L'Islande fut probablementcolonisée par des Norvégiens fuyant le roiHarald à la Belle Chevelure entre870 et930 environ (bien que vraisemblablement découverte auparavant par des moines irlandais connus sous le nom depapar[c]), ramenant avec eux femmes et esclaves celtes au cours de leurs escales[13]. En 930, les chefs islandais (bœndr) décident de créer une assemblée commune, l'Althing, le plus vieux Parlement au monde. S'ensuit une longue période d'indépendance connue sous le nom d'État libre islandais, durant laquelle intervient notamment lachristianisation de l'Islande. En1220, des luttes internes connues sous le nom d'âge des Sturlungar affaiblissent le régime, qui s'effondre en1262 lors de la signature duVieux Pacte qui lie l'Islande auroyaume de Norvège.
LesIslandais, au nombre de 387 000 habitants[16], sont principalement concentrés dans l'agglomération de la capitaleReykjavik, qui accueille deux tiers d'entre eux. Ladensité de 3,7 hab./km2 est la plus faible d'Europe et une des plus faibles du monde (231e rang mondial sur 237[17]).
Géologiquement, l'Islande est marquée par levolcanisme à l'origine de phénomènes comme lesgeysers ou de formations d'îlots commeSurtsey. Son relief est relativement élevé au centre (Hautes Terres d'Islande) et caractérisé par desfjords sur les côtes. Plus de la moitié du territoire est dépourvue de végétation.
La population d'une densité de 3,7 hab./km2 est très inégalement répartie. Elle se concentre dans larégion de Reykjavik et est quasiment absente du centre du pays.
L'île principale est située à quelques kilomètres au sud ducercle arctique. L'île deGrímsey se situe sur le cercle arctique, et l'îlot inhabité deKolbeinsey constitue le point le plus septentrional de l'Islande.
En tant qu'État insulaire, l'Islande n'a pas de frontière terrestre, mais possède deux frontières maritimes : l'uneavec la Norvège (plus précisément avec l'île Jan Mayen), l'autreavec le Danemark (constituée de deux tronçons, l'un avec le Groenland, l'autre avec les îles Féroé).
Système volcanique de l'Islande.Un des aspects de l'éruption de l'Eyjafjöll en 2010.L'île deSurtsey, formée dans les années 1960, inscrite aupatrimoine mondial de l'UNESCO.Le geyserStrokkur.
L'Islande est située au milieu de l'Atlantique sur ladorsale médio-océanique entre l'Europe et l'Amérique. Ainsi, d'un point de vue de latectonique des plaques, la partie nord-ouest de l'Islande est sur la plaque américaine et la partie sud-est est sur la plaque eurasiatique. De plus, unpoint chaud se situerait juste en dessous de l'Islande, plus précisément sous le massif duVatnajökull. Cette situation unique engendre sur l'île une importante activitévolcanique et géothermale, située principalement le long de cegraben, là où lemagma est le plus près de la surface.
Les manifestations à la surface de cette intense activité volcanique sont nombreuses : de nombreux volcans et failles éruptives sont situés sur l'île, dont environ 130 actifs, et de nombreuxphénomènes paravolcaniques comme lessolfatares et les sources thermales, dont lesgeysers (ce mot étant lui-même d'origine islandaise). L'abondance d'une telle énergie géothermique fait que la plupart des habitants ont accès à l'eau chaude et au chauffage domestique pour des prix très modiques.
Le volcanEyjafjöll est entré enéruption le, provoquant l'arrêt des lignes aériennes dans le Nord de l'Europe durant plusieurs jours[31],[32]. L'éruption duBárðarbunga en août 2014 a duré huit mois et produit à elle seule plus de 1 km3 de lave.
Environ 10 % de l'île est recouverte de glaciers. Il y a quatre glaciers importants : leVatnajökull, leHofsjökull, leLangjökull et leMýrdalsjökull. Ces glaciers alimentent plusieurs grandes rivières glaciaires (d'où le nom Jökulsá de plusieurs d'entre elles) dont laÞjórsá est la plus longue (230 km) et l'Ölfusá la plus importante quant au débit (423 m3/s)[29]. Ces rivières offrent une source importante d'électricité, utilisée principalement par l'industrie.
Ces caractéristiques géographiques exceptionnelles ont permis à l'île de développer untourisme en plein essor, également pour observer lesaurores boréales.
L'île est presque totalement située au sud ducercle arctique et connaît donc une alternance jour/nuit toute l'année, même si la durée de clarté du jour est très courte en hiver, et les nuits sont très courtes en été. Seule la petite île deGrímsey, qui constitue le lieu habité le plus septentrional d'Islande, est traversée par le cercle polaire arctique.
De maigresforêts etfruticées debouleaux pubescents, aujourd'hui quasiment disparues, couvraient le quart de l'Islande avant la colonisation humaine.Le plateau central islandais est le plus souvent nu ou juste parsemé de quelques plantes rabougries.Les landes rases riches enéricacées (camarine, callune, myrtille…) constituent le principal type de couverture végétale continue.
Plus de la moitié du territoire islandais est dépourvue de végétation terrestre ou juste colonisée par de rares plantes dispersées. Après avoir décompté les quelques étendues d'eau : lacs, rivières et lagunes, qui couvrent environ 2 % de la surface du pays, c'est donc un désert qui occupe principalement le plateau central et les chaînes montagneuses et qui est composé de glaciers (environ 10 % du territoire islandais), d'étendues de roches volcaniques nues (environ 23 %), de terrains à végétation très éparse (environ 13 %) et de sables (environ 3 %)[37].
La périphérie de l'île est plus verdoyante, avec majoritairement de nos jours des paysages detoundra. Ce ne fut pas toujours le cas : lesVikings auIXe siècle découvrirent une île couverte à plus du quart de sa superficie par des forêts ou des buissons debouleaux pubescents[d]. Les défrichements agricoles, l'exploitation du bois pour la construction ou comme combustible et le pâturage des moutons ont fait disparaître ces boisements naturels[38] qui ne couvrent plus aujourd'hui que 1,1 % de la surface de l'île (0,2 % de forêts et 0,9 % de buissons)[39]. Cependant depuis un peu plus d'un siècle, également pour lutter contre les phénomènes d'érosion, l'Islande a développé une politique de conservation, et également d'afforestation en plantant diverses espèces exotiques. La plus importante forêt issue de cet effort, est celle de Hallormsstaðaskógur, près deEgilsstaðir, créée à partir de 1903 dans l'est de l'île. Ces forêts se sont avérées de très bonspuits de carbone, du fait de la pauvreté initiale en carbone du sol[40].
Les principales formations végétales actuelles sont alors des landes rases qui s'étendent sur environ 35 % de l'Islande et qui peuvent être constituées soit de sous-arbrisseaux dont notamment lacamarine noire (Empetrum nigrum), lacallune (Calluna vulgaris), lamyrtille des marais (Vaccinium uliginosum)…, soit simplement de tapis demousses ou delichens parsemés ici ou là de quelques touffes de petites plantes vasculaires. Les autres habitats sont des tourbières et marécages (environ 7 %), des prairies naturelles (environ 3 %), et des terres agricoles (environ 2,5 %) essentiellement représentées par des pâtures et prairies de fauche[37].
LaDryade à huit pétales (Dryas octopetala),Holtasóleyen islandais, la fleur nationale du pays, que l'on trouve également en Arctique, dans les Alpes et autres montagnes d'Europe, est l'une des premières colonisatrices des terres libérées par les glaciers ou des champs de lave refroidis.L'Épilobe à feuilles larges (Chamerion latifolium), qui peut former en floraison de remarquables étendues roses près des rivières est l'une des rares espèces communes à la flore américaine et à la flore islandaise qui sont absentes du reste de l'Europe.Contrairement à ce que pourrait laisser penser leur vitalité, les lupins ne sont pas des fleurs typiques d'Islande mais ont été introduits depuis la côte pacifique de l'Amérique du Nord.
