Bien qu'aucun de ses parents ne soit musicien, le jeune Isaac commence très tôt à étudier lepiano. Il donne son premier concert à l'âge de quatre ans auThéâtre Romea àBarcelone, suscitant une vive admiration.Des gens allèrent vérifier derrière le rideau de la scène si un autre pianiste n'y était pas caché[réf. nécessaire].
Lorsqu'il a sept ans, le jeune prodige est amené àParis par sa mère pour être admis auConservatoire. Il prend également des cours avecAntoine-François Marmontel mais l'enfant, considéré comme inattentif, est rapidement renvoyé ; il rentre enEspagne. En 1868, leConservatoire de Madrid le reçoit, mais le jeune Isaac préfère se produire en concert et se livrer à des improvisations devant le public espagnol.
Quatre ans plus tard, alors qu'il n'a que douze ans, le jeune Albéniz quitte son pays natal et parcourt la côte atlantique américaine, deRio àNew York, pendant deux années. À son retour, il entreprend de courtes études auConservatoire de Leipzig (pour deux mois) puis auConservatoire de Bruxelles (il est l'élève deFrançois-Auguste Gevaert), où il se fait remarquer par sa mauvaise conduite. Il y reste trois ans, jusqu'en 1879.
Grand voyageur, le jeune Albéniz fait, àBudapest cette fois, la rencontre deFranz Liszt en 1880. À partir de 1883, il se fixe à Barcelone et y épouse une ancienne élève, Rosina Jordana. À partir de cette année-là, le musicien fantasque se consacre pleinement à la composition et à l'éducation de ses quatre enfants.
D'abord installés à Londres, puis attirés par la vie musicale parisienne, les Albéniz se fixent dans la capitale française en 1893. C'est l'occasion pour Isaac de fréquenter des musiciens commeVincent d'Indy, un des fondateurs de laSchola Cantorum. Albéniz eut pour un temps un poste de professeur dans la célèbre école, mais en 1900 il dut abandonner ce poste à cause de sa santé déficiente. La même année, il fut très affecté par la mort de sa mère.
Isaac Albéniz meurt le d'une maladie rénale, àCambo-les-Bains.
Iberia (1905-1909), suite de quatre cahiers réunissant chacun trois morceaux et qui selonOlivier Messiaen« représente peut-être le chef d’œuvre de l’écriture pour piano » ;
Recuerdos de Viaje, op. 71 (1887), dont la sixième pièce,Rumores de la caleta, est la plus connue ;
6 Danses espagnoles ;
12 Pièces caractéristiques, op. 92 (1888-1889) ;
España, op. 165 (1890),suite incluant leTango en Ré ;
Sérénade espagnole, op. 181 (1891) ;
Mallorca, ballade op. 202 (1891) ;
La Vega (1897) ;
Chants d'Espagne, op. 232, dont leprélude (inséré par Albéniz lors de la publication) est la célèbre pièceAsturias, sous-titrée par l'éditeur :Leyenda (Légende) ;
↑Certaines bibliographies indiquent qu'Albeniz aurait reçu laGrande Croix de la Légion d'honneur : il s'agit sans doute d'une erreur ou d'une formulation hâtive, car la Grand Croix est un honneur exceptionnel, réservé aux carrières publiques les plus longues, et on voit mal comment elle aurait pu être décernée avant cinquante ans à un artiste d'origine étrangère. Il faut comprendre plus simplement : les insignes de chevalier de la Légion d'honneur, c'est-à-dire le premier grade de cette décoration.