliens.
Lors de laguerre israélo-arabe de 1948, environ 150 000 des 900 000 Arabes de la population de laPalestine mandataire restèrent chez eux ou furent déplacés à l'intérieur du futur État israélien, tandis que les autres furent expulsés lors de laNakba. Ils reçurent la citoyenneté israélienne mais furent immédiatement placés sous un régime militaire, distinct de celui des citoyens juifs. Ce régime limitait drastiquement leur liberté de mouvement, d’expression, d’association, ainsi que leur accès à l’emploi. Il fut aboli en 1966 au terme d’une mobilisation politique[87].
Les Arabes israéliens représentent en environ 20,8 % de la population d’Israël, soit environ 2 089 000 personnes[88]. Selon les principes fondamentaux de l’État israélien, ces citoyens ont depuis 1966 les mêmes droits que les autres Israéliens[83]. En pratique, des distinctions[89] s'opèrent comme l'impossibilité pour eux d'être élus au poste suprême. Aussi, la majorité[Note 5] des Arabes israéliens n'effectue-t-elle pas deservice militaire au sein de l'armée israélienne[90] : le service armé fait suite pour eux à un acte devolontariat. Par ailleurs, les Arabes israéliens habitant dans les zones sous contrôle militaire sont restreints dans leurs libertés (en particuliercelle de circulation)[89].
Un ensemble de lois et de réglementations institutionnelles accorde des droits spécifiques aux Juifs au détriment des citoyens non juifs. Par exemple, une loi adoptée en 2003 interdit aux citoyens israéliens mariés à des Palestiniens ou Palestiniennes des territoires occupés de vivre en Israël, entraînant la fragmentation des familles. En pratique, cette mesure ne vise que les citoyens palestiniens d’Israël. En outre, les lois foncières en Israël favorisent l’accès à la propriété pour les Juifs et renforcent la ségrégation territoriale. Environ 13 % des terres de l’État sont gérées par leFonds national juif, qui interdit leur vente ou leur location à des non-Juifs. Parallèlement, des politiques sont mises en œuvre pour « judaïser » certaines régions à forte population arabe, comme leNéguev et laGalilée. Plusieurs lois facilitent la création de localités purement juives[87].
Ils font aussi l’objet d'un racisme très répandu et sont souvent perçus comme une menace intérieure. Dans le débat public, toute contestation de l’action des autorités par les citoyens palestiniens d’Israël est aussitôt interprétée comme la preuve de leur déloyauté envers l’État. En 2025, 56 % desjuifs israéliens se prononcent pour la déportation hors d’Israël de leurs compatriotes arabes selon un sondage de l'institut de sondage israélienGeocartography réalisé pour l'Université d'État de Pennsylvanie[91].
L'organisation israélienne de défense des droits de l'hommeB'Tselem considère que les discriminations dont ils sont victimes par rapport aux juif fait d’Israël un régime d'apartheid.Human Rights Watch dénonce aussi une « discrimination institutionnelle » des citoyens arabes d'Israël[92].
Les Druzes (enarabeدرزي (durzī), plurielدروز (durūz)), population arabe duProche-Orient professant une religion issue de l'islam, sont principalement établis dans le sud duLiban et dans la partie centrale duMont-Liban, dans le sud de laSyrie (où ils occupent notamment la zone montagneuse duHawran, connue sous le nom dedjebel Druze), dans le nord de l'État d'Israël enGalilée[93], dans la région deHaïfa et sur leplateau du Golan.
Leur religion est une doctrine philosophique fondée sur l'initiation et centrée sur la seule recherche du côtéésotérique de la religion musulmane[94]. Elle est aussi considérée comme ayant été initialement une école de la branche ismaélienne du courant musulman duchiisme.
« Depuis 1948, l’État d’Israël et les Druzes israéliens sont liés par un soutien mutuel, appelé « Pacte de sang ». Historiquement distants vis-à-vis de la communauté sunnite, les Druzes sont partagés entre une volonté d’autonomie et une allégeance traditionnelle à l’État dans lequel ils vivent »[95]. Après 1948, l’État israélien décide de diviser la population palestinienne demeurée sur ses terres en distinguant les chrétiens des musulmans, puis en traitant différemment les Druzes des autres musulmans. Ils sont considérés comme des « arabophones » plutôt que comme des Arabes et sont soumis, au même titre que les juifs, à la conscription obligatoire[96]. Ils sont bien intégrés dans la société et les institutions israéliennes : 30 % des hommes druzes israéliens travaillent dans la défense nationale, des emplois leur sont réservés dans la police et dans l’administration pénitentiaire et sur les cent vingt députés élus à laKnesset, quatre sont druzes[97]. Salah Tarif devient en 2001 le premier ministrenon juif de l’histoire du pays ;Ayoub Kara est vice-ministre du développement duNegev et de Galilée ; Majalli Wahabi, vice porte-parole de la Knesset et brièvement président en 2007 ; Naïm Araidi est ambassadeur d’Israël en Norvège[95].
Cependant, la « Loi Israël, État-nation du peuple juif », votée en 2018, suscite une vive émotion au sein de la communauté druze, inquiète d’être reléguée à un statut de « citoyens de seconde zone » dans un État ne reconnaissant plus officiellement que l’identité juive[96].