La flore terrestre indigène et naturalisée d'Islande comprend470 espèces deplantes vasculaires et environ500 espèces demousses et apparentées. Un tiers des espèces de plantes vasculaires sont caractéristiques de la florearctico-alpine, et sont incluses dans un ensemble de type boréal qui représente plus de la moitié de la flore. Les autres espèces, à distribution plus large et plus tempérée, sont surtout des graminées et des plantes du littoral ou des milieux d'eau douce[41]. Il n'existerait qu'une seule espèce incontestablement endémique, uneeuphraise :Euphrasia calida[42]. D'un point de vue botanique, l'Islande se trouve aussi au croisement des influences américaine et européenne, avec toutefois une nette prédominance européenne : il n'existe que8 espèces que l'on ne trouve qu'en Amérique et en Islande, contre environ 72 qui n'existent qu'en Europe et en Islande[41].
L'importance des espèces boréales parmi les plantes islandaises est un héritage de la flore de la dernière glaciation. Cette flore froide s'est maintenue à cause de l'isolement de l'île, malgré un climat aujourd'hui plus doux qui permettrait d'exprimer une végétation de type plus tempéré. De nombreuses espèces exotiques ont d'ailleurs été introduites par les humains, pour l'agrément des jardins ou pour d'autres raisons et certaines peuvent devenir envahissantes au détriment de la flore indigène. Le cas le plus marquant est sans doute celui du lupin bleu d'Alaska (Lupinus nootkatensis) qui peut former de véritables tapis monospécifiques, qui s'est avéré très intéressant pour fixer des sols érodés et reconstituer leur fertilité mais qui constitue une menace d'étouffement des plantes locales[43].
Leschevaux islandais présentent des robes de couleurs variées.L'Islande abrite la plus grande part des effectifs mondiaux dePetits Pingouins.Les moutons islandais ont assuré la subsistance et l'habillement des habitants mais ont contribué fortement à la dégradation des sols et de la végétation.
Du fait de son isolement insulaire, l'Islande possède peu d'espèces animales terrestres indigènes : aucun reptile ni amphibien[44], un seul mammifère, des insectes en nombre limité… Les populations d'animaux marins, notamment les oiseaux, sont en revanche bien représentées.
Le seulmammifère terrestre qui était présent en Islande avant l'arrivée des colons est lerenard polaire (Alopex lagopus), probablement arrivé lors d'uneère glaciaire en marchant sur la mer gelée. Malgré une longue tradition de chasse intensive, censée empêcher la prédation sur les agneaux et sur les colonies d'eiders (Somateria mollissima) exploitées pour leur duvet, les populations de renards polaires ont toujours réussi à se reconstituer rapidement après des baisses importantes d'effectifs comme celle commencée dans lesannées 1950 jusqu'à la fin desannées 1970 où l'on estime qu'ils n'étaient plus qu'environ un millier en hiver[45]. Leur population actuelle pour l'ensemble du pays est évaluée à environ 8 000[46]. Il est de nos jours toujours chassé[47], mais protégé dans certaines réserves comme celle deHornstrandir où les touristes peuvent l'observer[48]. Quelquesours polaires venant duGroenland s'échouent parfois sur l'île après avoir dérivé sur des morceaux de banquise comme en 2008, 2010, 2016 ou encore 2024 pour les évènements les plus récents[49],[50].
Les autres mammifères indigènes de l'île sont marins. On trouve ainsi desphoques et de nombreusesbaleines près des côtes islandaises. Ces dernières ont donné leur nom à certains lieux, tels que leHvalfjörður (signifiant fjord des baleines), et la ville deHúsavík a connu un important développement touristique centré sur l'observation des cétacés. La baleine fait l'objet d'unechasse très controversée.
L'Islande héberge de grandes populations d'oiseaux, en particulier marins. La falaise deLátrabjarg, par exemple, est considérée comme la plus grande falaise à oiseaux de l'Atlantique nord, où se trouve entre autres, la plus grande colonie depetits pingouins (Alca torda) au monde[53]. Après avoir failli disparaître voici un siècle, prélevés avec excès pour être consommés, tout comme leurs œufs, lesmacareux moines (Fratercula arctica), parents des pingouins, sont aujourd'hui plusieurs millions, en grande partie dans lesîles Vestmann, où ils constituent la plus grande colonie de macareux moines au monde[54]. On trouve aussi plusieurs espèces d'oiseaux d'eau douce, abondantes par exemple dans l'aire de conservation de Mývatn-Laxá.
Bien qu'ils soient présents à des latitudes comparables au Groenland et en Norvège, aucune espèce demoustiques n'est recensée sur l'île[55]. Un seul spécimen d'Aedes nigripes(ceb) a été récolté dans un avion en provenance du Groenland dans les années 1980 ; il est conservé aumusée d'histoire naturelle d'Islande. Une des explications avancées serait, durant l'hiver, les hausses soudaines des températures hivernales suivies de baisses tout aussi rapides, propres au climat islandais, qui seraient trop fugaces pour que l'insecte puisse achever son cycle de vie lors de ses réveils hivernaux. Néanmoins, d'autres diptères hématophages sont présents sur le sol islandais à l'instar dessimulies[56],[57],[58].
Carte générale de l'Islande avec ses principales villes et routes.
L’Islande fait partie politiquement de l'Europe, et non de l'Amérique. Géographiquement, elle se situe en effet à cheval sur lerift de séparation des deux continents, la plus grande partie de son territoire se situant du côté européen du rift.
Culturellement et historiquement, sa population est d'origine européenne et nonamérindienne ouinuit. L’Islande possède la plus faible densité de population d'Europe avec 3,7 hab./km2. La répartition de la population de l'île est très inégale. La majorité des villes et villages est située sur la côte car les terres intérieures, ou « Hautes Terres d'Islande », sont constituées principalement de déserts inhabitables. La principale ville du pays estReykjavik, la capitale, qui concentre près de la moitié de la population islandaise, et même les deux tiers si on inclut l'agglomération dont elle est le centre. La partie orientale de l'île ne compte que 12 000 habitants, qui dépendent en grande partie de la pêche. Les principales villes du pays en dehors de l'agglomération de Reykjavik sontAkureyri, un port important du nord de l'île, etKeflavík, le lieu d'implantation de l'aéroport international.
La route 1, ou route circulaire (Hringvegur), principale voie qui fait le tour de l'île, n'a cependant rien par endroits d'une autoroute.
Originellement, la circulation automobile se faisait sur la voie de gauche. Le26mai1968 (H-dagurinn), s'est opéré le changement de sens, quelques mois après la Suède.
Laroute 1 est la route principale qui fait le tour de l'île et relie la plupart des zones habitables. Seules quelques routes, dont les pistes deSprengisandur et deKjölur, traversent l'intérieur du pays, inhabité. Ces routes sont réservées à des véhicules4×4, du fait de nombreux franchissements degués. L'hiver, la plupart des routes secondaires sont difficilement praticables, et les pistes sont même souvent fermées à la circulation. La gestion des routes est assurée par l'administration islandaise des routes, en islandaisVegagerðin[62].
En Islande, les lignes de bus sont très utilisées, avec pour les touristes des systèmes de forfaits estivaux[63]. L’auto-stop est également un moyen de déplacement fréquemment pratiqué sur les voies touristiques malgré un trafic souvent faible sur les axes les plus isolés.
