Hver maður er borinn frjáls og jafn öðrum að virðingu og réttindum. Menn eru gæddir vitsmunum og samvisku, og ber þeim að breyta bróðurlega hverjum við annan.
L'islandais (íslenska) est unelanguegermanique parlée principalement enIslande, dont elle est la langue officielle[1].
L'islandais fait partie de la brancheoccidentale des langues nord-germaniques, et possède à ce titre des similarités avec leféroïen. Elle est issue, comme les autres langues scandinaves, duvieux norrois.
Elle a pour racine historique lenorrois, qui était pratiqué depuis leMoyen Âge dans les paysscandinaves (Suède,Danemark,Norvège et Islande). L'isolement de l'Islande et son importante tradition écrite ont permis une conservation exceptionnelle de la langue originelle, non seulement dans sa version écrite, mais également dans sa version orale.
L'occupation danoise de l'Islande de1380 à1918 n'a eu quasiment aucune influence sur l'évolution linguistique de l'islandais, qui resta employé pour le quotidien de la population. Ledanois ne fut employé que pour les communications officielles. Il en fut de même lors de l'occupation anglo-américaine qui débuta en1940 et s'amenuisa après lesannées 1950.
Depuis leXVIIIe siècle, les autorités islandaises appliquent une politique volontariste pour préserver la « pureté » de la langue. À la suite de cette politique, des écrivains et desterminologues sont chargés de créer de nouveaux mots afin d'adapter la langue islandaise à l'évolution des usages et aux nouveaux concepts et de lui éviter ainsi le recours à desnéologismesempruntés à des langues étrangères, notamment audanois et à l'anglais. D'anciens mots tombés en désuétude sont remis au goût du jour, et des néologismes sont créés à partir des racines de la langue[note 2].
L'islandais devient langue officielle en Islande par la loi du[1]. Avant cela, la Constitution islandaise ne mentionnait pas de langue officielle[2].
L'islandais comporte deux caractères et deuxphonèmes inconnus de la langue française :
Ð,ð (eð,eth) équivaut auth anglais dansthe /ð/ ; sa translittération conventionnelle en français estdh ;
Þ,þ (nomméeþorn,thorn) équivaut auth anglais dansthing /θ/ ; satranslittération conventionnelle en français estth.
Nota bene : Alors que ces deux phonèmes tendent à êtreconstrictifs en anglais, [[[API_ð|ð]]] n'est que semi-constrictifs en islandais ; c’est-à-dire que le resserrement des organes phonatoires se trouve à mi-chemin entre les constrictives et lesspirantes (ou approximantes).
Lesdiacritiques islandais sont considérés comme des lettres à part entière ; l'alphabet ordonné est :
A a, Á á, B b, D d, Ð ð, E e, É é, F f, G g, H h, I i, Í í, J j, K k, L l, M m, N n, O o, Ó ó, P p, R r, S s, T t, U u, Ú ú, V v, X x, Y y, Ý ý, Þ þ, Æ æ, Ö ö
Les lettresCQ etW ne sont utilisées que pour les mots d’origine étrangère et les noms propres.Z a été remplacé parS en1974.
Note: - Les symboles entre { } ne sont pas des phonèmes mais des variantes combinatoires (ou taxophones) d’autres phonèmes.
- Les symboles entre [ ] ne sont pas des phonèmes, mais des allophones d'autres phonèmes (sauf le coup de glotte [ʔ], manifestation d'un zéro —lui même induit par une bordure, qu'elle soit de proposition, de groupe ou de mot—).
- /t/ et /th/ sont dentaux tandis que les autres coronales sont alvéolaires.
- La fortitude de /h/ est ambigüe. Il peut se voiser et être élidé, tout comme les spirantes [ʋ, ð, j, ɣ] (il est même allophones de /θ ~ ð/ en position prosodique faible) mais peut aussi dévoiser/fortifier les phones alentours, tout comme /s/ ou les plosives fortes /pʰ, tʰ, kʰ/.
L'islandais est unelangue flexionnelle ayant quatrecas :nominatif,accusatif,datif etgénitif. Lesnoms islandais peuvent avoir un des troisgenres grammaticaux : masculin, féminin ou neutre. Les adjectifs, les chiffres jusqu'à quatre et les pronoms sont déclinés aux quatre cas, aux deux nombres et aux trois genres.
La principale difficulté de l'islandais réside dans le fait que certaines voyelles sont affectées par leur entourage lors des déclinaisons et des conjugaisons. Il existe également un certain nombre de mots à déclinaisons irrégulières (on dénombre plus de70paradigmes différents) et un mot ne laisse souvent deviner ni son genre ni le paradigme auquel il appartient.