Leur nombre en Israël et auGolan occupé est estimé à environ 100 000 personnes en 2017 et 150 000 en 2022, où ils représentent 7,4 % de la population israélienne[81],[95]. Les 30 000 Druzes du Golan, territoire syrien occupé par Israël depuis 1967 et annexé en 1980, n'ont pas pour la plupart la nationalité israélienne et sont seulement titulaires d’une carte de « résidents permanents » en Israël[98].
LesCircassiens (en hébreuצ'רקסים) — ou Adyguéens ou Tcherkesses (qui signifie « gens nobles »)[99] — israéliens sont aujourd'hui desmusulmans sunnites et représentent 0,06 % de la population israélienne, soit environ 5 000 personnes[29]. Ils sont originaires duCaucase du Nord (oùSotchi était leur capitale) enRussie, deTurquie et d'autres régions duMoyen-Orient, et sont arrivés en Palestine vers 1880, en même temps que les premiers émigrants juifs duXIXe siècle[29]. Cette petite communauté issue de différentes tribus est principalement installée dans les villages deKfar Kama (3 300 habitants) enBasse Galilée et deRehaniya (1 500 habitants) enHaute Galilée (près dumoshav religieux d'Alma) ; les deux villages entretiennent des relations fraternelles.
Ils parlent l'hébreu, l'arabe et l'anglais (enseigné tôt dans leurs écoles), mais aussi l'adyguéen[100], une langue appartenant àcelles du Nord-ouest du Caucase, enseignée en cinquième année scolaire. Les villageois s'inscrivent dans tous les secteurs de l'économie israélienne : agriculture, industrie, services publics, etc.
Doms
Tente gitane près de laporte de Damas, Jérusalem, années 1920.
LesDoms ou Domaris (ar. دومي) forment la branche orientale desRoms. Leur langue est ledomari. La migration des Doms d'Inde vers le Moyen-Orient daterait duIIIe au Ve siècle[101]. Des voyageurs européens témoignent de leur présence en Palestine depuis leXVIIIe siècle[102],[103]. En Israël et dans lesterritoires palestiniens, il y aurait entre 7 000 et 12 000 Doms selon les sources[104],[105].
Au Moyen-Orient, comme en Israël ou dans les territoires palestiniens (notammentGaza), les Doms - bien que convertis de longue date à l'islam - semblent « exclus à la fois par la société israélienne et par la communauté arabe ». « Les Domaris ne sont pas reconnus par le ministère de l’Intérieur (israélien) comme un groupe culturel ou religieux à part entière au même titre que les Druzes ou les Bédouins, mais sont répertoriés sous la catégorie « Arabes ». Les Arabes eux-mêmes considèrent pourtant les Tsiganes comme des étrangers, qu'ils méprisent »[105]. D'ailleurs, le mot arabenawar signifiant « gitan » est couramment utilisé comme une insulte[104]. En hébreu, ce mot se dittso'anim[106].
L'arabe sera néanmoins toujours utilisé dans l’administration israélienne[108]. D'ailleurs, la nouvelle « loi fondamentale » de l'État-nation ajoute en alinéa que cette clause n'altère pas l'ancien statut qui prévalait pour lalangue arabe[110] :« 4. (c) Nothing in this article shall affect the status given to the Arabic language before this law came into force[111] » À laKnesset, les langues utilisées sont l’hébreu et l’arabe classique (dans ce dernier cas, traduit enhébreu)[112]. Il en va de même pour les langues des tribunaux de justice du pays, auxquelles s'ajoute l'anglais[113].
On remarque que les Arabes d'Israël parlent la variétépalestinienne de l’arabe tandis qu’on enseigne à l’école l’arabe classique, à l'instar de tous les pays où l'arabe est langue officielle.
Bien que le dialecte palestinien soit parlé par près de 20 % d'Israéliens, la nouvelle loi fondamentale semble entériner un processus enclenché il y a plus de vingt ans qui a réduit progressivement la présence de la langue arabe dans l’espace public. Ainsi, l’arabe ne figurait déjà plus dans les programmes fondamentaux du second degré, sauf en option, même si Israël a voulu le rendre obligatoire en 2011[114].
D’autres signes attestent la déperdition lente et progressive de la langue arabe. Ainsi, la signalisation routière est purement en hébreu dans les nouveaux tronçons et des opérateurs téléphoniques ont supprimé les messages vocaux en arabe au profit durusse. De la sorte, l’arabe s'efface progressivement pour n'être utilisé que par l'administration israélienne, au village ou à la maison[114],[108].
Théâtre arabe-hébreu àJaffa, financé par la mairie de Tel-Aviv et le ministère israélien de la Culture.