Quelques ferries assurent des liaisons régulières pour desservir les petites îles habitées ou pour traverser certains fjords. Un ferry pour véhicules assure également la liaison avec le Danemark, via les îles Féroé, depuis le port deSeydisfjordur situé à l'est de l'île.
L'aéroport de Keflavík, situé à 50 km de la capitale, est le grandaéroport international d'Islande. Il sert dehub pour les compagniesIcelandair (qui assure toute l'année des liaisons directes à partir de la France, et de l'été jusqu'à l'automne à partir de la Belgique et du Canada) etWOW air (qui proposait des vols au départ de la France) en effet, Wow air cesse ses activités au printemps 2019 pour causes de difficultés financières. Des liaisons internationales régionales sont proposées entre l'aéroport de Reykjavik et le Groenland et les îles Féroé. Périodiquement, il y a eu des vols au départ des aéroports d'Akureyri ou d'Egilsstadir à destinations européennes. Quelques compagnies locales, commeAir Iceland Connect ouEagle Air Iceland, basées à l'aéroport de Reykjavik, assurent les vols intérieurs et des vols régionaux. L'Islande compte en tout98 aérodromes, certains de taille très modeste.
Ferme traditionnelle au musée d'Árbær (Árbæjarsafn).
L'histoire de l'Islande est récente, comparée à celle du reste de l'Europe. Du fait de son éloignement, ce pays n'a pas subi la guerre. Des événements extérieurs, tels que laréforme protestante imposée par leDanemark ou la peste noire, ont eu des conséquences importantes pour les Islandais. L'histoire du pays a aussi été marquée par nombre de catastrophes naturelles et par sa lutte pour l'indépendance, obtenue le.
Avec la déclaration du roi du Danemark de1536 mettant fin au royaume de Norvège[66], l'Islande passe sous domination du Danemark qui s'empare bientôt du commerce local et impose laréforme protestante.
Selon l'Íslendingabók d'Ari Þorgilssonle Savant et leLandnámabók, les premiers colonisateurs scandinaves trouvent l’Islande déserte à l’exception de quelques « papar »[c]. Selon Dicuil, ces moines irlandais auraient visité l'île vers l'an795[E 2]. Cespapar auraient quitté l'Irlande pour éviter de côtoyer despaïens[A 2]. De récentes fouilles archéologiques ont révélé les ruines d'une cabane àHafnir dans la péninsule deReykjanes, dont la datation au carbone indique qu'elle a été abandonnée entre 770 et 880, ce qui suggère que l'Islande avait été peuplée bien avant la date retenue de 874[67].
L'île est découverte par les Scandinaves dans lesannées 860. Le premier Scandinave à avoir accosté serait le norvégienNaddoddr après avoir été pris dans une tempête[E 4]. Il donne au pays son premier nom :Snæland (« pays de la neige »)[E 5].Garðar Svavarsson, un explorateur viking suédois, aurait été le premier à faire le tour de l'Islande et à établir que celle-ci était une île[E 6]. Après y avoir passé un hiver, il l'aurait quittée l'année suivante. L'un de ses hommes,Náttfari, reste avec deux autres esclaves et serait donc le premier résident permanent de l'Islande[A 3]. Le premier viking à avoir délibérément pris la route de l'Islande seraitFlóki Vilgerðarson, surnomméHrafna-Flóki (« Flóki aux Corbeaux »)[E 7]. Après un séjour particulièrement rigoureux, il donne au pays son nom définitif,Ísland (« pays de glace »)[E 8].
Ingólfr Arnarson est souvent présenté comme le premier colon islandais. Expulsé de Norvège avec son beau-frèreHjörleifr Hróðmarsson par lejarl Atli[E 9], il construit sa ferme dans le site qui deviendraReykjavik dans l'année874 d'après la date traditionnelle retenue[E 10],[D 1].
En 930, la plupart des terres arables sont revendiquées. Sous l'impulsion duthing deKjalarnes, l'Althing, une assemblée législative et judiciaire, est instituée pour réglementer le nouveau régime politique, couramment dénomméÉtat libre islandais. L'Althing est une assemblée annuelle qui réunit tous les hommes libres àÞingvellir.
L'Islandeadopte le christianisme vers 999-1000[A 1], lors d'une séance de l'Althing marquée par la division entre les païens et les chrétiens[70]. Finalement, le christianisme est adopté, les païens conservant le droit de pratiquer leur religion en privé[70].
À partir de 1220, les luttes internes connues sous le nom d'âge des Sturlungar voient l'influence sur l'Islande du roi de Norvège grandir jusqu'à aboutir à la signature duVieux Pacte en 1262[A 1], qui met fin à l'État libre et place l'Islande sous la couronne norvégienne[A 4]. L'Islande conserve cependant son autonomie et l'Althing continue à se réunir[B 2].
Un homme prête serment au roi de Norvège (issu duSkarðsbók).
En 1380, la Norvège et le Danemark adoptent le même roi, lors de la formation de l'union de Kalmar avec la Suède (1397-1523). Ceci place l'Islande sous l'autorité du roi de Danemark[A 5].
Dans les siècles qui suivirent, l'Islande est devenue l'un des pays les plus pauvres d'Europe. Le sol infertile, les éruptions volcaniques, la déforestation et le climat impitoyable rendirent la vie encore plus dure dans une société où la subsistance dépendait presque entièrement de l'agriculture.
Lapeste noire a balayé l'Islande à deux reprises, en1402-1404 et de nouveau en1494-1495[A 5], la première épidémie ayant tué 50 % à 60 % de la population et la dernière de 30 % à 50 %.
En 1814, après lesguerres napoléoniennes, le Danemark et la Norvège sont divisés en deux royaumes distincts par letraité de Kiel. L’Islande reste une dépendance du Danemark[71]. Tout au long duXIXe siècle, les conditions de vie sont rudes :petit âge glaciaire avec les hivers de 1859 à 1869 particulièrement froids, épidémie de gale en 1855 ravageant les troupeaux d'ovins, éruption de l'Askja de 1875[72]. Elles entraînent une émigration massive vers leNouveau Monde, en particulier auManitoba auCanada[72]. Environ 15 000 personnes émigrent de 1875 à 1914, pour une population totale de 70 000[72].
Inspirée par les idées romantiques et nationalistes de l'Europe continentale, une conscience nationale émerge. Le mouvement d'indépendance islandais prend forme dans les années 1850 sous la direction deJón Sigurðsson[A 11], sur la base d'un nationalisme islandais en plein essor inspiré par le Fjölnismenn et d'autres intellectuels islandais ou danois instruits. En 1843, le roiChristian VIII de Danemark rétablit l'Althing, mais celle-ci n'est plus qu'une assemblée consultative et siège désormais àReykjavik[B 4].
En 1871, le roiChristian IX ratifie une loi sur le statut de l'Islande dans la monarchie danoise[A 12],[73]. Puis, en 1874, à l'occasion du millénaire du début de la colonisation de l'Islande, le Danemark dote l'Islande d'une constitution, avec des pouvoirs limités sur le plan de la politique intérieure, l'État autonome islandais[14],[A 12]. Cette constitution accorde le pouvoir législatif et le contrôle des finances publiques à l'Althing, bien que ses décisions restent soumises à la contresignature du roi[B 5].
