L'Organisation mondiale de la santé, préconise l'isolement dans ses différentes composantes et notamment le placement en chambres individuelles. L'isolement concerne aussi le port d'équipements de protection, masques, gants, blouses, etcc[1]. L'isolement des patients est prescrit comme mesure efficace contre la propagation desmaladies infectieuses[1].
La mise à l'écart de personnes en cas de suspicion de maladies contagieuses, pour empêcher leur propagation, est appeléquarantaine. À l'inverse, la mise à l'écart de personnes pour éviter qu'elles soient elles-mêmes infectées, notamment lors de risques accrus ou de facteurs défavorables, s'appelle un isolement protecteur[2].
L'isolement est utilisé enpsychiatrie en cas de troubles du comportement entraînent un danger important et imminent pour le patient ou pour autrui[3].
L'isolement peut être librement recherché par une personne, généralement de façon temporaire, pour des motifs positifs comme la recherche d'intimité, le besoin de prendre de la distance, de supprimer toute sollicitation extérieure perturbante pour permettre une meilleure concentration, réflexion, méditation ou ressourcement.
En revanche, un isolement « subi » contrevient aux besoins relationnels élémentaires de la personne. Celle-ci se trouve alors — pour des raisons multiples extérieures et/ou propres à sa personnalité — en situation d'isolement social : Ses relations sociales sont amoindries ou perdues, ce qui les conduit la plupart du temps à éprouver un sentiment de souffrance et desolitude.
Les symptômes d'un isolement total, également appeléprivation sensorielle, incluent souvent l'anxiété, desillusions sensorielles, ou même un trouble de la perception dutemps. Cependant, ces symptômes surviennent lorsqu'il n'y a absolument aucune stimulation dusystème sensoriel et aucun contact avec le monde extérieur. Ainsi, lorsque l'individu ne trouve rien à faire pour s'occuper l'esprit, celui-ci peut très vite se remettre en question. De plus, l'isolement à long terme est souvent perçu comme indésirable, causant lasolitude ou laréclusion résultant en une incapacité d'établir desrelations sociales. En outre, cela pourrait éventuellement conduire à unedépression clinique. Cependant, pour certains individus, l'isolement ne conduit pas à la dépression. Des individus (par ex., lesmoines) apprécient l'isolement à long terme et le décrivent comme unéveil spirituel.
L'ouvrage datant de 2008 de John T. Cacioppo,Loneliness: Human Nature and the Need for Social Connection, décrit cinq pathologies distinctes à travers lesquelles l'isolement social contribue à fortes maladies et à la mort prématurée[4]. La solitude forcée (confinement solitaire) a été une méthode punitive à travers les époques, souvent considérée comme une forme de torture. En contraste, certaines conditions psychologiques (telles que laschizophrénie[5] et letrouble de la personnalité schizoïde) sont fortement liées aux recherches de la solitude. Durant certaines études animales, l'isolement cause unepsychose. Les criminels etdélinquantsrécidivistes sont maintenus en« isolement » dans lesprisons afin de préserver la société de leur méfaits.
Il existe des effets positifs et négatifs de l'isolement. La plupart du temps, elles se déterminent selon la durée pendant laquelle l'individu reste isolé[6]. Les effets positifs peuvent impliquer la spiritualité[7], tandis que les effets négatifs impliquent une privation insupportable de liens sociaux qui provoque destroubles mentaux[8]. Bien que l'isolement positif soit désiré, l'isolement négatif est souvent involontaire et non-désiré lorsqu'il survient[9].
Passer du temps seul en isolement peut être bénéfique. La liberté est considérée comme le facteur le plus bénéfique de l'isolement ; aucune contrainte ne peut atteindre un individu en isolement, ce qui donne plus de liberté dans ses activités. Grâce à cette liberté, les choix d'un individu sont moins affectés par l'entourage[7]. La créativité d'un individu peut également être attribuée à l'isolement volontaire. En 1994, le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi découvre que les adolescents qui ne peuvent passer du temps seuls sont moins attraits à la créativité[7]. Un autre effet bénéfique prouvé dans l'isolement est le développement de soi[7].
Un isolement trop important peut avoir des effets négatifs. La plupart des effets négatifs peut être observés chez les prisonniers. Souvent, les prisonniers passent du temps seuls en isolement et leur état psychologique peut empirer[8]. Les effets négatifs dépendent également de l'âge ; les très jeunes individus qui font face à l'isolement peuvent réagir négativement[10]. C'est parce que souvent l'isolement n'est pas choisi par l'enfant[10]. L'isolement, comme lasolitude, chez les enfants surviennent lorsque ces derniers ne souhaitent pas se faire d'amis et préfèrent rester seuls, ce qui peut causer latimidité et l'isolement social[10].
↑a etbL'OMS prescrit l'isolement des patients comme mesure efficace contre la propagation des maladies en milieu de soins. Dans James Atkinson, Yves Chartier, C. L Pessoa-Silva, P. Jensen, Y. Li, W. H. Seto. Utilisation de la ventilation naturelle pour lutter contre les infections en milieu de soins. World Health Organization, 2011.Consulter en ligne
Belyaev, Igor A. and Lyashchenko, Maksim N. (2020)“Socio-cultural determinacy of human loneliness”, Journal of Siberian Federal University. Humanities and Social Sciences, vol. 13, no. 8, pp. 1264–1274, DOI: 10.17516/1997-1370-0640.