Cet usage moins marqué dans la sphère publique fait écho au détachement des Arabes qui abandonnent l'arabe au profit de l'hébreu ou de l'anglais. Bien que des écoles arabes existent en Israël où l'enseignement se prodigue en arabe, des Arabes israéliens - particulièrement ceux des villes mixtes comme Haïfa ou Nazareth - préfèrent souvent inscrire leurs enfants dans une école laïque israélienne de qualité supérieure pour leur offrir un meilleur avenir[114]. En effet, la maîtrise de l'hébreu et de l'anglais permet à l'ascenseur social de fonctionner, notamment grâce auxuniversités israéliennes de rang mondial[115], où l'enseignement se dispense dans ces deux langues, et participe à une meilleure intégration de lapopulation arabe dans l'espace social et professionnel local et en relation à l'étranger. En ce qui concerne lapresse, les journaux arabes restant militants, les Arabes devenus plus exigeants font un succès aux articles et journaux israéliens traduits en arabe, où ils trouvent une information libre et de qualité[114]. Par ailleurs, les comédiens des théâtres arabes (Arab-Hebrew Theatre à Jaffa outhéâtre Al-Midan à Haïfa) trouvent des rôles en hébreu à la télévision et dans lecinéma israélien en plein essor où la mixité est aussi totale[114]. D'ailleurs, la série téléviséeFauda où une bonne partie des dialogues est en arabe obtient un tel succès depuis 2016 qu'une nouvelle saison se projette en 2018 et qu'elle pousse nombre d'Israéliens juifs à apprendre l'arabe[116]. L’anglais écrit est souvent employé pour faciliter la vie des touristes ou la vie professionnelle des Israéliens, tandis que lerusse est encore très largement utilisé par les immigrants venus récemment de l’ex-URSS.
Leyiddish, langue traditionnelle des Juifsashkénazes, est parlé par des Israéliens descendants de migrants venus d'Europe de l'Est et est lalangue vernaculaire descommunautés hassidiques. Le yiddish est enseigné dans quelques écoles et environ 6 000 lycéens ont choisi de passer une épreuve de yiddish à l'examen du baccalauréat israélien en 2013[118]. Cette langue est parlée par environ 1 000 000 de personnes, soit près de 20 % de la population en Israël, dont 200 000 l'employant quotidiennement.
Leladino, langue littéraire des Juifs séfarades, et lejudéo-espagnol, parlé par environ 100 000 Israéliens d'origine séfarade, sont enseignés dans quelques écoles.
Les mairies des grandes villes d'Israël offrent la possibilité de suivre des cours d'hébreu, d’arabe, d’espagnol, de yiddish ou d’italien à tous leurs concitoyens[116].
La durée moyenne de scolarité en Israël est de 15,5 années[126] et le taux d'alphabétisation s'élève à 97,8 % (hommes 98,7 % et femmes 96,8 %) en 2011[127]. La loi sur l'éducation votée en 1953 a établi cinq types d'écoles : les écoles publiques laïques, les écoles publiques religieuses, les écoles ultra-orthodoxes, les écoles communales et les écoles arabes. Le public laïc est le plus représenté, et il est constitué en majorité d'élèves juifs et d'élèves non arabes. La plupart des Arabes envoient leurs enfants dans des écoles où l'arabe est la langue d'enseignement.
Israël possède un système éducatif particulièrement développé. Selon une étude de l'OCDE, environ 46 % de la population adulte est en possession d'un diplôme universitaire ou équivalent, soit le second taux le plus élevé parmi les pays développés juste derrière leCanada[128].
Selon le classement de l'université de Shanghai de 2024[129], le pays possède trois établissements d'enseignement supérieur dans le classement des 100 meilleures universités au monde :
À ses débuts,« l'un des défis majeurs de la société israélienne » concerne les inégalités entre les juifsashkénazes et les juifsséfarades (ou non-ashkénazes)[131].
L'historienAlain Dieckhoff évoque des« pratiques discriminatoires en matière de logement et d'emploi » à l'égard des Juifs non-ashkénazes. Dès leur arrivée en Israël, les séfarades ont été relégués à la périphérie du territoire israélien[132], loin des villes et de leurs banlieues : ce fut le cas dans les années 1950, où ils formaient plus de 80 % de la population descamps de transit en Israël (ma'abarot), puis quand ils furent disséminés, dès 1955, dans lesvilles de développement, parfois situées dans deszones frontalières exposées aux infiltrations et attaques armées des Palestiniens[133]. Ils ont séjourné là plus longtemps que les immigrants européens avant de se rapprocher du centre[134]. Dans les années 1980 encore, les différences de traitement subsistent :« Tandis que lesmisrahim de deuxième génération croupissent dans des logements vétustes des quartiers pauvres, l'État concède aux nouveaux arrivants russes des appartements confortables dans les quartiers centraux[135]. »Ella Shohat, dans sa critique dumouvement sioniste, parle d'une« oppression structurelle » desjuifs orientaux en Israël[136].
Dans les années 1970 des militants séfarades créent un groupe nommé lesPanthères noires israéliennes, fer de lance des revendications orientales. Le signal d'alarme n'a été que partiellement entendu : si politiquement les séfarades-orientaux sont aujourd'hui mieux représentés qu'auparavant, leur situation sociale reste à améliorer et leur présence dans les instances du pouvoir n'est toujours pas proportionnelle à leur poids démographique dans la population juive (en 2011)[137].
Cette relégation géographique diminue les chances d'insertion des juifs séfarades sur le marché de l'emploi, et les possibilités pour leurs enfants de recevoir une formation scolaire de qualité[138].« Ils connaissent une déqualification professionnelle, sont faiblement rémunérés et socialement dévalorisés[132] », analyseAlain Dieckhoff. Si selon le discours dominant (ashkénaze), les « différences culturelles » expliquent l'échec scolaire d'une proportion importante d'élèvesséfarades, dessociologues comme Shlomo Swirski ont montré que le système éducatif israélien serait fondé sur une ségrégation ethnique qui favorise la réussite desashkénazes et exclut lesséfarades des filières prestigieuses (dansEducation in Israel : Schooling for Inequality,1990)[139].