En juillet 1918, une délégation dano-islandaise parvient à un accord pour la mise en place d'uneunion personnelle qui permet à l'Islande de devenir un État indépendant et souverain, tout en conservant le même roi que le Danemark[D 4]. Après son approbation par référendum, l’Acte d'Union dano-islandais, entre en vigueur le[15],[A 15]. Legouvernement de l'Islande établit une ambassade à Copenhague, demandant au Danemark de gérer sa politique étrangère. Les ambassades danoises dans le monde entier affichent alors deux blasons et deux drapeaux : ceux du royaume de Danemark et de l'Islande.
En 1920, laCour suprême d'Islande est constituée, remplaçant la Haute Cour instituée en 1800 lors de l'abolition de l'Althing[A 16].
Arrivée de troupes américaines en Islande en janvier 1942.
Pendant laSeconde Guerre mondiale, l'Islande rejoint le Danemark en affirmant sa neutralité. Après l'occupation allemande du Danemark le, l'Althing remplace le roi par un régent,Sveinn Björnsson[D 5], et déclare que le gouvernement islandais devra assumer le contrôle des affaires étrangères et d'autres questions jusque-là traitées par le Danemark. Un mois plus tard, lesforces armées britanniquesenvahissent le pays, afin de disposer d'un point d'appui dans l'océan Atlantique face à lamarine allemande[75]. En 1941, lesforces armées américaines remplacent celles duRoyaume-Uni. Cette occupation britannique puis américaine, qui violait temporairement la neutralité islandaise, fut acceptée à contrecœur par les Islandais qui signent un traité de défense entre l'Islande et les États-Unis en juillet 1941[A 17].
Le, l’Acte d'Union dano-islandais expire, après25 ans. Le Danemark étant envahi par l'Allemagne nazie, les Islandais décident d'agir unilatéralement, ce qui heurta certains Danois[D 6]. À partir du, les Islandais se prononcent lors d'un référendum de quatre jours sur l'opportunité de mettre fin à l'union avec le Danemark, l'abolition de la monarchie et l'instauration de la république : 97 % des votants sont favorables à la fin de l'union et 95 % en faveur de la nouvelle constitution républicaine[76]. L'Islande devient officiellement une république le, jour anniversaire de la naissance deJón Sigurðsson, avecSveinn Björnsson comme premier président[A 17].
Le 19 novembre 1946[7], l'Islande devient membre de l'Organisation des Nations unies nouvellement créée[A 18] et les dernières troupes d'occupation quittent le pays en avril 1947[77]. Sur fond de polémique nationale, l'Islande abandonne sa neutralité, en signant letraité de Keflavík(en) avec les États-Unis en 1946, la tension allant jusqu'à déclencher une émeute[78] lors de l'intégration à l'OTAN le 30 mars 1949[B 6]. Le 5 mai 1951, un accord de défense est signé avec les États-Unis[B 6]. Les troupes américaines reviennent en Islande en tant que Force de défense de l'Islande et y restent tout au long de la guerre froide. Les États-Unis les ont ensuite retirées, retrait achevé le 30 septembre 2006[79]. LaDéfense islandaise assure aujourd'hui la sécurité du pays, complétée par divers accords et traités.
L'Islande a prospéré pendant la guerre. La période d'après-guerre a été suivie d'une forte croissance économique, tirée par l'industrialisation de la pêche et par la mise en œuvre duplan Marshall américain, grâce auquel les Islandais ont reçu le plus d'aide par habitant de tous les pays européens.
Le développement économique s’accompagne de la création d'unÉtat-providence inspiré dumodèle scandinave, qui favorise l’élévation du niveau de vie et la réduction des inégalités. L'oligarchie reste prédominante : quatorze familles - un groupe connu sous le nom de « Pieuvre » - constitue l'élite économique et politique du pays. Elles dominent tous les secteurs de économie : les importations, les transports, la banque, les assurances, la pêche et l'approvisionnement de la base de l'OTAN. Sur le plan politique, cette oligarchie règne sur leParti de l'indépendance (PI), qui contrôle les médias. Elle détermine également les nominations de hauts fonctionnaires dans l'administration, la police et l'armée. Les partis dominants (PI etParti du centre) gèrent directement les banques locales publiques, rendant impossible l'obtention d'un prêt sans l'accord de l'apparatchik local. Un système de relations clientélistes est ainsi généralisé[80].
Accrochage entre un navire islandais et un navire britannique durant laGuerre de la morue.
Les années 1970 ont été marquées par lesguerres de la morue — plusieurs différends avec le Royaume-Uni, en plus de l'extension des limites de pêche de l'Islande à 200 miles au large des côtes.
L'Islande a accueilli le sommet de Reykjavik en 1986[81] entre le président des États-UnisRonald Reagan et le Premier ministre soviétiqueMikhaïl Gorbatchev[A 19], au cours duquel des mesures importantes furent prises en faveur dudésarmement nucléaire. Quelques années plus tard, l'Islande est devenue le premier pays à reconnaître l'indépendance de l'Estonie, de laLettonie, et de laLituanie, rompant de ce fait les relations diplomatiques avec l'URSS. Tout au long des années 1990, le pays a accru son rôle international et a développé une politique étrangère orientée vers les causes humanitaires et de maintien de la paix. À cette fin, l'Islande a fourni de l'aide et de l'expertise à diverses interventions dirigées par l'OTAN enBosnie, auKosovo et enIrak.
L'économie s'est fortement diversifiée et libéralisée à la suite de l'adhésion de l'Islande à l'Espace économique européen en 1994, lequel impose la libre circulation des capitaux, des biens, des services et des personnes. Le Premier ministreDavíð Oddsson se lance dans un programme de vente des actifs de l’État et de dérégulation du marché du travail. Les inégalités de revenus et de patrimoine se creusent, aggravées par des politiques fiscales défavorables à la moitié la plus pauvre de la population[80].
Manifestation devant l'Alþing à la suite de lacrise financière de 2008.Jóhanna Sigurðardóttir, devenuePremière ministre d'Islande lors de la révolution islandaise, est la première femme à occuper ce poste. Elle est aussi la première Islandaise à avoir épousé une autre femme, inaugurant ainsi l'entrée en vigueur de la loi autorisant le mariage entre deux personnes de même sexe.
Dans les années 2003-2007, à la suite de la privatisation du secteur bancaire sous le gouvernement de Davíð Oddsson, l'Islande s'est orientée vers une économie basée sur les services financiers et sur la banque d'investissement. Elle est rapidement devenue l'un des pays les plus prospères dans le monde, accumulant les risques et les signaux alarmants. Le déficit courant du pays grimpe de 5 % du PIB en 2003 à 20 % en 2006, soit l'un des niveaux les plus élevés du monde. Début 2006, l'agence Fitch rétrograde la note islandaise de « stable » à « négatif ». Lacouronne islandaise perd une partie de sa valeur, au contraire de la valeur des dettes des banques, qui augmente. Le marché des actions s'effondre et les faillites augmentent, ce qui oblige l’État à mobiliser les finances publiques au profit du secteur privé. La Danske Bank de Copenhague décrit alors l'Islande comme une « économie geyser » sur le point d'exploser[80].