Exemple de déclinaison masculine régulière : hundur (chien)
Cas
Singulier indéfini
Singulier défini
Pluriel indéfini
Pluriel défini
Nominatif
hundur
hundurinn
hundar
hundarnir
Accusatif
hund
hundinn
hunda
hundana
Datif
hundi
hundinum
hundum
hundunum
Génitif
hunds
hundsins
hunda
hundanna
Exemple de déclinaison féminine régulière : vél (machine)
Cas
Singulier indéfini
Singulier défini
Pluriel indéfini
Pluriel défini
Nominatif
vél
vélin
vélar
vélarnar
Accusatif
vél
vélina
vélar
vélarnar
Datif
vél
vélinni
vélum
vélunum
Génitif
vélar
vélarinnar
véla
vélanna
Exemple de déclinaison neutre régulière : borð (table)
Cas
Singulier indéfini
Singulier défini
Pluriel indéfini
Pluriel défini
Nominatif
borð
borðið
borð
borðin
Accusatif
borð
borðið
borð
borðin
Datif
borði
borðinu
borðum
borðunum
Génitif
borðs
borðsins
borða
borðanna
Les verbes sont conjugués aux trois personnes du singulier et du pluriel. Le système verbal possède deux modes : le mode indicatif et le mode subjonctif avec pour chacun le présent et le prétérit. Il existe aussi un impératif, un participe présent et un participe passé. Le système verbal se caractérise par unevoix active et unevoix médio-passive.
Exemple de conjugaison active régulière : að kalla (appeler)
En raison de la faible population et de l'insularité de l'Islande, la structure phonétique de la langue islandaise n'a pas subi de grands changements en mille ans.
eider « oiseau de grande taille recherché pour son duvet utilisé pour garnir des édredons » par l'intermédiaire dulatin scientifique, cf.æðarfugl.
édredon par ledanoisDuvet (plumage). Édredon est issu deæðardúnn qui signifie « duvet de l'eider ». Le motduvet lui-même est une altération du mot normanddumet, diminutif du normanddun / dum « plumes d'oisillons, duvet d'oiseau » issu du vieux norroisdúnn, tout comme l'islandaisdúnn « duvet »,
geyser procède de l'islandaisGeysir, nom propre signifiant « celui qui jaillit » (degjósa « jaillir »).
D'autres mots du champ lexical scientifique relatif à la géologie et aux glaciers proviennent aussi de l'islandais, commesandur.
↑On peut citer le cas du motrafmagn, littéralement « pouvoir de l’ambre » signifiant « électricité » — ce mot français étant lui-même issu du grecἤλεκτρον /ḗlektron, « ambre jaune » —, ainsi que celui du motsími, un ancien mot signifiant « câble », aujourd'hui utilisé pour « téléphone » ou encore celui detölva formé à partir detala, « chiffre » etvölva « magicienne » utilisé pour « ordinateur ».
↑abcd eteEn Islandais, il est facultatif dedévoiser une consonne sonore en fin de groupe de mots. Árnason (2011) décrit ce processus comme "typique d'un style lut, comme une liste de mots" bien qu'il reste modérément fréquent dans un style plus conversationnel. Il devient par contre obligatoire lorsque la consonne en est précédé d'une autre. De manière plus controversée, ce processus peut être étendu aux voyelles qui peuvent être suivi d'une période de relâchement articulatoire, tantôt voisé, tantôt sourd, dans la même position, s'apparentant à un h.
↑En plus de toute les prononciations "communes" de ⟨g⟩, le mot (G/g)uð '(D/d)ieu' se prononce [kʋʏːð]. Un rémanent d'un phénomène apparu au 16e siècle ou un /ʋ/ [w] était inséré entre k/g et u/ú, o/ó.
↑Une prononciation typiquement du sud y "substitue" [xʷ].
↑Un standard plus ancien préférait [xs] pour ⟨x⟩. Depuis les années 80 la prononciation [ks] gagne en popularité, jusqu'à être recommandée pour les apprenants par Rögnvaldsson (2017).
↑Étant donné l'ambigüité que présente la transcription des diphtongues pour lesquelles la longueur n'est pas inhérente et la mésinterprétation possible du chronème ne s'appliquant qu'à la partie non-syllabique et non à l'ensemble, comme ce à quoi il renvoie; les diphtongues sont transcrites avec un tirant.