En Israël, l'autorité exclusive concernant le mariage et le divorce est confiée aux quatre communautés ethno-religieuses à savoir les juifs, les musulmans, les chrétiens et les Druzes[140].
Le rabbinat orthodoxe a le monopole du mariage des Juifs et refuse de marier religieusement une personne non-juive ou qu'il ne considère pas comme juive. Les mariages passés à l'étranger sont acceptés par l'État mais cette situation contraint les intéressés à se marier à l'étranger ou à vivre enconcubinage. Lepartenariat enregistré est possible depuis 2010.
Israël est divisé en sixdistricts[71] (en hébreu :mehozמחוז, au pluriel :mehozotמחוזות) et un territoire occupé,la Judée-Samarie. Ces sixdistricts sont divisés en15 sous-districts, eux-mêmes divisés en villes, conseils locaux et conseils régionaux.
Au 31 décembre 2019, la population israélienne de 9,1 millions d'habitants se répartit ainsi[141]:
Si pendant longtemps, Israël a été classé parmi lesdémocraties libérales, le régime est considéré comme une démocratie électorale, mais non plus libérale, par leV-Dem Institute(en) depuis 2023[149],[150]. Les élections y sont considérées comme libres et justes comme dans toute démocratie électorale ; en revanche, unedémocratie libérale remplit des critères supplémentaires comme la capacité des pouvoirs judiciaire et législatif de contraindre le pouvoir exécutif (c'est-à-dire laséparation des pouvoirs), ainsi que le respect deslibertés civiques et de l'égalité devant la loi[149],[150]. Parmi les éléments qui ont contribué à la dégradation du caractère démocratique de la politique israélienne selon l'Institut V-Dem figurent l'adoption par leparlement israélien en mars 2023 d'une mesure « permettant d'annuler à la majorité simple des décisions de laCour Suprême », instance centrale du pouvoir judiciaire, ainsi que l'abrogation de la «clause de raisonnabilité» qui permettait à la Cour suprême de donner un avis sur les décisions («raisonnables» ou « déraisonnables ») du gouvernement[150] ou du parlement[149]. La pratique de latorture, « dans un contexte d'invasion militaire de Gaza au bilan humain effroyable », est un autre facteur de ce déclassement[149],[150].
Leparlement, appelé laKnesset, estmonocaméral. Il compte120 membres siégeant à Jérusalem et renouvelés tous les4 ans.
Israël n’a pas deconstitution unifiée, puisque celle-ci est (actuellement) constituée de14 lois fondamentales adoptées par la Knesset à l'issue d'une procédure spéciale. LaCour suprême est la plus haute instance judiciaire israélienne. Les jugements sont rendus par desjuges professionnelslaïcs. Des tribunaux religieux propres à chaque confession gèrent les questions matrimoniales.
Israël n’est pas membre de laCour pénale internationale : leStatut de Rome, qui crée cette institution, a été signé par le gouvernement israélien le, mais n’a pas été ratifié par la Knesset.
Pays ne reconnaissant pas l'État d'Israël (en rose les pays qui sont revenus sur leurs reconnaissances).
À ce jour[Quand ?], la majeure partie des pays du monde, à l’exception de la plupart de ceux dumonde arabo-musulman, ont reconnu Israël en tant qu’État. Cette reconnaissance se produisit dans les jours suivant ladéclaration d’indépendance du pays, le, et lorsqu'Israël fut admis à l’ONU.
Parmi les États voisins, Israël n'entretient pas de relations diplomatiques avec leLiban et la Syrie mais entretient des relations diplomatiquesavec l'Égypte depuis 1978 etavec la Jordanie depuis 1994. Des relations avec de nombreux États arabes (dont l'Arabie saoudite) existent sans être officielles.
En janvier 2019, ce sont160 pays qui entretiennent des relations diplomatiques officielles avec l'État hébreu[156],[157]. En 2020, lesaccords d'Abraham permettent l'établissement de relations diplomatiques entre Israël et lesÉmirats arabes unis puis entre Israël etBahreïn. En octobre 2020, le président américainDonald Trump annonce la normalisation des relations diplomatiques entre le Soudan et Israël[158] puis en décembre 2020 entre le Maroc et Israël[159]. En février 2021, leKosovo normalise ses relations avec l'État juif[160].
Lacommunauté internationale n’accepte pas cet état de fait qui ne tient pas compte des recommandations de l’ONU et les ambassades sont en conséquence àTel-Aviv-Jaffa voire dans d’autres villes (jusqu’en 1973, il y avait toutefois à Jérusalem quelques ambassades africaines et jusqu’en 1980 y siégeaient aussi13 ambassades de pays de l’Amérique latine et desPays-Bas). La proclamation de Jérusalem réunifiée comme capitale, à la suite de laguerre des Six Jours (1967), n’est pas plus acceptée car l’annexion résultant de la victoire israélienne sur ses ennemis n’est pas reconnue par la communauté internationale ; elle considère ainsiJérusalem-Est comme « occupée ».
En 1980, Jérusalem est proclamée « capitale éternelle » d'Israël par laKnesset[164]. La désignation de Jérusalem ou de Tel Aviv comme capitale fait donc l’objet de controverses politiques et médiatiques[165].