L'économie islandaise est finalement très durement touchée parune crise financière majeure en 2008. La crise a donné lieu à la plus grande migration de l'Islande depuis 1887, avec une émigration nette de 5 000 personnes en 2009. Durant la crise, deux importantes banques, filiales de banques étrangères, font faillite. Dans un premier temps, l'État islandais accepte de rembourser les dettes de ces banques aux créanciers britanniques et néerlandais. Les protestations populaires et larévolution islandaise aboutissent à l'abandon du remboursement (par deux référendums successifs,l'un en 2010 etl'autre en 2011) et au renversement du gouvernement deGeir Haarde.Jóhanna Sigurðardóttir forme alors un gouvernement intérimaire et devient la première femme Première ministre d'Islande. Lesélections législatives du 25 avril 2009 lui assurent une majorité au Parlement. Le, les Islandais élisent uneassemblée constituante formée de vingt-cinq Islandais issus de la société civile avec mission de réviser la constitution[82], jusqu'alors inspirée de celle du Danemark[83]. Malgré la stabilisation de l'économie islandaise, qui a connu une croissance de 1,6 % en 2012, de nombreux Islandais restent mécontents de son état et des politiques d'austérité du gouvernement. LeParti de l'indépendance et leParti du progrès reviennent au pouvoir auxélections de 2013 et suspendentsine die le projet de réforme. L'ensemble de ces évènements est appelérévolution des casseroles ourévolution islandaise.
La Constitution islandaise a été adoptée lors de lafondation de la république en Islande le[84]. Elle succède à la Constitution duroyaume d'Islande entrée en vigueur en 1918, lorsque l'Islande était devenue indépendante mais restait liée au Danemark par un Acte d'Union qui leur conférait le même roi[84]. Depuis 1944, la Constitution a été amendée à six reprises[84].
La Constitution est composée de80 articles (depuis l'abrogation de l'article 80) répartis en sept chapitres, auxquels s'ajoutent des dispositions transitoires pour organiser le changement de Constitution[85].
L'Alþingishúsið, siège de l'Althing, est un bâtiment du centre de Reykjavik, dont la bâtisse principale fut construite en pierres de basalte en 1881.
L'Althing (en islandaisAlþingi) est leParlementmonocaméral de l'Islande[C 5]. Fondé en l'an930, il s'agit du plus ancien parlement d'Europe[86], voire du monde[84]. Son fonctionnement ne fut interrompu qu'entre1800 et1844, pendant la période de monarchieabsolutiste danoise. Dans sa forme contemporaine, le parlement islandais fut réinstitué en1845, à l'origine en tant qu'organe consultatif auprès du roi deDanemarkChristian VIII, et son siège fut établi àReykjavik, et non plus àÞingvellir. Le grand artisan de l'indépendance de l'Islande,Jón Sigurðsson, en fut un des premiers députés.
Leprésident de l'Islande est également élu pour quatre ans[C 7], auscrutin uninominal majoritaire à un tour. Selon la Constitution, il nomme les ministres[C 8] et préside leur Conseil[C 9]. Dans la pratique, il entérine les choix de nomination faits par les partis politiques majoritaires à l'Althing. Il n'exerce d'ailleurs, habituellement, aucun pouvoir exécutif réel et joue surtout un rôle honorifique[88]. En tant que chef de l'État, il est le représentant du pays à l'étranger.
Le président dispose cependant de certaines prérogatives importantes. Par exemple, l'article 26 de la Constitution lui accorde un droit de veto sur l'adoption d'une loi par le Parlement, qui l'autorise à faire approuver ou rejeter la loi par un référendum[C 10]. L'ancien présidentÓlafur Ragnar Grímsson l'a utilisé à plusieurs reprises, notamment en 2010 et 2011, dans le cadre des deuxréférendums sur le remboursement de la dette[88].
Halla Tómasdóttir, élue en2024, est la septième présidente islandaise depuis 1944 et la deuxième femme à occuper la fonction aprèsVigdís Finnbogadóttir. Elle succéde àGuðni Th. Jóhannesson, qui occupait cette fonction depuis 2016[89]. L'étendue théorique des pouvoirs détenus par le président fait régulièrement l'objet de débats parmi les juristes islandais : tandis que certaines dispositions de la Constitution lui donnent plusieurs importantes prérogatives, d'autres articles adoptent en effet une orientation contraire.
Le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement dirigé par le Premier ministre et nommé par le président[C 8]. Les gouvernements islandais ont presque toujours consisté en une coalition de deux partis ou davantage, étant donné que la majorité des sièges de l'Althing n'a jamais été détenue par un seul parti politique.
En 2009,Jóhanna Sigurðardóttir est devenue la première femme Première ministre en Islande, ainsi que la première chef de gouvernement au monde à s'être ouvertement déclaréelesbienne[90],[91],[92].
L'Islande est divisée enrégions,circonscriptions,comtés,municipalités. Il y a huit régions, dont l'utilisation est principalement statistique. Jusqu'en 2003, le découpage électoral pour l'Althing suivait les régions, mais des circonscriptions électorales spécifiques ont été créées depuis. En effet, le découpage en région donnait plus de poids aux votes dans les régions faiblement peuplées. Le découpage en circonscriptions permet de rééquilibrer les poids respectifs des votes, même si des inégalités subsistent.
L'Islande est traditionnellement divisée en23 comtés, qui n'ont de nos jours, plus d'importance administrative. Il existe de nos jours26 sýslumenn, dont les compétences suivent celles des comtés traditionnels.
Enfin, il existe79 municipalités, chargées de l'administration locale, comme lesécoles, lestransports, lagestion des déchets… Les municipalités regroupent souvent plusieurslocalités.
L'Islande ne possédant pas d'armée, sa défense est assurée par lesÉtats-Unis[96]. Par ailleurs, le pays a également conclu des accords avec l'armée norvégienne, l'armée danoise et d'autres membres de l'OTAN pour sa sécurité intérieure.
À la suite de lacrise économique de 2008, l'Islande se propose d'avoir l'euro comme monnaie, ce qui aurait diminué en partie l'ampleur de la crise. L'euro étant indissociable de l'adhésion à l'Union européenne, le payspose officiellement sa candidature le[25]. Cependant, les débats notamment sur la question des quotas de pêche n'ont pu conduire à un accord[100]. À la suite d'un changement de majorité au parlement, la demande d'adhésion a été gelée le, puis est officiellement retirée le[26].
Enfin, le pays est membre de l'ONU[19], de l'OCDE[23] et de l'OTAN[21]. L'Islande ne possédant pas d'armée, sa contribution à l'OTAN se fait sous d'autres formes (bases militaires et contributions financières pour l'essentiel). Depuis les années 1990, il existe uneunité de réponse aux crises pouvant participer à des opérations de maintien de la paix qui a été déployée au sein de plusieurs missions de l'OTAN notamment[101].
Évolution du PIB par habitant en Europe du Nord depuis 1950 (De haut en bas : Norvège, Danemark, Suède, Islande et Finlande).Pièce de 5 Aurar représentant le blason de l'Islande.
Après avoir été pendant des siècles un pays à l'économie très modeste, son ratio PIB/habitant est en 2007 le plus élevé au monde : son PIB/hab. ajusté en parité de pouvoir d'achat vaut 40 000 euros[102]. Cette même année, la croissance du produit national brut a été de 2,6 %, pour un taux de chômage de 2,9 %, une inflation de 6,7 %, et un budget de l'État dégageant un surplus.
Cependant, depuis les années 1990, la coalition au pouvoir « a opéré un transfert fiscal systématique des classes aisées vers les contribuables les plus modestes. En mettant en œuvre une politique fiscale réduisant presque à néant l’imposition sur le capital en même temps qu’un gel du barème de l’impôt sur le revenu, elle a permis à la rente d’échapper à l’impôt tandis que, dans un contexte d’inflation, de plus en plus de familles pauvres devenaient imposables. », écrivent les chercheurs en économie et politique publique Silla Sigurgeirsdóttir et Robert Wade[103]. En conséquence, les inégalités ont augmenté : lecoefficient de Gini est passé du niveau moyen des pays scandinaves en 1995 à celui des États-Unis en 2007. L'objectif de cette politique était de faire du pays un centre financier international en se démarquant des pays du nord de l’Europe, présentés par le gouvernement et les médias comme des sociétés « couvées par un État-providence trop généreux ». Le président de la chambre de commerce islandaise a ainsi affirmé en 2006 dans un rapport destiné à ses membres : « Nous devrions cesser de nous comparer aux autres pays nordiques. Après tout, nous leur sommes supérieurs par de nombreux aspects »[104].
