Pour les articles homonymes, voirSchwartz.
| Grand-rabbin de France | |
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| Grand-rabbin de Strasbourg | |
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Isaïe Schwartz, né àTraenheim le et mort àParis le, est unrabbinfrançais,grand-rabbin de France de 1939 à 1952, en particulier pendant la période de l'occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.
Fils de Seligmann Schwartz, commerçant àTraenheim en Alsace, le jeune Isaïe est envoyé à Paris pour entrer auTalmud Torah, puis auséminaire israélite de France. Après dix ans d'étude, il exerce la fonction de rabbin intérimaire àMarseille. Son premier poste derabbin estBayonne. ÀBordeaux, il occupe le poste degrand-rabbin jusqu'en 1919, mais le Consistoire israélite duBas-Rhin lui demande de revenir enAlsace, redevenue française, pour prendre la tête du rabbinat alsacien.
À la mort d'Israël Lévi à Paris le, leConsistoire central fait appel augrand-rabbin deStrasbourg pour lui confier, la haute charge degrand-rabbin de France[N 1].
Schwartz était aussi membre de l'Alliance israélite universelle.
Il est enterré aucimetière juif de Westhoffen.
En 1940, les départements de la Moselle, du Haut-Rhin, du Bas-Rhin sont annexés de facto par l'Allemagne, lemaréchal Pétain organise le rapatriement àLimoges duConsistoire central et l'accueil de toutes les familles israélites sous la protection duRégime de Vichy.
Isaïe Schwartz créa une caisse de secours à son nom. Il venait chaque année présenter ses vœux au maréchal Pétain, il est intervenu à plusieurs reprises pour atténuer les mesures prises, et obtenir des aménagements[2]. Hormis ses protestations, il tenta une voie conciliatrice (jugée « molle » parLéon Poliakov) comme l'attestent ces propos adressés aux Juifs : ... Quelle que soit votre amertume et sans rien accepter de ce qui vous a mis hors de la loi commune, subissez régulièrement les obligations qui vous sont faites par les lois, décrets, arrêtés et règlements du gouvernement français, en en appelant dans votre conscience de la France contrainte et meurtrie d'aujourd'hui, à la France généreuse et libre de toujours. Ne cachez pas votre qualité d'Israélites... Soyez renseignés et en règle avec les lois, ne vous cachez pas d'être ce que vous êtes. Soyez simples et modestes. Vous n'en serez que meilleurs Israélites et meilleurs Français ...[3].
Il envoie également àPierre Laval, Pétain — entre autres — plusieurs lettres de protestation, cosignées avecJacques Helbronner, président du Consistoire central. Ce dernier sera arrêté et déporté en 1943 par les Allemands, tandis que lui-même parvenait à échapper deux fois à ce terrible sort en se réfugiant àVichy dans une clandestinité qui lui rendait impossible de continuer à exercer sa mission[4].
Il est nomméchevalier de la Légion d'honneur en, puis promu officier de la Légion d'honneur en.
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