Le 6 décembre 2017, le président américainDonald Trump annonce la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël et son intention d'y déplacer l'ambassade américaine[166]. Les États-Unis inaugurent officiellementleur ambassade à Jérusalem le 14 mai 2018[167], suivis par le Guatemala le[168] et le Paraguay le[169]. Mais le nouveau président du Paraguay revient sur ce transfert le[170]. Le, leKosovo devient le premier pays musulman à ouvrir son ambassade à Jérusalem[171]. Le Honduras, à son tour, transfère son ambassade en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem le[172], devenant ainsi le quatrième pays ayant son ambassade à Jérusalem. En décembre 2024, le président paraguayenSantiago Peña ouvre à nouveau l'ambassade de son pays à Jérusalem[173].
Position des institutions internationales
Les principaux organismes internationaux (notamment l’ONU[174]) ne reconnaissent aucune capitale pour Israël. Larésolution 478 du Conseil de sécurité des Nations unies déclare« nulle et non avenue » la loi fondamentale adoptée par l’État israélien définissant Jérusalem capitale éternelle et indivisible[175].
Position des différents États et organismes nationaux
Si, pour lepolitologueBruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, le termereconnaissance« n'a pas de signification juridique [car] les États sont souverains dans le choix de leur capitale »[176], les documents ou déclarations officiels de quelques pays précisent leur position quant à la capitale d'Israël :
Allemagne : l’Allemagne constate qu’Israël considère Jérusalem comme sa capitale mais constate également une non-reconnaissance de ce fait par la communauté internationale[177].
Australie : l'Australie reconnaît Jérusalem-Ouest comme capitale d'Israël sans donner de date de transfert de l'ambassade[178].
Brésil : à peine élu comme président,Jair Bolsonaro a affirmé avoir l’intention de« transférer l’ambassade du Brésil de Tel-Aviv à Jérusalem »[179],[180].
Canada : Le Canada estime que le statut définitif de la ville doit faire l’objet de négociations entre les Israéliens et les Palestiniens. Pour l’instant, il maintient son ambassade à Tel Aviv[181].
Chine :« il est difficile de résoudre la question »[182].
États-Unis : en 1995, lesÉtats-Unis ont reconnuJérusalem comme capitale d'Israël[185]. Cependant le déplacement de l'ambassade desÉtats-Unis a été repoussé de six mois en six mois jusqu'au, quand le présidentDonald Trump a cessé de signer la dérogation (waiver) et donné instruction pour le déplacement de l'ambassade[186]. Le transfert est effectif le[187]. La veille, le ministère des Affaires étrangères israélien organise une réception pour la délégation américaine à laquelle sont représentés une vingtaine de pays dont des pays de l'Union européenne, l'Autriche, la Roumanie, la Hongrie et la République tchèque[187].
Fidji : les Fidji sous le Premier ministreSitiveni Rabuka considèrent Jérusalem comme la capitale d'Israël, et comptent y établir leur ambassade en 2024 si la situation sécuritaire le permet[188].
Guatemala etParaguay : ces deux pays ont transféré leur ambassade à Jérusalem après le transfert de l'ambassade américaine en mai 2018[187]. Toutefois, le 5 septembre 2018, le nouveau président du Paraguay annonce revenir sur ce transfert[170]. Le Paraguay transfère à nouveau son ambassade à Jérusalem le 12 décembre 2024[173].
Inde : la position indienne précise :« Jérusalem, proclamée comme capitale indivisible d’Israël mais cela n’a pas reçu une acceptation internationale »[192].
Papouasie-Nouvelle-Guinée : la Papouasie-Nouvelle-Guinée considère Jérusalem comme la capitale d'Israël et y a établi son ambassade en 2023[193].
République tchèque : la République tchèque reconnaît Jérusalem-Ouest comme la capitale d'Israël. Le ministre des Affaires étrangères de la République tchèque a cependant déclaré que le gouvernement tchèque ne déplacera son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem que sur la base des résultats des négociations avec les partenaires clés dans la région et dans le monde[194],[195].
Russie : la Russie considère Jérusalem-Ouest comme la capitale d'Israël et Jérusalem-est comme celle du futur État palestinien[197]. Toutefois, l'ambassade de Russie se situe à Tel-Aviv.
Suisse : la position suisse précise :« en l’absence d’un accord international sur le statut de Jérusalem, la Suisse, comme le reste de la communauté internationale, a son ambassade à Tel-Aviv. » De plus, elle cite également Jérusalem-Est comme future capitale d'un État palestinien[199].
OLP[200] : l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) affirme qu’Israël n’a aucun droit sur Jérusalem (« The Israeli claim to sovereignty over Jerusalem has no substance. ») dont elle demande qu’elle devienne la capitale de la Palestine.
Union européenne : le, l’Union européenne appelle Israël à partager Jérusalem comme capitale conjointe de deux États hébreu et palestinien. Les Vingt-Sept assurent qu’ils« ne reconnaîtront aucun changement autre que négocié » au statut d’avant 1967[201].