En septembre 2008, l'État islandais est au bord de la faillite. Il ne peut prendre le contrôle des plus grandes banques du pays en situation de faillite à cause de la crise financière[105].
La crise islandaise est la conséquence directe de la politique d'endettement et du gonflement des bilans des principales banques locales, durant les années 2000, à des niveaux dépassant plusieurs fois le PIB de l’Islande. Ce boom bancaire, qui a soutenu la croissance islandaise durant une dizaine d'années, place le pays au bord de lafaillite après la défaillance des banques locales[106].
Cettecrise financière affecte le système économique et bancaire depuis, dans le contexte de lacrise économique mondiale de 2008. Pour prévenir l'effondrement du système bancaire islandais, les trois principales banques du pays (Glitnir,Landsbanki etKaupþing) sont nationalisées[107].La perfusion duFMI n'empêche pas les annonces de perspectives sombres pour l'avenir[108].L'endettement du pays devient très élevé et le remboursement en 2009 de la dette contractée notamment parIcesave, filiale de Landbanki fortement impliquée dans lessubprimes[109], (3,8 milliards de dollars, soit 12 000 € par habitant)[110] crée une grave crise politique et sociale. La fronde populaire pour ne pas rembourser la dette prend de l'ampleur[111]. L'embarras politique est total. Les créanciers (Royaume-Uni etPays-Bas) exigent le remboursement. Après un premier rejet, un nouvel accord est trouvé en2011 pour que l'Islande puisse étaler ses remboursements de3,9 milliards d'euros entre juillet 2016 et au maximum 2046, à un taux d'intérêt de 3 % pour le1,3 milliard d'euros dû àla Haye et de 3,3 % pour le reste, dû àLondres. Mais, le président islandais lance une consultation parréférendum qui aboutit à un deuxième rejet[112]. Il s'ensuit une bataille juridique qui aboutit à une victoire pour l'Islande en 2013, mais les remboursements à la suite de la faillite d'Icesave se sont poursuivis[113].
L’Islande a déposé en juillet 2009 une demande de candidature à l'Union européenne, selon certains dans l'espoir de stabiliser son économie et d'adhérer à lazone euro[114],[115],[116],[117]. Pourtant, en 2010, d'autres, dont le prix Nobel d'économiePaul Krugman, avancent au contraire que c'est grâce au contrôle de sa monnaie — qui aurait été impossible avec l'euro — que l'Islande a pu rapidement sortir de la crise, notamment via une dévaluation qui a relancé ses exportations[118]. Le, la commission européenne a recommandé l'ouverture de négociations concernant l'entrée de l'Islande dans l'Union européenne.Bruxelles a estimé que l'Islande était déjà à un stade suffisamment avancé de préparation, dans les domaines politique, économique et législatif. Reykjavik applique, en effet, déjà près des trois quarts des lois européennes nécessaires pour une adhésion à l'UE, ce qui va accélérer le processus.
Après la crise de 2008, l'Islande a aussi reconnu que, parce qu'elle avait sa propre devise monétaire, son économie était très volatile. Voilà pourquoi ses dirigeants ont adressé une demande à Ottawa afin de savoir s'il était envisageable pour l'Islande d'utiliser la monnaie du Canada, ledollar canadien, car le Canada est le pays ayant le mieux résisté à la crise économique, donc celui ayant l'économie la plus stable[114],[115],[116],[117].
En janvier 2016, les sources officielles annoncent que le taux de chômage est retombé à une valeur (1,9 %) proche de ce qu'il était avant la crise de 2008 (1,3 %)[119]. En novembre 2015, le Premier ministreSigmundur Davíð Gunnlaugsson avait déclaré que l'Islande n'aurait pas pu sortir de la crise si elle avait été membre de l’Union européenne et si, comme l'Irlande ou la Grèce, elle avait été obligée de prendre la responsabilité des dettes des banques en faillite[120].
L'économie traditionnelle de l'Islande dépend fortement de la pêche et de ses débouchés, qui comptent pour près de 60 % de ses revenus à l'exportation. La santé de l'économie est tributaire des conditions du marché des produits de la mer.
Les années 1900 comptaient 77 % d'agriculteurs, ils ne sont plus, au début duXXIe siècle, que 4 %. Les terres arables en Islande représentent moins de 1 % de la surface de l'île. Cependant, l'utilisation de lagéothermie permet de chauffer des serres, comme àHveragerði, ce qui permet au pays de se fournir en certains aliments qu'on ne pourrait pas cultiver autrement sur l'île. Ainsi, l’Islande est unpays producteur de bananes (c'est même le seul sur le continent européen au sens strict)[122],[123].
La protection de la pêche et de l'agriculture fait partie des principales raisons qui retiennent l'Islande d'adhérer à l'Union européenne et qui l'a poussée à abandonner sa candidature le[124],[125],[126],[127].
Les énergies renouvelables constituent aujourd'hui un secteur de pointe de l'économie du pays et l'un des piliers de sa politique énergétique. 70 % de l'énergie du pays provient des énergies renouvelables.
Plus de 99 % de l'électricité du pays est produite par l'énergie hydraulique et par l'énergie géothermique[128]. La plus grande centrale électrique géothermique se trouve àHellisheiði[129], alors que le controversébarrage de Kárahnjúka est depuis 2009 la plus grande centrale hydraulique du pays[130].
Malgré tout, les Islandais émettent15,8tonnes deCO2 degaz à effet de serre par habitant, ce qui est plus élevé que les émissions de gaz à effet de serre d'un Français (12 tonnes en 2015[131]). Ceci est dû à l'utilisation de moyens de transport personnels[132].
En 2003, l'Islande est le premier pays au monde avec des stations-services qui mettent à disposition de l'hydrogène pour les véhicules qui fonctionnent grâce à unepile à combustible[133],[134]. C'est aussi un des seuls pays capables de produire de l'hydrogène en quantité suffisante et à des prix raisonnables, en raison de l'abondante énergie géothermique disponible sur l'île.
L'Islande est autosuffisante énergétiquement grâce à la géothermie et l'hydroélectricité. Et ce pays possède un important potentiel énergétique, bien supérieur aux besoins de sa population. L'Islande a donc envisagé la construction d'un câble sous-marin de plusieurs milliers de kilomètres, permettant d'exporter son énergie excédentaire vers l'Europe[135],[136]. Devant le coût d'un tel projet et celui d'exporter cette énergie à de telles distances, l'Islande a préféré inviter les industries à haute consommation énergétique à investir dans le pays. Le grand nombre d'usines d'aluminium installées depuis40 ans en Islande reflète cette stratégie économique.
Pour réaliser ce barrage, la Compagnie d’électricité islandaise a créé le troisième lac du pays et immergé 57 km2 de terres sauvages. Ce barrage a fait aussi disparaître cinquante chutes ou cascades en bloquant le fleuveJökulsá á Brú. Des écologistes se sont opposés par conséquent à sa construction, et arguent que très peu d'Islandais ont sollicité un emploi auprès d'Alcoa, et que par conséquent cette usine n'enrayera de toute façon pas la désertification de cette région, principale raison du soutien gouvernemental. La compagnie Alcoa a construit son usine àReyðarfjörður pour utiliser l'énergie bon marché du barrage de Kárahnjúkar et n'est pas tenue de respecter les émissions deCO2. L'alumine, le dérivé du minerai debauxite, est importé des tropiques et l'aluminium est ré-exporté par bateau en Europe, dégageant ainsi des excédents pour le pays.