L’économie israélienne est un systèmecapitaliste moderne d’un pays jeune et se caractérise par un secteur public relativement important et un secteur deshautes technologies en croissance rapide[204]. Les ressources naturelles limitées du pays et le haut niveau d’éducation des Israéliens ont joué en faveur du développement destechniques de pointe. Les entreprises israéliennes, principalement dans ce domaine, sont très appréciées sur les marchés financiers mondiaux. Israël est le troisième pays en nombre de sociétés cotées auNASDAQ (98 entreprises cotées) après les États-Unis et la Chine (116 entreprises cotées) et reçoit de gros investissements étrangers[205]. Le pays possède le plus grand nombre destart-ups au monde et ses dépenses enRecherche et Développement sont considérables. Cependant, malgré le bon développement économique du pays, 11 % de la population vit des rations distribuées par des organisations non-gouvernementales, d’après les réseaux intégrés d’information régionale (IRIN) de l’ONU[206].
Les contributions israéliennes à lascience sont significatives[207]. Desprix Nobel en science et en économie ont été décernés à quatre Israéliens depuis2002. Le nombre de publications scientifiques par habitant (109 publications par 10 000 personnes)[208] et de brevets déposés par habitant[209] figure parmi les plus élevés au monde.
Israël arrive en tête au classement mondial en matière de dépenses annuelles pour la recherche et le développement avec un taux de 4,7 % de sonPIB[210]. Les financements de cette recherche proviennent principalement du privé contrairement aux autres pays développés.
Dans le secteur de l'agriculture, les ressources limitées en terre et en eau d’Israël empêchent le pays d'atteindre l’autosuffisance agricole[211],[212]. Le pays exporte toutefois une partie de ses productions agricole et horticole[212] ainsi que des technologies avancées en matière d'agroalimentaire[213],[214],[215].
En 2010, Israël a officiellement rejoint l’OCDE au vu des progrès économiques et réformes réalisés[216].
Israël dispose d’importantes ressources enhydrocarbures au large de ses côtes, aussi bien pétrole que gaz naturel. Ses réserves sont estimées à 950 milliards de m3 au 30 mars 2013 ce qui classe Israël au26e rang mondial[217], dont la découverte date de 2009 et l’exploitation a commencé le 30 mars 2013[218],[219]. Ces ressources sont de nature à transformer Israël en exportateur de gaz, ce qui aura probablement des conséquences très importantes sur son économie[220]. D’ores et déjà, Jérusalem entend mettre en place un fonds souverain à l'exemple duQatar, duKoweït ou de laNorvège, alimenté par les 100 à 140 milliards de dollars que compte engranger l'État hébreu d'ici 2040[221].
La pauvreté en Israël a augmenté de 1 % en 2018 et touche alors 20,4 % de la population selon une agence gouvernementale. Les enfants sont particulièrement touchés puisque 29,1 % d'entre eux vivent dans la pauvreté. Selon les chiffres de l'OCDE, le taux de pauvreté en Israël est le quatrième plus élevé parmi les pays membres de l'organisation derrière celui desÉtats-Unis, de laTurquie et de laCorée du Sud[222].
En 2017, le plus grand pourcentage de touristes vient des États-Unis, suivis de la Russie, de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Italie, de la Pologne et du Canada[226]. En 2019, Israël enregistre un record de 4,55 millions d'arrivées de touristes. Ce secteur contribue à hauteur de 20 milliards deNIS à l'économie nationale, en 2017[227],[228].
Bien que le rôle d'Israël sur la scène artistique mondiale reste relativement limité ; Israël possède plusieurs traditions et mouvements artistiques uniques. Dans l'art juif particulièrementmystique inspiré de laKabbale,Talmud et duZohar. Un autre mouvement artistique important en Israël étaitl’École de Paris. L'art israélien a été fortement influencé par l'art français depuis qu'Alexandre Frenel a apporté avec lui de Paris l'influence de l'art moderne dans les années 1920[229],[230]. Les artistes juifs de l'école de Paris commeSoutine,Frenel,Chagall,Kikoïne ont eu une influence marquée sur l'art israélien[231]. L'art israélien a traité de multiples sujets allant de l'aura mystique deSafed et deJérusalem aux cafés bohèmes deTel Aviv en passant par laShoah et la guerre[232].
La plupart desproductions israéliennes sont tournées enhébreu et intègre des comédiens de toute origine. Les producteurs et cinéastes israéliens sont parmi les plus récompensés de la région du Proche et Moyen-Orient.
Les hommes politiques ont une influence importante sur les nominations dans les organismes de réglementation de radiodiffusion. Une censure militaire se pratique en Israël pour diverses questions liées à la sécurité. Enfin, dans la presse arabe, desgangs restreignent la couverture des activités criminelles et au sein de la presse ultra-orthodoxe, les femmes sont presque complètement exclues[235].
Les organes de presse israéliens sont contraints de soumettre au censeur militaire pour examen tout article en rapport avec les « questions de sécurité ». En 2024, 1 635 articles ont été totalement interdits à la publication et 6 265 l'ont été partiellement, soit 21 reportages censurés chaque jour en moyenne[236].
La censure s'exerce également dans le cinéma et les milieux artistiques. Le gouvernement tend à censurer ce qui a trait aux crimes commis par l’État au moment de sa création, à l'occupation de la Cisjordanie et, plus largement, au peuple palestinien[237].
Kubbeh Matfuniyah, spécialité irakienne dans un restaurant du marché de Jérusalem.