Avec le déclin des pêcheries familiales, la plupart des villages côtiers meurent peu à peu. Les défenseurs des producteurs d'aluminium affirment que cette industrie est nécessaire pour revitaliser les zones rurales, alors que les écologistes préconisent de nouveaux parcs nationaux pour renforcer le tourisme, secteur en croissance très rapide.
Le tourisme en Islande représente un secteur important de l'économie avec presque un million de visiteurs étrangers en 2014[137], soit le triple de la population du pays. Ce chiffre a atteint1,7 million en 2016[138] et 2,3 millions en 2018, mais s'est effondré avec la crise de la COVID (700 000 visiteurs en 2021)[139]. En 2008, l'activité touristique représentait 14 % des revenus du pays et 5,2 % des emplois[140].
Plus des deux tiers des touristes d'Europe centrale ou du sud viennent en été, ainsi que la moitié des touristes américains et scandinaves. Par contre, les touristes anglais visitent le pays aussi bien en été qu'en hiver[140].
La saisonnalité est très marquée, avec, en 2011, un taux de remplissage des chambres de 65 % en juillet, contre 15 % en janvier. En l'absence dedomaines skiables significatifs (l'Islande a peu de tradition dans ce domaine, contrairement à ses voisins scandinaves), le déséquilibre entre saisons est exacerbé suivant les régions : la capitale héberge deux fois plus de touristes en été qu'en hiver et ce rapport dépasse 12 dans l'arrière-pays[140].
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de laFAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
La plupart des Islandais habitent la côte sud, au climat plus clément que les rivages septentrionaux. Près de 60 % d'entre eux sont regroupés dans la région deReykjavik. Seule véritable exception,Akureyri, avec ses 17 754 habitants en 2011, est située au nord du pays, au bord de l'Eyjafjörður ; bien que proche du cercle polaire, Akureyri bénéficie d'un climat d'abri (microclimat), ce qui lui vaut une végétation arbustive unique en Islande (nombreuxsorbiers des oiseleurs). La population se concentre sur seulement 2 % de la superficie de l'Islande.
Le, l'Althing a officiellement dénombré 300 000 habitants sur le territoire islandais (ne comptant pas les 10 800 Islandais vivant à l'étranger, principalement enEurope, auCanada et auxÉtats-Unis). Au, on dénombre 387 758 habitants ; entre le et le, la population a augmenté de 3,1%, ce qui constitue la plus forte augmentation de population jamais constatée en Islande[16].
AuCanada, plus de 100 000 personnes se reconnaissent Islandais ou descendants d'Islandais, dont 19 155 enColombie-Britannique.
Parmi les immigrants, la minorité la plus forte est la minoritépolonaise, au nombre d'environ 10 000 personnes[141] ; et employée en grande majorité dans le secteur de lapêche[142]. D'ailleurs, certains portails web islandais ont une version polonaise[143]. La deuxième minorité est la minoritélituanienne, laquelle compte quelque 1 500 individus. Les autres communautés proviennent essentiellement des pays d'Europe du Nord, d'Asie et des pays baltes[141].
Particularité : la notion denom de famille n'existe pas en Islande. Les Islandais portent leur propre prénom et dans la plupart des cas le prénom de leur père (dans certains cas le prénom de leur mère) suivi du suffixeson (fils de…) pour les hommes,dóttir pour les femmes (fille de…) etbur pour les personnes non-binaires[144] (enfant de...). Le patronyme change ainsi à chaque génération.
Les congés parentaux (9 mois) sont à répartir librement entre le père et la mère.
Langue germanique parlée en Islande, l'islandais a pour racine historique levieux norrois, qui était parlé depuis leMoyen Âge dans les pays scandinaves. L'isolement de l'Islande et son importante culture de l'écrit ont permis une conservation exceptionnelle de la langue originelle notamment dans sa version écrite mais également sous sa version orale.
L'anglais (85 % des Islandais peuvent s'exprimer en anglais) et ledanois (compris et parlé par 75 % des Islandais) sont aussi largement parlés et compris, ce qui permet l'intercompréhension scandinave avec les autres langues nordiques. Leféroïen est très proche à l'écrit de l’islandais, toutefois la prononciation est relativement différente. Lefrançais et l'allemand sont aussi enseignés dans des collèges et à la fin de l'enseignement secondaire[145].
La Constitution ne mentionne pas de langue officielle, ou d'autres caractéristiques identifiant la nation islandaise[146]. L'islandais devient la langue officielle le par simple loi[18]. Les langues anglaise et danoise sont aussi souvent utilisées dans l'administration.
En Islande, il n'existe pas de séparation entre l'Église et l'État. Nommée dans laConstitution, l'Église d'Islande, ou Église évangélique-luthérienne d'Islande, est l'Église nationale[C 3]. L'État recense l'affiliation religieuse de tous les citoyens islandais. En2023, les Islandais étaient divisés entre les différents groupes religieux suivants[147] :
1,5 % sont membres de la religion islandaise païenne (Ásatrúarfélagið) ;
0,5 % sont membres de l'église pentecôtiste islandaise ;
le reste (2,4 %) se divise entre d'autres dénominations ou églises chrétiennes et moins de 2,4 % de la population est de confession non chrétienne (0,4 % de musulmans).
Le,Sveinbjörn Beinteinsson, agriculteur, poète, chanteur et chef spirituelpaïen islandais, réussit à faire reconnaître la religion islandaise païenne, l'Islenska Asatruarfelagid (Ásatrúarfélagið) par le gouvernement islandais comme religion officielle d'État pouvant marier et baptiser les citoyens islandais qui le souhaitent[148].
Le taux d'homicide en Islande est le plus bas de l'OCDE. En 2003, 2006 et 2008 aucun homicide n'est recensé sur l'île. Le taux d'agression est également plus bas que dans le reste des pays de l'OCDE[149]. En 2013, la police tue un habitant pour la première fois. Il s'agissait d'un forcené, enfermé dans son appartement et tirant des coups de feu[150],[151],[152]. Selon l'ambassade américaine à Reykjavik : « La criminalité est, en comparaison, plus faible que dans beaucoup de pays développés. C'est en partie dû à un niveau de vie élevé, une population réduite, et des forces de l'ordre diplômées et bien formées »[153],[154].
Lors de la publication du rapport PISA-2012 de l'OCDE, le système éducatif islandais est mal classé[155]. Il se trouve dans les pays les plus faibles en lecture et en sciences, et dans les pays moyens pour les mathématiques. L'Islande a ainsi perdu12 places par rapport au précédent rapport PISA[156]. De façon générale, les pays nordiques ont tendance à perdre des places au profit des pays d'Asie du Sud-Est.
Il existe un système de soins de santé universel en Islande qui est administré par le ministère des affaires sociales et qui est financé à 85 % par les impôts et à 15 % par les frais de service. Il n’existe pas d’hôpitaux privés ni d’assurances privées[157].
En 2009, l'Islande avait3,7 médecins pour 1 000 habitants alors qu’en moyenne il y en a 3,1 dans les pays de l'OCDE, et15,3 infirmiers pour 1 000 habitants contre une moyenne de 8,4 dans les pays de l’OCDE[159].
D'autre part, l'Islande est le pays le moins pollué du monde grâce à une forte utilisation de l'énergie géothermique, une faible densité de population, et un niveau élevé de prise de conscience environnementale des citoyens[160]. Selon une évaluation de l'OCDE, la quantité dematière toxique mesurée dans l'atmosphère est beaucoup plus faible que n'importe quel autrepays industrialisé[161].