La cuisine israélienne a adopté, et continue d'adopter, des éléments de différents genres de cuisine juive, en particulier des styles de cuisinesmizrahi,séfarade etashkénaze. Les spécialités israéliennes locales intègrent des plats et ingrédients que l'on retrouve typiquement dans la plupart des pays dupourtour méditerranéen et des pays duMoyen-Orient :falafel,houmous,chakchouka,salade cuite,couscous,zaatar, etc. Il existe de nombreux plats traditionnels préparés lors des différentesfêtes juives ou bien le jour duShabbat dans diverses communautés. À noter également, la spécificité de la cuisinecasher ainsi que l'influence exercée par les autres plats gastronomiques mondiaux.
Lacuisine palestinienne des Arabes israéliens est elle aussi semblable aux autres cuisines duLevant, notamment les cuisineslibanaise,syrienne etjordanienne. Elle s'enrichit notablement de mets en abondance durant lesfêtes musulmanes. Dans les grandes villes d'Israël, des restaurants offrent une cuisine palestinienne à leurs clients.
Après l'Inde, Israël est le pays où il y a, en pourcentage, le plus devégétariens – 12 % –, levéganisme étant en passe d'être normalisé dans les habitudes gastronomiques israéliennes[238].
L’armée israélienne, connue sous son acronyme hébreuTsahal (pourTsva Hagannah LeIsrael, Force de défense d’Israël), s’est constituée en, en intégrant plusieurs groupes armés sionistes (Irgoun,Haganah...) ; le principal était laHaganah.
Elle comprend aujourd’hui tous les corps d’armée dont l’armée de terre, l’armée de l’air,la marine et les services secrets (Mossad etShabak). L’armement d’Israël est hautement sophistiqué et développé en grande partie en Israël par des sociétés privées commeElbit Systems ouIsraeli Military Industries (IMI) ou bien publics commeIsrael Aerospace Industries. La série de charsMerkava, dont la dernière en date est le Merkava MK-4, a été développée et produite en Israël. La plupart des transports blindés sont également développés en Israël (Namer) ou bien importés des États-Unis notamment[239].
L'armée de l’air possède environ750 avions de chasse dont la plupart sont desF-15 etF-16 ainsi que le nouveau chasseurF-35 depuis fin 2016[240]. L’armée de l'air israélienne est également l'un des précurseurs dans le domaine desUAV. Leur utilisation, dans des domaines variés, s'est largement accélérée ces dernières années et les drones israéliens, dont les plus connus sont leHermes 450 ou le 900, le Héron TP, leSkylark II, l'Eitan, sont désormais utilisés dans le monde entier, y compris en France ou aux États-Unis. D'autres drones terrestres et maritimes sont utilisés et en cours de développement[241]. L'armée de l'air possède également desmissiles anti-missiles de diverses portées comme l'Arrow II et III, leDôme de fer et leMagic Wand.
Tsahal développe également un centre decyberdéfense visant à le protéger d'attaques extérieures contre son réseau informatique[242]. Bien que cette information ne soit pas complètement avérée, les États-Unis et Israël auraient développé et lancé conjointement une attaque contre les centrifugeuses iraniennes via le virusStuxnet en 2007 et découvert en 2010[243].
Israël n’a pas signé letraité sur la non-prolifération des armes nucléaires. La position officielle israélienne a toujours été de ne pas confirmer ni infirmer les spéculations relatives à sa possession de l’arme atomique. Toutefois, selon certains experts, l'arsenal nucléaire israélien serait composé de 80-400 ogives pouvant être lancées à travers différentes plateformes de combat comme lesmissiles ICBM de typeJericho, les sous-marins de laClasse Dolphin et certains avions spécialement adaptés. Cependant, le lundi, lors d’une interview de la chaîne de télévision allemandeN24 à propos des ambitions nucléaires iraniennes,Ehud Olmert déclarait :« Pourriez-vous dire que c’est la même chose que pour l’Amérique, la France, Israël et la Russie »[245],[Note 9].
Service militaire
Le bataillon d'éliteHerev (Épée) comprenant des soldatsdruzes,juifs etchrétiens (occidentaux uniquement),2012.
La plupart des Israéliens sontappelés à l’âge de18 ans pour servir dans l’armée (3 ans pour les hommes,2 ans pour les femmes).
Arabes israéliens
La grande majorité desArabes israéliens (musulmans et chrétiens) sont exemptés pour éviter de possiblesconflits d’intérêts. Seuls lesDruzes ont la possibilité de participer au service militaire[95].
Juifs ultra-orthodoxes
LesJuifs ultra-orthodoxes, lesharedim, bénéficiaient d'une exemption depuis la création de l'État sous forme d’un sursis militaire renouvelable tous les six mois, s’ils prouvaient qu’ils étudient laTorah à plein temps, avec la double contrainte de ne pas pouvoir sortir du pays plus d’une fois par an pour une durée de30 jours, et d'avoir un emploi ne serait-ce qu’à temps partiel[246]. Cestatu quo religieux, concédé parDavid Ben Gourion alors que lesharedim étaient moins nombreux, a tenu jusqu’aux années 1980 mais a été remis en cause en 2013 en raison de leur nombre croissant et de l'injustice ressentie face à une mesure d'exception en démocratie. La loi du l'abroge[247], ce qui provoque alors un tollé dans cettecommunauté et desmanifestations parfois violentes[248], mais unamendement repousse la date de mise en œuvre de cette loi à 2023[249]. D'autre part, laCour suprême donne jusqu'au 15 janvier 2019 au gouvernement pour adopter une législation régulant leur service militaire[250].