La culture de l'Islande est un mélange entre les traditions ancestrales issues de l'ère viking et les coutumes modernes.
Les traditions s'expriment par la conservation de certaines croyances, comme la présence d'elfes invisibles, ainsi que par la célébrité dessagas qui y ont été imaginées et mises par écrit à l'époque médiévale : certaines, comme lasaga de Hrafnkell, sont toujours lues et appréciées aujourd'hui. Plus de la moitié des Islandais affirment croire à la présence d'elfes[162] ; fin août 2016, une entreprise est même contrainte de déterrer un rocher qui, selon certains Islandais, abriterait des elfes[163],[164],[165].
L'Islande connaît également uneaméricanisation qui imprègne le pays : séries en anglais sous-titrées en islandais, diffusion à la télévision dufootball américain ou encore omniprésence deCoca-Cola par exemple. Les emballages d'alimentation venant de l'étranger, par exemple les céréales, sont rarement totalement traduits, pour des raisons de rentabilité.
Les dimanches (incluant la fête dePâques etPentecôte) sont également tous chômés. Le Jour de l’Indépendance n’est pas un jour férié, mais de nombreux Islandais, notamment à l’étranger, commémorent l’indépendance de l’Islande ()[167]. Lafête nationale, le 17 juin, commémore la fondation de la république et a été choisie en fonction de la date de naissance deJón Sigurðsson, artisan de l’indépendance[167].
L'écrivainSnorri Sturluson a rédigé au Moyen Âge plusieurs ouvrages dont l'Edda de Snorri, exposant poèmes et récits de mythologie scandinave. Il existe une autreedda, l'Edda poétique, qui rassemble des poèmes mythologiques de l'ère pré-chrétienne[168].
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Une maison traditionnelle islandaise.
La première collection d'art publique est créée en 1884 au sein de la Galerie nationale islandaise. Elle est constituée à partir de dons d'artistes nordiques, principalement danois[169].
La peinture contemporaine islandaise trouve ses origines dans les travaux deÞórarinn Þorláksson qui a principalement peint les paysages de l'île. Il organise la première exposition consacrée à un peintre islandais contemporain en 1900[169]. D'autres artistes ont suivi les traces de Þórarinn Þorláksson, commeJóhannes Sveinsson Kjarval etJúlíana Sveinsdóttir.
Le plus ancien musée du pays est leMusée national, fondé en 1863 à l'initiative du peintre Sigurdur Gudmundsson[170]. La Galerie nationale, fondée à Copenhague en 1884, est aujourd'hui implantée à Reykjavik et rassemble quelque 10 000 œuvres de la plupart des grands artistes nationaux[171]. Inauguré en 1923, le muséeEinar Jónsson, situé également dans la capitale, est entièrement consacré à l'œuvre du premier sculpteur islandais[172]. Lemusée d'Art de Reykjavik est réparti sur trois sites dont l'ancien atelier de sculpture d'Ásmundur Sveinsson[173].
Lesrímur occupent également une place importante dans le patrimoine culturel islandais. Les rímur sont des contes épiques, la plupart du tempsa cappella, qui trouvent leur origine dans lapoésie scaldique. Le poète le plus connu estSigurður Breiðfjörð (1798-1846).
Jón Leifs (1899-1968) était un pianiste, chef d'orchestre et compositeur fortement inspiré du folklore islandais. Ses poèmes symphoniquesGeysir (1961),Hekla (1964) etDettifoss (1964) restituent les caractéristiques de ces éléments naturels.
C'est en Islande que le programme pour enfantsLazyTown (islandais :Latibær) est fabriqué. Il a été créé parMagnús Scheving. Ce programme est devenu très populaire. Il est diffusé dans98 pays, dont lesÉtats-Unis ou leRoyaume-Uni. Les studios Lazytown se trouvent àGarðabær.
Leskyr est un aliment emblématique de la cuisine islandaise. Il s'agit d'un produit laitier dont la texture est similaire à celle du yaourt, bien qu'il s'agisse d'un fromage frais. Le skyr est pauvre en matières grasses et riche en protéines[175]. Parmi les autres plats traditionnels, on compte aussi leÞorramatur, une sélection d’aliments traditionnels islandais comme les fruits de mer et les abats[176], ainsi que lehákarl, préparation à base derequin du Groenland[177].Plokkfiskur,kjötsúpa et humarsúpa (soupe aux crustacés[178]) sont des plats communs islandais.
Larestauration rapide islandaise est réputée pour la pylsa, une sorte dehot-dog, pouvant être agrémenté de ketchup, de moutarde, de rémoulade, d'oignons crus ou d'oignons frits[175],[176].
Le footballeurEidur Guðjohnsen.L'équipe nationale islandaise de handball fêtant sa médaille d'argent obtenue aux JO de Pékin 2008.
Le sport occupe une place importante dans la culture islandaise. Le principal sport traditionnel en Islande est laGlíma, une forme delutte dont les origines remontent auMoyen Âge.
Le handball est souvent considéré comme étant le sport national et l'équipe d'Islande fait partie des toutes meilleures équipes mondiales et a décroché la médaille d'argent auxJeux olympiques de 2008.
Durant l'Euro 2016, l'équipe islandaise termine seconde de son groupe (F) derrière la Hongrie et devant le Portugal. En 1/8e de finale, elle bat l'équipe d'Angleterre sur le score de2 buts à 1[180], et accède donc aux 1/4 de finale face à l'équipe de France. Elle perdit ce match sur le score de 5-2 (4-0 à la mi-temps).
Le, l'équipe nationale de football (KSI) se qualifie pour la première fois de son histoire à la Coupe du Monde sur un score de 2-0 contre le Kosovo. Elle finit ainsi en tête de son groupe devant la Croatie, l'Ukraine, la Turquie, la Finlande et le Kosovo.
↑a etbBien que parfois appelée« République d'Islande »([1][2]), en islandaisLýðveldið Ísland, le nom officiel du pays est simplement« Islande » (Ísland)[3][4]. Un exemple du nom précédent est le nom de laConstitution de l'Islande, qui en islandais estStjórnarskrá lýðveldisins Íslands et signifie littéralement« la Constitution de la république d'Islande », dont il faut noter l'absence de capitalisation du mot« lýðveldisins »,« république ». Le titre officiel du chef de l'État islandais,« président de l'Islande » (Forseti Íslands) n'inclut également pas le mot« république » comme dans certaines autres républiques.
Guy Bordin, Michel Breuil, Marc Moniez, Catherine Troude et Gilles Troude,Islande : Le guide de l'île aux volcans avec les îles Féroé, Editions Marcus,, 543 p.(ISBN978-2-7131-0226-4,lire en ligne)
↑a etb« Le président oppose son veto à la loi Icesave en attendant le référendum »,France 24,(lire en ligne, consulté le).
↑Le Monde etAPF, « En Islande, Halla Tomasdottir, femme d’affaires, élue présidente »,Le Monde, 2 juin 2024[consulté le=15 septembre 2025(lire en ligne).
↑« Islande - L'armée », surBiblio Monde(consulté le) :« La défense de l’île est assurée par l’armée américaine et les 2 800 hommes de la base de Keflavik mise en place en 1941. ».
Guy Bordin, Michel Breuil, Marc Moniez, Catherine Troude et Gilles Troude,Islande : Le guide de l'île aux volcans avec les îles Féroé, Editions Marcus,, 543 p.(ISBN978-2-7131-0226-4,lire en ligne).