Symbole du partenariat druzo-israélien sur fond des couleurs du drapeau druze sur une voiture en Israël (2024)
Dans les années 1960 et 1970, Israël est boycotté sportivement par les pays musulmans, rendant complexe la participation aux compétitions asiatiques. Israël est ainsi jusqu'au années 1990 progressivement affiliés aux fédérations internationales européennes.
Lemarathon de Jérusalem a été créé en 2011 malgré quelques protestations[256].
LeTour d'Italie 2018 a commencé à Jérusalem le 4 mai, avec un contre-la-montre individuel de 9,7 kilomètres, suivi de deux étapes supplémentaires en Israël. C'est le premiergrand tour decyclisme à se dérouler hors d'Europe[257].
Le prix du « Bouclier d'Honneur » récompense les équipes de football œuvrant pour le développement de projets communautaires et sociaux, luttant contre leracisme et promouvant la coopération entre lesclubs.
↑En français, le nom « Israël » s’utilise sans article défini (« le ») et s'accorde au masculin. La prononciation/iz.ʁa.ɛl/ avec/z/ est due à une sonorisation du/s/ par assimilation. Elle n'est pas standard.
↑Dans la lutte contre la désertification, la majorité des arbres plantés, des parcs et forêts aménagés, des bassins de rétention d'eau et réservoirs construits (permettant de satisfaire 70 % des besoins de l'agriculture nationale) sont le résultat de l'action duKeren Kayemet LeIsrael (KKL)[1].
↑Certains sites sont à la fois « parc national » et « réserve naturelle ».
↑Auparavant, le,Robert Gates, nouveau secrétaire d’État à la défense américain déclarait lors de son audition au Sénat :« l’Iran est entouré de pays dotés de l’arme nucléaire : le Pakistan à l’est, Israël à l’ouest… ». Ces deux déclarations entraînèrent un démenti d’Ehud Olmert, rappelant la position d’Israël sur le sujet :« Israël ne sera pas le premier pays à introduire l’arme nucléaire au Proche-Orient. C’était notre position, c’est notre position, cela restera notre position »,Jean-Dominique Merchet, « Le secret de polichinelle de la bombe atomique en Israël »,Libération,(lire en ligne).
↑abcde etfMedia Release, Central Bureau of Statistics, État d'Israël, « On the Eve of Israel's 75th Independence Day – 9.9 Million Residents in the State of Israel », Jerusalem, May 2024
↑Lewin-Epstein, Noah, Cohen, Yinon, « Ethnic origin and identity in the Jewish population of Israel »,Journal of Ethnic and Migration Studies, vol. 45, no 11, 2019, p. 2118–2137, doi10.1080/1369183X.2018.1492370, ISSN 1369-183X, S2CID 149653977.En ligne.
↑(en) « And the World’s Most Educated Country Is… », surTime NewsFeed(consulté le) (Site mentionnant un classement réalisé par l'OCDE sur les systemès éducatifs des pays membres de l'organisation.)
↑« The problem of Development Towns is twofold. Firstly, they have been the predictable targets of Arab military attacks due to their strategic locations. Secondly, most of these Development Towns depend on a single factory that is owned by the State, the Histadrut, or businessmen. Over 85% of the factory managers are Ashkenazi (who do not live in the towns) »,(en) Jeremy Allouche,The Oriental Communities in Israel, 1948-2003,(lire en ligne),p. 28.
↑Yann Scioldo-Zürcher étudiant le cas des juifs marocains en Israël montre que l'État les privait des aides sociales s'ils persistaient à demander un logement dans une ville comme Jérusalem, où étaient logés en priorité les immigrants européens ; "la libre installation des Marocains dans une localité de leur choix en Israël n’était pas empêchée mais fermement freinée",Yann Scioldo-Zürcher, « Contourner l’obstacle de sources archivistiques éparses pour l’étude de la diaspora juive marocaine en Israël »,Diasporas,no 27,(ISSN1637-5823,DOI10.4000/diasporas.459,lire en ligne).
↑Ainsi par exemple, "les Nord-Africains furent principalement accueillis dans des lieux isolés, où les services de l’État étaient encore balbutiants et les possibilités d’éducation et de promotion sociale limitées ; ce qui contribua à imposer, au sein de la société israélienne en formation, une importante stratification sociale et ethnique, amplifiant les tensions existantes entreashkénazes etséfarades",Yann Scioldo-Zürcher, « Contourner l’obstacle de sources archivistiques éparses pour l’étude de la diaspora juive marocaine en Israël »,Diasporas,no 27,(ISSN1637-5823,DOI10.4000/diasporas.459,lire en ligne).
↑« Donald Trump reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël, au risque d’enflammer la région »,Le Monde.fr,(ISSN1950-6244,lire en ligne, consulté le).
↑Martine Delahaye, « Séries Mania : l’anglaise « The Virtues » et l’israélienne « Just for today » récompensées »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le)
↑« Copie archivée »(version du surInternet Archive)., analyse géopolitique de la déclaration d’Olmert :« La reconnaissance de la détention de l’arme nucléaire par Israël nuira au régime de non-prolifération », publiée le 13 décembre 2006
Que s’est-il passé le 7 octobre 2023 ? Un choc dans l’âme juive ? un pogrom sans précédent depuis la Shoah ? un ébranlement de la conscience universelle ? une étape dans la guerre mondiale menée contre les démocraties ?